
Dernière mode chez les universitaires : la généalogie… scientifique ! Au lieu de s’intéresser aux ancêtres biologiques, cette activité permet aux chercheurs de retrouver leurs aïeuls scientifiques. L’arbre généalogique est donc construit à partir des superviseurs de doctorat.
« Quand vous passez cinq ans à travailler avec un directeur de recherche qui vous conseille et vous encadre, vous devenez en quelque sorte son descendant spirituel », explique Sébastien Sauvé, professeur de chimie environnementale à l’Université de Montréal, qui a fait la démarche en 2015. En remontant jusqu’au Moyen Âge sur le site Academictree.org, il s’est découvert des liens avec deux Prix Nobel et de grands noms de la science, dont Antoine Lavoisier (1743-1894), père de la chimie moderne et de la méthode scientifique, et Emil Erlenmeyer (1835-1909), inventeur de la fiole qui porte son nom.
De son côté, André-Marie Tremblay, professeur de physique à l’Université de Sherbrooke, est un descendant direct des physiciens Ernest Rutherford (1871-1937) et Albert Einstein (1879-1955) ! À peine quatre générations de chercheurs le séparent du père de la théorie de la relativité, à Berlin.
Cet article a été publié dans le numéro de juillet 2017 de L’actualité.