À moins de vivre sur une autre planète, vous savez que consommer du cannabis est désormais légal au Canada. Mais est-ce vraiment une bonne idée de donner facilement accès à tout le monde, dès l’âge de 18 ans, à une drogue qui perturbe le système nerveux et les fonctions cognitives, et influence l’état mental ?
Revenons à la base. Dans le cerveau des humains, comme dans celui de nombreux autres animaux, il existe un mécanisme appelé le circuit de la récompense, qui s’est mis en place au fil de l’évolution pour favoriser la survie de notre espèce. Manger, se reproduire, prendre soin de ses petits… tout cela active dans notre cerveau des neurones qui font naître une sensation de plaisir et nous incitent à répéter ces comportements.
Or, d’innombrables molécules, certaines d’origine naturelle, d’autres fabriquées par synthèse, peuvent activer directement ces neurones : c’est ce qu’on appelle des substances psychoactives ou psychotropes (un mot qui vient du grec et qui signifie littéralement « qui donne une direction à l’esprit »). Les stimulants (caféine, nicotine, cocaïne, amphétamines) favorisent temporairement un état d’excitation, masquent la fatigue et donnent le sentiment d’être maître de soi-même. Les dépresseurs, comme l’alcool ou l’héroïne, font se sentir détendu et lèvent les inhibitions. Les perturbateurs, comme le THC, le LSD ou la kétamine, un médicament anesthésique, modifient ce que les sens perçoivent du temps et de l’espace et engendrent des hallucinations. Les médicaments neuroleptiques, eux, sont utilisés pour « éteindre » le circuit de la récompense qui fait défaut dans certaines maladies telles que la schizophrénie, car ils ont un effet antipsychotique ou tranquillisant.
Notre condition d’humains fait que nous avons, depuis toujours, un énorme intérêt pour les psychotropes, que nous utilisons à la fois comme remèdes visant à soulager des maux liés au système nerveux (troubles mentaux, douleur, insomnie…), et comme drogues destinées à provoquer, ne serait-ce que temporairement, un état plaisant.
Les plus anciennes traces de notre goût pour l’alcool remontent à 13 000 ans. Le tabac, la coca, le pavot à opium, le haricot mescal et les champignons hallucinogènes sont aussi consommés depuis des millénaires. Le chanvre, Cannabis sativa de son nom latin, fut une des premières plantes cultivées par les humains, il y a environ 8 000 ans, et on sait qu’il est utilisé comme psychotrope depuis au moins 4 000 ans.
Le problème, c’est que toutes ces substances ont des effets nocifs, soit à cause des perturbations cérébrales qu’elles provoquent, soit à cause de leur mode de consommation. La nicotine, par exemple, n’endommage pas vraiment les fonctions cognitives, mais elle entraîne facilement la dépendance et rend très difficile d’arrêter de consommer n’importe quel produit qui en contient, que ce soit du tabac ou des cigarettes électroniques. Or, inhaler les produits de la combustion du tabac est extrêmement dommageable pour plusieurs organes vitaux, et même si les cigarettes électroniques semblent bien moins dangereuses, on ne sait pas quelles surprises elles peuvent nous réserver à long terme.
L’alcool, lui, est de loin la drogue la plus préoccupante pour l’humanité. Il est facile à fabriquer à partir de n’importe quel végétal et donc très peu coûteux, il crée la dépendance à doses très modérées, il a un effet rapide et puissant sur les fonctions cognitives, et une consommation abusive est très dommageable pour l’organisme dans son ensemble. L’alcool est aussi en cause dans de nombreux accidents, comportements violents et suicides, en raison de la désinhibition qu’il entraîne et des fameuses facultés affaiblies. Chaque année, 3,3 millions de personnes dans le monde meurent à cause de l’alcool, selon la dernière compilation de l’Organisation mondiale de la santé.
Les drogues dites « dures » ont des effets tellement intenses que le risque de surdose n’est jamais loin. Plusieurs, comme les opioïdes, engendrent aussi une forte dépendance, ce qui explique pourquoi il est si difficile de se sevrer de celles-ci et des médicaments qui en contiennent.
Le THC présent dans le cannabis, pour sa part, a un effet bien moins prononcé que l’alcool ou les drogues dures, et est relativement peu addictif. Il n’est toutefois pas à prendre à la légère : il peut provoquer des réactions très graves chez certaines personnes qui y réagissent mal, il affecte les capacités cognitives à court terme, comme la concentration, la mémoire et l’attention, et il peut avoir des effets plus sérieux et durables sur un cerveau qui n’a pas terminé de se développer.
Depuis des centaines d’années, des autorités étatiques et religieuses ont essayé d’interdire l’usage des psychotropes dans un but récréatif, pour que les citoyens et les fidèles gardent la tête sur leurs épaules. L’alcool, l’opium, le cannabis et de nombreuses autres drogues ont été prohibés à maintes reprises au cours de l’histoire, mais on n’est jamais parvenu à en venir à bout. On commence à comprendre que ce n’est peut-être pas la solution la plus efficace pour assainir notre rapport avec ces produits.
Même l’Organisation mondiale de la santé ne recommande pas l’interdiction de l’alcool malgré les ravages qu’il provoque, car on sait que cela ne réduit pas les dommages. À court terme, la prohibition totale a certes un effet marqué, mais le marché noir devient vite florissant et d’autres drogues prennent le relais tandis que l’État gaspille de l’argent à tenter en vain de faire appliquer la loi, remplissant les prisons de gens qui sont rarement les plus grands responsables des trafics. Là où l’alcool est autorisé, les autorités publiques peuvent contrôler la qualité des produits et en réglementer la consommation, tout en sensibilisant la population aux dangers et en engrangeant des revenus qui, en théorie, devraient aider ceux qui peinent à se défaire de leur alcoolisme.
Pour la gestion des drogues dures, qui restent prohibées presque partout dans le monde, on a commencé aussi à adopter des approches basées sur la réduction des méfaits, qui ont fait la preuve de leur efficacité pour diminuer les dommages. Les centres d’injection supervisée, où on autorise des gens à s’injecter des produits prohibés sans pour autant les punir, diminuent nettement les risques de surdose pour ces personnes tout en augmentant leurs chances de se libérer de leur dépendance.
Malgré la prohibition, le marché du cannabis est florissant au Canada. Comme l’alcool, c’est un produit peu coûteux et facile à fabriquer, et qui sera donc toujours, qu’on le veuille ou non, largement accessible. Si vous avez des enfants d’âge scolaire, demandez-leur s’ils en ont déjà vu, respiré ou fumé. On sait que la qualité du cannabis qu’on trouve actuellement est très inégale, et que des trafiquants fidélisent leur clientèle en lui vendant des produits à haute teneur en THC ou auxquels on a ajouté d’autres substances psychoactives, ce qui en augmente les risques.
Après 100 ans de prohibition, le Canada fait preuve d’audace en tentant la légalisation du cannabis, même si une partie de la population s’y oppose fermement. C’est assurément une bonne décision, et une excellente occasion de tester si on peut gérer plus intelligemment notre rapport d’amour-haine avec les psychotropes.
Mais pour que l’expérience ait les meilleures chances de succès, il faudra la mener très sérieusement, sans en modifier constamment les paramètres. On doit à tout prix éviter d’introduire mille et une dérogations aux règles du jeu, sur l’âge légal de consommation, les lieux autorisés pour consommer ou la nature du message à transmettre aux consommateurs. Il faudra aussi documenter rigoureusement les effets, en mettant en place des programmes de recherche indépendants des fabricants et des législateurs, mais convenablement financés par le fédéral et les provinces.
Au cours des cinq dernières années, les Instituts de recherche en santé du Canada ont investi 20 millions de dollars dans des études, et de nouvelles possibilités de financement ont été annoncées. Toutes les provinces doivent également mettre la main à la pâte pour ces recherches.
Comme société, donnons-nous le temps aussi de faire l’expérience avant de présumer des conclusions. Ce serait une grave erreur de tout remettre en question au moindre raté — car il y en aura —, comme de faire semblant que tout va bien. En attendant, n’abusez pas et soyez prudents. On s’en reparle dans cinq ans ?
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Je pense que nous en reparlerons avant 5 ans. Le débat ne fait que commencer.
Je ne suis pas convaincu que la loi canadienne soit une bonne loi. Pourquoi ? Parce que le Canada porte institutionnellement et constitutionnellement son lot de contradictions. Et cela parait aussi dès à présent avec cette législation.
Ainsi, l’un des éléments clefs d’une telle légalisation, c’est : la distribution. Une distribution bien organisée peu importe le produit ou service offert, c’est en économie un puissant régulateur du marché. Nous savons tous évidemment que le marché du cannabis existe, il se compte même en milliards de dollars par an.
Où en sommes-nous aujourd’hui ? Eh bien en date du 18 octobre, la distribution légale du cannabis au Canada est marginale, très marginale. Était-ce une bonne idée de laisser aux provinces le soin de légiférer (réglementer) sur la loi et pire… le soin d’organiser la distribution à la manière de chacun ? — On ne pouvait pas faire pire. Suivant les provinces et les territoires, on laisse une brèche béante pour le crime organisé de conserver une très bonne part du marché (qui plus est en partie légalement) si bien que la distribution sera encore plus difficile, pour ne pas dire impossible à contrôler.
Le gouvernement du Canada aurait dû prendre en charge la distribution du produit, les lieux de consommation du produit (exemple : un réseau de coffee shop), s’assurer des approvisionnements et promulguer la loi seulement à l’instant où la distribution du produit serait effectivement disponible partout au Canada. Quitte à appliquer la loi seulement dans 15 ou 18 mois. C’était d’ailleurs ce que le Sénat demandait initialement, mais nos sénateurs ne voulaient pas engager une partie de « bras de fer » avec le gouvernement pour faire triompher le bon sens commun. Preuve comme l’estimait Thomas Mulcair que le Sénat du Canada est inutile puisqu’il ne sert strictement à rien.
Le gouvernement fédéral ne voulait pas devoir porter l’odieux d’être un « pusher » institutionnalisé. Du coup ce sont les provinces qui en portent l’odieux et qui en plus se trouvent en concurrence même sur la distribution et/ou la permission ou non de cultiver ces produits. Franchement pour faire plus « flyé », on peut pas faire mieux !
Pour ces simples raisons, alors que les priorités de cette légalisation étaient la santé et la sécurité publique (efficacité de la lutte contre le crime organisé), nous avons d’ores et déjà perdu la partie. Cette incompétence en la matière de la part de Justin Trudeau, justifierait selon moi qu’il ne soit pas renouvelé pour un second mandat. Le peuple en décidera.
Le problème n’a jamais été selon moi de la prohibition ou bien pas. Il fallait faire les choses très bien du premier coup ou ne pas les faire. On aurait très bien pu autoriser ou introduire progressivement la vente de diverses substances psychotropes sans avoir même à changer la loi. La meilleure façon encore d’apprendre à marcher, c’est toujours d’y aller par petits pas. Des tous petits pas.
Majoritairement, on parle du ¨pot ou cannabis¨ récréatif qu’on consomme sous forme de fumée pouvant causer autant de ravage que le tabac de cigarette. Mais très rarement en parle -t-on de la forme médicamenteuse ou même comestible comme les pâtisseries.
Des centaines de témoignages démontrent la guérison de personnes atteintes de divers cancers par la prise ou application de ¨l’huile de cannabis¨. Des gens à qui on ne donnait plus que quelques mois à vivre ont vu leur échéance retarder de quelques années de plus. Alors, qu’en serait-il pour les cancers décelés plus tôt ? Qu’est-ce qui fait que le cannabis (et bien d’autres plantes ¨naturelles¨) auraient de si grands avantages médicaux, mais que ces produits sont hors de portée de la population mondiale ? Serait-ce une ¨Fake News¨ que de dire que les grandes pharmaceutiques n’ont pas intérêts à ce que ça se sache car elles, ne peuvent pas pas faire breveter un produit naturel pour en retirer tous les profits possibles ?
Et la question qui me titille, c’est pourquoi après tant de décennies (pour ne pas dire des siècles), la science n’a pas plus de connaissance sur cette substance connue depuis des millénaires ? On connaît les bienfaits de céréales, des fruits et légumes, des poissons, etc. mais les plantes médicinales, on les classe plus souvent qu’autrement avec les ¨placebos¨ inoffensifs alors que leurs bienfaits sont beaucoup plus réels que fictifs. Qu’on pense seulement au curcuma et autres produits naturels. Éclairez ma lanterne s’il vous plait. Merci.
Le Pot a peut- des bienfaits que la science un jour va découvrir, cependant le fait de le fumer sera toujours à déconseiller car les risques pour la santé n’ont plus besoin d’etre démontrés.
Des poisons tels les venins permettent de sauver des vies, de grâce avant d’en consommer parlons-en avec notre médecin, une drogue ce n’est jamais à prendre à la légère!
Je ne suis pas d’accord avec la connotation drogue douce quand on parle de THC et pas d’accord que l’alcool soit considéré dans votre article comme une drogue plus forte que le cannabis. De teļles affirmations peuvent porter a confusion chez les jeunes …
Madame Borde, vous signez ici une excellente chronique à laquelle je souscris sans réserve et qui est nettement supérieure aux textes d’humeur parus ces derniers temps dans la presse. Au plaisir!
Comme il est amusant ou même triste selon l’optique que l’on choisit, sur ce sujet comme sur la majorité des autres en abordant ainsi qu’une partie ou qu’un angle d’un sujet en laissant de côté de nombreux autres, alors qu’on peut laisser tomber des problématiques importantes reliées aux sujets abordés.
Décortiquer et sectionner des sujets ainsi ne « me » fera pas oublier cependant que tous les sujets ont de nombreux angles qui devraient être abordés autant que faire se peut dans leur totalité. Et qu’un angle flatteur ou même qu’acceptable voir bénéfique ne me fera ne pas laisser de côté les autres angles qui me ferait le rejeter. Il faut évaluer le tout de toutes choses pour arriver à une conclusion le plus juste possible.
Ça me fait penser aux athlètes qui ignorent volontairement tout ce qui peut être condamnable dans les pays où ils compétitionnent, et lorsqu’interviewer sur le sujet, ils disent se concentrer sur leurs sports et la raison d’être là et ne font pas de politique. Hors, tel que ça se passe depuis toujours, enlevez le politique des Jeux olympiques et il n’y en aura plus!
Dès maintenant peu importe les bénéfices dont plusieurs sont discutables, légale ou pas, quitte à passer pour un intolérant, je précise tout de suite que je n’accepterai pas de respirer la senteur de mouffette sans mot dire et sans causer quelques maux à leurs producteurs à part s’ils sont de véritables moufettes, desquelles, ce sont les seules que j’accepterai volontairement de m’éloigner…!
1- Trouver du positif en tout, pourquoi pas?
Ça doit-être assez prêt de la réalité de toute chose. Mais tout comme il y a du négatif aussi. Quiconque souligne ou encore met nettement en évidence qu’un côté, ou beaucoup plus un côté pour favoriser et appuyer son opinion, fut-il ou fut-elle scientifique, économisme ou spécialiste même de renom ne me convainc pas du tout et suscite à mes yeux la suspicion et perd toute crédibilité et il en va de même par la suite. Quoiqu’une de mes expressions favorites et que j’utilise souvent soit: « rien n’est jamais comme coulé dans le ciment et même le ciment si on le désire on peut toujours le démolir »…
Ainsi cette phrase de votre introduction me titille au plus haut point: « Il s’agit surtout d’une excellente occasion de tester si on peut gérer plus intelligemment notre rapport avec les psychotropes. »
C’est fort discutable.
Est-il nécessaire de tester si l’on peut gérer intelligemment notre rapport avec les psychotropes » ?
En légalisant le pot?
Il y a tellement de situations qui me viennent en tête, et s’il en est ainsi pour le pot, et que je leur appliquais votre affirmation dans le sens que vous le faites, ce serait abominable….
2- Ne serait-ce de cette phrase, j’aurais peu de négatif à ajouter à vos éclaircissements à part que vous n’abordez pas le sujet dans son entièreté.
3- Quoi que je ne veule ne pas partir avec lui une autre polémique ou discussion interminable et qui comme c’est arrivé trop souvent frise les insultes de part et d’autre ainsi qu’une perte de temps du type enfantin de cours d’école sur celui qui a commencé, je dois admettre que je rejoins totalement l’intervention de Serge Drouginsky.
4- Mais je tiens à rajouter ce qui suit, tout ce qui suit:
-Juste un l’unique garçon de l’autre met-à-mort canadien du Québec, c’est empressé de remplir une promesse électorale comme il l’affirme lui-même, mais pourquoi celle-ci et pas celle de la réforme électorale?
On sait d’autant plus que la réforme électorale risquerait de lui faire perdre des sièges.
Pour la santé et la protection des jeunes?
Ou parce qu’en même temps, faudrait-il en décrire ici toute la nomenclature en suivant le calendrier, jour par jour, la légalisation du pot ouvrait la porte, encore une fois, à entre autres de nombreux ti zamis libéraux, des proches et des moins proches, des membres de la famille élargie et plus générale d’hommes d’affaires, qui avec cette légalisation restaient tout à fait honorables pour investir et s’enrichir avec le pot légalisé cette fois-ci sur le dos et au nom de la protection des jeunes… et des moins jeunes… ?
Ai-je besoin de donner des noms des plus connus et de nombreux autres qui le sont moins ou qui sont encore des inconnus du public?
Sans parler de l’argent détourné d’une manière ou d’une autre, légalement peut-être dans plusieurs cas, parce que ces possibilités sont offertes ainsi par nos gouvernements, mais carrément illégalement aussi ce qui est dans tout les cas éthiquement condamnables et humainement pour la majorité des contribuables: abominables et criminelles! Sans parler, des membres d’organisations criminelles connues et nommées dans des articles de journaux qui ont joint le club des biens pensant sans buts personnels autres que la santé des jeunes.
Et tout ceci sans que rien soit fait pour y changer quoi que ce soit.
Quant à moi, juste là, peu importe les bénéfices avérés en devenir …dans cinq ans… c’est suffisant pour dire: c’est un fiasco sans attendre! Car au niveau que je souligne, on en connaît déjà les résultats.
-Et la publicité qui ne devait pas être autorisée?
Pour ne parler que du Québec, l’ouverture de la succursale de la rue Sainte-Catherine fut à la hauteur d’une boutique APPLE! Et dans le monde entier, on en a vu les images.
-Et le but d’enlever la vente d’une grande partie de ce pot des mains du crime organisé, de mieux contrôler sa qualité sans en faire la promotion et sans prioriser d’en faire un commerce rentable a-t-il été atteint?
Pour ne parler que du Nouveau-Brunswick, alors que dès la première journée, cette très petite province a ouvert autant si non plus de points de vente de pot que la plus grande du pays en plus d’en faire une promotion claire de s’en servir pour renflouer ses coffres très dégarnis et qui peuvent même faire redouter une faillite si la manne n’arrive pas bientôt!
5- À part le but que pouvaient avoir certaines vertus, absolument rien ne me plait dans la façon de mettre en application cette législation et promesse électorale de ce premier Ministre canadien maître dans les déguisements vestimentaires et législatifs voir des promesses maquillées en bienfaits pour la protection et la santé de nos enfants … et de nos grands-pères et de nos grands-mères ex-hippies. J’ai entendu dire qu’on vendrait des perruques des années 60 dans certaines boutiques (c’est une blague…quoi que je pourrais peut-être investir là dedans?).
En terminant,
-d’abord il aurait fallu que le gouvernement fédéral s’assume entièrement dans cette législation et cette légalisation en prenant le contrôle complet à partir de la culture jusqu’à la distribution du produit, en évitant les pièges habituels lorsqu’un gouvernement met son nez dans ce genre de procédure et en innovant, expression vide de sens mais à la mode et à toutes les sauces depuis quelques années, et en agissant donc adéquatement, en plus d’interdire complètement l’entreprise privée, les investissements privés, les inscriptions à la bourse et tout le reste… Déjà, on aurait dès lors évacué de nombreux tords que je lui attributs.
-En second, il aurait pu prendre en charge toute l’analyse des produits toujours sans l’utilisation d’organismes privés ainsi que les études pertinentes des retombées financières, mais surtout de santé. Prendre en charge aussi la formation et l’information.
-Pour finir, il aurait dû couler dans le ciment cette façon de faire pour les gouvernements à venir et rendre son amendement possible qu’avec le vote de 75% des élus.
… pour ce dernier point, il aurait peut-être dû supplier Stéphane Dion de revenir pour faire adopter la loi?
Correction:
Une virgule très importante pour y donner le sens escompté dans:
-« -Juste un l’unique garçon de l’autre met-à-mort canadien du Québec,… »
-« -Juste un l’unique, garçon de l’autre met-à-mort canadien du Québec,… ».
Ajout:
-Bombardier existe depuis combien d’années?
76 ans (Depuis 1942…)
-Que vend Bombardier?
Des avions et des trains, des motoneiges dès le début…
-Combien vaut (ou valait) Bombardier?
Il fut un temps…récemment: un peu plus de 10 milliards de dollars canadiens!
-Une compagnie récemment formée pour la vente légale du cannabis, dont plusieurs de ses actionnaires sont connus vaut combien en si peu de temps?
15 milliards de dollars canadiens!
Rien à ajouter?!?
En quelques mois, à cause de la légalisation du cannabis récréatif il y a 77 nouveaux millionnaires canadiens!
$47,000,000.00 en actions de cannabis pour l’ancien chef des finances du parti libéral du Canada.
Je m’arrête ici, quoi que ce soit public!
« En quelques mois, à cause de la légalisation du cannabis récréatif il y a 77 nouveaux millionnaires canadiens! »
Avant, c’était le crime organisé qui pouvait s’enorgueillir d’avoir des millionnaires. C’est ce que vous préférez? Je ne pense pas qu’ils payaient de la TPS, TVQ, impôts, loyers, assurances, fonds de pension, et tutti quanti. Et on ne parle pas de la qualité de leurs produits souvent douteuse.
De plus, si c’est si facile, rien, absolument RIEN ne vous empêche de devenir le 78e. millionnaire. Vous n’avez qu’à vous partir une compagnie de vente légale de cannabis et voilà…!!!
Lire plutôt la littérature scientifique sur le sujet !
http://drogues-sante-societe.ca/category/dernier-numero/
J’ai essayé de vous lire ! Oula ! La croix et la bannière … avec des phrases alambiquées sans fin.
Et des amorces comme : 3- Quoi que je ne veule ne pas partir avec lui
Veule ? ! Dans le sens de veule ou de … veuille ?
Tiens donc François 1 me clous le bec, peut-être le pense-t-il, avec un argument connu du genre du groupe auquel il appartient…si c’est facile ceci ou cela, tu n’as qu’à en faire pareil si non, sous entendu ferme-là!
La méthode idéale pour clore les débats et empêcher la critique.
Je connais votre agressivité François 1, car dans ma famille il y a des individus du domaine des finances et de la justice qui ont beaucoup d’expériences avec ses méthodes. Tant qu’à se contenter de parler de la pluie et du beau temps et à éviter tout ce qui pourrait de près ou de loin les concerner, si non, risquer de subir leurs méthodes agressives comme les vôtres François 1, je préfère ne pas les fréquenter.
Ainsi si tu n’aimes pas l’interprétation du violoniste, ferme là et tu n’as qu’à jouer mieux! Ah mais là c’est pas pareil, car eux peuvent critiquer le violoniste.
Et puis après?
« Avant c’était le crime organisé… », et maintenant c’est le même crime décriminalisé et légalisé ainsi qu’encore tout aussi organisé…par et avec des nouveaux venus…mais aussi par de nombreux acteurs qui déjà étaient là et qui opère maintenant en toute légalité…
C’est sans parler de ceux qui restent et qui resteront toujours au noir dans l’illégalité.
Évidemment que ce qui sera acheté légalement pourrait et devrait être d’une qualité vérifiée et certifiée mais cet aspect a déjà été souligné par d’autres et scientifiquement par l’auteure de ce billet et ce n’est pas à cet aspect que s’adressait mon intervention.
Ouin… Si vous pensez que c’est aussi facile d’être roi, devenez donc roi vous-mêmes! Ouin… Merci pour la leçon François 1. Venant de vous à quoi s’attendre d’autre?
Ça vaut tellement la peine qu’UN autre pays y a penser avant nous.