Alors que 60 % des jeunes Canadiens de 15 à 24 ans ont utilisé un condom lors de leur dernière relation sexuelle, les jeunes Québécois font figure de mauvais élèves. Selon les plus récentes données publiées par Statistique Canada, c’est en effet au Québec que l’utilisation du préservatif dans cette tranche d’âge est le moins répandue : seuls 48 % des jeunes Québécois se sont protégés lors de leur dernier rapport sexuel. C’est un taux nettement inférieur à celui observé en Saskatchewan (70 %) ou en Ontario (67 %).
Pour expliquer leur choix, la moitié des non-utilisateurs ont cité la monogamie (48 %) ou l’utilisation d’un autre moyen contraceptif (47 %). Environ le quart des répondants (24 %) ne craignaient pas d’attraper une infection transmise sexuellement. Un sur cinq a déclaré ne pas aimer en porter un (21,8 %) ou ne pensait pas que son dernier rapport comportait un risque de grossesse (18,2 %).
Aucune différence notable n’a été observée pour ce qui est de l’utilisation du condom selon le sexe ou l’orientation sexuelle.
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La plus grande maison close du monde tire le rideau
Les temps sont durs pour les travailleuses du sexe et le Pascha, à Cologne, en Allemagne, n’échappe pas à la règle. La plus grande maison close de la planète a en effet été contrainte de mettre la clé sous la porte à cause des mesures sanitaires liées à la COVID-19, incompatibles avec les services proposés par l’enseigne.
Fermé depuis des mois en raison de la pandémie, le Pascha n’était pas près de rouvrir ses portes alors que la situation épidémiologique en Allemagne se dégrade. L’institution fondée en 1972 et fréquentée quotidiennement par plus d’un millier de clients connaissait de graves difficultés financières après des mois de perte sèche.

L’annonce de sa fermeture est un coup dur pour les 120 prostituées hébergées par l’établissement, qui employait par ailleurs une soixantaine de salariés dans son restaurant, ses cafés ainsi que ses salons de massage et d’esthétique.
En Allemagne, les 3 500 maisons closes légales sont dans le collimateur des épidémiologistes du pays. Difficile en effet de garder la distance réglementaire et, si le bordel devient un foyer d’infection, de retrouver la trace de clients soucieux de préserver leur anonymat.
Cet article a été publié dans le numéro de novembre 2020 de L’actualité.