Si l’on se fie à l’émotivité des échanges entre certains maires et mairesses et le ministre Lionel Carmant la semaine dernière, l’ambiance risque d’être passablement intense ce vendredi au premier Sommet municipal sur l’itinérance…
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, a marqué les esprits vendredi dernier, lors d’un sommet sur la fiscalité, en racontant qu’une jeune femme itinérante avait récemment accouché dans un boisé de Gatineau. « C’est quoi, ça ? C’est-tu ça, mon Québec de 2023 ? » a-t-elle demandé, avant de dénoncer une fois de plus l’inaction — ou ce qui est perçu comme de l’inaction — du gouvernement du Québec dans le dossier de l’itinérance, qui relève des Services sociaux. Le même jour, le maire de Québec, Bruno Marchand, faisait valoir que ses collègues et lui avaient l’impression d’être un peu seuls au combat au milieu d’une crise « exponentielle ».
Ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant n’a pas du tout aimé qu’on le vise ainsi. « Extrêmement déçu » de la sortie « injuste » de France Bélisle, il a demandé aux élus municipaux de « baisser le ton » et de cesser de « lancer des tomates ». À l’échelle de Lionel Carmant, qui n’incarne pas tout à fait l’agressivité en politique, il s’agissait là d’une réaction tonitruante.
Tous ces gens seront néanmoins au rendez-vous vendredi à Québec, et disposés à une bonne discussion, promet-on. Car au-delà des accrochages publics entre acteurs politiques (et malgré la toile de fond des relations tendues entre Québec et les villes sur plusieurs sujets), on reconnaît qu’il y a obligation commune de trouver des solutions pour atténuer une problématique de plus en plus préoccupante. Le ministre Carmant devrait d’ailleurs lancer à tous les intervenants un appel à l’union des forces pour en faire plus.
Que veulent les villes ?
Porte-parole de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) dans ce dossier, Bruno Marchand convient que « l’itinérance ne fait pas partie des responsabilités » officielles des villes. Cela relève plutôt de Québec… mais le gouvernement n’en fait pas assez et le problème est devenu trop criant pour que les municipalités restent en retrait, plaide-t-il.
« On ne peut pas se boucher les yeux, dit-il en entretien. On voit qu’un peu partout au Québec, le phénomène prend de l’ampleur. On ne peut pas accepter qu’à Saint-Jean-sur-Richelieu, on soit passé de 3 ou 4 itinérants à 85, ou qu’à Joliette, on soit passé de 50 à 200… On ne peut pas accepter que ça augmente partout. On ne va pas tolérer l’inacceptable. Alors oui, on s’indigne. »
Les municipalités ne souhaitent pas rapatrier les pouvoirs en itinérance, dit Bruno Marchand. « Mais on veut aider et être partie prenante des solutions — parce que les villes sont concrètement prises avec le problème. Et surtout, on veut voir une pro-activité de la part du gouvernement. »
Qui est responsable de quoi dans ce dossier ?
Ce sera l’un des défis de ce sommet : mieux délimiter le carré de sable de chaque intervenant, dit-on tant du côté de l’UMQ que du gouvernement. Ce dernier a la première responsabilité. Mais Québec fait valoir que les villes ont une proximité de terrain que l’État n’a pas : ce n’est pas ce dernier qui va résoudre les questions de cohabitation des itinérants avec les autres citoyens ou avec les usagers du métro, donne-t-on en exemple au cabinet. Les villes connaissent mieux les ressources sur place, les organismes communautaires présents, elles gèrent l’aménagement urbain, etc.
Pour Bruno Marchand, l’idéal serait que les « villes fassent partie de comités de coordination locale ». « C’est vrai qu’on a la connaissance du terrain : on sait ce qui se passe dans nos villes, où il y a des enjeux de cohabitation, où il y a des enjeux de sécurité publique. Après ça, ce n’est pas à nous de financer les hébergements », illustre-t-il.
Directrice de l’Observatoire des profilages et spécialiste de la question de l’itinérance, Céline Bellot estime que les villes font bien de pousser ce dossier. « Ça a eu le mérite d’activer des choses — parce que je ne suis pas sûre que le gouvernement prend bien la mesure de la crise. Les élus municipaux voient de très près les effets de la crise et veulent jouer un rôle pour que ça change : le gouvernement ne peut pas les ignorer. »
Que fait Québec en la matière ?
Les municipalités ne reprochent pas à Québec de ne rien faire, mais plutôt de ne pas en faire assez. Au gouvernement, on fait valoir que des sommes considérables sont investies — et qu’il y a une ouverture à ajouter des ressources là où c’est nécessaire. Le ministre Carmant annoncera d’ailleurs de nouveaux investissements lors du sommet de vendredi.
Le plan d’action 2021-2026 était assorti d’une enveloppe de 280 millions sur cinq ans. Le financement visait notamment à stabiliser la situation résidentielle des personnes en situation d’itinérance, à rehausser les services en dépendance, à consolider les services de proximité, à améliorer les pratiques d’intervention, etc. Depuis la présentation du plan, Québec a bonifié ses investissements (entre autres en prévention des surdoses et en soutien aux refuges existants). Au total, l’État injectera 1,8 milliard en 2023-2024 pour la santé mentale, et 1 milliard en soutien aux organismes communautaires.
À quel point l’itinérance augmente-t-elle au Québec ?
Les données du deuxième grand dénombrement des personnes itinérantes, collectées en octobre 2022 dans plusieurs villes du Québec, ont été dévoilées mercredi. Et tel qu’on s’y attendait, le portrait montre une nette détérioration de la situation depuis le premier recensement du genre, en 2018 : la pandémie de COVID-19 a fait exploser la problématique.
On comptait ainsi au moins 10 000 itinérants dans la nuit du 11 octobre 2022, une hausse de près de 73 % par rapport au nombre de 2018 — une fois intégrés des « ajustements » statistiques permettant de comparer les estimations de 2018 à celles de 2022, le ministère évalue la hausse à 44 %. Le rapport prévient que cette évaluation est « inférieur[e] au nombre total de personnes qui connaissent un épisode d’itinérance au cours d’une année et ne prend pas en considération plusieurs réalités de l’itinérance ». Le phénomène s’est aussi régionalisé : dans la région de Québec, le nombre de personnes en situation d’itinérance visible a bondi de 36 % (après ajustements). En Montérégie et dans les Laurentides, il a doublé. Et en Outaouais, la hausse est de 268 %, toujours après ajustements… Le dénombrement montre que près de 55 % des itinérants se trouvaient hors Montréal la nuit du décompte.
« On est véritablement dans une situation de crise nationale », relève la professeure Bellot, qui enseigne à l’Université de Montréal. « Il y a 30 ans, on parlait des jeunes dans la rue à Montréal et à Québec… Aujourd’hui, la moindre petite ville a des enjeux d’itinérance. La crise est partout. Il y a maintenant des femmes âgées et des familles qui tombent en itinérance. On voit des hommes dans des états de détérioration importante ; des populations autochtones surreprésentées ; de très jeunes filles. La diversité est encore plus diverse qu’avant. Et forcément, la crise est plus “visible” : l’itinérance ne se vit plus cachée. »
Qu’est-ce qui explique la situation ?
On parlera bien sûr vendredi des effets de la pandémie, de santé mentale, de consommation de drogue… Mais si plusieurs facteurs peuvent contribuer à plonger des gens en situation d’itinérance, une autre crise explique une bonne partie des problèmes actuels, souligne Céline Bellot : celle du logement. « Ça fait longtemps que des gens disent que ça s’en vient. Mais on a déconsidéré la crise du logement, et là, on est en plein dedans. »
Il y a, dit-elle, « de plus en plus de gens qui entrent en itinérance, et de moins en moins qui peuvent en sortir. L’itinérance, on dit toujours que ce n’est jamais juste une question de logement… mais aussi que c’en est toujours une quelque part, en amont ou en aval ». C’est également ce que les maires et mairesses de l’UMQ estiment. « Oui, il y a toutes sortes de questions qui entrent en ligne de compte, dit Bruno Marchand. Mais fondamentalement, le logement est le premier problème lié à l’itinérance. La personne a besoin d’un espace sécuritaire quelque part — et ensuite tu peux travailler les autres aspects. »
Qu’est-ce qui peut être fait, concrètement ?
La bonne nouvelle, dit Céline Bellot, c’est que nous ne sommes pas impuissants face à cette crise. Des solutions existent… mais elles sont souvent mal (ou pas) appliquées, dit-elle. Par exemple, « le Programme de supplément au loyer a été bonifié, mais pas assez, et avec trop de conditions d’accès, explique-t-elle. Le Plan d’action interministériel en itinérance 2021-2026 [présenté par le ministre Carmant] contient de bonnes idées, mais il n’est pas à la hauteur : trop timide, et nettement dépassé après la COVID et avec le cumul des crises. Il y a là aussi trop de conditions d’accès. Mais ces barrières-là, on peut les lever si on le désire ».
Elle rappelle que durant la pandémie, dans l’urgence, les acteurs ont su trouver des solutions rapides et efficaces pour venir en aide aux itinérants. « Il y avait des réunions toutes les semaines, tout le monde était autour de la table… On a ouvert des arénas, donné accès à des douches, organisé des refuges temporaires… C’était impressionnant : il y avait un vrai souci pour l’itinérance, et on a réussi à enlever plein de barrières systémiques. »
Pour la suite des choses, elle évoque l’importance de réfléchir à la question des campements (comme la Ville de Granby l’a fait, en créant des « zones de tolérance ») et des « mécanismes de tolérance ». De penser la question du logement au-delà des promesses de construction : comment racheter et transformer des immeubles, protéger les maisons de chambres, convertir des hôtels, utiliser des terrains… « Il ne faut pas être fataliste et défaitiste : si tout le monde se met ensemble, on va trouver des solutions. »
DEUX citations expliquent et rendent compte, complètement, de la « hiérarchie » de la Problématique :
« On parlera bien sûr vendredi des effets de la pandémie, de santé mentale, de consommation de drogue… Mais si plusieurs facteurs peuvent contribuer à plonger des gens en situation d’itinérance, une autre crise explique une bonne partie des problèmes actuels, souligne Céline Bellot : celle du logement. »
« « L’itinérance, on dit toujours que ce n’est jamais juste une question de logement… mais aussi que c’en est toujours une quelque part, en amont ou en aval ». C’est également ce que les maires et mairesses de l’UMQ estiment. « Oui, il y a toutes sortes de questions qui entrent en ligne de compte, dit Bruno Marchand. Mais fondamentalement, le logement est le premier problème lié à l’itinérance. La personne a besoin d’un espace sécuritaire quelque part — et ensuite tu peux travailler les autres aspects. » »
La ‘majorité’ du problème ainsi que son « insolutionnabilité » (apparente) proviennent de ce chronique manque de logement en amont, comme l’a démontré on ne peut mieux, indiscutablement, l’Expérience finlandaise (réussie)…
Avec sa politique « Logement d’abord », ENSUITE a-t-on pu « soigner » les autres bobos, tels ceux de toxicomanie et santé mentale. En quinze ans, tant le nombre de personnes sans domicile que celui de sans-abri longue durée y ont décru du tiers. Qui plus est, avec cette approche, pas moins de 80% des personnes auparavant itinérantes non seulement vivaient ensuite permanemment en logement (stable), mais parvenaient à défrayer elles-mêmes le coût du loyer.
Si c’n’est affranchir et autonomiser sensément, ça, je me demande ce que c’est.
La colère du maire
Rarement aura-t-on vu une plus saine et « sainte colère » que celle, actuelle, du maire de Québec. Ah qu’c’est beau, qu’c’est grand, qu’c’est bien, qu’c’est noble, digne, responsable, honnête et… transcendant!
Car y a-t-il rarement eu qqch aussi ou plus honteux-et-scandaleux que là où en est-ce rendu chez nous côté itinérance.
Parlez-moi d’un État, vous, où choses semblables adviennent et s’maintiennent.
Santé, Éducation, Social, tous à « ‘dérive » !
Chose certaine, cette « anomalie » arrive à point nommé pour confirmer qu’il y a quelque chose ne fonctionnant pas en notre société, en notre façon de faire ou de penser, ou de… dépenser ou de ne pas penser.
Des maisons d’aînés à prix d’État richissime; gens à ‘rue par dizaines de milliers.
Car 10000 n’est pas (n’est plus) le bon chiffre. C’est, assurément, double ou triple.
Comment en est-on arrivés là et comment peut-on encore se demander ou arguer
comme fait le ministre
qu’en fin de compte, peut-être faudrait-il en rester là.
Puisque lui dit qu’faudrait-il viser seulement à inverser la tendance.
On s’est rendus là et sera-ce ardu d’en émerger en raison d’indifférence
en raison d’insouciance et d’incurie, d’égocentrique individualisme
d’immaturité volage et frivole, incapable ou p’assez fin de penser
à demain, insensibles à ceux qui ont faim.
On le voit, il n’y a pas que là qu’a-ce dégénéré au-delà de « l’acceptable »
au chapitre d’Éducation censée être ce qui importerait le plus au monde
tant le matériel, les structures de base mêmes (telles écoles) s’écroulent
que les personnels n’y sont plus (en nombre ou qualité).
Dire que le PM « rêvait » [sic] de beauté d’écoles; dire qu’il fredonnait qu’
serait-ce la « fierté » qui manquerait le plus au Québec…
Quelle fierté ou beauté peut-on trouver ’école ou dans la rue aujourd’hui
à vue de tel « amoncellement » d’itinérance – partout maintenant ?….
Prévoyance, compatissance ou humanisme, humanité ne feraient pas
partie de nos ‘valeurs’ ?
Étrange car le principe, l’appel auxquels avait le plus fortement convié
le PM, il y a cinq ans, avait-ce été, justement, de ne jamais manquer d’
« HUMANITÉ ».
Complexe? Oui, mais plus compliqué qu’complexe. Au sens où on les
complique les choses, nous, au Québec plus qu’ailleurs.
Vrai qu’y a-t-il une dynamique de marché faisant en sorte qu’s’il n’y a
pas « suffisamment » de « foin » à faire avec la construction de logements
bien, il ne s’en construira p’assez.
Sauf qu’arrive un moment où l’État c’est l’État et l’État est là pour ça – pallier
l’Impasse lorsqu’impasse il y a.
Arrive qu’l’État doive mettre en branle, ‘activer’, prendre des mesures ou en
charge
qqch qui ne se fait pas ou p’assez (bien). Et c’est là qu’est-on rendus, là
avec c’niveau d’gens à/dans la rue ou n’ayant où séjourner décemment
(pour employer un euphémisme).
Pour illustrer l’insensé de la chose, qui, dites, QUI profite de telle situation?
Pas un chat, comme on dit.
Lorsque des travailleurs sont exploités, il y a qqn qui en profite au bout.
Mais du monde dehors, sans intérieur, non seulement ne profité-ce à
personne
mais ça dérange, incommode ou met mal à l’aise quasi tout l’monde.
On n’sait trop trop « quoi faire avec »; a fortiori considérant qu’on ne
peut quasi plus leur faire aumône, n’en ayant plus de « monnaie» ou
d’p’tit change (ni même d’argent papier) à leur donner lorsqu’quémandé.
Nietzsche était même allé jusqu’à dire qu’on devrait supprimer les mendiants
puisqu’on se fâche autant de leur donner que de ne pas le faire.
Quoi d’autre? Devrait-on en amener chez soi…, les abriter personnellement
soi-même ?
Ce serait faire deux malheureux ou mal en point au lieu d’un.
Bref, ni laisser-aller, laisser-faire, ni autre extrême tel croire pouvoir atteindre
itinérance 0
ne s’avèrent raisonnables ou sensés.
Il y a un équilibre, social-sociétal, à [r]établir en cette aire ainsi qu’en une
multitude d’autres
lequel équilibre ne saurait émaner que de gouvernem’man « structurant »
devant veiller, seul, au bien-être de tous et chacun
mais tout autant de… tous et chacun, de concert avec le gouvernem’man
de convenir de choses intolérables qu’il n’y a pas lieu ni de laisser advenir
ni de laisser perdurer indéfiniment, lorsque, par mégarde, inadvertance ou
insouciance, ont-elles crû, insupportablement, inadmissiblement, chez soi.
Les temps changent. Il y a une couple de décennies pouvait-on lire que les conditions d’itinérance s’avéraient tellement plus douces à Montréal, qu’s’en trouvait-il migrant de Vancouver — (l’été surtout) — pour venir itinérer plus plaisamment chez nous.
On n’a pas tout ‘moins bon’ au Québec. Hier soir, entendais-je au 98,5 un monsieur expliquant (si j’ai bien compris) que la condition physique active serait la meilleure en Amérique au Québec, pcq y bougerait-on plus, mais aussi en raison d’autres données tel le tabagisme qui y serait moindre. N’empêche…
Le monsieur concluait que ne serait-on que « les moins cancres » du continent à cet égard, ne pouvant nous comparer aussi avantageusement à certains pays nordiques.
Il en est de même au chapitre d’itinérance. Au pays de Sanna, y semble-t-on incommensurablement plus ‘avancés’ qu’ici.
Faut dire que, là-bas, ils sont moins axés sur le ‘privé’ que l’est l’actuel gouvernement Q, qu’ils ne font pas que gérer crise sur crise seulement (lorsqu’ç’arrive), pensent et font (plus ou mieux) d’avance, en amont et prévention; alors qu’au Q semblé-ce être de l’aprèsvention qu’fait-on.
D’ailleurs, une grande question philo émerge face à tout ce qui nous tombe dessus cette année. Ne serait-ce qu’une question de « quantité »** — (de mesure) — le(s) problème(s) ?
Inoubliable, en effet, cette ‘bombe’ de J. Grey un bon soir, en séminaire à l’UQàM, assénant que les signes religieux, ultimement, serait-ce une question de mesure, littéralement (bcp, bcp) = faut (les) mesurer. Acceptables, mesurés; inacceptables, démesurés.**
Ah!, on n’a pas tous la même « mesure »…
Ainsi, par exemple, pouvait-on lire ici même, au tout début printemps 2019, que pour la ministre de la Santé (d’alors…), « UNE personne itinérante, c’est trop »…
** Alors que, ces jours-ci, lit-on en conclusion d’une chroniqueuse bien connue — (homonyme du PM/Q) — à propos « de femmes d’ici » [qu’elles seraient] « beaucoup trop nombreuses à se retrouver à la rue. »
Y en aurait-il donc juste « trop » ?…
P. S. Il y a eu une époque, pas si lointaine, où l’itinérance était montréalaise
essentiellement, quasi exclusivement
d’aucuns s’y adonnaient, plus ou moins, par ‘choix’ (comme dit le ministre)
mais bcp (plus) émanaient de notre fameuse désinstitutionnalisation
la ‘pratique’ alors était soit de les ignorer, de les disperser ou de les pousser
plus loin, ailleurs – (en les « écoeurant » ou en détruisant leur « habitat » )
or, maintenant… qu’s’y r’trouve autant de monde « comme nous »…
ces qualité et quantité prennent au dépourvu
on en est tout interloqués et n’sait-on plus trop trop « quoi faire avec »
comme l’illustrent, plus que d’autres, les ministres de l’Habitation et des
Services sociaux
oh oui, très très philo, devenu, ce Phénomème, où des cessions de baux
font redonner au suivant le bien d’autrui
« crise nationale » ? oui, très; très, très, très; très « nationale »
En le texte ci-dessus est bcp question du maire de Québec, qui n’en r’vient pas qu’soit-ce rendu à ce point dramatique, et qui s’indigne et s’indigne, plutôt que de « baisser le ton » / à raison
hier était-ce au tour d’une chroniqueuse de Québec d’écrire qu’au Québec on « fabrique des itinérants »… Considérant le laisser-aller y ayant eu cours et continuant d’y avoir cours à l’égard d’enfants laissés pour compte se ramassant éventuellement en itinérance. Sans compter qu’une même proportion (1/5) de déplacés de la DPJ se retrouvent là, en itinérance.
J’ai trouvé extrêmement éloquent ce rapprochement des deux phénomènes, enfants délaissés ou négligés et itinérance galopante.
Ce n’est pas d’hier que les enfants ne « valent » pas cher au Québec.
C’était déjà ainsi au temps de la première petite Aurore l’enfant martyre
et vient-on d’en r’avoir un autre « épisode », à l’identique, exactement un siècle plus tard.
Si bien que ne peut-on ne pas constater qu’est-ce constitutif de la société Q
ça
le désamour d’enfants, car…
‘voyez : la pyramide des âges a beau avoir été complètement inversée
avec presque plus d’enfants
ceux-ci, comme jadis, ne sont pas davantage aimés / clair comme eau de roche.
Qui plus est, plus aberrant encore, ne peut-on ne pas savoir qu’un enfant
ça croît vite = ça change en pas ‘grand temps et qu’en conséquence
ne devrait-on pas, logiquement, sensément, user de délais semblables
à ceux d’adultes pour enfants
or, on le fait quand même : des mois, des années!… avant intervention.
Est-ce « sérieux » ?
Non, ce ne l’est pas
D’après un grand connaisseur de la petite enfance, Richard E. Tremblay
c’est dès le sein maternel qu’il sied… d’intervenir pour prévenir l’itinérance
https://www.ledevoir.com/non-classe/35551/enfants-maltraites-agir-tot-evite-les-problemes-plus-tard
et selon maints et maints témoignages — (de gens) — sérieux, non, c’pas vrai
qu’on aimerait ou serait fous de ses/nos enfants au pays du Québec
https://fr.chatelaine.com/societe/un-quebec-fou-de-ses-enfants/
https://www.journaldequebec.com/2017/01/05/un-quebec-qui-se-fout-de-ses-enfants
https://plus.lapresse.ca/screens/8541b325-3fbe-491a-aa46-88bf79eec190__7C___0.html