Les médecins prescrivent n’importe quoi ! (1/2)

Prescrire du chasse-moustiques, de l’eau… une tranche de pain ? Et si on cessait de faire jouer aux médecins un rôle de régulateur social ? Le billet d’Alain Vadeboncœur.

Photo: iStockphoto

Vous avez peut-être vu passer la grinçante chronique de Patrick Lagacé portant sur la « bureaucratie des couleurs ». Il rapportait qu’une de mes collègues avait dû réécrire au complet un formulaire de neuf pages à l’encre bleue parce que le Réseau de transport de Longueuil (RTL) n’acceptait pas l’encre noire ! Une bonne raison, non ?

Pas vraiment. Mais surtout, imaginez la perte de temps pour les médecins, alors qu’on se plaint du fait qu’ils ne sont pas assez disponibles. Sauf que cette situation n’est qu’un minuscule cas dans une mer d’absurdités. En fait, c’est l’arbre qui cache la forêt, dont voici un portrait élargi.

Étant un médecin d’urgence, il est plutôt rare que j’aie à remplir ce genre de formulaires, sauf un billet d’absence au travail de temps en temps ou encore une note pour informer du passage aux urgences. Dans le but d’écrire ce petit texte, j’ai donc simplement demandé à des collègues d’un groupe Facebook médical de me fournir des exemples.

Et le résultat est incroyable. En moins de 24 heures, j’ai pu lire plus d’une centaine d’exemples, la plupart récents, portant sur autant de formulaires, certificats, attestations, notes, authentifications, confirmations, constats, homologations, légitimations et officialisations avec lesquels ils sont aux prises, tous plus loufoques les uns que les autres.

Visiblement, ces collègues, surtout des médecins de famille, en ont long à raconter, et parfois même lourd sur le cœur. Parce que notre société tout entière est surmédicalisée, comme vous le démontreront les exemples suivants, un extrait de la centaine de réponses reçues.

Dès la garderie

Il faut croire que les dérives commencent en fait très tôt dans la vie du citoyen médicalisé. Par exemple, saviez-vous que certaines garderies exigent des ordonnances médicales — une vraie ordonnance, là ! — pour pouvoir appliquer de la crème hydratante, du baume à lèvres, du chasse-moustiques ou de la crème solaire ? Parce que c’est très médical, la crème solaire ; ça prévient des brûlures.

Eh oui, les médecins doivent parfois prescrire du chasse-moustiques (médical, bien entendu), même s’il est apporté par les parents. Et même une crème à fesses spéciale pour les couches réutilisables ! Certains médecins refusent de prescrire ces substances et répondent qu’ils ne prescrivent pas davantage la viande et les patates, et il semble que l’explication convainque.

Ils doivent toutefois prescrire l’acétaminophène, ce qui a un peu plus de sens, puisque c’est un médicament, mais tout de même… Les parents ne pourraient-ils pas simplement autoriser eux-mêmes à le donner au besoin ? Il semble que c’est possible, mais que de nombreuses garderies continuent à « exiger » des ordonnances.

Mais il y a pire, puisque la « politique » de certaines garderies demande une ordonnance d’onguent antibactérien ophtalmologique pour une conjonctivite virale, ainsi qu’un billet de médecin pour retourner à la garderie. Sans onguent, le retour ne peut pas être accepté. Pourtant, les conjonctivites virales guérissent sans antibiotiques… et demeurent contagieuses même si elles sont traitées avec un tel onguent.

Il y a plus loufoque. Un collègue a dû « prescrire »… une tranche de pain ! En effet, la garderie exigeait une ordonnance pour permettre à la mère d’amener la tranche de pain sans gluten qu’elle désirait que son enfant mange. N’oubliez pas, c’est vous qui payez pour une visite médicale menant à l’ordonnance d’une tranche de pain médicale !

Ou, plus inquiétant : il faut une ordonnance pour administrer les « EpiPen» (pour les allergies graves), ce qui peut se comprendre… Mais si le papier est introuvable, est-ce que cela veut dire que les intervenantes regarderaient l’enfant s’étouffer ? J’imagine que non !

L’école ne manque pas d’imagination

Pour ce qui est des demandes parfois étranges faites au médecin, l’école n’est évidemment pas en reste. Surtout celle qui exigeait une lettre « médicale » afin d’autoriser l’utilisation d’un ascenseur et une « permission de délai » entre les classes pour un enfant. Il est vrai qu’il avait souffert d’une fracture du fémur (l’os de la cuisse, vous savez…), ce qui peut effectivement rendre problématique l’utilisation de l’escalier. Voilà donc l’arrivée de l’ascenseur médicalisé.

Un autre a dû aviser par prescription un professeur du primaire pour qu’un élève puisse quitter la classe au besoin en raison d’un problème de continence. Parce que c’est bien connu, les enfants abusent de l’utilisation des toilettes dans une école… Un message du parent devrait être suffisant, non ? De ce côté, un médecin a dû prescrire une bouteille d’eau en classe pour un enfant constipé. De l’eau médicale, bien sûr.

Même si l’école dispose de professionnels compétents pour effectuer des évaluations spécialisées, un médecin de famille, bien intentionné mais pas nécessairement un expert du domaine, doit parfois remplir un formulaire pour permettre à l’enfant d’accéder à du « matériel didactique supplémentaire », alors que l’orthophoniste aurait très bien pu le faire.

Un autre a dû certifier qu’un enfant dyslexique avait vraiment besoin de son ordinateur en classe, alors que l’évaluation avait été réalisée par un autre professionnel, sans doute bien plus connaissant en la matière. Un non-sens, non ? C’est pourtant courant !

Pour ce qui est de l’alimentation, un collègue a dû prescrire un smoothie à boire en classe pour un jeune souffrant d’un déficit de l’attention et perte d’appétit, et devant s’alimenter davantage. Un smoothie santé, bien sûr.

Une autre a dû signer un papier autorisant une jeune patiente à sortir de sa salle de classe afin de pouvoir aller prendre sa médication antimigraine, qui lui permet ensuite de revenir et de ne pas manquer le reste de sa journée d’école.

Usurper le rôle d’autres professionnels

Comme pour les enfants évalués par des spécialistes du langage, du comportement ou de l’éducation, il arrive que les médecins doivent aussi « entériner » le rôle d’autres professionnels, souvent plus compétents qu’eux dans leur domaine. C’est vrai pour une foule de pratiques.

Par exemple, un ergothérapeute travaillant dans un centre de réadaptation recommande qu’un patient atteint « d’arthrogrypose des membres inférieurs ayant absolument besoin de “cannes canadiennes” pour se déplacer puisse utiliser des “cannes” de meilleure qualité », parce que celles qu’on lui donne ne durent que trois mois.

Un professionnel universitaire fait donc une recommandation qu’un médecin de famille, plein de bonne volonté mais pas nécessairement expert en « cannes canadiennes », signe le bout de papier sanctionnant la nécessité de la chose. Hum…

Dans le même ordre d’idée, le médecin doit parfois recopier mot par mot les recommandations exhaustives d’un ergothérapeute ayant fait l’évaluation des tâches et du poste de travail d’une patiente, parce que, bien entendu, référer simplement aux « limitations émises dans le rapport par l’ergothérapeute », ce n’était pas suffisant. Ça prenait la prescription écrite du médecin.

De même, les nutritionnistes prescrivent souvent des nutriments complexes pour les patients des soins intensifs et autres. Même si les médecins ne sont habituellement pas des spécialistes de la question, ils doivent tout de même prescrire ce que les nutritionnistes recommandent… Mais pourquoi ne donne-t-on pas le droit à ces nutritionnistes de prescrire directement ?

Les physiothérapeutes sont les experts de la rééducation, mais on sollicite tout de même les médecins pour « prescrire » cette rééducation. Un médecin un peu tanné d’avoir à la prescrire a donc choisi d’en signer une pile à l’avance, se fiant de toute manière toujours à l’opinion de ces professionnels bien mieux formés que la plupart des médecins en ces matières.

Les médecins se trouvent ainsi régulièrement à prescrire des culottes d’incontinence pour les gens âgés, des marchettes, des fauteuils roulants, des cannes, des orthèses et des prothèses… juste en raison de la position de « régulateur » que la société leur impose.

Est-ce logique que les médecins contresignent ainsi les prescriptions d’orthèses-prothèses, aides techniques à la posture déjà évalués par des physios-ergos-orthophonistes-orthésistes qui ont une formation spécifique dans ce domaine… C’est comme si les médecins avaient besoin de contresigner les ordonnances de lunettes des optométristes !

Surtout que cela ne fait pas du tout le bonheur de ces professionnels ! Ainsi, un médecin me rapporte qu’elle a reçu un appel de la psychologue de l’école d’un de ses patients, qui se confondait en excuses en demandant d’écrire une « lettre officielle » pour entériner le diagnostic de trouble d’acquisition de la coordination faite par l’ergothérapeute. La note manuscrite lisible envoyée n’était apparemment « pas assez officielle ». Peut-être le médecin aurait-elle dû la signer avec son sang (en indiquant son groupe sanguin) ?

Les médecins jouent même le rôle d’habilleurs, lorsque certains remplissent un formulaire pour des « vêtements adaptés » en CHSLD pour que ça passe dans les impôts, par exemple des blouses et jaquettes avec une fente à l’arrière, donc plus faciles à mettre pour les patients alités. Ben oui, les médecins prescrivent du linge maintenant, ça montre l’étendue de leur savoir !

*

Dans ma prochaine chronique sur le même sujet, je traiterai des abus du monde du travail et des assureurs ! Et ils sont nombreux… Au fait, qu’en pensez-vous vous-même ?

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Les commentaires sont fermés.

La partie concernant les garderies (et CPE) est inexacte. Le service de garde peut administrer de l’acétaminophène et de l’insectifuge avec l’autorisation des parents par la signature d’un protocole fourni par le service. Pour les autres produits: la crème hydratante, la crème solaire, les gouttes nasales salines, le baume à lèvre, la lotion calamine, les solutions orales d’hydratation, les crèmes contre l’érythème fessier, ils doivent être autorisés par écrit par le parent. Nul besoin de médecin.

Toutefois, les médicaments (prescrits et en vente libre) doivent être autorisés par le parent et prescrits par un médecin.

Guy Arseneault
Directeur d’un CPE

J’allais écrire exactement le même commentaire. Ayant travaillé pendant plusieurs années au ministère de la Famille, c’est la plupart du temps une méconnaissance du règlement de la part des propriétaires de garderies et de la peur des inspections du Ministère qui justifient toutes ces demandes (inutiles) aux médecins.

Peut-être dans VOTRE ou VOS C.P.E mais je crois l’auteur de l’article et ça doit pas être dans tous les C.P.E. et/ou garderie familiale…

Je n’ai pas dit que ces demandes sont toutes fondées ou encore que les règlements les justifient. Mais ces exigences m’ont été rapportées par de vrais médecins. Je n’ai pas pu contre-vérifier ces faits, mais je n’ai pas non plus de raison de les mettre en doute. Je ne remets pas non plus en question votre connaissance de ces sujets, sans doute bien meilleure que la mienne. Il demeure que l’abondance des exemples (plus d’une centaine) recueillis en quelques heures démontre certainement qu’il y a problème. Vient-il d’une méconnaissance des principes par certaines garderies, d’un manque de clarté des règles ou encore d’une incompréhension des parents, je n’en sais rien. En ce sens, elle n’a rien « d’inexact ». Il serait peut-être temps de se pencher sur la question. Merci pour le commentaire.

Voici par exemple ce que rapporte sur ma page Facebook un paramédic de ma connaissance, après avoir lu mon article.

« Effectivement, on a dû aller chercher une prescription pour de la crème hydratante Aveeno, pour de la crème de zinc pour les fesses, Je me suis demandé si c’était pas plutôt une façon d’identifier chaque produit au nom de l’enfant. ?? Et avec menace: » si l’étiquette de prescription n’est pas sur le produit, on ne peut pas l’accepter car sinon nous aurons une amende de l’inspecteur ».

J’imagine donc que si vous avez raison, il existe un problème de compréhension ou de diffusion de l’information quelque part.

M. Arsenault, parlez pour votre garderie et CPE. Durant trois ans, j’ai eu à négocier avec une directrice de CPE qui refusait toute forme de crèmes incluant la solaire sans l’avis écrit du médecin de ma fille. La raison évoquée: éviter les poursuites de parents dans le cas d’une réaction allergique. Je travaille dans une école secondaire. Chaque école comme chaque CPE ont chacun leurs normes et modalités ce qui entraine parfois des « irrégularités » telles qu’évoquées par le Dr Vadeboncoeur. Tant mieux si votre CPE a un bon sens commun.

Ça dépend des CPE. Le mien exigeait des prescriptions pour tout: crème solaire, advil, insecticide, baume à lèvre, cold cream pour l’hiver…

Billet très intéressant….sauf que le cas particulier de l’incontinence me laisse perplexe. Il faut être déconnecté de la vie scolaire pour croire qu’un adolescent ne pourrait pas exagérer sur le fait qu’il doive aller aux toilettes! Allons donc! J’enseigne depuis 22 ans, et je sais pertinemment que les demandes pour aller aux toilettes sont, à 75%, non fondées! Imaginez qu’un jeune « invente » une maladie pour y aller! (en passant, j’ai eu plusieurs maladies non connues où l’adolescent me demande de le placer en arrière de la classe). Il faut absolument un papier médical dans ce genre de situation. Comme les diabétiques qui doivent prendre un jus ou un sachet de sucre.

Une prof, comme vous l’affirmez, m’a déjà refusé les toilettes. Et j’ai fait dans mon froc ! Et pas de la crème glacée dure, de la molle qui dégoulinait le long de mes jambes. Désolé de l’image !

Mon père m’a conseillé d’y aller dorénavant d’emblée, qu’il parlerait au prof obtus, si la même situation se répétait ou revenait.

Pour avoir souffert d’infections urinaires au secondaire, imaginez mon embarras si j’avais eu à expliquer à mes profs pourquoi je passais toute la période aux toilettes… Heureusement on ne m’a jamais demandé de comptes.

Pour votre information, le « cas particulier » de l’incontinence était celui d’un enfant de 3e année du primaire. Par ailleurs, même si c’est le cas, pourquoi serait-ce au médecin (et non à une infirmière scolaire, par exemple) de signer un tel billet? Merci du commentaire.

Mon enfant était en 1ère année, et revenait souvent mouillé car son prof ne le laissait pas aller aux toilettes, même après avertissement de notre part!!!

M. Vadeboncoeur,

Parce que vous croyez encore à la présence d’infirmière dans les écoles? En plus, en début d’année, on nous explique clairement que leur rôle n’est pas de soigner les jeunes mais de s’occuper de mandats beaucoup plus larges: vaccination, campagnes de prévention.

Il faudrait réfléchir à ce qui coûte le plus cher, à la fois pour la société, et pour les parents. Le calcul serait sans doute facile. Merci pour le commentaire.

Une amie s’est déjà fait dire par un prof au primaire, alors qu’elle demandait pour aller aux toilettes, « pisse dans ton coeur »…

Vous être parvenu à me faire voir l’autre côté de la médaille.. facile de critiqué quand ont ne regarde pas plus loin que le bout de son nez. Je comprend un peu plus les médecins et mon opinions sur eux viens de grimper en flèche. Merci pour vôtre article, j’ai déjà hâte de lire la suite.

Pour les exigence concernant les billets médicals dans les garderies, je crois que chaque garderie fonctionne à sa manière. La garderie de mes enfants en exige pour pratiquement tout. Une pompe pour l’asthme est un médicament et je laissais celle de mon fils dans son casier juste au cas ou il aurait des difficultés, je ne lui donne pas pour m’amuser mais parce qu’il en à de besoin.. la garderie exige un billet pour pouvoir lui administrer et le laisser dans le cassier. Quand je demande au médecin, il me dit que je n’en n’ai nul besoin. Une pompe devrait faire un tout avec mon fils puisqu’elle l’aide en cas de crise d’asthme. C’est un peu ridicule parfois

Pour les ergo et les physio pas le choix que les restrictions soit recopier par un medecin .. pour les compagnie d’assurance invalidité, si ca viens pas d’un medecin ils considere que ce ne sont que des recomendation et a se moment le travailleur tombe entre deux chaises : les prestation des assurance sont coupé et de l’autre coté l’employeur le considere inapte a travailler ou encore le travailleur retourne travailler blessé, agrave sa situation retourne voir un medecin l’assurance invalidite decline car le meme probleme jamais guerit est arrivé cette fois sur les lieu de travail va sur la cnesst et de leur coté mais non c’est une recidive .. etc .. etc.. bref ca ne fait aucun sens tout sa pour ne pas avoir accepte le document d’un proffesionnel. Je suis representant syndical d’une grosse compagnie et j’ai en moyen 10 cas tel que je viens de decrire par annee!

Merci pour cet article qui m’a fait sourire.
Ma fille souffre du trouble d’acquisition de la coordination (maintenant appelé trouble développemental de la coordination). La raison que le médecin doit apparemment confirmer ce diagnostic est pour s’assurer que le trouble de coordination ne serait pas secondaire à une autre condition, ce que l’ergothérapeute ne pourrait pas être en mesure de faire. Pour passer les tests menant au diagnostic de TDC, on rencontre l’ergo et le docteur de l’hôpital pour enfant à Montréal, ils ont maintenant une clinique spécialisée dans ce trouble. Notez que la prévalence est d’un enfant sur 20…

Dr. Vadeboncoeur, prenons la situation à l’envers! Au fil du temps, les médecins se sont abrogés de plus en plus de pouvoirs auprès de la population. On n’a qu’à penser aux accouchements qui, il y a 70 à 80 ans étaient généralement faits à la maison par des sages femmes et lentement les médecins en ont pris le contrôle et ont rendu cet acte naturel, dans la plupart des cas, pour le transformer en un acte médical et exclusif! Même l’avènement du cours de sage-femme n’a pas changé la donne, incluant la résistance des médecins à leur accorder cet acte pour lequel elles sont très bien formées! Une situation semblable se produit encore avec les infirmières cliniciennes. Il faut vivre dans le milieu depuis des années pour voir et comprendre toutes les formes de résistances qu’ont opéré les médecins pour leur accorder une place dans le système, même si on constate un certain lâcher-prise de certains médecins leur déléguant certains actes , mais se gardant généralement les plus payants! On pourrait nommer une multitude d’exemples où certains médecins ont pris ou prennent la place de d’autres spécialistes (nutritionniste, diététistes, kinésithérapeute…) et ce, non seulement dans leur cabinet privé, mais dans les divers médias, à la télévision surtout. Comme si on ne pouvait plus faire quoi que ce soit sans qu’un médecin en donne son approbation. Aux yeux de plusieurs médecins, il semblerait que toute la vie soit un acte médical!
Regardez comme il faut autour de vous et demandez-vous si toutes les exigences que vous mentionnez ne sont pas le résultat d’une usurpation massive de la pensée par les médecin à l’ensemble de la société! Il faut maintenant suivre des cours pour savoir comment aborder son médecin, surtout chez les personnes âgées.

Comme on dit souvent … on récolte ce qu’on a semé… Il serait temps effectivement que cette récolte cesse et il n’en tient qu’aux médecins à cesser d’engranger!

Daniel Gagnon

Comme vous avez raison monsieur Gagnon. J’ai 78 ans et j’ai travaillé 32 ans dans un hopital psychiâtrique. Em 1965, le ministre de la santé a imposé la présence active des psychologues et des travailleurs sociaux. Les psychiâtres nous firent, pas tous heureusement, une guerre active. Pour les sages femmes, c’est la supervision obligée et payante. Pour les super infirmières c’est la rareté programmée pour maintenir le gagne-pain élevé des médecins, dix pour cent d’augmentation pendant cinq ans. Historiquement nous venons d’une culture des trois pros: curé, médecin, avocat! Finalement, une prescription pour une marchette etc. permet un paiement partiel par l’assurance. Le Collège des médecins devrait faire une déclaration publique sur les diverses aberrations engendrées par un pouvoir médical délégué et excessif de la part des instances gouvernementales, inspecteurs, assureurs etc. Finalement, le respect des autres professionnels exige un refus argumenté de la part des médecins qui, bien sûr, sont souvent en conflit d’intérêt!

Tellement d’accord. Je travaille aussi dans le milieu depuis 15 ans et c’est exactement ce que je me disais en lisant cet article! Je n’aurais su dire mieux!

Fort possible que ça soit en partie le mécanisme historique. Je lirais avec intérêt une étude en ce sens. Mais il est tout de même temps d’en sortir. Merci du commentaire.

Excusez-moi Dr. Alain ,je n’ai pas tout lu votre article. Il me donnait mal à la tête devant tant d’absurdités . Où est donc pas le GBS……..gros bon sens ? Vive la Vie.

Mieux vaut éviter ce qui donne mal à la tête. Voilà un bon exemple de GBS. Bonne récupération!

Bonjour, je travaille en garderie depuis 15 ans et oui tout ce qui est dis ici est vrai mais il y a des bonnes raisons, il faut voir qui exige vraiment des documents medicaux. Le ministere de la famille demande aux garderie de suivre les lois et reglements sur les service de garde sous peine de se retrouver avec des avis de non conformité et ultimement avec une amende et dans le pire des cas un retrait du permis alors cest du serieux, les garderies et surement les ecoles aussi ne demande pas des prescriptions par exces de folie mais dans le but de respecter les lois qui lui sont imposés. Oui parfois ces lois sont exagérés mais les demandes des parents aussi et ca devient tres difficile a gerer alors un billet du medecin confirme que la demande est raissonnable. Il faut prendre en compte aussi que la gestion de 100 voir 900 parents dans une ecole est pas une chose simple et les medecin qui refusent de faire un papier va penaliser l enfant car au final les organisme doivent impetativement suivre les lojs auxquels ils sont soumis.

Il est peut-être temps de faire un grand ménage dans tout cela, en ce cas. Beau défi pour notre ministre de la Santé. Merci du commentaire.

Je ne serais pas étonné que bien souvent ces ordonnances soient demandées pour l’acceptation par l’assurance-médicaments ou par les impôts. On peut comprendre les patients de les demander, surtout lorsque cela leur économise des centaines de dollars tous les ans. Les médecins pourraient-ils faire pression pour que les autorités soient plus compréhensives?

En partie, sans doute. Mais pourquoi le médecin se retrouverait-il au coeur d’un mécanisme fiscal? Merci du commentaire.

C’est Aussi l’effet pervers d’une société surcodifie par le corporatisme. En effet, rien de tel qu’une justification suprême émise par la non moins » suprême » de la classe corporative qu’est le système de Santé par ses médecins pour déresponsabiliser de tous les risques liés aux cas d’exceptions notamment les compagnies d’assurance, voire meme les ordres professionnels. En fait, Tout le monde se protège les uns des autres en se renvoyant la balle pour éviter les blâmes.

Ça doit jouer en effet. Mais je serais curieux de voir par quel mécanique on en est arrivé jusque là. Merci du commentaire.

La raison pourquoi les formulaires doivent être rempli en bleu c’est pour enlever tout doute que se soit une photocopie. Il faut écrire en stylo bleu dans les cahiers de laboratoires pour la même raison. Ils s’assurent donc que c’est un original.

Comme si les imprimantes ou photocopieurs « couleur » n’existaient pas encore pour reproduire un document bleu…!

Bon point, en effet. De toute manière, on s’entend que devoir remplir à la main, en 2017, une tel formulaire… c’est déjà limite. Merci du commentaire.

Nous sommes tout de même en 2017. Il y a sûrement d’autres manières d’authentifier les choses. Merci du commentaire.

En résumé, la plupart de ces prescriptions ont une raison :être remboursés par leurs assurances santé privés et po aussi pour avoir droit d’ajouter ces factures de prescriptions sur leur déclaration d’impôts sinon on n’est pas remboursé…. Par exemple, la vitamine D m’est prescrite et mes assurances et la différence je la réclame sur ma déclaration d’impôt. Si je la prends sur la tablette, je ne suis pas remboursée ni par mon assureur ni à travers mon rapport d’impôt.

L’article est descriptif de dérives évidentes, mais il omet de considérer certaines causes en amont de ce phénomène de dépendance :
1- Les CPE et les écoles se prémunissent contre d’éventuelles poursuites (qui, il est vrai, ne sont la plupart du temps qu’hypothétiques.)
2-La main qui tient le stylo qui rédige les billets médicaux est, théoriquement, pilotée par un cerveau médical. Ce cerveau médical ne dédaigne parfois pas ancrer et élargir son pouvoir en dehors de ses domaines d’expertise…
Les médecins auraient tout intérêt à examiner la dépendance qu’ils génèrent et nourrissent…

Je suis bien d’accord que les médecins ont aussi contribuer à ce « médicalo-centrisme ». Mais il serait temps d’en sortir. Pour le reste, il faudrait examiner les causes et conséquences de ce problème plus en détails. Merci du commentaire.

Pour « en sortir », il faut que ceux qui y entrent en sortent.
Les médecins qui participent à ce médicalo-centrisme » n’ont pas un fusil sur la tempe : la caste médicale, très grâcement payée, a largement remplacé les curés d’antan dans la gouverne de plusieurs conduites sociales, à coup de petites « ordonnances ». Le terme parle tout seul.
Ce pouvoir acquis, plusieurs ne sont pas enclins à s’en priver…
Un examen de conscience ne leur ferait aucun tort!

On comprend mieux maintenant pourquoi 25% de la population, dont je suis, ne peut avoir accès à un médecin de famille. Ils remplissent des formulaires. On devrait aussi cesser les publicités nous encourageant à consulter notre médecin de famille, c’est insultant.

Je ne sais pas si cela en explique une large part mais c’est sans doute une partie du problème. Merci du commentaire.

Ainsi, certaines garderies interpréteraient mal ou imposeraient des règlements superflus quant à la nécessité à avoir des prescriptions pour un peu de tout ! Pendant ce temps, nos médecins sont pour la plupart surchargés et ne peuvent pas accepter de nouveaux patients ! Chercher l’erreur. Si de telles règles sont imposées par le régulateur, il est temps que ça change. En fait, le Dr Barrette souhaite que les médecins augmentent le nombre de patients dans leur « liste ». Ne serait-il pas souhaitable que parallèlement, il impose des règles claires aux écoles, aux garderies et aux centres d’hébergement de longue durée afin que ces abus prescriptifs cessent ? Dût-il passer par le ministre de l’Éducation, au besoin, pour légiférer. Prenez plus de patients, chers médecins, mais en contrepartie, voici les tâches que vous n’aurez plus à faire. La pilule (jeu de mots intentionnel) serait plus facile à avaler pour les médecins, il me semble !

Quant à la possibilité que certains spécialistes puissent prescrire des soins et des adaptations pour lesquels ils sont mieux formés, mieux outillé (que les médecins) et pour lesquels ils ont fait une évaluation, cela va de soi, à mon avis. Mais, le Collège des médecins en dira-t-il autant ? Vous savez, Dr Vadeboncoeur, les chasses gardées, en médecine, sont difficile à abattre. Pensons aux super-infirmiers et infirmières, aux sages femmes, aux pharmaciens et pharmaciennes, ce fut toujours un combat pour qu’ils puissent faire des tâches réservées aux docteurs.

Dernier point, il est réputé que certains enseignants et enseignantes (l’exception, bien entendu) voient des enfants avec TDAH un peu partout dans leur salle de classe et qu’ils encouragent (parfois fortement) les parents à consulter afin de faire médicamenter leur enfant. Il s’avère que dans ces situations, il peut être problématique que ce soit le psychologue de la commission scolaire qui fasse la prescription, il me semble, question d’éviter les conflits d’intérêts possibles. Un psychologue qui a la pression d’une direction d’école pour médicamenter un écolier serait-il toujours en mesure de refuser, dans les cas où la prescription n’est pas nécessaire, étant donné qu’ils ont le même employeur et qu’ils doivent se côtoyer régulièrement ? Comme la question peut se poser, peut-être mieux vaut-il éliminer le doute ?

Vous soulevez d’excellents points et des pistes intéressantes pour trouver des solutions. Reste à espérer que « quelqu’un » s’y intéressera. Merci du commentaire.

Bonjour Vincent, permettez-moi de répondre à votre dernier point sur le TDAH. Ayant eut mon diagnostic de TDAH à l’âge adulte, je ne prétends pas détenir la vérité sur le fonctionnement des commissions scolaires. Cependant, vu le contexte de coupures dans les services spécialisés dans les écoles, je doute que beaucoup de commissions scolaires aient un nombre suffisant de psychologues pour réaliser les évaluations. De plus, les évaluations sont généralement réalisées par des neuro-psycholoques, pas des psychologues. Ceux-ci ne sont pas non plus autorisés à poser un diagnostic, seulement une impression diagnostic. Lorsque l’évaluation est réalisée dans les règles de l’art, le rapport du neuro-psychologue se fonde sur une évaluation exhaustive de la situations scolaire de l’enfant/adulte, sur les symptômes décelés lors des rencontres, ainsi que sur des tests cognitifs. De plus, le neuro-psychologue doit s’assurer que le symptômes n’ont pas une autre cause (p. ex., traumatisme, anxiété, autre trouble d’apprentissage, etc.). En plus de l’impression diagnostic, le rapport comprend également les recommandations du neuro-psychologue. Si l’évaluation indique un TDAH, il y aura fort probablement une recommandation visant la prise de stimulants, tout simplement parce que les études en démontrent l’efficacité et les bienfaits. Cependant, il y aura également d’autres recommandations, comme de la thérapie cognitive.

C’est sur ce rapport que le médecin se fondera pour poser son diagnostic et possiblement prescrire les médicaments. Le médecin est-il mieux outillé que le neuro-psychologue pour réaliser l’évaluation et poser le diagnostic? La réponse est généralement non! Pas parce qu’ils n’en sont pas capables, mais parce qu’ils n’ont bien souvent pas la formation ou le temps pour le faire. Il n’est pas réaliste d’espérer que les médecins de famille possèdent des connaissances pointues sur tous les troubles et toutes les maladies.

En bout de ligne, le processus d’évaluation du TDAH (lorsque réalisé dans les règles de l’art) est long et comme les listes d’attentes sont longues dans le système public (qu’il soit question de psychologue, de neuro-psychologue ou de psychiatre), le tout est bien souvent réalisé au privé.

Vous avez raison, je n’auras pas dû utiliser le mot inexacte, désolé. Je ne doute pas que ça se fasse, je voulais juste ajouter à vos propos que ce n’était pas nécéssaire. Tant mieux si notre échange est lu par des médecins et des responsables de services de garde. Et pourquoi pas, par le législateur.

On s’entend là-dessus. En fait, j’ai l’impression que même si des guides existent, on retrouve passablement de variation dans les connaissances et leur application, à tous les niveaux. Merci du commentaire.

Je suis infirmière et je travaille dans un hôpital universitaire. Je sais donc me soigner en cas de gastro ou de grippe par exemple. Je sais que je suis contagieuse et ne veux évidement pas contaminer mes collègues et mes patients. Mais l’hôpital m’exige tout de même un billet médical après 3 jours d’absence et ce même si on m’exige de rester chez moi 48 heures après la fin des symptômes pour une gastro. Donc, visite médicale inutile pour un simple papier. Ne vous inquiétez pas, si je commence à halluciner de déshydratation je pense que je vais consulter!

C’est particulièrement ridicule!
Étant la fille et nièce d’infirmières, je sais également me soigner en cas de gastro ou de grippe. Je peux cependant comprendre que, avant d’être travailleur autonome, mon employeur exige un billet médical, question d’éviter les abus, ou par méconnaissance de la chose.

Par contre, entre vous et moi, y a-t-il quelque chose de plus désagréable que de devoir aller chez le médecin pour une gastro? Personnellement, je préfère ne pas m’éloigner de ma salle de bain. Généralement, les médecins n’insistent pas pour vérifier la situation de près une fois qu’on a dit le mot gastro. En cas de grippe, lorsque je suis affligée de courbatures, de fièvre et de fatigue extrême, je ne souhaite que rester au lit et geindre. L’idée même d’échanger mon pyjama pour un vêtement semi-mou et de braver le froid pour aller attendre quelques heures sur une chaise inconfortable dans les heures de sans rendez-vous avec rendez-vous de la clinique suffit à m’épuiser d’avantage.

Et là, on ne parle que des inconvénients pour moi. Mais qu’en est-il des facteurs de santé publique? La règle de base que les médecins et les médias s’évertuent à nous communiquer pendant la saison de la grippe et la gastro est de rester à la maison pour éviter, dans un élan de générosité, de partager notre virus avec d’autres personnes. Si je dois aller patienter dans une salle d’attente, je « répand » mon virus sur mon chemin, et je le communique aux autres patients de la clinique. Comme les gens ne vont habituellement pas chez le médecin pour se vanter de leur système immunitaire en parfait état!

Mais bon, dans votre situation, c’est particulièrement ironique. C’est aussi, j’imagine, une question de ressources humaines et d’exigence de la convention collective. Peut-être qu’il pourrait être intéressant de souligner ce point à votre représentant syndical?

En effet, avoir un virus, et devoir se rendre dans un bureau de médecin, où d’autres patients se trouvent, c’est plutôt ridicule et douteux du point de vue de la santé publique. Merci pour le commentaire.

Il n’y a pas que les lois, règlements, ministères et même médecin eux-mêmes qui contribuent à ces absurdités. Dans mon cas, on a insisté à l’ouvrage pour que j’aille consulter un médecin pour une douleur au dos, vraisemblablement le grand dorsal, en tout cas une douleur musculaire même pas arrivée à la job que n’importe qui peu soigner soi-même. Les « insisteurs » n’étaient même pas l’employeur ou une quelconque compagnie d’assurance mais des collègues. Comme quoi, c’en est devenu ni plus ni moins qu’un réflexe automatique et inconscient de faire appel au médecin pour chaque bobo, peu importe la gravité.

En effet, la société est passablement médicalisée, les attentes sont grandes, souvent trop, et il y a de l’attente… À lire dans mon prochain bouquin! Merci pour le commentaire.

C’est vraiment choquant le manque de jugement et de confiance de la part des garderies et des écoles envers les parents pour des demandes simples et logiques pour leurs enfants. Pour ce qui est des professionnels de la santé, c’est carrément scandaleux que ceux-ci, qui détiennent des maitrises voire des doctorats, ne puissent voir leurs recommandations appliquées directement sans que ça passe par le médecin. Je peux ajouter un autre exemple que j’ai vécu cette semaine et encore pire car ça demandait un spécialiste.

Le rapport très complet d’une audiologiste ayant un doctorat dans sa spécialité, a recommandé un appareil d’écoute pour la télévision pour ma mère de 93 ans qui souffre aussi de dégénérescence maculaire donc pour qui la tété est la seule activité qui lui reste donc très important pour elle. Mais la RAMQ exige une ordonnance d’un ORL. Nous avons dû prendre un rendez-vous avec un ORL pour qu’il signe l’ordonnance pour cette appareil et ce, après quelques semaines d’attente évidemment. Le rendez-vous a duré 10 minutes car il n’y avait pas d’examen à faire. Par la suite, l’audiologiste devra faire le suivi de l’ordonnance vers un centre de réadaptation qui fera le suivi à la RAMQ. Une procédure décourageante et complétement inefficace et très coûteuse. Révoltant

En tout cas, il ne semble pas y avoir eu de valeur ajoutée à cette intervention de l’ORL. Bonne chance pour votre mère!

Bonjour! Étant moi-même éducatrice dans une garderie subventionnée de 78 enfants, j’ai le regret de vous annoncer que c’est le ministère de la famille qui nous oblige à avoir ce genre de papiers médicaux. En effet, lorsque le parent nous y autorise, nous pouvons administrer de la crème solaire, de l’oxyde de zinc pour l’érythème fessier, de l’acétaminophène en cas de fièvre, une solution saline pour le nez, de la calamine et du chasse-moustique avec une concentration de 5% de deet. Par contre, lorsque le parent fait un choix de produits naturels, comme par exemple, un chasse-moustique exempt de deet, ça prend un billet médical. Lors d’une inspection pour le renouvellement de permis, un inspecteur a trouvé (dans un armoire en hauteur barrée, dans un coffre à médicament sous clé, évidemment) un pot d’acétaminophene 500 mg pour les éducatrices et comme le pot n’était pas identifié, nous avons eu une note à notre dossier. Évidemment qu’aucune personne travaillant à la garderie n’aurait le réflexe de donner ce genre de médicament à un enfant. Tout cela pour dire qu’il y a un excès de zel au niveau de tous les règlements inutiles au niveau de tout ce qui touche les produits pour les enfants, ce qui fait augmenter la charge de travail des médecins. Souhaitons que la règle du gros bon sang prévale sur celle de la peur des poursuites.

Merci pour le commentaire. Pourtant, il semble bien que plusieurs de mes exemples dépassent les règles établies, comme s’il y avait parfois un excès de zèle dans leur application ou à tout le moins que toutes les garderies n’appliquaient pas les règles de la même manière. Je serais bien curieux de comprendre pourquoi. Merci pour le commentaire.

Wow ! Cet article est trop parfait ! Bravo ! En tant qu’ergotherapeute et maman d’enfants ayant fréquenté la garderie, j’ai vécu et je vis au quotidien ces absurdités ! Espérant qu’un jour le système en entier (RAMQ, assurances, employeur, école, etc ! ) se penche réellement sur cette problématique !

Corrigez-moi si je suis dans l’erreur: Dire à un client de maigrir ou de cesser de fumer ou encore de cesser de boire …cela s’appellerait un acte médical et le système de santé ..NOUS …paierions 25$ aux médecins qui émettent ces commentaires!…

Maudite paperasse!!! Un temps précieux de perdu pour tout le monde! Les médecins, les infirmières et les patients!! Les médecins perdent un temps fou à compléter les formulaires, les infirmières ne sont pas au chevet du patient car elles doivent écrire, réécrire et réréécrire leurs notes sur plusieurs formulaires et les patients parce qu’ils doivent reprendre un rendez-vous avec le médecin , attendre de voir le médecin vu que ce n’est pas le bon formulaire, la bonne couleur de stylo, confirmer que c’est la bonne date du retour au travail, etc… C’est un des gros problèmes de notre société! Faut tout écrire et en deux ou trois copies s.v.p.!! Que fait-on pour sauver des arbres???

Ouf… Vous connaissez sans aucun doute votre domaine, mais votre texte démontre que vous ne connaissez rien aux milieux scolaires et des services de garde. Avant d’écrire un texte pour souligner ces aberrations (selon vous) avec un tel ton méprisant, il aurait été pertinent que vous vous informiez. J’espère que les gens qui liront votre texte feront preuve de jugement pour faire la part des choses.

Bien entendu, je connais mieux la médecine d’urgence que l’univers des garderies. Ceci dit, avant de me rendre à votre point de vue, il faudrait m’expliquer alors d’où viennent tous ces exemples, glanés en quelques heures seulement auprès d’un groupe de médecins. Et surtout, comment s’expliquent les abondants commentaires retrouvés ici, sur la page FB de l’Actualité et sur la mienne, qui fournissent d’autres exemples et reconnaissent l’existence d’un gros problème. Une fois que vous m’aurez expliqué comment cela ne correspond pas non plus à la réalité, je suis prêt à discuter sur le fond. Pour ce qui est du « ton méprisant », je ne vois pas où vous le lisez. Je n’ai fait que donner une série d’exemples, en commentant. Bonne journée à vous aussi.

Et que dire du gouvernement qui exige régulièrement qu’un médecin remplisse une preuve qu’une personne handicapée est toujours handicapée… Tout le monde sait pourtant que les jambes repoussent et que l’autisme se soigne grâce à un régime sans gluten…

Très hâte de lire le prochain billet sur les assureurs qui sont en train de voler notre autonomie professionnelle ! Il est temps que ça change avant qu’on se ramasse comme aux USA. Ils commencent par refuser de payer les originaux sans avoir l’autorisation du médecin. Maintenant, ils (ex: Great-West) forcent les gens vers des molécules spécifiques d’une classe thérapeutiques pour épargner. Ça prend des autorisations pour des médicaments dispendieux (ex: victoza). Quel est l’avantage de l’assureur privé en 2017?? Ces mêmes qui figurent dans le top des entreprises les plus profitables au Canada. Il est temps que ça change et qu’on remette dans les mains des professionnels le plein pouvoir sur la santé des patients!

Vous soulevez un bon point, mais je donnerai surtout des exemples de demandes de formulaires qui m’apparaissent excessives, comme pour les exemples cités dans ce texte. Merci du commentaire.

Je crois aussi que les assureurs (compagnie privée) abusent du système public. Plusieurs des patients n’ont pas les moyens de payer pour un papier du médecin et/ou de perdre les paiements de leur assurance invalidité en raison des délais que les assureurs veulent voir respectés (les listes d’attentes n’existent pas pour eux…). Sans compter les expertises, des patients vus pendant une heure , parfois 90 minutes. Il y a des suggestions parfois judicieuses , parfois non.
Enfin, il y a le sens « réviseurs » de certaines compagnies qui somment le médecin de changer un traitement,puisqu’ils ont une formation de plusieurs heures (15?-20?) dans un domaine particulier….et qui veut parler à ton chef. Sans blague.

Je suis professionnelle dans le système de santé et c’est aberrant! Comment se fait-il qu’un physiothérapeute ne puisse prescrire une manchette ou un ergothérapeute un fauteuil roulant? Ce sont eux qui font toute l’évaluation de toute façon. Il faut rallonger et compliquer toutes les démarches juste pour qu’un médecin viennent mettre sa signature sur ce que l’on recommande. J’ai vu des cas où le médecin n’a même pas vu le patient. Tout le réseau de la santé gagnerait à ce que les médecins délèguent un peu ce qui n’est pas dans leur champ de compétence!

Très bon point, et je suis bien d’accord avec vous. J’ignore ce qui empêche cela, mais il s’agirait certainement d’un beau sujet d’étude pour un journaliste d’enquête – ce que je ne suis pas! Merci du commentaire.

Rénumération à l’acte. La source du problème, en grande partie, du moins selon mon humble avis d’infirmière qui a vu beaucoup de pattes de mouches rentables. .
Méchante guerre,juste à voir la route longue et hardue qu’ont du parcourir les infirmières pour pouvoir prescrire une simple tylenol.
Déléguer, les médecins sont tous de accord ,c’est certain. Perdre des $, moins sur.
Chaque coup de crayon , même emmerdant, est rémunéré qu’il soit bleu,noir ou rouge
Reste a savoir dans une réalité future si cette perte ,une fois concrète sera acceptable pour les médecins. Personnellement, je doute.

Je doute que les médecins sont particulièrement heureux de tout cela. Et sûrement pas les parents. De toute manière, ça demeure un problème et il faut trouver des solutions. Merci pour le commentaire.

Concernant la partie sur l’école, vous seriez surpris des demandes que les parents et certains jeunes peuvent formuler. Si tout pouvait fonctionner avec la bonne foi, ça irait mieux, mais ce n’est pas le cas. Alors, les véritables cas paient pour ceux qui poussent trop loin le bouchon. ce qui est profondément regrettable. On place donc des limites qui peuvent sembler absurdes. Gérer au cas par cas ou avec le GBS nous vaut parfois des plaintes et des remontrances, vous savez: «Pourquoi lui et pas mon enfant?»

Je donnerai un exemple tiré de votre texte: «Parce que c’est bien connu, les enfants abusent de l’utilisation des toilettes dans une école…» Euh oui. Dans certains cas, c’est tellement vrai! Et je me souviens d’un cas, au secondaire, où le jeune demandait à sortir pour régler des transactions de drogues.

Quant à la médication, on nous interdit de donner une simple «Aspirine» à un jeune qui a mal à la tête au cas où il surviendrait des complications dans la crainte d’éventuelles poursuites.

L’école a appris à se protéger contre tout abus et tout recours éventuel. C’est là qu’on en est rendu. La médaille a toujours deux côtés, vous savez.

Il est possible que vous ayez en partie raison. Mais rien n’oblige à ce que ce soient les médecins qui statuent sur toutes ces situations. Les infirmières scolaires seraient bien mieux placées. Merci pour le commentaire.

M. Vadeboncoeur.
Merci de votre réponse. Vous êtes un des rares «blogueurs» à répondre de la sorte et c’est tout à votre honneur.

Les infirmières scolaires dans les écoles, dans le sens où vous les imaginez, ça n’existe plus. Elles sont peu présentes dans les écoles. Elles ne sont là souvent que pour les campagnes de vaccination et de prévention. Sans plus sans moins. Je ne les blâme pas. Elles respectent simplement le rôle qu’on leur demande de suivre.

Texte pertinent qui tombe à point dans mon cas! Maman d’un cocotte de trois ans chez qui ont vient de diagnostiquer un diabète de type 1, je suis choquée par le manque d’humanité et d’empathie du bureau coordonnateur avec qui est affilié mon éducatrice (qui elle, merci mon Dieu, est une perle). Tout ce qui compte, c’est la foutue « conformité » aux règlements infantilisants du Ministère (j’attends déjà avec anxiété notre première « contravention » au dossier de ma fille, le zèle des bureaucrates n’égale pas leur gros bon sens, malheureusement.). Je suis une fonctionnaire fâchée contre la bureaucratie, faut le faire! Ce n’est déjà pas facile à vivre, ils ne sont même pas capable de communiquer avec moi, même si j’ai des questions. Je peux pas dire qu’on nous aide beaucoup…

Le médecin, le vétérinaire, le psychiatre sont les seuls autorisés par le système, à pouvoir prescrire. Les problèmes qui en découlent sont innombrables et tout à fait logique. Déléguer n’est pas bien vu même si la tâche est parfois mieux exécutée par une assistante. C’est comme ça que ça marche un monopole.

Pourquoi? Parce que le gouvernement n’accepte que pour payer (canne, matériel didactique, fauteuil roulant, psychologue, vêtements, couches, etc…) une signature de médecin, les compagnies d’assurance aussi. Même entre infirmières, (Professionnelle de la santé), par exemple si je veux qu’un de mes patients en Gaspésie ait une prise de sang pour un contrôle de sa médication, ça prend une prescription du médecin (on ne fait pas confiance en notre jugement clinique), est-ce normal? Une infirmière pourrait faire une prescription pour de la massothérapie mais non ça prend une signature de médecin. Il faut changer cette mentalité auprès du gouvernement et des compagnies d’assurance. Pour le reste, garderie, école et autres, ils ont peur des poursuites tellement à la mode, facile et à la portée de tous (parfois même on a juste à prononcer ces mots on va vous poursuivre sans le faire et voilà il faut un papier médical). Oui les médecins sont sollicités de tout bord tout côté pour une signature de toute sorte et la plupart du temps la signature d’un autre professionnel de la santé serait plus adéquate. Merci dr Vadeboncoeur de votre message.

En tant qu’inhalothérapeute, je ne peux même pas prescrire une aérochambre (tube de plastique pour prendre les aérosols doseurs, comme le Ventolin)…Le médecin doit le faire, les pharmaciens peuvent aussi la prescrire.

J’ai tellement ris car on vit dans un monde tellement bureaucratisé et ou lobotomisé parfois…on me demande une prescription à la garderie pour savoir combien de tylenol donner à mon bébé au besoin….je suis infirmière alors je lui montre sur la boite selon le poids de l’enfant… On me dit oui mais ça prend une prescription au moins tu pharmacien ! C’est de l’acétaminophène…ben j’y ai dis…sérieux? Oui c’est comme ça… Tu es en train me dire que donner du tylenol en suivant le poids que je te montre sur la bouteille c’est trop compliqué pour toi pis c’est toi qui s’occupe de mon bébé ? Ben garde donne y en pas si ça te dépasse on va lui en donner… Une autre garderie avait un carré de sable et mon garçon avait toujours des conjonctivites à cause qu’il se frottait les yeux avec ses mains sales (sable) et avait aussi le rhume 300 jours/année… Ben chaque fois il avait pas droit daller a garderie parce-que c’est contagieux…ça prend une prescription du docteur pour qui retourne a garderie 24 h après le début des antibiotiques… Ri-di-cu-le…comme si une conjonctivite c’est mortel…au pire désagréable… En TK ça m’empêche pas de rentrer travailler…on manque d’infirmières dans les hôpitaux….faudrait commencer à éduquer les professeurs et éducatrices pour qu’on puisse rentrer travailler…pour de qui est des orthèses…ma soeur dont je suis responsable en a depuis sa naissance..tse les tibiales avec des belles cannes canadiennes…le cmr s’occupe de ça… Avec des spécialistes qui sont capables de toute évaluer ça… Mais quand ça doit être refait faut aller virer chez le médecin pour faire prescrire ça… C’est nouveau qui exige ça…comme si les spécialistes n’ont pas l’autorité ni la compétence reconnu pour prescrire ça… C ridicule ! J’ai des prescriptions de la nutritionniste qui passe dans le beurre aussi du c’est pas signé du médecin… Des spécialistes (cardiologues, néphrologues… Qui prescrivent leur traitement en spécifiant « si médecin daccord » sauf que nous à3:00 am si le docteur a pas écrit d’accord à côté on sait pu quoi faire…ben oui faut appeler pour vérifier parce-que ça change le traitement pharmacologique… Bref…de la perte de temps y en a à la tonne…

Il me semble qu’en bref, les médecin ont repris la place que les curées ont laissés vacantes. Les médecins modernes, pas juste experts en médecine. Amen!

Le cas des autorisations pour se rendre aux « toilettes » ou d’autorisations pour prendre un jus en salle de cours, que rapporte le Dr Vadeboncoeur , ne s’applique pas uniquement à la ‘’petite école’’, mais aussi dans certains centres de formation professionnelle (CFP). Centres qui sont pourtant fréquentés par des adultes de plus de 18 ans (à plus de 98%). L’adulte doit alors avoir un billet (descriptif) d’un médecin pour justifier la « suspension » du règlement que les CFP nomme « Code de vie »… qui quant à eux sont généralement directement copiés sur celui de la polyvalente et/ou de l’école primaire du secteur de rattachement. Gare à l’adulte ne se conformant pas aux dictats des « billets médicaux »… l’expulsion n’est pas loin.

Tout à fait d’accord avec le Dr Vadeboncoeur. C’est désolant de voir que certain « professionnels » ne veulent pas endosser la responsabilité de donner une tranche de pain sans gluten à un enfant sans prescription médicale. Les éducatrices en garderie et les professeurs devraient se servir de leur propre jugement plutôt que d’envoyer les parents en consultation médicale pour des niaiseries! Les médecins pourraient faire leur vrai travail: soigner des vrais malades!