Un malaise nommé Chaoui

Vite ! Il nous faut un Office du droit des Québécois au respect des valeurs québécoises du Québec, dit Brian Myles. Une police des barbus, quoi.

Photo: YouTube
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PolitiqueL’affaire Chaoui est plutôt dérangeante. Difficile de défendre le droit à la liberté d’expression de l’imam obscurantiste sans passer pour un agent dormant de l’État islamique imprégné des valeurs saoudiennes.

Il faut pourtant le dire. Le traitement réservé au barbu d’Hochelaga-Maisonneuve par la classe politique pose problème.

Le chef de la CAQ, François Legault, en est rendu à demander une modification aux dispositions de la Charte québécoise des droits et libertés portant sur la liberté d’expression, afin de réguler et de museler les prédicateurs extrémistes.

Selon le chef de la CAQ, une modification mineure à la charte devrait permettre «d’interdire d’enseigner ou de prêcher des idées qui encouragent le déni des valeurs québécoises».

D’un coup de gueule populiste, en se laissant porter par la vague du jour, M. Legault propose de gommer les acquis les plus précieux d’une démocratie : le droit à la liberté d’expression, de conscience et de religion.

Il est franchement irresponsable de vouloir gommer les libertés civiles les plus élémentaires sur un coup de tête, à partir du cas d’un seul homme perdu dans ses noires idées de fondamentalisme islamique.

J’imagine le cafouillis. Avant d’interdire le déni des valeurs québécoises, il faudra bien définir quelles sont ces valeurs. Il faudra établir une norme, pour bien cerner les conduites qui s’écartent de la norme. Qui va faire la liste de «nos» valeurs ? Et selon quels critères ? Vite ! Il nous faut un Office du droit des Québécois au respect des valeurs québécoises du Québec. Une police des barbus, quoi.

M. Legault n’est pas seul à perdre les pédales dans le débat sur la laïcité, qui glisse de plus en plus vers un débat sur l’intégrisme. Après les errements du PQ sur les valeurs saoudiennes de Philippe Couillard, le premier ministre a clairement démontré qu’il manquait de cohérence.

Un jour, il fait sa meilleure imitation de Gérard Bouchard en indiquant que «l’intégrisme est un choix personnel». Ce Philippe Couillard n’a aucune intention de limiter le droit des intégristes, de toutes confessions, de pratiquer une version radicale de leur religion.

Le lendemain, il urge les autorités municipales de trouver une solution pour empêcher l’ouverture d’un centre communautaire par Hamza Chaoui.

L’imam est le parfait exemple de l’intégriste qui cherche à pratiquer une version radicale de l’islam. Selon lui, il y a une incompatibilité complète entre l’islam et la démocratie parce que ce système de représentation peut mener à l’élection d’athées ou d’homosexuels. Il est aussi favorable à l’amputation des mains des voleurs, à l’interdiction de la musique pour les croyants et à la lapidation en cas d’adultère. Sans oublier l’oppression des femmes — un passage obligé du discours intégriste dans toutes les religions.

Et vive le droit coutumier de l’Arabie saoudite. L’imam est un provocateur retors. En entrevue, il affirme qu’il n’a jamais appelé à la haine ou à la violence contre un groupe identifié. Il a bien lu et assimilé le Code criminel, car c’est précisément à la définition du discours haineux qu’il fait référence. Il marche en toute connaissance de cause sur une mince ligne, sans tomber dans l’illégalité. Son discours est puant, révoltant, rétrograde. Mais il ne s’agit pas d’un cas d’incitation au terrorisme ni d’incitation à la haine.

Le maire Denis Coderre et son homologue d’Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, ont trouvé la solution miracle pour stopper le projet de Chaoui. En s’appuyant sur des informations policières, ils ont transformé un débat sur la liberté d’expression en un débat sur la sécurité publique. Chaoui est un «agent de radicalisation». «On a des informations qui nous permettent de comprendre que l’imam est dans un réseau qui l’englobe et le dépasse», a dit M. Ménard.

Les apparences sont sauves. Chaoui n’aura pas droit à son centre communautaire, grâce à un tricotage de la réglementation municipale. Qui pourra l’empêcher de prêcher ses idées rétrogrades dans un demi-sous-sol ou dans les médias sociaux ? Pour que les policiers puissent déterminer s’il est un agent de radicalisation, ils auraient dû mettre son centre sous surveillance. Ils devront maintenant cacher un micro au fond de sa barbe pour arriver à y voir clair.

C’est facile de défendre la liberté d’expression quand le débat fait «ronron» comme un gros chat dégriffé sur son coussin satiné. C’est plus difficile quand cette liberté est exercée pour faire grincer des dents ou encore, quand elle est exercée par des groupes minoritaires, voire extrémistes, qui s’éloignent dangereusement du consensus social.

Mercredi, l’avocat Pierre Trudel expliquait, à 24 heures en 60 minutes, les fondements de la liberté d’expression. Ce n’est pas appuyer les barbus et la radicalisation que de défendre le droit de cet abruti de Chaoui de professer des conneries.

La proposition de la CAQ «suppose essentiellement une gestion extrêmement serrée et intrusive du discours», a dit M. Trudel. «Quand on se met à dire qu’on va interdire des enseignements qui constituent un déni de nos valeurs, ça en mène extrêmement large. Tout discours un tant soit peu controversé pourrait être l’objet d’examen et de surveillance et être puni», estime-t-il.

«Les droits fondamentaux avant les valeurs». Le slogan tient en moins de 140 caractères. Nos politiciens pourraient le reprendre pour une fois. À moins qu’ils ne préfèrent : «Le populisme avant les droits fondamentaux».

* * *

À propos de Brian Myles

Brian Myles est journaliste au quotidien Le Devoir, où il traite des affaires policières, municipales et judiciaires. Il a récemment été affecté à la couverture de la commission Charbonneau. Blogueur à L’actualité depuis 2012, il est également chargé de cours à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). On peut le suivre sur Twitter : @brianmyles.

Les commentaires sont fermés.

Je serais plutôt surpris que les intentions de monsieur Legault aient eu pour objectif de gommer : « le droit à la liberté d’expression, de conscience et de religion », il dit seulement tout haut ce que la majorité des gens qui vivent au Québec pensent sans presque dire mots. Je m’inclus dans cette majorité.

Votre argumentation repose sur la base du « fardeau de la preuve inversé ». En d’autres termes, ce n’est pas monsieur Chaoui qui dit des bêtises et qui par son ignorance et son immaturité contrevient aux règles les plus élémentaires des Chartes. Ce devrait être plutôt à monsieur Legault d’établir que ce qu’il dit est fondé sur le droit.

Je suis désolé, mais le peu que j’ai entendu de ce monsieur Chaoui me semble en rupture avec le bon sens élémentaire qui est apprécié par la plupart des québécois. Pourquoi faire la promotion « ici » de ce que nous ne voulons pas sous un couvert « ici » déloyal de la religion musulmane ?

De plus rien n’indique que monsieur Chaoui, ne soit pas une sorte d’iman autoproclamé. Qu’à ce titre il soit réellement habilité à promouvoir les valeurs de l’Islam, incluant tout particulièrement celui des wahhabites. Rien ne permet d’affirmer qu’il ne se livrerait pas à une sorte d’interprétation purement personnelle de la Charia qui ne s’applique même pas de cette façon en Arabie-Saoudite. À ce titre, monsieur Chaoui ne représenterait nul autre que lui-même et rien d’autre. Pourquoi et en vertu de quel droit fondamental devrions-nous lui fournir une tribune ?

— Même le Coran et la Sunna mettent en garde plutôt cent fois qu’une, les croyants contre les prévaricateurs qui prêchent l’Islam en son nom.

Donc, nous les québécois, nous devrions accepter tout cela sous couvert de liberté d’expression. Quand ces enseignements s’adresseraient plus spécifiquement à de jeunes mineurs (et non à des adultes) alors que la protection de nos enfants est tout aussi fondamentale que le droit d’association et la liberté d’expression.

— Lorsque la protection des enfants est toute aussi fondamentale dans le droit islamique.

Comme quoi sur certains aspects, tous les droits se rencontrent.

En même temps, vous portez sur monsieur Chaoui un regard qui révèle vos préjugés à son égard et une sorte de mépris. Je vous cite : « Son discours est puant, révoltant, rétrograde. Mais il ne s’agit pas d’un cas d’incitation au terrorisme ni d’incitation à la haine. » — Vos propos sont exactement ce qu’attendent de vous les islamistes radicaux.

Pour moi, les propos de monsieur Chaoui ne sont pas plus puants que bien des propos que j’ai entendus de la part de québécois lors du projet de Charte de Drainville. Si ce n’est que vous ne comprenez de toute évidence pas comme la plupart des québécois, le modus operandi de l’Islam radical. Il n’est nullement besoin d’inciter qui que ce soit au terrorisme ou d’inciter à la haine. L’une des rares personnes qui ait bien compris comment ça marche aussi au Québec, c’est madame Fatima Houda Pepin, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle dérange.

Quand une personne embrasse l’Islam, tout ce qu’elle accomplit désormais est au nom d’Allah. Les enseignements que propose monsieur Chaoui sont anodins quoique destinés par l’ensemble de vos actions à vous identifier ou vous trouver une nouvelle identité suivant le Coran, vous différencier, vous conformer à la volonté de Dieu. C’est d’autant plus aisé d’ancrer ce genre de principes chez des « teenagers » qui sont en quête et en consommation de valeurs absolues.

Dans ce cas, ce que nous appelons le terrorisme n’est qu’un aléa, cet acte d’ailleurs n’est pas perçu par les musulmans radicaux comme du terrorisme. C’est la nécessité absolue de combattre les ennemis de la foi. La haine n’a rien à voir avec ce combat. Elle aveugle même le croyant. Il faut simplement préparer l’esprit et le corps à mener jusqu’à son terme, cet ultime combat.

« De plus rien n’indique que monsieur Chaoui, ne soit pas une sorte d’iman autoproclamé. »

Il y a des imams qui ne sont pas auto-proclamés?

« À ce titre, monsieur Chaoui ne représenterait nul autre que lui-même et rien d’autre. Pourquoi et en vertu de quel droit fondamental devrions-nous lui fournir une tribune ? »

« Fournir » dans quel sens? Permettre qu’il établisse sa propre tribune, comme le font les chrétiens, juïfs, musulmans, raéliens et autres?

Si les imams « s’autoproclament », au moins, on peut les forcer un à un à débattre! Mais que faire avec nos curés, évêques et archevêques qui obéissent au doigt et à l’oeil au pape, et qui enjoignent leurs ouailles à refuser l’avortement, l’aide à mourir, la libre sexualité, le droit de la femme à bénir, confesser et pardonner au nom de Dieu?

Petite différence entre la chrétienté et l’islamisme radical, il y a des siècles qu’il n’y a pas eu de lapidation des adultères, ou de mains coupées, ou de mises à mort pour les divorces ou autres « péchés capitaux » de la religion catholique. Les ouailles de toutes les religions et leurs dieux n’ont pas toutes évolué à la même vitesse faut-il croire !

Vous savez, la connerie n’est pas l’apanage de prédicateurs autoproclamé musulmans .

Exemples :

MONTESQUIEU: On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne, dans un corps tout noir.

HITLER: la race arienne est supérieure aux autres races.

ARNAUD AMORY ( archevêque de Narbonne) : Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens.

KU KLUX KLAN!!!

LES RACES CHOISIES PAR DIEU POUR DIRIGER L’HUMANITÉ.
etc etc etc etc etc

On pourrait remplir des rayons entiers de bibliothèques avec ce genre de citations qui ont provoqué des catastrophes humaines rien qu’en inculquant des idées complètement erronées et de conception totalement humaines en utilisant a mauvais escient les versets de la Torah, de l’Évangile ,du Coran ou simplement les pensées lunatiques d’un gourou quelconque qui développe ses visions folles dans des écrits qui n’ont rien a voir avec une religion quelconque…

Je pense que Mr Chaoui est un danger ,non pas par ce qu’il dit ( il ne pourrait convaincre que des ignorants complètement idiots ) , mais surtout par le fait que ses paroles, même s’il n’a pas pensé qu’elle prendraient une telle ampleur , donnent des justificatifs a ceux qui veulent promouvoir des lois de plus en plus restrictives de nos libertés individuelles….jusqu’à ………………..

Monsieur Aboulfaraj
Tous les exemples de discours discordants et stupides que vous cités ont tous été combattus
par leur contemporains

salut, je suis un ancien journaliste de radio-canada. Je suis maintenant à la retraite. Je te lève mon chapeau. Je suis fier qu’il y ait encore des journalistes de ta trempe. Bravo.

cher refecteur..je n’etais pas au courant de cette histoire de maria avec fabi…je suis également pour la liberté d’expression et tlout comme cette maria…je n’ai aucune empathie pour israel…a la difference pres qu’au lieu de les traiter de tous les noms..j’aime mieux pourquoi je les detestes….(ou que je deteste leur politique..ce qui serait plus juste)…et meme la je serais encore loin de ces barbus d’imams autoprclamés…qui viennent ici profiter de notre quietude tout en vomissant sur nos valeurs….vous imaginez un pretre catholique s’ouvrir un eglise en arabie saoudite et discourir que seuls les chrétiens vont aller au ciel et que l’islam est contraire aux valeurs de dieu…INIMAGINABLE….

…la ce que dit BRYAN MILES..c’est que l’on peut laisser entrer le loup dans la bergerie..mais tant qu’il n’a pas mordu..aucune raison de le sortir de la..au nom de la bonne vieille charte de trudeau..oups je voulais dire des droits et libertés…

C’est pas un problème de valeurs ou de liberté d’expression. C’est un problème d’immigration. C’est Ottawa qui accorde des visas à des imans comme lui.
On n’a pas besoin de rien changer. Juste dire à Ottawa d’arrêter de laisser rentrer des imans.

Ils peuvent devenir imams après avoir immigré. Il faudrait alors expulser tous les imams…ce qui serait ridicule comme proposition. Pas le choix de se rabaisser sur le reste des lois en place, comme l’interdiction de proférer des discours haineux.

Au moment de son entrée au Canada, Chaoui n’était imam.
Il venaut étuduer le génie électrique à l’Uiversité Laval à Québec.
Il sest d’abord proclamé imam des étudiants musulmans de l’Université
Ensuite, il y a visiblement pris goût.
Et non, tous les imams ne sont pas autoproclamés

Il y a un amalgame entre la liberté d’expression et la liberté de religion et la liberté de conscience. D’abord c’est quoi au juste la liberté de conscience? Un concept flou que même les consitutionnalistes n’arrivent pas à en définir la signification. Il n’y a pas de liberté dans le choix de la religion puisqu’elle est insuflée, infusée et transfusée par les parents à leurs enfants depuis leur naissance. Que dire alors si ce lavage de cerveau se faisait par des religieux bien invétérés. La liberté de religion a été introduite dans la charte à une époque ou l’église dictait ses lois, us et coutumes à tous les citoyens. Aujourd’hui la charte devrait évoluer pour être plus en concordance avec les nouvelles réalités. Toutefois tout changement dans la charte ne devrait en aucun cas brimer la libeté d’expression, et les politiciens ne devraient pas se servir de la menace terroriste pour nous faire gober n’importe quoi. Et de toute facon il n’y a aucune liberté qui n’a pas de limite. La liberté des uns s’arrête quand la liberté des autres est gravement affectée ou menacée de l’être.

La Charte à Trudeau a été faite pour les religions chrétiennes et juives, des religions qu’on connait et où une hiérarchie empêche les grandes dérives. Aujourd’hui on étend ces droits à toutes les religions de la planète, où c’est du n’importe quoi

Lyne T,
Puis-je vous inviter et aussi les autres lecteur à lire dans la Pr4esse+ – Débats du 9 février, le texte de Henri Lamoureux titré » Des valeurs communes « .
Un texte savant qui répondra à vos questions

Cher Pierre Grégoire,

Bon dieu (lequel?) que vous êtes difficile à comprendre, tout simplement parce que vous êtes difficile à lire. Relisez-vous avant de cliquer sur «laisser un commentaire»! Par respect pour vos lecteurs

Se relire serait trop demander à ceux et à celles qui publient des commentaires qui ne sont même pas pertinents à la base.

Avez-vous pris la peine d’aller visionner les prêches de M.Chaoui sur YouTube? Ils vont à l’encontre des valeurs fondamentales que nous devons tous défendre basées sur le respect et l’égalité. Pour cet homme, il y a deux camps:les véritables croyants et les mécréants. Toujours selon ce qu’il dit, ces derniers n’ont droit à aucun respect, honnêteté,entraide.
Personnellement, je suis pour la liberté d’expression et on doit la protéger. Par contre, on ne doit pas laisser faire ou encourager l’endoctrinement de jeunes ou de moins jeunes personnes vulnérables qui adhéreront et croiront à des façons de penser contraires à la démocratie et contraires aux valeurs des prophètes,Mahomet y compris.
La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres…

Ce débat me met mal a l’aise parce que si on enlève ;a liberté d’expression è une portion de la société on peut nous l’enlever demain a nous aussi.J’aimerais que des gens qui comme M »Chaoui n’existent pas,mais ils sont la et si on les empêchent de parler en public ils vont parler dans d’autre endroits et essayer de radicaliser d’autres jeunes influencables et de toute façon il n’est pas dans nos coutumes de voiler les femmes,de les empêcher de parler et de sortir de la maison toutes deules,on doit faire comprendre aux arrivants que vivre ici implique que l’on va respecter leur liberté de religion ,de conscience,et de parole,mais ils ont le devoir de respecter leur pays d’accueil parce que de valeurs différente,de mode de vie différente,mais qu’on leur a donner la possibilité de vivre ici dans un pays de liberté et d’accueil.

« Je suis Charlie » hurlaient d’un seule voix nos braves démocrates il y a à peine un mois, incluant le bon maire Coderre devant son balcon, prêts à mourir (par procuration, bien sûr) pour défendre la liberté d’expression. Les mesures dilatoires entreprises contre Chaoui sous les applaudissements de la foule montrent que la majorité bien-pensante préfère le consensus mou à la » liberté de critiquer, de refuser, de haïr, de s’indigner, de combattre » (André Comte-Sponville). Ce consensus mou, comme un grosse doudou, met à l’abri tous les radicaux, les enragés, les imbéciles de la terre, puisque personne ne viendra contredire leur pensée et démolir leurs arguments. Ils marineront dans leur jus jusqu’à ce que la colère les submerge. Ce consensus mou, retenu avec satisfaction par la société politico-médiatique québécoise, n’est pas mieux que la laïcité républicaine, véritable dictature du politiquement correct.
Qu’on laisse parler tous les Chaoui de ce monde, bon sang, et que l’on se délecte à les combattre par des arguments raisonnés. Autrement, comment notre société apprendra-t-elle à s’armer intellectuellement contre la bêtise?

Vous écrivez « Mais il ne s’agit pas d’un cas d’incitation au terrorisme ni d’incitation à la haine. » Pourquoi? C’est l’auto-évaluation que fait M. Chaoui mais est-ce que ses discours ont été évalués par un ou des experts pour déterminer s’ils contreviennent aux dispositions du Code criminel? Car, c’est certainement la seule balise valable qui peut limiter la liberté d’expression. Souvent les « valeurs » des uns viennent en conflit avec celles des autres et la liberté d’expression c’est justement d’en discuter et de se faire son idée.

Par exemple la démocratie est à géométrie variable et on ne se gêne pas pour faire affaire avec des pays non-démocratiques comme la Chine etc. De plus, on tolère facilement qu’un parti politique prenne le pouvoir et règne comme une dictature sans que l’opposition ne puisse faire grand chose alors que ce parti « majoritaire » a récolté moins de 40% des votes des électeurs – bien des pays jugeraient cette soit-disant démocratie comme très critiquable et bancale, d’autres comme le Canada trouvent cela normal.

Enfin, ce cas illustre assez bien les conflits entre certaines libertés fondamentales comme les libertés de religion et d’expression. Y en a-t-il une qui prévaut sur l’autre? Est-ce que l’une peut limiter l’autre? Il peut aussi y avoir conflit entre les droits constitutionnels comme le droit de pratiquer sa religion et le droit à l’égalité entre hommes et femmes: on peut se poser les mêmes questions ici.

Enfin si cet homme passe des paroles aux actes et que ses actions doivent préoccuper les autorités, ce sera aux gouvernements à s’assurer que les policiers et le système judiciaire ont les ressources nécessaires pour faire leur travail et appliquer les lois. Actuellement ce n’est pas le cas et on préfère le bla bla de passer des lois plutôt que de donner les ressources nécessaires aux agents de la paix pour faire leur travail adéquatement. Si cet individu cause des problèmes sérieux, que la police fasse son travail et les enquêtes nécessaires pour voir s’il y a contravention aux lois.

Notre pays (comme la civilisation occidentale de droit SÉCULIER dont il fait partie) dispose d’une loi visant à proscrire (entendre ici identifier, documenter, sanctionner) tout langage ou comportement de nature haineuse ou incitant à la violence envers TOUT citoyen canadien, quelque soit sa religion. Nos services de renseignement de sécurité et de protection publique disposent de moyens pour établir des preuves, EN AUTANT que ces enquêtes soient autorisées par la magistrature qui, elle, a toute latitude pour juger de la nature de la menace en cause avant d’en autoriser l’OBSERVATION DISCRÈTE pour fins de collecte de preuves irréfutables. Encourageons (exigeons si nécessaire!) donc nos politiciens à ORDONNER et à FINANCER EN PRIORITÉ de telles enquêtes (en commençant par mettre fin aux exemptions d’impôt et de taxes pour TOUTES les organisations religieuses quelles qu’elles soient) et laissons les taupes, les micros et les drones faire leur boulot. Expulser par la suite tous les fauteurs de trouble qui le méritent ne sera plus qu’un jeu d’enfant TOUT CE QU’IL Y A DE PLUS LÉGAL. Et quand la valse des expulsions justifiées commencera à rendre le Canada vraiment inhospitalier pour les terroristes et leurs chantres de tout acabit, alors peut-être leur venue en grand nombre de l’étranger chutera-t-elle en même temps que l’incroyable et intolérable effronterie de ceux du genre qui se sont déjà établis ici avec le dessein, occulte jusqu’ici, de participer ou de soutenir l’éradication de ladite civilisation occidentale.

Avez-vous pensé que ce fameux bonhomme Chaoui serait rapidement mis-à-pied par n’importe quelle entreprise qui l’aurait engagé dès qu’il aurait parlé de ségrégation et de sexisme? Le droit du travail et les droits des femmes auraient été défendus. C’est peut-être pour ça qu’il est imam, la seule job possible pour lui au Québec.

Parce que, curieusement, en-dehors du domaine du travail, alors là, tout est permis.

Certains utilise le ridicule, la caricature, pour contrer ce type d’idées rétrogrades qui ne fait que rendre les gens plus haineux envers ceux qui les défendent. Peut-être devrions-nous lancer une nouvelle mode?

C’était une fois Chaoui qui disait que…

Une autre option serait une manifestation dans les mosquées par les mouvements féministes. Comme elles sont en partie payées par nos impôts (avec les exemptions pour dons de charité), il devrait être possible pour tous d’y entrer. Alors, pourquoi ne pas aller s’adresser directement aux femmes musulmanes dans les mosquées, et les informer des droits des femmes au Québec?

Enfin, ma dernière option serait de faire subir à ce Chaoui un changement de sexe, payé par nos bons soins… C’est dommage que lors de sa circoncision les médecins n’aient pas coupé plus court…

Il faut cesser de se laisser leurrer et de fendre les cheveux en quatre. Quiconque fait l’apologie de la violence, incite à la violence. Lorsque l’imam Chaoui se permet de prêcher la version rigoriste de l’Islam – la Charia – c’est qu’il a des adeptes. Des disciples de la violence, il y en aura toujours. On a fait la lutte aux Hells Angels, aux Rock Machine, à la Pègre. La Commission Charbonneau n’a pas fini son travail de débusquer les fraudeurs et on se ferait une petite gêne en tergiversant sur la marche à suivre alors que des partisans de coupeurs de têtes, de mains, se pavanent dans notre univers en incitant à la haine, à la brutalité, au meurtre et à l’avilissement de la gent féminine? Et alors que leurs Frères, assassinent un peu partout sur la planète au nom d’un Dieu vengeur et inventé je dis HALTE-LÀ CHAOUI! Toi et tes disciples n’avez plus votre place parmi un peuple qui vous a accueillis dans la paix et la liberté des femmes et des hommes.