Faut-il avoir peur… des OGM ?

Depuis toujours, ces plantes suscitent la méfiance d’une partie de la population. Mais force est de reconnaître qu’on n’a jamais trouvé d’effet nocif de ces produits sur la santé.

Les étals de la Hunger Mountain Co-op à Montpellier, au Vermont. Il s’agit d’une des 17 coopératives qui ont soutenu la nouvelle loi, qui rend obligatoire l’étiquetage des OGM dans l’État américain. (Photo: AP Photo/Toby Talbot)
Les étals de la Hunger Mountain Co-op à Montpellier, au Vermont. Il s’agit d’une des 17 coopératives qui ont soutenu la nouvelle loi, qui rend obligatoire l’étiquetage des OGM dans l’État américain. (Photo: AP Photo/Toby Talbot)

En juillet, le Vermont deviendra le premier État américain à rendre obligatoire l’étiquetage des organismes génétiquement modifiés (OGM). Le Québec songe à lui emboîter le pas, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, est en pourparlers avec son homologue ontarien pour que les deux provinces uniformisent leurs réglementations avec celle du Vermont. Mais est-ce vraiment une bonne idée?

L’étiquetage des OGM, s’il se généralise, a des chances de faire diminuer les quantités de céréales et d’autres cultures provenant de semences génétiquement modifiées. Déjà, sentant le vent tourner, plusieurs multinationales américaines ont annoncé qu’elles n’en mettraient plus dans leurs aliments. Mais les cultivateurs québécois d’OGM, eux, y tiennent encore, comme l’a montré une enquête menée en 2014 par la chercheuse de l’Université Laval Gale West.

Même s’ils se sentent de plus en plus dépendants des producteurs de semences, les producteurs de soya, de maïs et de canola choisissent aussi de plus en plus souvent de planter des OGM, car ceux-ci augmentent leurs rendements, facilitent leur travail et diminuent les quantités (et les coûts) de pesticides qu’ils utilisent. Revenir aux cultures traditionnelles leur demandera donc un bon effort d’adaptation.

Pour autant, l’Union des producteurs agricoles ne s’oppose pas à l’étiquetage obligatoire des OGM, reconnaissant que les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils achètent.


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Depuis plus de 30 ans, ces plantes suscitent la méfiance, voire l’hostilité d’une partie de la population. On craint d’être empoisonné sans s’en rendre compte, et que l’environnement pâtisse aussi de cette « Frankenfood » concoctée par des multinationales aussi puissantes que cachotières.

Pourtant, après plus de 20 ans de commercialisation à grande échelle des OGM dans le monde, force est de reconnaître qu’on n’a jamais trouvé aucun effet nocif de ces produits sur la santé.

Ce n’est guère surprenant : les modifications génétiques qu’on a fait subir au maïs ou au soya ont, du point de vue de la composition des plantes, des conséquences semblables à celles des autres techniques classiques d’amélioration du patrimoine génétique des semences que sont les croisements, ainsi que toutes sortes de traitements physiques ou chimiques mutagènes.

La sécurité des OGM pour les consommateurs fait aujourd’hui l’objet d’un vaste consensus scientifique international, appuyé par de nombreuses organisations de recherche et de santé (l’Organisation mondiale de la santé, les académies des sciences de plusieurs pays, l’American Medical Association…). Les scientifiques qui s’y opposent encore ne sont généralement pas des spécialistes des manipulations génétiques ni de la toxicité des aliments.

Même si l’industrie a le bras long et qu’elle a financé de multiples études favorables aux OGM, la recherche indépendante a été suffisamment active pour pouvoir repérer d’éventuels effets délétères des OGM. Mais on n’a rien trouvé, hormis dans quelques études à la méthodologie hautement discutable qui n’ont pas été validées.

D’autres signes devraient nous rassurer. Aucun pays au monde n’a interdit la consommation d’OGM, et on n’a jamais trouvé de personne rendue malade par ces produits vendus depuis plus de 20 ans. Même chose pour les animaux d’élevage, qui consomment la très grande majorité des OGM cultivés dans le monde.

Il se peut, évidemment, que des effets particulièrement subtils ou se produisant à très long terme nous aient encore échappé. Mais si c’est le cas, il y a fort à parier que le risque que l’on court n’est pas très grand.

La recherche sur les impacts environnementaux des cultures d’OGM n’a pas non plus mis en évidence de risque important de ces cultures par rapport à celles des cultures non OGM, même s’il reste des incertitudes.

En fait, les principales répercussions des OGM n’ont rien à voir avec la technologie du génie génétique. Elles tiennent plutôt au modèle d’affaires des multinationales et aux règles d’approbation de ces produits, qui font que seules quelques grandes entreprises ont pu faire approuver quelques OGM au fil du temps. Au Canada, seules six plantes modifiées sont approuvées et commercialisées : le maïs-grain (pour l’alimentation animale), le soya, le canola, une variété de luzerne, une betterave et, depuis peu, une pomme.

Avec les OGM de grande culture, les semenciers ont acquis un pouvoir sur l’agriculture que nulle autre plante ne leur avait jamais conféré auparavant. Les OGM leur ont aussi permis de favoriser un nouvel herbicide, le glyphosate, pas forcément plus dangereux que les pesticides employés auparavant ni utilisé en plus grande quantité, mais qui a beaucoup rapporté à cette même industrie.

Comme consommateur, on a le droit de ne pas vouloir d’OGM. Comme politicien, on peut aussi vouloir faire plaisir à une partie de la population. Mais est-ce la meilleure décision à prendre aujourd’hui en matière d’étiquetage?

La question mérite d’être posée, car on doit faire des choix. D’une part, la place sur les emballages est limitée. D’autre part, cette stratégie représente des coûts non seulement pour les fabricants de produits, mais aussi potentiellement pour les agriculteurs, et à coup sûr pour l’État, si on veut qu’il y ait un minimum de contrôle et de suivi dans l’application de la loi.

Or, dans tout ce que nous mangeons, il y a pire pour l’environnement et la santé que les OGM. Par exemple, les insecticides néonicotinoïdes, qui ne sont pas particulièrement associés aux OGM, semblent plus dommageables que le glyphosate pour les pollinisateurs et l’environnement. Ne devrait-on pas plutôt étiqueter les produits cultivés avec des néonics? Ou alors, par exemple, indiquer sur les emballages la quantité de gaz à effet de serre émise par la fabrication des produits?

Les emballages actuels ne nous disent rien non plus sur les innombrables procédés d’ultratransformation des aliments, dont on connaît très peu l’effet réel sur notre santé. Et les allégations trompeuses pullulent, comme ce «sans sucre ajouté» qui cache du jus concentré tout aussi sucré! Pour la santé publique, un grand ménage dans tout cela ferait beaucoup plus de bien que l’étiquetage des OGM!

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Les commentaires sont fermés.

Bonjour,

En ce qui me concerne, le problème avec les OGM n’est pas d’ordre sanitaire. C’est l’aspect légal qui n’est pas correct : dans bien des cas, Monsanto étant le plus populaire, il est interdit au cultivateur de récupérer une partie de la semence de sa production, le rendant ainsi dépendant du fournisseur. Il y a aussi l’histoire du brevet du vivant qui est en soit un non-sens légal.

Ces deux choses font que je suis pour l’étiquetage de ces aliments et d’avis que de parler de santé, c’est d’étouffer l’enjeu réel. Sans étiquette, je ne peux pas faire la différence entre un OGM et un autre et suis ainsi incapable de faire savoir mon opposition à ce que je considère un joug pour le cultivateur.

Cette aspect n’est pas unique au OGM, mais bien à toute plante breveter (même biologique).
De plus l’interdition de récupérer les graines a une utilité de garantie sur la génétique de la plante. Les traits désirés sont garantie à l’achat, mais comme il s’agit de plante qui sont des hybrides la générations suivante n’aura pas les même traits.

Donc vendre à chaque années les graines est très important pour garantir la pureté génétique des plantes, c’est une pratique courante autant chez les variétés biologique et depuis des centaines d’années

bien si on connais pas les effets à long terme comment se fait il qu il y est autant de nouveau cancers sur la planète? moi je pense que si on faisait la même chose avec l être humain ce ne serait pas admissible de voir des mutations exagéré la terre est naturel au départ alors pourquoi faire ces greffes pour la production en mettant en otage les humains c est un non sens1

On modifie les variétés de plantes depuis des centaines d’années, il y a des études sur des OGMs qui ont durés des années (avec des animaux) et le cancer est définitivement pas dans la liste des dangers potentielles.

Les ‘nouveaux’ cancers ont en fait toujours existés, c’est juste qu’avant on mourrait de d’autres choses avant et même quand on pognait un cancer, personne le diagnostiquait et on mourrait sans le savoir.

Y’a pas plus de cancer que y’a 100 ans, et même si y’en avait plus c’est pas une raison pour accusé les OGMs en ignorant toute la recherche scientifique sur le sujet. Moi j’accuse le revitalissant à cheveux et les PizzaPochette !

L’etude Seralini fait partie de ces etudes non validees mentionnees par Valerie Borde: « Mais on n’a rien trouvé, hormis dans quelques études à la méthodologie hautement discutable qui n’ont pas été validées. » Cela veut dire que l’etude de Seralini n’a pas le serieux necessaire pour etre consideree comme un argument valable dans le milieu scientifique et qu’elle ne peut pas etre utilisee comme un argument serieux.

« autant de nouveaux cas de cancers »… Hum…

On vit beaucoup plus vieux qu’avant (notre espérance de vie a presque doublé en quelques centaines d’années, merci à la science), donc, il est normal que certaines maladies soient plus nombreuses. De plus, on a raffiné la science et de ce fait, on diagnostique beaucoup plus précisément les cas de cancers qu’avant.

La science génétique existe depuis des milliers d’années. Ce n’est pas d’hier que les hommes sélectionnent les meilleurs éléments pour les reproduire, autant en faune qu’en flore. Et Dieu merci, c’est probablement ce qui permet au monde de l’agriculture de pouvoir nourrir toute la planète.

François, sauf qu’on ne parle pas de centaines d’années, là… On parle bien d’augmentations de cancers depuis le milieu des années 90…Donc il y a 20 ans de ca… Je ne crois pas que l’augmentation de l’espérance de vie aie un quelque rapport ici, parce qu’elle n’a pas augmentée de façon spectaculaire depuis à ce que je sache! Sans compter que ce n’est pas que des gens de 75 ans qui en meurent, bien au contraire…

Personnellement, je n’ai aucun problème avec les OGM. D’ailleurs, ces derniers font en sorte que l’agriculture est maintenant beaucoup plus efficace qu’avant et que sans eux (si nous retournions à l’ancienne façon de cultiver la terre), la Terre ne serait plus en mesure d’alimenter tous les humains.

Nous sommes en mesure d’alimenter tout le monde depuis fort longtemps. Il ne s’agit pas de production, mais de distribution et les OGM n’y jouent aucun rôle. C’est lorsque toutes les cultures à grand échelle se feront avec des OGM que nous verrons les effets sur le marché. Le monopole de multinationales n’est jamais à favoriser, surtout lorsqu’il s’agit de biens et services essentiels.

« Nous sommes en mesure d’alimenter tout le monde depuis fort longtemps. » (sic)

Rien n’est moins sûr…

Les OGM ont grandement amélioré l’efficacité et le rendement des cultures et des élevages et par la fait même ont permis de nourrir plus d’individus au mètre carré. De plus, ils permettent de cultiver un produit en utilisant moins d’insecticides et de pesticides et ces aliments avec OGM sont plus nutritifs et peuvent être moins allergènes.

Bien sûr, il y a quelques inconvénients possibles mais la population de la planète grossit à vitesse grand V et si nous voulons continuer de pouvoir la nourrir adéquatement, on ne peut plus se passer des OGM.

Les labos sortent des produits de plus en plus adaptés aux conditions particulières à certaines régions et ce, pour le plus grand bien de la planète.

Pour une fois je suis d’accord avec vous.
» I’ll drink to that ! «

Ça me dérange beaucoup plus de consommer des aliments contenant des herbicides et des pesticides. Si les OGM permettent de les éliminer tant mieux.

Jacques B : »si les OGM permettent de les éliminer tant mieux », Oh mon Dieu vous n’êtes vraiment pas très bien informé, c’est quand même stupéfiant ce qu’on peut lire 🙁 🙁
🙁

??? ces plantes OGM produisent elles-mêmes un insecticide … qui se trouve dans chaque cellule de la plante ! Et on a crée des super bug car plusieurs insectes y sont maintenant résistants

Je crois qu’un retour à la source alimentaire s’impose. La plupart des maladies sont arrivées avec l’arrivée de l’agriculture il y a 10,000 ans.
Les OGM sont une partie du problème avec les produits transformés, les ingrédients cachés, le manque d’exercice, l’alimentation moderne est malade en soi. Oui, nous en sommes rendus à un point ou les pesticides, les insectides et fongicides sont utilisés sans réserve. Il faut débuter à quelque part. Facile de dire qu’on devrait plutôt s’occuper de telle et telle autre chose avant, mais svp débutons! Et l’argument que le manque de place sur les emballages est limité est déplorable…marketing en premier, santé en dernier.

Justement, les OGM permettent de cultiver des produits en RÉDUISANT de beaucoup l’utilisation d’herbicides et de pesticides…

maintenant, essayez d’imaginer le monde SANS l’agriculture… Croyez-vous que nous aurions une espérance de vie aussi longue qu’aujourd’hui? Que nous aurions accès à des médicaments aussi performants que ceux que nous utilisons? Etc…?

retourner aux champs sauvages signifierait la MORT des centaines de millions d’individus.

Wow, c’est incroyable de lire ça. La plupart des OGM sont créés précisément pour permettre d’utiliser plus de pesticides!
En passant, il est prouvé par de nombreuses études que l’agriculture biologique ou biodynamique donnent des rendements similaires ou supérieurs à l’agriculture industrielle – le tout sans un recours massif aux intrants ni les conséquences désastreuse sur l’environnement qu’on connaît.

J’aimerais bien connaître les études dont vous parlez…citations s’il-vous-plaît? Les gens adorent balancer des études fictives pour étayer leur argumentaire. Si vous me sortez une études non vérifiée par les pairs tout droit sortit d’un site louche avec beaucoup trop de publicité sur les jus détox et les bénéfices miraculeux du citron dans l’eau, pas la peine…sinon, ça intéressera certainement tout le monde

J’ai rarement lu un »papier » aussi biaisé et contenant autant de faussetés sur le sujet des OGMs que celui-ci. Malgré les nombreux prix accordé à cette conférencière ( ce qui me porte à me questionner sur les intérêts des instances qui accordent ces » prix »), Valérie Borde devrait retourner faire ses devoirs.
Le temps me manque ici pour contrer ses affirmations point par point. Néanmoins, je dois dire que les arguments présentés en faveur des OGMs et de leurs non-étiquetages semblent être pratiquement identiques aux réclames de mise en marché des semenciers.
Les semences OGM ont des répercussions néfastes qui dépasse l’agriculture et qu’on ne peu plus ignorer.
Les intéressés peuvent faire leurs propres recherches sur les points suivants.
L’innocuité des OGM n’a absolument pas été démontré de façon convaincante. Leur utilisation a des effets pervers puisque depuis le début de leur utilisation les quantités absolus de pesticides utilisés ont augmentées contrairement à ce qu’affirme l’article.
Le nombre d’applications à diminué mais les doses ont augmentées.
La résistance des plantes indésirables aux herbicides est en progression constante et requière des surdoses pour maintenir l’efficacité.
Les cultures ont étés modifiés génétiquement pour résister au poison (glyphosate) qui se retrouve évidemment dans nos assiettes.
Le glyphosate tue la flore et la faune (le micro biome) intestinal avec des conséquences négatives dramatiques pour un nombre croissant de gens.
Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Dans certaines régions des États-Unis ont peu déceler sa présence dans la pluie.
À qui devrait on faire confiance? L’ Organisation Mondial pour la Santé, le Conseil International de Recherche sur le Cancer, MIT? Où Monsanto?
Il n’y a pas suffisamment de recherche faite sur les OGMs et les pesticides. L’industrie travail fort avec des moyens illimités pour que cette tendance se maintienne.
Il n’y a pas d’arguments économique qui tienne face à l’empoisonnement systématique à moyen-long terme probable des populations. Ces arguments utilisent de la comptabilité sélective.
Les gens ont le droit de choisir les aliments qu’ils veulent manger, c’est fondamentale. Oui à l’étiquetage obligatoire.

Merci Robert, enfin un commentaire qui fait du sens au milieu de tout ce ramassis de désinformation.

Merci Robert Beaulieu. Un jour cette période très noire de la désinformation sera terminée je l’espère… La madame (moi) commence à être impatiente, là…

Monsieur Beaulieu, merci pour votre commentaire !

Madame Borde, je vous cite : « Pourtant, après plus de 20 ans de commercialisation à grande échelle des OGM dans le monde, force est de reconnaître qu’on n’a jamais trouvé aucun effet nocif de ces produits sur la santé. »

Je ne partage pas cette affirmation et votre optimiste. Est-ce que des études sérieuses ont été réalisées et qui en sont les auteurs ? Le lobby Monsanto est très puissants.

Pour conclure, croyez-vous Mme Borde que Monsanto est une Corporation avec une éthique irréprochable ? Pas moi et ça me fait peur !

Je vous laisse en juger : https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsanto

Des fois je trouve que Valérie Borde, pour une scientifique, a l’esprit un peu étroit et apporte des arguments un peu spécieux. Par exemple, dans ce cas-ci, elle argumente qu’il n’y a plus beaucoup de place sur les emballages pour ajouter la présence ou non des OGM. Franchement!
Quant à la nocivité pour la santé, encore là pour une scientifique, c’est prendre le problème par le mauvais bout de la lorgnette. Le danger des OGM ne réside pas dans leurs effets sur la santé. Il réside dans le fait qu’ils risquent considérablement d’affaiblir le patrimoine génétique. Et ça, c’est un réel problème scientifique. Les multinationales qui les comercialisent ne créent qu’une seule espèce, clonée, qui est cultivée à très grande échelle. Qu’arrievra-t-il dans le futur des milliers de varitétés d’espèces qui existaient jusqu’alors?
Un autre problème, c’est l’accompagnement de la culture par le glyphosate (mieux connu sous son nom coommercial de RoundUp). Non seulement les cultivateurs doivent payer les semences, mais ils doivent absolument les accoompagner du RoundUp. Valérie Borde affirme qu’il n’est pas plus dangereux que les autres pesticides. Pas plus? Peut-être? Mais pas moins c’est sûr. Un autre problème scientifique environnemental. Je veux bien que les néocotinoides soient plus mençants pour les abeilles. Mais quand même.
Finalement, un autre problème avec les OGM, en partie scientifique et en partie économique, c’est l’appropriation du vivant par les multinationales. Dédormais, les cultivateurs ne possèdent plus leurs semences. Ils doivent payer des redevances pour chaque grain qu’ils plantent et il leur est interdit d’utiliser les semences produites par leurs plantations. C’est peut-être un problème que peuvent affronter nos cultivateurs de pays riches. Mais cela signifie l’asservissement aux multinationales, comme s’il n’était pas déjà assez grand, des cultivateurs des pays en voie de développement.

Il reste toujours aux agriculteurs le choix de NE PAS utiliser d’OGM…

J’abonde dans le sens de Robert Beaulieu. Comment pouvez-vous vous dire scientifique Mme Borde, quand visiblement vous diffusez un article accessible à un large public avec une vision aussi biaisée ? Pour moi, vous avez dû être acheté par Monsanto ou votre oncle en cultive et vous voulez favoriser sa récolte. Dans tous les cas, voilà encore une preuve que l’être humain n’arrêtera jamais de se regarder le nombril en premier au détriment de tout le reste à savoir la nature et la planète qui, rappelons-le, nous permet d’EXISTER ! Les effets à long terme des cultures d’OGM ne sont plus à démontrer. Il suffit de voir l’attitude méprisante des représentants de Monsanto pour douter de la bonne intention de cette entreprise. Je me permets de citer des notes publiées sur le site de Greenpeace http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266577/les-impacts-des-ogm-sur-l-envi.pdf :
« Les études indépendantes démontrant l’innocuité des cultures OGM sur la santé humaine ou animale sont cruellement absentes de la littérature scientifique. Quasiment tous les OGM commercialisés dans le monde produisent ou sont tolérants à des pesticides. Pourtant, alors que les pesticides doivent être testés pendant une période minimale de deux ans avant d’être autorisés en Europe, les tests de sécurité effectués sur
les OGM n’ont jamais duré plus de 90 jours même pour les plantes OGM pesticides. »
Devant une telle évidence, il me semble légitime que les consommateur ait le DROIT de savoir ce qu’il a dans son assiette par un étiquetage approprié afin de prendre des décisions éclairées. Ici personne ne demander d’interdire les OGM, seulement de les identifier.

Vous avez tous raison. À mon sens les OGM était au départ une idée géniale pour l’Agriculture de masse devant une surpopulation de la planète pour les diverses raisons mentionées. Le »hic » est qu’il a été donné au secteur privé de dicter la façon de faire et cela est rapidement devenue une mine d’or pour le commerce. Contrôle des semences + controles des pesticides = opportunité d’affaires gigantesque et mondiale. Je penses qu’il n’y aurait plus grand chose sur les tablettes de nos épiceries si on refusait les OGM. LOL. Toute fois les choses changent quand les personnes s’interrogent, passent à l’action par leurs revendications et quand ils choisissent ce qu’ils veulent bien mettre dans leurs bouches. Bravo!

Un bon bouquin a lire est: ( Le monde selon Monsanto) par Marie-Monique Robin.
Elee décrit tres bien les machinations de cette entreprise qui a ruiné plusieurs cultivateurs autant au USA qu’ailleurs dans le monde.Tres informatif.

« D’autres signes devraient nous rassurer. Aucun pays au monde n’a interdit la consommation d’OGM. » Ha ha ha!!! C’est la meilleure. J’ai tellement ri que j’ai pondu une réponse de 4 pages. À cela je réponds: « Tu vrai? Disons que c’est une façon assez farfelue d’interpréter la réalité. Aucun pays n’a interdit la consommation de cigarette, donc ça devrait nous rassurer sur son innocuité? » https://suziedenazareth.com/2016/05/09/la-marque-invisible-ou-le-marketing-revolutionnaire-des-ogm/

« Valérie Borgne est aussi membre de la Commission de l’éthique en science et en technologie du gouvernement du Québec »

J’ai comme une envie soudaine de m’exiler en… en… en… Pourquoi pas en Russie tient!