
Une petite nouvelle au pays
Une nouvelle infection transmise sexuellement (ITS) se répand à un rythme inquiétant au Canada, selon l’épidémiologiste Dionne Gesink, de l’Université de Toronto. L’infection à mycoplasme génital serait aussi répandue que la chlamydia et la gonorrhée, dans la région de Toronto, mais «cette ITS passe sous le radar des médecins». Les symptômes ressemblent à ceux de la chlamydia et de la gonorrhée. Ils incluent des inflammations pelviennes et la stérilité. En revanche, les traitements administrés pour combattre ces deux infections ne conviennent pas pour soigner cette nouvelle maladie. Pendant que des chercheurs s’activent pour trouver un traitement efficace, Dionne Gesink a mis au point un test pour dépister la bactérie Mycoplasma genitalium.
Les dangers de la nuit
Travailler de nuit peut nuire au système immunitaire. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et de l’Université McGill. Neuf volontaires se sont soumis à une routine simulant le travail nocturne. Les chercheurs ont constaté chez eux une perturbation du rythme de sécrétion des cytokines, qui jouent un rôle clé lorsque vient le moment de défendre notre corps contre des agresseurs.

Deux géants derrière l’homme bionique
Google et la pharmaceutique GlaxoSmithKline s’attaquent à l’asthme, à l’arthrite et au diabète. Elles ont fondé Galvani Bioelectronics, spécialisée dans la mise au point d’implants électroniques miniatures. Le but: réguler le corps humain à distance. L’asthme pourrait être soulagé en envoyant des impulsions électriques afin d’empêcher de trop importantes contractions pulmonaires pendant une crise. L’entreprise espère obtenir le feu vert des autorités de santé pour commercialiser ses premiers produits d’ici sept ans.
Un trésor dans votre nez
Il est très impoli d’y glisser son doigt, mais des scientifiques ont trouvé dans le nez humain un antibiotique naturel, capable de détruire le staphylocoque doré, une bactérie à l’origine de graves infections. Baptisée lugdunine, la molécule récemment découverte a éradiqué avec succès une infection sur la peau d’une souris, apprend-on dans la revue scientifique Nature.

Plus qu’un tour de magie
L’hypnose, ça se passe entre les deux oreilles… littéralement. Une équipe de l’Université Stanford, aux États-Unis, a scruté le cerveau de 36 personnes sous hypnose et décelé trois fonctions cérébrales qui sont modifiées lorsque le cerveau se trouve dans cet état. Ils ont notamment constaté une coupure entre le cortex préfrontal — impliqué dans l’analyse, la prise de décisions et l’exécution de tâches — et le cortex cingulaire postérieur — qui intervient dans la conscience de soi. C’est ce qui expliquerait pourquoi des gens peuvent faire des choses singulières lorsqu’ils sont sous hypnose, comme imiter un poulet sur scène, sans en être conscients ou se sentir humiliés.
Mieux comprendre les mécanismes neuronaux qui se cachent derrière l’hypnose pourrait faciliter l’induction de cet état, à des fins thérapeutiques, chez les personnes récalcitrantes.