Stephen Harper : l’homme qui voyageait seul

En 10 ans, le chef conservateur a fait le vide autour de lui, à droite comme à gauche. 

En 10 ans à la tête du Parti conservateur, Stephen Harper a fait le vide autour de lui, à droite comme à gauche. Cet isolement pourrait lui jouer un mauvais tour cet automne. (Photo : Darryl Dyck / PC)
En 10 ans à la tête du Parti conservateur, Stephen Harper a fait le vide autour de lui, à droite comme à gauche. Cet isolement pourrait lui jouer un mauvais tour cet automne. (Photo : Darryl Dyck / PC)

Pour sa dernière campagne électorale comme chef libéral, en 2000, Jean Chrétien n’avait ménagé aucune précaution pour finir en lion, à la tête d’un autre gouvernement majoritaire.

À l’époque, les relations du premier ministre avec son ministre des Finances étaient déjà tendues. Rien n’empêche que c’est bras dessus bras dessous que Paul Martin et Jean Chrétien avaient été montrés dans les publicités électorales libérales.

À l’époque, l’ex-premier ministre Joe Clark — un conservateur progressiste — venait de reprendre la direction du parti du même nom. Stockwell Day, ex-ministre des Finances bilingue de l’Alberta, s’était installé aux commandes de l’Alliance canadienne.

Fort de son bilan aux Finances et de sa réputation dans la communauté d’affaires, Paul Martin avait le profil idéal pour inciter les électeurs de centre droit à ne pas succomber à la tentation du changement. En prime, il était plus populaire que son patron au Québec. La recette a fait succès, et Jean Chrétien a réalisé l’exploit de remporter un troisième mandat majoritaire consécutif. On peut dire que c’était du travail d’équipe.

Outre Paul Martin, l’ancien premier ministre pouvait, entre autres, compter sur Lucienne Robillard, Martin Cauchon, Denis Coderre, Pierre Pettigrew et Stéphane Dion au Québec. Parmi sa députation ontarienne, il pouvait notamment s’appuyer, à gauche, sur Sheila Copps, et à droite, sur John Manley.

En Alberta et en Saskatchewan, deux terres arides pour son parti, Jean Chrétien disposait tout de même de la ministre de la Justice, Anne McLellan, et de Ralph Goodale, un ancien chef libéral à Regina, pour tenir la barre. Et après avoir été premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Brian Tobin avait repris du service en politique fédérale.

À l’automne 2000, tout le monde était convaincu que Jean Chrétien était sur les rangs pour la dernière fois. La perspective d’une bataille pour la succession avait stimulé ses candidats-vedettes. Ils voulaient tous (et toutes) saisir l’occasion de se faire valoir.

Dans des circonstances similaires, c’est une virée en solitaire qui attend Stephen Harper pour ce qui est sans doute sa dernière campagne. En 10 ans, le chef conservateur a fait le vide autour de lui, à droite comme à gauche.

De la solide équipe allianciste qui l’entourait à son arrivée au pouvoir, il ne reste rien. Ses derniers ténors, les députés albertains Diane Ablonczy et James Rajotte, ont fait leurs adieux aux Communes le mois dernier.

Sur le trio ontarien que formaient Jim Flaherty, John Baird et Tony Clement, seul ce dernier se représentera. L’ancien chef progressiste-conservateur Peter MacKay, qui avait uni ses troupes à celles de Stephen Harper en 2003, a tiré sa révérence.

Des ministres assimilés au courant plus modéré du gouvernement, comme Christian Paradis, Shelly Glover et James Moore, ont choisi de ne pas se représenter.

En matière d’influence, Jason Kenney, l’homme fort de la droite religieuse au Cabinet, règne de plus en plus sans partage sur le caucus conservateur, tandis que des croisés de la droite pure et dure dominent la garde rapprochée du premier ministre. L’isolement de Stephen Harper pourrait lui jouer un mauvais tour cet automne.

La montée du NPD dans les intentions de vote a brouillé les cartes. Jusqu’à tout récemment, la stratégie conservatrice consistait à doubler le chef libéral, Justin Trudeau, dans les intentions de vote pour filer vers un autre gouvernement majoritaire. Mais à moins d’un retour du balancier d’opposition vers le PLC d’ici la fin de l’été, cette stratégie ne tiendra pas la route.

Aux dernières élections, des sympathisants libéraux effarouchés par la vague orange québécoise s’étaient ralliés à Harper pour contrer la montée du NPD dans le reste du Canada. Ce mouvement avait été particulièrement prononcé en Ontario, province où les souvenirs du difficile mandat néo-démocrate de Bob Rae à Queen’s Park perdurent.

Si la tendance néo-démocrate se maintient, les stratèges conservateurs vont dépoussiérer ce plan B pour tenter de se tirer d’affaire aux élections de cet automne. Mais sera-t-il aussi payant, maintenant que les personnages conservateurs les plus susceptibles d’inspirer confiance aux électeurs centristes, dont Stephen Harper va devoir battre le rappel pour l’emporter de nouveau, ne sont plus là ?

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Le PCC est loin d’être un parti usé. M. Harper est encore capable de recruter des candidats de qualité.

A preuve, la diabolisation par les journalistes des Gérard Delteil, Pascale Déry, Réjean Léveillé en dit long sur la crainte qu’ils suscitent…

Si on ajoute les Dominici Therrien, Luc Berthold, Alain Rayés, les chances d’une remontée des Conservateurs au Québec sont bien réelles.

D’autant plus que la situation catastrophique de la Grève n’a rien pour aider le NPD…

La Grève ?
La Grèce sûrement. C’est pas grave des coquilles j’en fait probablement plus que vous.
Mais que fait la situation de la Grèce et les politiques du NPD ?

Si on doit comparer l’échec des finances de la Grèce, je le ferais plus avec le parti Conservateur.
Ce gouvernement a joué la carte de la mono-industrie, le pétrole.

Avec les surplus, ils ont saupoudré des cadeaux à la place de diversifier l’économie.
Demandez à votre conseiller financier comment bien gérer vos économies.
Invariablement et avec raison, il dira que toute gestion sensée passe par la diversification.

Finalement, pour les dépenses inutiles en Grèce, je vous oppose cette campagne électorale
de deux mois et demi qui fera passer la facture des contribuables de 37 millions à près de 145 millions.
Et ça, ce n’est pas moi qui le dit, mais bien le Directeur général des élections du Canada.

« A preuve, la diabolisation par les journalistes des Gérard Delteil, Pascale Déry, Réjean Léveillé en dit long sur la crainte qu’ils suscitent…

Si on ajoute les Dominici Therrien, Luc Berthold, Alain Rayés, les chances d’une remontée des Conservateurs au Québec sont bien réelles. »

Ce serait bien s’il y avait un seul candidat d’une certaine valeur dans cette liste. Certains sont connus, mais à part avoir une certaine notoriété, pourraient-ils piloter un ministère au lendemain de l’élection ? La réponse est non, même pour Deltell que je connais personnellement.

Le problème n’est pas celui de M. Harper, mais plutôt celui des journalistes qui n’arrivent pas à planter les députés ou les ministres pour pouvoir blâmer le premier ministre Je suis un ancien libéral et pourtant quand j’ai vu un premier ministre qui a arrêté de se plier à cette horde de vampires qui prennent toutes leurs réponses hors contexte pour en faire un article sensationnel et souvent dégradent. C’est sûr que je ne suis pas d’accord avec toutes les décisions qu’ils ont pris dans leurs 10 ans de règne mais il est loin d’être un parti fini et j’espère que les québécois vont lui donner une vraie chance au lieu d’élire un Bloc québécois qui sont contre tout ce qui est proposé, bon où pas bon…

Je ne suis pas surprise de lire les commentaires d’Hélène Beaulieu et de Roger 16. Un récent sondage (G&M) montrait que les appuis à Stephen Harper sont en baisse partout au Canada, sauf au Québec, un gain de 7%.

M. Harper et ses proches ont sorti leur calculette. Les néodémocrates et les libéraux se volent mutuellement des votes, et le PCC se faufilera,majoritaire ou minoritaire…. Il faudrait demander à M. Harper si dans le but de former un gouvernement stable il entreprendrait des pourparlers des députés d’autres partis. M. Harper a soutenu par le passé que le parti qui obtient le plus de sièges est le premier à avoir la chance de former un gouvernement. Il faut le lui rappeler et le pousser à s’engager à remettre la démission de son gouvernement advenant une deuxième place en nombre de sieges aux communes. J’espère que les journalistes auront le courage de mettre ces questions sur la table pour le premier ministre, et pas seulement poser la question aux autres partis, mais j’en doute. Ce Harper a le don de manipuler la presse. Les journalistes ont bien mordu l’hameçon en ce qui concerne les élections à date fixe,, la réforme du Sénatet, la transparence (!) et autres shows de boucanne proposés par Harper, je pense qu’ils n’auront aucun problème à defendre Harper comme le meilleur pour nous éviter le sort de la Grèce, ce qui est une tragédie monumentale pour l’avenir du pays. Le Canada était un pays prospère et riche avant l’arrivée de Harper au pouvoir, et le sera après son départ.

Il est temps qu’il quitte.. Il a détruit notre économie, l’environement, muselé les scientistes et de ceux qui ont osé parler contre les sables bitumineux, ils ont été mis à la porte d’Environement Canada. Je ne comprend pas les sondages qui indiquent que sa monte pour le Reform Party au Québec (Parce que c’est pas le PC celui-ci), car il nous a foutu dans un coin durant toutes ses années à la tête du parti. Il a crié contre le scandale de commandites, pourtant ce scandale a détourné pas mal moins d’argent que ce qui se passe avec le PC depuis leur arrivée.

Grand temps qu’il sacre le camp.. Et pour un gars qui décriait les grosses primes de plan de pensions des Élus, semble qu’il va tirer un gros montant le monsieur quand il va quiter! Hypocrite!

Je déteste tellement le Canada que je leur souhaite un autre mandat Harper.
Car au fond, c’est lui qui détruit le Canada et grace à lui le Canada se démembrera de lui et ainsi on sera enfin libéré de cette supercherie qu’est la fédération canadian.

Vouloir que le Québec devienne un pays est une chose. Détester le Canada en est une autre. Je peux très bien comprendre que l’on ne se reconnaisse pas dans le Canada. Surtout celui de Harper. Selon les sondages, même une majorité de fédéralistes québécois s’identifient davantage au Québec qu’au Canada. C’est normal, le Canada est un autre pays. Ce n’est pas le Québec. Nous avons des valeurs si différentes de ceux de nos voisins. Même les anglophones du Québec affirment ne pas se sentir à l’aise au Canada anglais tellement ces gens ne sont pas comme les Québécois. Il ne fait nul doute que le Québec devrait former un pays et quiconque y habite devrait avoir l’intelligence de voir ce fait indéniable. Toutefois, ce n’est pas en détestant le Canada que ça contribuera grandement à la réalisation de notre objectif suprême.

Si vous détestez le Canada, il existe bien d’autres pays où vous pouvez vous établir. Irak, Afghanistan, ….
Je vous invite a faire un petit tour de la planète . Vous allez comprendre pourquoi tant de gens rêvent de venir s’établir au Canada.
Pour ce qui est du reste, moins de 20% des québécois supportent la souveraineté et cette option est en perte de vitesse. Il est temps de clore ce discours et de passer a autre chose.

Le 20% dont vous parlez est loin de la réalité. Et l’appui à la souveraineté est en hausse. Retournez faire vos devoirs.

Bla, Bla, Bla, Si vous détestez le Canada, vous avez le choix de le quitter par terre, mer ou air. Bon voyage et svp ne prenez qu’un seul aller…. Enfin, si nous voulons un changement lors de la prochaine élection, alors arrêtons de se tirer dans le pied en divisant les votes et en magouillant. Si l’on se tenait en tant que Québécois, nous aurions depuis longtemps obtenu ce que nous voulons en ayant une très forte représentation à Ottawa au sein d’un gouvernement fort et non pas en élisant des députés dans tous les partis qui n’ont servis qu’à user le fond de culotte sans parler des coûts astronomiques des pensions que nous devons leur donner. Malheureusement, nous aimons trop le bla bla bla et le sur place et sûrement la répétition de ce qui nous attend à l’automne.

DÉCEPTION