Les deux violents tremblements de terre survenus au Mexique à 12 jours d’intervalle sont-ils liés, et risquent-ils d’être suivis d’un troisième séisme tout aussi dévastateur ? Pour l’instant, les scientifiques peinent à établir un lien entre les deux événements, dont la proximité dans le temps pourrait également être le fait du hasard. Les séismes ne se sont pas produits sur la même faille : le second ne peut donc pas être une réplique du premier.
Mais des tremblements de terre de magnitudes aussi élevées (8,1 pour le séisme du 7 septembre, 7,1 pour celui du 19 septembre) peuvent perturber la croûte terrestre sur de vastes étendues. Or, depuis des décennies, les sismologues surveillent étroitement la brèche de Guerrero, une zone située à environ 300 km de Mexico, sur la côte Pacifique, où se rencontrent la plaque tectonique nord-américaine et celle des Cocos (qui couvre une partie du Pacifique au large de l’Amérique centrale), et où aucun séisme n’a relâché les tensions depuis plus d’un siècle.
Il est encore trop tôt pour savoir dans quelle mesure les récents séismes ont accru — ou diminué — le risque de ce « Big One » auquel les Mexicains se préparent depuis longtemps.
Intelligence artificielle : un concurrent de taille pour Montréal
La semaine dernière, Facebook annonçait en présence du premier ministre Justin Trudeau la création d’un nouveau laboratoire d’intelligence artificielle à Montréal, qui devrait amener des investissements de sept millions de dollars en recherche dans la métropole. La direction en a été confiée à Joëlle Pineau, professeure à l’Université McGill, et une trentaine de chercheurs devraient y travailler.
Mais la concurrence risque d’être rude, car au même moment, à Boston, IBM et le Massachusetts Institute of Technology annonçaient également la création d’un laboratoire conjoint. Le MIT-IBM Watson AI Lab doit recevoir 240 millions de dollars sur 10 ans pour développer l’intelligence artificielle. Ce nouveau labo accueillera une centaine de chercheurs, selon IBM.
La science au cœur du Brexit
Depuis les résultats du Brexit en juin 2016, les scientifiques britanniques sont inquiets, car une partie de leur travail est mené dans le cadre de programmes européens. Début septembre, le gouvernement britannique a voulu les rassurer et a publié son énoncé de position à ce sujet, dans lequel il explique avoir la ferme intention de poursuivre son étroite collaboration scientifique avec l’Europe. Il entend notamment continuer de contribuer au programme européen de recherche et développement Horizon 2020, doté d’un budget de 80 milliards d’euros pour la période 2014-2020, ainsi qu’au programme de recherche nucléaire Euratom et aux programmes de l’Agence spatiale européenne.
Les négociations s’annoncent toutefois ardues. D’abord parce que, pour l’instant, le Royaume-Uni reçoit en fonds de recherche plus qu’il ne donne. Il consacre d’ailleurs à la recherche une moins grande partie de son produit intérieur brut (environ 1,7 %) que la moyenne des pays d’Europe (2 %). Selon le Financial Times, Londres devra payer 1,3 milliard d’euros (1,9 milliard de dollars) par an à l’Europe pour combler la différence en ce qui a trait au programme Horizon 2020. Autre os : qu’adviendra-t-il des permis de travail pour les chercheurs et étudiants chercheurs, puisque le Brexit prévoit mettre fin à la liberté de mouvement des personnes avec le reste de l’Europe ? Or, cette liberté de mouvement est un préalable à plusieurs programmes de financement des étudiants européens aux cycles supérieurs, grands contributeurs de la recherche.
Le sperme, réservoir à virus ?
Pas moins de 27 virus différents — susceptibles d’infecter des humains — ont déjà été trouvés dans le sperme d’individus au cours de différentes études, ont découvert deux chercheurs de l’Université d’Oxford en décortiquant des publications scientifiques. Certains de ces virus, comme celui de l’influenza, ne sont pas connus pour être transmissibles sexuellement. Les chercheurs en concluent que la présence de virus dans le sperme est certainement plus répandue que ce que l’on croit, sans qu’on en connaisse bien les conséquences. Dans leur analyse publiée dans la revue Emerging Infectious Diseases, ils expliquent qu’on manque d’information sur le temps pendant lequel ces virus peuvent persister dans le sperme, sur l’effet éventuel qu’ils peuvent avoir sur les spermatozoïdes et sur leur profil génétique comparé à celui des virus que l’on trouve dans le sang. Ils invitent la communauté scientifique à s’y intéresser de plus près.
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