Exercice mental

Pour une population vieillissante, parmi laquelle certains se demandent de plus en plus souvent « où ai-je mis mes clefs ? » ou « quel est son nom, déjà ? », une nouvelle industrie antiâge est en pleine explosion : celle de la mise en forme du cerveau. Des jeux vidéo d’entraînement, comme Brain Age, de Nintendo — 10 millions d’exemplaires vendus en deux ans !

Pour une population vieillissante, parmi laquelle certains se demandent de plus en plus souvent « où ai-je mis mes clefs ? » ou « quel est son nom, déjà ? », une nouvelle industrie antiâge est en pleine explosion : celle de la mise en forme du cerveau. Des jeux vidéo d’entraînement, comme Brain Age, de Nintendo — 10 millions d’exemplaires vendus en deux ans ! —, ou des programmes d’exercices virtuels, comme Mindfit ou My Brain Trainer, promettent d’aiguiser les capacités cognitives, de tenir éloignées certaines maladies mentales et même de rajeunir le cerveau. Ils proposent des séries d’exercices quotidiens, qui rappellent les tortures de l’école primaire : calcul mental, lecture à voix haute, mémorisation, énigmes, etc. Aux États-Unis seulement, cette industrie a atteint 80 millions de dollars en 2007, alors qu’en 2003 elle était quasi inexistante.

Il est connu que les personnes stimulées intellectuellement tout au long de l’âge adulte préservent mieux leurs capacités cérébrales et courent moins de risques de souffrir plus tard de démence. Mais de petits exercices réguliers peuvent-ils améliorer les facultés cognitives en général et prévenir les maladies mentales ? Les résultats des recherches scientifiques ne concordent pas, et lorsqu’il y a des améliorations, celles-ci sont modérées. S’il est évident que de tels exercices ne peuvent nuire, selon les spécialistes, s’investir dans un programme d’exercice mental est encore un acte de foi…

Il existe une autre solution dont les effets sur le cerveau sont beaucoup plus spectaculaires que ceux de tous les logiciels, mais elle demande aux personnes qui l’adoptent de s’extraire de leur canapé. L’exercice physique entretient les facultés cognitives et prévient la démence ; les études sur le sujet ne manquent pas et sont unanimes. Par conséquent, si vous vous inquiétez de la santé de votre cerveau, gardez plutôt votre argent pour un abonnement au club de gym et pour vous offrir une bonne alimentation.

 

Insolite Les fumeurs connaissent bien les effets néfastes du tabac sur la santé et, pourtant, ils persistent à en griller toujours une de plus. C’est ce constat qui a incité les chercheurs de l’Université Baylor, au Texas, à imaginer une expérience visant à étudier le jugement des fumeurs. Dans leur laboratoire, des fumeurs réguliers et des non-fumeurs ont participé à un jeu de simulation où ils devaient investir de l’argent en Bourse. Après chaque tour, les sujets recevaient des commentaires sur leurs bons et leurs mauvais coups. Selon les résultats parus dans la revue Nature Neuroscience, la majorité des non-fumeurs ont profité de ces trucs pour mieux investir. La plupart des fumeurs ont, pour leur part, ignoré les conseils et persisté à prendre le même type de décision tour après tour.

Quoi de neuf au Québec ? Après les bleuets, le thé vert et le chocolat, c’est au tour du sirop et de l’eau d’érable de révéler leur pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire. Selon des études publiées récemment par des chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi et de l’Université du Québec à Montréal, une portion de 60 ml de sirop d’érable a une capacité antioxydante comparable à celle d’une portion de brocoli ou de banane. Une raison de plus de privilégier les produits de l’érable au sucre et à la cassonade !

Ailleurs dans le monde Par un jugement qui a stupéfié les scientifiques, le gouvernement américain vient de ranimer un débat depuis longtemps enterré. Il a offert une compensation à un couple qui affirme que sa fille aurait souffert d’autisme après avoir reçu le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. C’est un triomphe pour les milliers de parents qui persistent à croire que ce vaccin peut causer l’autisme, malgré le consensus des experts et les analyses résultant de décennies de recherche. La nouvelle se répand sur la Toile et dans des communiqués de presse sensationnalistes. Après sa vaccination, la fillette de neuf ans aurait éprouvé des problèmes de communication semblables à ceux que l’on observe dans des cas d’autisme. Le lien demeure encore à établir.