
D’aucuns croient que son caractère intempestif et ses relations d’affaires dans le monde l’amèneront à faire des gestes qui lui coûteront sa présidence. Mais on ne destitue pas facilement l’homme le plus puissant de la planète ! Il doit d’abord avoir agi de manière à bafouer la Constitution : parjure, geste de haute trahison, obstruction à la justice, abus de pouvoir, outrage au Congrès, etc. S’ensuivent une enquête et une mise en accusation par la Chambre des représentants, puis un procès devant le Sénat. Si le président est destitué, le vice-président devient le nouveau président des États-Unis. Dans l’histoire américaine, rappelle Jean Lamarre, professeur d’histoire américaine au Collège militaire royal du Canada, la procédure de mise en accusation a été lancée contre trois présidents. Aucun n’a été destitué.
Andrew Johnson (1868)

Originaire du Tennessee, républicain modéré, Johnson refuse de punir sévèrement le Sud pour avoir voulu se séparer de l’Union et propose des conditions faciles à sa réadmission au sein de l’Union américaine. Or, les républicains plus radicaux au Congrès refusent de le soutenir et votent alors la Tenure of Office Act (loi sur le maintien en fonction), qui oblige le président à garder en poste les hauts fonctionnaires de l’exécutif qui sont favorables à l’approche plus radicale du Congrès. La mise en accusation est lancée par la Chambre des représentants lorsque Johnson refuse de se plier au vote du Congrès et qu’il licencie certains hauts fonctionnaires. Au terme du procès, le président Johnson se sort de l’impasse, puisque le Sénat ne parvient pas à obtenir le vote des deux tiers de ses membres.
Richard Nixon (1974)

Lors de la campagne présidentielle de 1972, un vol est perpétré dans les bureaux du Parti démocrate, situés dans l’immeuble du Watergate, à Washington. Les voleurs sont arrêtés. Au cours du procès, des informations laissent entendre que ce vol aurait été organisé par le Parti républicain. Le président Nixon était-il au courant ou aurait-il commandé ce vol ? Il le niera toujours. On apprendra peu après que Nixon avait enregistré toutes les conversations qui ont eu lieu au Bureau ovale. Le juge au procès des voleurs exige donc que le président remette les enregistrements, ce que ce dernier refuse de faire, avant de finalement obtempérer. Les passages où il était question du projet de vol chez les démocrates ont été effacés. Nixon était cuit : obstruction à la justice, abus de pouvoir et outrage au Congrès. Mais le procès n’aura pas lieu, car Nixon démissionnera avant sa tenue.
Bill Clinton (1998)

L’embauche de stagiaires à la Maison-Blanche est une pratique courante. L’une d’elles, Monica Lewinsky, a affirmé avoir eu des relations sexuelles avec le président Clinton. Le président niera. L’affaire est néanmoins transférée au bureau de l’avocat indépendant Kenneth Starr, qui fera des pieds et des mains pour amasser le plus de preuves possible contre le président. Son rapport, déposé devant la Chambre des représentants en septembre 1998, accuse le président de parjure, d’obstruction à la justice et d’abus de pouvoir. Le Sénat y voit des preuves suffisantes pour tenir un procès. Le président bâtit sa défense en invoquant le fait qu’il a eu une « relation inappropriée », mais pas de « relation sexuelle ». Au final, le président est acquitté, le Sénat n’ayant pu obtenir la majorité requise pour le destituer.
Cet article a été publié dans le numéro de mars 2017 de L’actualité.
Je ne serais pas surpris que l’équipe Trump-Pence-Ivanka reste au pouvoir pendant 12 ANS. Dune part, le parti démocrate se radicalise et est en déroute, sans relève, et d’autre part les Américains sont de plus en plus imperméables à l’acharnement des journalistes/activistes et des vedette d’Hollywood.
Aucun président ne peut faire plus de 2 mandats, donc c’est 8 ans max avec Trump. À mon avis, il ne se représentera pas de nouveau dans 4 ans.
Malgré quelques gaffes, rien pour le congédier, il restera en poste parce qu’il exécute des mesures qui sont populaires auprès de l’électorat. Il semble sincère et travaille pour le peuple américain, c’est ce que l’on ressent. Les Démocrates le détestent et c’est normal, il dérange…
Ça fait un peu plus qu’un (1) mois qu’il est fonctionnel et déjà la meute gauchiste veut le détrôner.
Imaginez maintenant les caisses de chemises déchirées par la même gogoche si on avait demandé la même question au même moment lorsque Obama (Yes we can…) a pris le pouvoir…