Chercheur en astrophysique, médecin au Nunavik… Le CV de David Saint-Jacques était déjà costaud avant que ce Québécois soit recruté par l’Agence spatiale canadienne, en 2009. En 2018, c’est dans l’espace que ses connaissances et expériences seront mises à profit, alors qu’il s’envolera pour un séjour de six mois à bord de la Station spatiale internationale.
PASSÉ
Quand avez-vous décidé de devenir astronaute ?
Enfant, j’ai vu des images de la Terre prises lors de la mission Apollo et j’ai demandé à mon père d’où le photographe avait pris ces photos. Il m’a répondu : « Le photographe, David, n’est pas sur Terre. Il est dans l’espace. » J’ai voulu voir ça de mes propres yeux. Ce fantasme est resté une motivation pour étudier, être en forme, voyager, demeurer curieux.
PRÉSENT
Qu’est-ce qui vous pousse à aller jusqu’au bout ?
D’abord, c’est ma personnalité : je ne lâche pas. Ensuite, parce que j’y crois. Le programme spatial est l’une des plus nobles quêtes humaines. C’est l’avenir même de notre planète qui passe par là.
Je parle souvent de mon expérience aux élèves dans les écoles, et certains m’écrivent. J’ai parfois des frissons en prenant conscience de l’effet de quelques mots, quelques images. Quand je parle du projet fou d’explorer Mars, de faire attention à notre planète, de travailler au maintien de la paix, c’est à eux que je m’adresse. Les graines semées dans la tête des enfants, c’est de là que naît l’avenir.
FUTUR
Pendant votre mission, qu’espérez-vous inspirer aux Québécois ?
À mes yeux, la Station spatiale internationale est un outil de science et de paix au service de tous. Je vais vivre à bord de la machine la plus complexe jamais imaginée par le génie humain, fruit d’une collaboration internationale sans précédent ! J’espère pouvoir faire partager cette perspective, et qu’elle sera contagieuse.
Cet article a été publié dans le numéro d’octobre 2017 de L’actualité.