Trump: six mois déjà…

Si les nombreux revers et scandales entachent le bilan de sa présidence, l’économie américaine continue d’être en santé. 

Photo: J. Conrad Williams Jr/TNS via ZUMA Wire

Cela fait aujourd’hui six mois que Donald J. Trump a mis la main sur la bible pour prêter serment et ainsi prendre les fonctions de président des États-Unis.

Son début de mandat inclut quelques victoires, dont la nomination de Neil Gorsuch à la Cour suprême et le retrait du partenariat transpacifique. Cela dit, les analystes retiennent principalement ses revers (des batailles juridiques pour son décret anti-immigrants aux efforts pour la réforme du système de santé) et ses controverses (des tentatives de collusion avec la Russie aux nombreux tweets sexistes).

Quels constats se dégagent de ses 182 premiers jours au pouvoir? Trump est impopulaire. Non seulement sa cote de popularité chute depuis qu’il est entré en fonction, mais son impopularité bat des records. Selon le dernier sondage commandé par ABC News et le Washington Post, seulement 36 % des Américains estiment que Trump fait du bon travail après six mois au pouvoir.

 

Il s’agit du pire taux de satisfaction en 70 ans, soit depuis que l’on fait des sondages sur la question. Pour ajouter à cette statistique gênante :

  • 63 % des Américains disent que la réunion de Donald Trump Jr., Jared Kushner et Paul Manafort avec une avocate russe dans le but de nuire à la campagne d’Hillary Clinton était inappropriée;
  • 60 % pensent que la Russie a essayé d’influencer la campagne présidentielle;
  • Seulement 38 % croient que Trump fait des progrès significatifs pour accomplir ses promesses électorales;
  • 66 % ne lui font pas confiance pour mener la politique étrangère;
  • 48 % disent que le leadership mondial des États-Unis est plus faible sous sa présidence.

Certes, ce serait une analyse tronquée que de ne présenter que ces résultats. Du côté des statistiques qui doivent réjouir Trump, notons qu’il conserve le soutien de sa base républicaine. La division partisane est majeure : 82 % des républicains estiment qu’il fait du bon travail contre 11 % des démocrates et 32 % des indépendants. De plus, les Américains sont relativement satisfaits de son travail sur l’économie : 43 % lui donnent une note positive contre 41 % qui ont un avis contraire.

Sans dire comme Trump que ce sondage est une fausse nouvelle, est-il possible de penser que nous ne regardons pas au bon endroit pour faire le bilan des six premiers mois du président?

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/886588838902206464

Parmi les choses impossibles à quantifier, mais qui méritent d’attirer notre attention, il faut regarder l’impact du style présidentiel de Trump. Dans un excellent papier du New Yorker, le journaliste Peter Hessler raconte que dans certaines régions rurales, le ton qu’emploie Trump pour faire de la politique a une influence profonde et encore plus significative que ses politiques elles-mêmes. Ces partisans sont en colère de voir les démocrates – et certains républicains – mettre constamment des bâtons dans les roues du président. Le manque d’accomplissements législatifs a pour effet de faire naître chez certains républicains une dévotion pour Trump. En prenant l’exemple d’une petite ville au Colorado, Hessler constate que certaines associations locales républicaines commencent effectivement à copier son style présidentiel – notamment en remettant toujours en question la taille des foules dans les rassemblements publics. Non seulement Trump alimente le climat de méfiance à l’égard du gouvernement et des médias, mais ce climat pourrait peut-être éventuellement jouer à son avantage.

À cela, il faut ajouter les changements qualitatifs qui s’opèrent présentement et qui définissent ce qu’est la « normalité » en politique. On ne compte plus le nombre de tweets farfelus du président. Mais avec qui joue-t-il quand il publie sur Twitter un montage vidéo où il se met en scène dans une arène de lutte frappant un homme qui représente le média américain CNN? Ses fidèles admirateurs se délectent de cette violation des normes sociales. Il y a fort à parier que ce type de communication politique vise principalement à motiver sa base partisane. En jouant au populiste de la sorte, Trump parle à de nombreux Américains qui en ont marre des élites et de la rectitude politique.

Il faut aussi reconnaître que le contexte est particulier. Si les nombreux revers et scandales entachent le bilan de sa présidence, l’économie continue d’être en santé et l’idée que les démocrates n’ont pas un message et un programme politique cohérents est encore largement partagée. Un changement dans l’économie ou une meilleure cohésion chez les démocrates (voire une modification dans la composition du Congrès en 2018) pourraient manifestement être dévastateur pour la suite de son mandat.

Mais l’histoire démontre qu’on ne peut pas tirer de conclusions définitives à cette étape d’un mandat présidentiel. Il reste encore 1201 jours avant la prochaine élection présidentielle de 2020. Et probablement une éternité de tweets avant cette date…

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Bof ! Six mois de moins à subir la présence de ce triste individu, tout près de nos frontières… C’est bien peu, comme consolation, mais c’est au moins ça de pris ! Espérons que nos voisins du sud retrouveront un jour leur bon sens… car ils ne sont pas tous des imbéciles, évidemment : on a déjà pu le constater à maintes reprises. La mauvaise main qu’ils ont tirés, l’automne dernier, finira bien par se tarir d’elle-même… Ah, Seigneur, plus vite, plus vite !

Le parti démocrate ressemble à un parti d’oligarques et d’aristocrates qui ne savent pas communiquer avec les Américains de sorte qu’ils sont les meilleurs alliés d’un président comme Trump qui se nourrit de cette bêtise. Les Américains sont peut-être en majorité mécontents de la présidence de Trump mais ils sont encore plus mécontents des Démocrates et ils ne sont pas prêts à voter pour eux et Trump peut surfer sur cette vague. Tant que les Démocrates ne se renouvelleront pas et n’écouterons pas le peuple américain, en l’absence d’une autre alternative valable, les Républicains (qui ont un message et des politiques très clairs) vont continuer à gouverner les ÉU. Il n’y a pas grand chose que les Canadiens puissent faire, sinon observer la situation et tenter d’en tirer profit si possible…

Que dire? Jour après jour depuis son assermentation, on a l’impression que sous Trump, les États Unis sont sur la voie de service plus qu’autre chose. Qu’a-t-il fait? Défaire ce qu’Obama a fait, il y est très appliqué, faire parler de lui pour les mauvaises raisons, assez réussi et finalement être le Commander in Chief, pas certaine, tweeter et surveiller les différents médias, il consacre pas mal d’heures. Maintenant qu’en est-il de son programme? Zéro réalisations à ce jour. Les États Unis sont dans une mauvaise passe avec Trump, on ne sait plus quoi dire, quoi penser de cet énergumène qui ne « fit » pas dans le monde politique. Aujourd’hui son gendre, son fils aîné sont visés, dans le « hot seat ». Déplorable!

Seulement 6 mois??? J’avais l’impression que ça faisait beaucoup plus longtemps que ça…

Le problème avec cet énergumène, c’est que l’on commence à s’habituer à son style grossier et disgracieux et que l’on trouve cet ostrogoth presque normal. Ce genre de nivellement par le bas aura des conséquences déplorables sur les relations entre les nations (amies et ennemies) et même entre les individus.

L’exemple qu’il nous montre à chaque jour comme leader d’une des plus puissantes nations de la Terre est dégoûtant et influence malheureusement d’autres individus qui ne cherchent qu’à l’imiter.

Il est manifeste que la grogne des sénateurs continuera de plus belle et aucun projet de loi ne passera avant longtemps. C’est donc sur du « sur place » auquel nous assisterons pour plusieurs mois, voir années. Le fameux mur est disparu dans la contreverse et nous ne savons plus s’il s’agit d’une clôture ou d’un mur.

La grogne sur l’augmentation faramineuse de la défense nationale ne fait que débuter. Alors que les citoyens américains ne veulent clairement plus que les USA se mêlent des guerres des autres, il sera très difficile pour Trump and Co. de pouvoir aller de l’avant.

La grogne la plus importante du point de vue citoyens est celle des emplois créés durant son mandat. Les deux millions d’emplois durant ses 100 premiers jours s’est terminé par que par quelque centaines de milliers. Nous savons tous que sa promesse des 25 millions d’emploi durant ses deux premières années n’est que foutaise dont un insecte détenant un quotient intellectuel de moins 40 ne le croirait pas.

C’est cette promesse idiote et impossible à produire qui mènera la population vers des contestations massives. Il n’est pas sans raison que les membres des corps policiers, même les plus petits sont présentement habillés et armés comme les militaires. Nous devrons attendre jusqu’en septembre 2018 pour voir les premières contestations mais celles-ci feront boules de neige tant en nombre qu’en nombre de participants.

Stay tuned, we will be right back…