Depuis la parution de cet article, deux hormones bio-identiques (l’estradiol-17B sous forme de gel topique et la progestérone micronisée) ne sont plus considérées comme des médicaments d’exception au Québec, et sont donc couvertes par le régime public d’assurance médicaments. Les renseignements de nature scientifique contenus dans l’article demeurent toutefois valables.
Ce qu’il faut retenir
– Pendant les années que dure la périménopause (période qui s’étend avant, pendant et après le début officiel de la ménopause), les femmes peuvent souffrir de symptômes très variés liés au manque d’œstrogènes.
– L’hormonothérapie substitutive peut soulager les symptômes. Il en existe deux types : la classique, remboursée par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), et la « bio-identique », plus chère et entièrement à la charge de la patiente. Toutes deux sont sécuritaires et fabriquées en laboratoire, mais à partir d’ingrédients différents.
– Les hormones dites bio-identiques sont particulièrement indiquées pour les femmes qui sont susceptibles d’avoir des caillots sanguins.
– Si les œstrogènes et la progestérone bio-identiques ne sont pas remboursés par la RAMQ, c’est parce qu’ils sont plus chers que leurs équivalents classiques, contrairement à la testostérone bio-identique, qui est vendue au même prix que son équivalent. Le ministre de la Santé a le pouvoir d’infirmer cette décision.
– Il n’est pas nécessaire de faire de nombreux tests sanguins pour bien doser l’hormonothérapie, puisque le taux d’hormones dans le sang varie constamment. Les patientes peuvent toutefois fournir de bons indices pour guider leur médecin.
Dans sa minisérie, Véronique Cloutier parle sans tabou de sa périménopause. Elle recueille des témoignages de femmes qui en ont souffert et de leurs proches, et donne la parole à deux médecins, les Dres Sylvie Demers et Lyne Desautels, qui préconisent la prescription d’hormones bio-identiques. Elle appelle aussi à signer une pétition en faveur du remboursement de ces hormones par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Cette initiative, lancée par la Dre Demers, a déjà récolté plus de 114 000 signatures (NDLR: en date du 25 mai 2022, ce chiffre avait augmenté à 266 000). Que faut-il en penser ?
La ménopause, une vraie loterie
Chez 95 % des femmes, la ménopause, définie par l’arrêt des menstruations pendant au moins un an, survient après l’âge de 45 ans, en moyenne vers 52 ans dans les pays occidentaux. À ce moment-là, la réserve de follicules présents dans les ovaires s’épuise, et ceux-ci cessent de produire des œstrogènes et de la progestérone. Cela n’arrive toutefois pas du jour au lendemain. Les taux d’hormones commencent à diminuer en moyenne 4 ans avant le début de la ménopause, et ce, de manière irrégulière. Cette période peut même durer plus de 12 ans chez certaines femmes.
Tous ces bouleversements hormonaux peuvent entraîner de nombreux symptômes gênants, voire handicapants, selon l’intensité avec laquelle ils se manifestent. Le cycle menstruel devient irrégulier et les pertes sanguines peuvent être très abondantes. Puis, au fur et à mesure que les hormones se tarissent, apparaissent bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, douleurs articulaires ou musculaires, insomnie, sautes d’humeur, problèmes de mémoire ou de concentration, diminution de la libido, atrophie et sécheresse vaginales, assèchement de la peau, risque accru d’infections urinaires ou d’envies pressantes, etc.
Au début de la ménopause, le manque d’œstrogènes peut aussi affaiblir les os et faire augmenter le risque d’ostéoporose. Des études ont montré que les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes durent en moyenne plus de sept ans. En moyenne !
Toutes les femmes ne sont pas égales face à cette « loto-méno », comme l’a baptisée très justement Véronique Cloutier. Certaines ne ressentiront presque rien, et pendant peu de temps. D’autres seront carrément soulagées par l’arrêt des menstruations. Mais de nombreuses femmes, particulièrement quand la périménopause commence tôt, sont très affectées pendant des années, au point d’avoir l’impression de ne plus se reconnaître. Les symptômes eux-mêmes peuvent engendrer d’autres problèmes : la fatigue due à l’insomnie, par exemple, est un facteur de risque majeur de dépression, qu’elle soit causée ou non par la périménopause.
« Environ une femme sur trois est très symptomatique », explique la gynécologue Sylvie Dodin, chercheuse à l’Université Laval, qui étudie les traitements de la ménopause depuis plus de 20 ans. Pour ces femmes, l’hormonothérapie substitutive est généralement la solution la plus efficace pour retrouver une qualité de vie normale.
Des hormones bio-identiques, c’est quoi ?
L’hormonothérapie substitutive consiste à remplacer les principales hormones sécrétées par les ovaires, soit l’œstradiol 17 bêta et la progestérone, par des hormones semblables, le temps de faire disparaître les symptômes. Si elle ne va cependant pas jusqu’à permettre de redevenir fertile, c’est que la réserve de follicules qui donnaient des ovules à chaque cycle menstruel est épuisée.
La recette classique combine, pour les femmes qui ont encore leur utérus, un mélange d’œstrogènes produits à partir de l’urine de juments enceintes (le médicament Premarin, commercialisé pour la première fois par l’entreprise Pfizer en 1941) et de l’acétate de médroxyprogestérone (le Provera, né en 1959), les deux donnés sous forme de pilules. Soulignons en passant que, du point de vue médical, il n’y a rien de honteux ou de sous-efficace à utiliser de l’urine de jument. Bien d’autres médicaments sont conçus à partir de produits animaux transformés, notamment la testostérone, qui a longtemps été extraite des testicules de taureau !
D’un point de vue médical, il n’y a rien de honteux à utiliser de l’urine de jument dans la fabrication d’un médicament.
Or, en 2002, les résultats d’une étude de la Women’s Health Initiative (WHI, voir encadré), première grande étude clinique sur l’hormonothérapie substitutive, ont jeté tout un froid, car ils montraient que ce traitement augmentait le risque de cancer du sein, de caillot sanguin et d’accident vasculaire cérébral.
Ces résultats, qui ont été complètement remis en cause par la suite, ont alors attiré l’attention sur d’autres traitements mis au point dans les années 1990. Des sociétés pharmaceutiques avaient déjà commencé à concocter d’autres formulations faites d’hormones extraites de l’igname ou du soya, modifiées chimiquement pour donner exactement les mêmes hormones que celles que produisent les ovaires des femmes.
L’œstradiol 17 bêta est placé dans des timbres cutanés ou des gels, pour qu’il soit directement absorbé à travers la peau. La progestérone, elle, est micronisée, c’est-à-dire transformée en fines particules plus absorbables, et elle est donnée sous forme de pilules.
Ces médicaments, très utilisés depuis cette époque dans certains pays comme la France, ont été rebaptisés « bio-identiques » après l’étude de la WHI, ce qui leur a conféré une aura de produit naturel qui rassure certaines femmes… même s’ils sont synthétiques.
L’hormonothérapie bio-identique est particulièrement avantageuse pour les femmes qui ont un risque élevé de caillot sanguin.
En Amérique du Nord, les hormones bio-identiques ont aussi commencé à être offertes dans certaines pharmacies sous forme de préparations magistrales, des onguents « sur mesure » susceptibles de rassurer les femmes qui se méfiaient de la grosse industrie pharmaceutique. Pourtant, ces préparations artisanales ne sont autorisées ni par Santé Canada ni par la FDA américaine, car rien ne garantit leur efficacité ou leur innocuité.
Quels avantages ?
Plusieurs marques d’hormones bio-identiques fabriquées par les entreprises pharmaceutiques sont autorisées par Santé Canada, et plusieurs études leur ont trouvé des avantages par rapport à l’hormonothérapie classique. « Le fait que l’œstrogène soit donné par voie transdermique plutôt que sous forme d’une pilule que l’on métabolise dans le foie semble diminuer l’effet sur la coagulation sanguine, et donc le risque de caillot », explique la Dre Sylvie Dodin. Ce traitement serait donc particulièrement avantageux, par rapport à l’hormonothérapie classique, pour des femmes présentant un grand risque de caillot sanguin, soit parce qu’elles sont obèses, soit parce qu’elles ont des antécédents ou un taux très élevé de cholestérol. « Les labos internationaux recommandent aussi désormais aux femmes qui ont dépassé 60 ans et qui veulent entreprendre une hormonothérapie de commencer par la voie transdermique, puisqu’elles sont plus susceptibles d’avoir des problèmes cardiovasculaires que les femmes plus jeunes », souligne le médecin.
Les études semblent également montrer que la progestérone micronisée, donnée en capsule, fait encore moins augmenter le risque de cancer du sein que le Provera. Elle aurait en outre l’avantage d’être plus efficace contre l’insomnie, ce qui, pour certaines femmes, peut diminuer fortement les sautes d’humeur ou les symptômes anxio-dépressifs souvent liés au mauvais sommeil. Comme dans l’hormonothérapie classique, cette hormone est un complément nécessaire aux œstrogènes pour les femmes qui ont conservé leur utérus, car elle empêche que ceux-ci fassent épaissir la paroi de l’endomètre et accroissent le risque de cancer à cet endroit. Les femmes qui ont subi une hystérectomie peuvent prendre des œstrogènes seulement, sans danger.
Pourquoi ce traitement n’est-il pas remboursé ?
Comme plusieurs autres médecins, la Dre Sylvie Dodin prescrit aujourd’hui presque uniquement des hormones bio-identiques à ses patientes candidates à l’hormonothérapie… quand elles peuvent se les payer. Or, le traitement peut coûter près de 80 dollars par mois, et la Régie de l’assurance maladie le considère encore comme un médicament d’exception : elle ne le prend en charge que si le médecin peut fournir une preuve que la patiente ne peut pas recevoir l’hormonothérapie classique, par exemple si elle a des problèmes graves au foie — ce qui est très rarement le cas.
Différents médicaments contenant des hormones bio-identiques ont été approuvés au fil des ans par Santé Canada, qui les juge sécuritaires. Au Québec, c’est à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) d’analyser si leur rapport coût/efficacité est assez favorable pour qu’ils soient inscrits sur la liste des médicaments remboursés par la RAMQ.
Pour les hommes souffrant d’un déficit en testostérone, l’INESSS a conseillé dès 2001 le remboursement des timbres d’Androderm, qui contiennent une autre hormone bio-identique, parce qu’ils coûtent le même prix que le traitement oral avec un analogue de la testostérone. Peu d’hommes en ont réellement besoin pour soulager les symptômes de l’andropause, qui se manifestent beaucoup moins souvent que ceux de la ménopause.
Mais pour les femmes, les hormones bio-identiques en timbres ou en gel sont plus chères que leurs équivalents en comprimés. Pour justifier leur remboursement, l’INESSS devrait donc démontrer qu’elles présentent un net avantage par rapport au traitement classique. Le problème, c’est qu’il considère que les preuves de leur efficacité accrue ne sont pas suffisantes. Il n’y a en effet jamais eu d’essai clinique randomisé à grande échelle, une preuve de niveau 1 dans le jargon scientifique, permettant d’évaluer la supériorité des hormones bio-identiques sur l’hormonothérapie classique. « L’étude de la WHI a coûté près de 700 millions de dollars, et les fabricants n’ont même pas voulu la mener à terme quand ils ont vu que les résultats n’étaient pas ce qu’ils attendaient. Pour pouvoir déterminer dans un essai randomisé si les hormones bio-identiques font mieux que l’hormonothérapie classique avec les risques et bénéfices à long terme, il faudrait au moins un milliard de dollars », explique la Dre Sylvie Dodin.
Or, les fabricants n’ont que peu d’intérêt pour ce genre d’étude, d’autant que la plupart de leurs brevets sur ces médicaments sont déjà arrivés à échéance. De nombreuses études dites « d’observation », qui ont suivi des cohortes de dizaines de femmes pendant quelques années, principalement en Europe, ont montré les avantages des hormones bio-identiques. Mais ce ne sont que des preuves dites de niveau 2, que l’INESSS juge insuffisantes. « Si la pétition qui circule peut faire changer les choses, tant mieux ! » dit Sylvie Dodin, qui, il y a 20 ans déjà, tentait de convaincre l’INESSS d’avoir plus de souplesse.
Maintenant qu’il existe des versions génériques, moins chères, de certaines hormones bio-identiques, l’INESSS pourrait décider de réévaluer le dossier et de changer sa recommandation, permettant ainsi aux femmes d’accéder à des traitements possiblement plus efficaces ou sécuritaires. Mais même sans cela, le ministre de la Santé et des Services sociaux pourrait ne pas suivre la recommandation de l’INESSS, comme il l’a déjà fait pour d’autres médicaments, et demander directement à la RAMQ de rembourser ces produits.
À chacune son traitement
La North American Menopause Society et les autres sociétés savantes s’entendent : même si on a une idée des quantités moyennes d’hormones qui donnent des résultats, le traitement de la ménopause doit être adapté à chaque femme, car toutes n’y réagiront pas de la même manière.
Faut-il pour autant mesurer régulièrement le taux d’hormones féminines pour doser la médication, comme le propose la Dre Demers dans Loto-Méno ? Pour Sylvie Dodin, c’est de l’argent et du temps perdus, hormis quelques exceptions. « D’une part, il y a d’énormes différences de tolérance aux changements hormonaux, ce qui fait qu’on ne peut pas dire que tel ou tel taux est responsable des symptômes ou sera optimal pour le traitement. Par exemple, j’ai des patientes qui se sentent infiniment mieux avec un peu de progestérone, alors que d’autres deviennent complètement léthargiques ! D’autre part, le taux d’hormones varie constamment, même dans une journée, ce qui fait que les mesures ne veulent pas dire grand-chose », juge la Dre Dodin, qui pense qu’il est préférable de se fier à ce que ressent la patiente plutôt qu’à ce qu’indiquent ces tests, dont l’utilisation systématique n’est pas non plus recommandée par les sociétés savantes comme la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
Il faut bien comprendre, en outre, que même si elle revient sur le devant de la scène, rien ne laisse croire que l’hormonothérapie pourrait être un genre de fontaine de jouvence qui serait bénéfique au-delà du traitement des symptômes de la ménopause. La seule autre indication reconnue de ce traitement est l’ostéoporose, pour les femmes à risque élevé. En 2017, un nouveau suivi, après 18 ans, des participantes à l’étude de la WHI n’a d’ailleurs trouvé aucune différence pour la mortalité de toutes causes entre les femmes ayant reçu des hormones et les autres.
Des médecins mal formés ?
Dans Loto-Méno, les Dres Sylvie Demers et Lyne Desautels, qui exercent au privé et se présentent comme des spécialistes des hormones féminines, dénoncent le manque de formation des médecins de famille pour soulager les femmes aux prises avec une périménopause souffrante. Selon la Dre Dodin, le problème n’est pas vraiment là. « On peut faire mieux, c’est certain, mais je crois qu’il y a quand même beaucoup d’intérêt de la part des médecins de famille, qui veulent mieux comprendre. Beaucoup n’ont juste pas assez de temps pour bien gérer ces questions complexes avec leurs patientes ! » La gynécologue suggère qu’on explique mieux aux femmes les enjeux de la ménopause et des traitements hormonaux, entre autres par l’intermédiaire des infirmières cliniciennes, par exemple.
À voir le succès de Loto-Méno, dont toutes les femmes semblent parler en ce moment, c’est clair qu’il y a un véritable besoin d’information à ce sujet. Pour aller plus loin, on peut aussi consulter le site d’information sur la ménopause de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
L’hormonothérapie classique : sécuritaire et utile
Dans les années 1990, un premier grand essai clinique a été lancé pour comparer, sur une période de 8,5 ans, l’hormonothérapie à un placebo chez plus de 16 000 femmes, aux États-Unis. Mais cette étude de la Women’s Health Initiative a été arrêtée après seulement cinq ans, quand les chercheurs ont découvert que le traitement augmentait très légèrement le risque de cancer du sein, de caillot sanguin et d’accident vasculaire cérébral. On avait alors indiqué qu’il augmentait de 26 % le risque relatif de cancer du sein par rapport à un placebo, un chiffre très impressionnant, mais qui correspondait en réalité à 8 cas de cancer additionnels sur 10 000 femmes traitées. Le battage médiatique et l’arrêt de l’essai avaient alors incité de très nombreuses femmes à tourner le dos à l’hormonothérapie, préférant endurer leurs symptômes. Par la suite, les risques de cette hormonothérapie ont été largement relativisés. On s’est notamment rendu compte que lorsque ce traitement était entrepris avant l’âge de 60 ans, ces risques déjà peu élevés étaient encore bien moindres. Résultat, les sociétés savantes ont changé leur fusil d’épaule : par exemple, dans son dernier avis, daté de 2017, la North American Menopause Society affirme que l’hormonothérapie est de toute évidence plus bénéfique que risquée pour les femmes âgées de moins de 60 ans, ou qui sont dans leurs 10 premières années de ménopause, et qui souffrent de bouffées de chaleur, de sueurs nocturnes ou de symptômes génito-urinaires. Elle ajoute qu’il n’y a pas lieu d’arrêter nécessairement le traitement après cinq ans ou à 65 ans pour les femmes chez qui ces symptômes persistent.
Note
La version originale de cet article a été modifiée le 25 mai 2022 pour mettre à jour le nombre de signataires de la pétition lancée par la Dre Demers.
C’est évident que la femme souffre beaucoup.
Beaucoup de femmes
On connaît déjà la solution avec des hormones bio-identiques…..comme les hommes.!!!
C’est mieux , moins de risque et plus efficace
Depuis 25 ans que je prend des hormones bio-identiques et je travaille encore 3 jours/semaine et je n’ai pas les problèmes de la ménopause aucun !
C’est simple comme BONJOUR.
Bonjour
Je veux absolument utiliser cette hormonothérapie. J’ai un médecin de famille.
Je vais lui en faire la demande mais si elle refuse y a t’il d’autres avenues??
l faut continuer à en parler dans les médias et les réseaux sociaux pour faire évoluer la science svp. Moi j’aie eu la chance d’avoir une Gyneco ouverte d’esprit et informer et je me porte beaucoup mieux et je ne sens en sécurité surtout que ma mère a fait 2 AVC. Alors j’en souhaite autant pour tout les femmes qui le désirent. MERCI À VOUS TOUS
On ne parle jamais des femmes qui vivent une ménopause précoce suite à des traitements pour un cancer ou dû à une ovariectomie alors qu’il y en a beaucoup. Ce fut mon cas à 42 ans. Mon cerveau n’a vraiment pas apprécié! Des symptômes dépressifs subitement aigus (et autres) étaient loin de s’expliquer parce que je perdais ma « féminité » ou parce que je ne pouvais plus « procréer » ou parce que je refusais inconsciemment de vieillir … de vieilles croyances qui perdurent malheureusement encore pour expliquer ces maux. J’ai eu fort heureusement à l’époque un médecin qui a rapidement compris ce que je vivais. L’hormonothérapie m’a évité la psychiatrie et m’a même sauvé la vie! Vingt-deux ans plus tard, je dois toujours prendre mes hormones. Deux tentatives d’arrêt me ramenaient « à la folie » sans oublier tous les autres maux physiques. Il faut vraiment que les médecins soient bien formés à la pré-ménopause/ménopause. Je vois trop de femmes qui, au lieu d’une hormonothérapie, sont sous traitement d’un anti-dépresseur, somnifère, anxiolytique, sans oublier les autres médications pour multiples maux physiques qui sont au final beaucoup plus coûteuses que l’hormonothérapie bio-identique. Il est grand temps que les pratiques changent dans les milieux médical et en santé mentale pour aider toutes ces femmes dont leurs symptômes sont très handicapants pour elles, sans oublier les impacts collatéraux sur la vie conjugale, familiale, le travail. Enfin, pour ce qui est de la peur du cancer, les femmes autour de moi qui ont souffert d’un cancer du sein, la majorité d’entre elles n’a jamais pris un substitut d’hormones. Quant à la prise de poids, c’est la même chose. Pour ma part, je n’ai pas pris un kilos de plus! Il est grand temps d’offrir aux femmes la possibilité de faire des choix éclairés selon les recherches les plus récentes et de rendre accessible aux femmes moins fortunées l’hormonothérapie bio-identique.
Je suis entièrement d’accord avec vous Nicole. Toutes les femmes devraient pouvoir avoir le choix du traitement hormonal qu’elles désirent.
Après avoir souhaité mourir pendant des années, l’hormonothérapie bioidentique suivi avec les dosages (bilan hormonal) depuis 13 ans m’a sauvé la vie.
De vous lire Nicole me fait un grand bien. Mon médecin voudrais que je cesse mes hormones juste parce que pour elle cela fait trop longtemps que je les prends. J’ai seulement arreté l’estrogène depuis 2 semaines et j’ai des bouffées de chaleur toute la nuit. Je crois que je vais avoir une bonne discussion avec elle sur mes autres options.
Je suis très touchée de votre témoignage. J’ai 56 ans et je prend des ant-dépresseur depuis plus de 10 ans et je suis certaine que c’est plus hormonal que d’autres choses. J’aimerais bien voir la piste d’où aller pour avoir cette aide et ses hormones.
Merci beaucoup
Merci pour cet article éclairant. Je prends les deux hormones bio-identiques depuis 10 ans et je me porte très bien. Le fameux rapport de la WHI qui date de 2002 est toujours mentionné dans le dépliant explicatif, sans aucune mise en contexte. En passant, le documentaire de Véro doit être vu sur la télévision publique.
On sait que la médecine au cours de son histoire a beaucoup moins étudié le corps des femmes, c’est un fait! Et cette situation perdure encore aujourd’hui. Par conséquent, les recommandations »officielles » actuelles en médecine a beaucoup de retard en ce qui concerne les traitements adéquats en santé des femmes. Il est extrêmement malheureux de lire dans cet article des propos qui maintiennent le retard, la confusion et tirent vers le bas les connaissances scientifiques acquises au cours des dernières années. Lorsque les recherches scientifiques de plus en plus sophistiquées aident à mieux comprendre le fonctionnement du corps humain, on se rend compte que la médecine est en constante évolution. Refuser ou dénigrer les avancées scientifiques( distinction primordiale entre bioidentique et classique et les bénéfices du dosage des hormones lors du traitement) que certains chercheurs, médecins ont mis à jour ne fait que maintenir le retard accumulé des connaissances en santé des femmes, causant au passage beaucoup de tort à celles-ci. Je bénéficie de l’hormonothérapie bio-identique depuis six ans. Je peux vous certifier que les dosages réguliers ou au besoin de mes hormones (vérifier le taux sanguin de mes hormones) sont essentiels pour mon bien-être et par conséquent pour ma santé. »Tout traitement est optimisé au bon dosage. “Il suffit de se donner la peine d’apprendre le “cadre” des fluctuations hormonales chez la femme et de connaître les taux physiologiques bénéfiques pour sa santé. S’obstiner à ignorer cela est un grave manquement à l’éthique. De plus, il est plus que logique et de gros bon sens de remplacer les hormones sexuelles humaines par des hormones de synthèse qui ont la même chimie que celles produites par le corps humain. C’est respecter les fonctions multi systémiques des hormones sexuelles et de ce fait, le corps des femmes et ainsi préserver leur santé ! Oui, qu’on se le dise une fois pour toute, les hormones bioidentiques, sont sécuritaires et diminuent le risque de plusieurs maladies! Ce sont les hormones classiques qui augmentent les risques .Les avancées scientifiques et les progrès en médecine ont fait en sorte de prolonger de plus en plus l’espérance de vie, il est tout à fait légitime de s’attendre que la science améliore également la qualité de vie et la santé. Et cela, au fur et à mesure des connaissances sur les rôles très importants des hormones sexuelles en santé humaine et les découvertes sur la pré-ménopause, ménopause,(qui engendre le processus du vieillissement), il est possible de traiter la cause des déséquilibres et/ou le déclin hormonaux en toute sécurité et de bénéficier de tous ces bienfaits protecteurs. Tout être humain a le droit de pouvoir bénéficier de ces avancées scientifiques! Vieillir en santé est bon pour tout le monde quoi qu’en dise la vieille garde! De toute façon, le succès de la pétition démontre bien que les femmes de plus en plus informées ne sont plus dupe !
Bonjour Claire,
Je suis solidaire avec vous sur toute la ligne. La médecine se doit d’évoluer et d’arriver au 21e siècle.
Merci pour cet article bien écrit et bien documenté. Pour ma part, j’ai utilisé des hormones bio-identiques durant un an et demi environ et je me suis retrouvée avec un cancer du sein non agressif et non répandu mais hormonaux dépendant.. Mais c’était un cancer du sein quand même. Pourtant, mon médecin de famille m’avait rassurée qu’une prise d’hormones d’au plus 5 ans était sécuritaire. Je suis peut-être dans les exceptions. Pourtant aucun cancer n’avait été diagnostiqué dans mes familles élargies. Donc le risque existe toujours. Aujourd’hui, je prends des médicaments anti-hormonaux, ce qui me cause beaucoup d’effets de la ménopause. Je prends des antidépresseurs et un médicament réduisant les bouffes de chaleur. Mais mon humeur est variante. Elle a des hauts et des bas. Comme beaucoup de femmes, je refusais les traitements d’hormones, mais ma qualité de vie était à son plus bas autant pour moi que pour mon entourage. Je me suis laissée convaincre et aujourd’hui, j’ai un doute que ce traitement m’a entraînée dans le calvaire du cancer. Mais je suis vivante après 6 ans, et je l’apprécie. Bonne journée à toutes
Bonjour Madame Borne,
Je prends des hormones bio-identiques ça fait plus de 10 ans maintenant. Il est très important de bien doser les hormones trop peu ou trop haut n’est pas mieux. Trop haut peut occasionner des maux de seins, de la nervosité. Trop peu sous le taux de 184pmol/l serait un facteur de risque important d’athérosclérose (visualisée à l’angiographie) chez les femmes premenopausee. (Bairey Merz B. Et al. (2003) Journal of the American College of cardiology. vol. 41, p. 413-419). Il faut que les médecins soient formés et être capable d’interpréter les taux hormonaux, présentement ils ne le sont pas. Mon médecin de famille ne sait pas comment les interpréter, Dr. Demers et mon endocrinologue oui. Les femmes voit leur médecin de famille, ne sont pas référencé à un endocrinologue si elles n’ont pas de problèmes connus comme moi avec un adénome hypophysaire example. Même mon endocrinologue était content que je prenne l’hormonothérapie bio-identique, il m’a dit ça va protéger tes os. Ma soeur a demandé à sin médecin de famille de prendre l’hormonothérapie bio identique et son médecin lorsqu’elle a voulu lui prescrire lui a dit ça s’affiche en jaune sur mon écran, je ne peut pas te la prescrire sinon je risque d’avoir une amende de $7000 car je ne suivrais pas le protocole, même si elle était prête à débourser de sa poche. Comment peut-on refuser ce traitement plus sécuritaire? C’est coercitif pour les médecins n’est-ce pas? Poser les questions au gouvernement. De plus les médecins crois encore que la progestérone n’est pas nécessaire si on n’a plus d’utérus, c’est faux. La progestérone a des propriétés diurétiques et antihypertensives, anxiolytique et calmante et beaucoup plus encore. Au moins 153 gènes différents réagissent aux œstrogènes et 150 gènes à la progestérone, comment ne peuvent-ils pas penser que l’hormonothérapie bien dosé ne peut pas aidet le corps de la femme? (Laganiere j. Et al (2005) Proceedings of the National Academy of Sciences. Vol. 102, p. 11651-11656 et international journal of cancer vol. 117 p. 561-568). Je m’interroge avec raison sur leur capacité à bien traiter les femmes. Les femmes n’ont pas le choix de se touner vers le privé si leur médecin ne peuvent pas leur prescrire l’hormonothérapie bio-identique de peur d’avoir une amende de $7000. S’il-vous-plaît veuillez investiguer cet aberration.
Madame Borne,
J’aimerais ajouter à mon commentaire précédent, l’hormonothérapie bio-identique et l’hormonothérapie traditionnelle (premarin,provera) me fait penser à un parallèle avec le débat des vaccins (AstraZeneca et Pfizer/Moderna), si on a les vaccins on prend ce qui est moins risqué, même Santé Canada et Santé publique recommande cela. Pourquoi il n’y a pas la même recommandation avec les hormones féminines? Il est reconnue que l’AMP (acétate de medroxyprogesterone (provera) est associé à un risque accru d’infractus, de cancer du sein et aussi du cancer du poumon. (Women health initiative investigators (2002) , the journal of the american medical association vol 288 p. 321-333 et plusieurs autres revues scientifiques relatent ces faits et nous prescrivons encore le Provera car il est couvert par la RAMQ. La même chose avec les œstrogènes oraux (augmentation du risque throboembolique). Pourquoi Santé Canada et L’INESSS qui est sensé protéger la santé de tous n’investiguent pas? Ça me fait réfléchir sur l’importance accordée aux femmes en matière de santé, nous n’avons pas d’équité en matière de santé. C’est honteux!
L’étude WHI a retenu dans la cohorte, pas n’importe qui: des femmes de 50 à 79 ans (en moyenne ménopausées depuis 10ans) et avec peu de symptômes et beaucoup d’exclusions. Elles avaient toutes le même dosage. Une hérésie en endocrinologie, mais pas en gynécologie, puisque les pilules anticonceptionnelles sont toutes du même dosage, la société des obstétriciens et gynécologues du Canada et Sylvie Dodin découragent les tests sanguins, sommes-nous surpris? Mme Dodin dit se fier plus aux symptômes que les analyses mais les médecins n’ont pas le temps d’écouter leur patientes, tiens-donc!
Bien que l’étude a couté 625 millions US$, elle a rapporté pour ces 160,000 femmes un bénéfice économique 59 fois plus grand soit 37 milliards us$. Épargnez-nous sur le coût élevé des études et du coût élevé des médicaments pour ne pas les assurer! Bernard Landry avait passé un pacte avec les pharmaceutiques d’honorer leur brevets durant 20 ans au lieu de 15 et de privilégier les médicaments d’origine pour les inciter à s’installer au Québec. Or le bio-identique n’est pas brevetable…
Bonjour Mme Borde,
C’est pourtant très simple, demandez vous honnêtement, si ces hormones étaient disponibles et remboursées par la RAMQ, choisissiez vous volontairement une hormone « artificielle » faite avec de l’urine de jument et pour laquelle les risques de problèmes existent concrètement où l’hormone bio identique produite par une plante et pour laquelle les bénéfices sont réels et les risques très faibles ?
Il est là le réel problème, que la santé des femmes et l’hormonothérapie soit au coeur d’un débat orchestré et entretenu par l’argent et le profil, les brevets, les recherches payants, etc…
On parle peu des conséquences à long terme du manque d’hormones chez la femme. À 70 ans, j’ai vécu une ménopause douce, facile; mais depuis ce temps, 3 capsulites (épaules et hanche) sécheresse de peau, sécheresse vaginale, envie d’uriner fréquentes et urgentes, pertes de mémoire, …… Ma qualité de vie en est affectée de plus en plus. J’aimerais donc pouvoir prendre ces hormones bio-identiques! Et moi qui n’ai plus de médecin de famille j’adhère à cette idée d’impliquer les infirmières dans le processus. Malheureusement, au Québec, c’est presque mission impossible car ces infirmières travaillent dans des GMF…et pour en faire partie, il faut y avoir son médecin de famille!
J’ai de la difficulté à comprendre le ton de cet article. Pourquoi faut-il toujours que ce soit noir ou blanc dans la vie? Je n’en peux plus de ces batailles stériles qui se font sur le dos des femmes qui ont besoins d’options de traitement, pas du monopole d’un seul et unique traitement! Quand on rejette d’emblée une idée sans l’avoir entendu, quand on affirme que nous seuls avons la réponse et qu’une seule solution guérit tous les maux, je me méfie comme de la peste. C’est dans ces circonstances qu’on prends des raccourcis intellectuels parce qu’on n’ose pas se remettre en question et garder l’ouverture d’esprit que demande la vraie médecine. Plusieurs options existent et devraient être remboursées par la RAMQ. C’est ça le message. Voilà!
Merci énormément de cet article qui éclaire ce sujet en faisant appel à l’intelligence des lecteurs et des lectrices. Si le documentaire Loto-Méno à touché tant de femmes, c’est qu’il met le doigt sur la souffrance et la détresse vécues par un grand nombre de femme. Demoniser les expertes interpellées par le documentaire sans faire la lumière sur ce qu’on sait et ce qui reste à savoir sur ce sujet (comme l’ont fait d’autres articles) revient à ridiculiser ou à tout le moins à minimiser ce que vivent toute les femmes et leur efforts pour aller mieux. Votre travail est important, madame Borde. Celui de tous les journalistes sérieux et des journaux qui les publient aussi. Continuez de nous équiper pour mieux nous faire nos propres opinions.
Mme Borde, vous dites que les 2 types d’hormonothérapies (la classique et la bio-identique) sont sécuritaires. Si c’était le cas, il n’y aurait pas de précautions à prendre pour aucune et elles pourraient être prescrites sans peur à toutes les femmes qui le veulent! Et ce n’est pas le cas! Les deux types d’hormonothérapie ne sont pas équivalents. Vous dites vous-même que les hormones bio-identiques sont particulièrement indiquées pour les femmes susceptibles d’avoir des caillots sanguins ou qui ont plus de 60 ans.
Cet aspect important de l’hormonothérapie m’interpelle particulièrement car j’ai moi-même une susceptibilité génétique à avoir des caillots sanguins.
Dans son livre « Hormones au féminin, repensez votre santé », la Dre Demers explique très bien la physiologie de ce phénomène et cite plusieurs études scientifiques qui ont démontré les différences d’actions entre les types d’hormones de substitution. Je suis biochimiste et quand j’ai lu ce livre, je me suis sentie rassurée qu’au moment venu, je pourrais bénéficier d’un bon traitement hormonal bioidentique de substitution sécuritaire et protecteur.
Quelques années plus tard, quand j’ai commencé à avoir de nombreux symptômes de pré-ménopause (j’ai pigé le gros lot!), les médecins que j’ai consultés au public n’ont pas voulu me prescrire d’hormonothérapie car ils avaient peur des risques de caillots.
Pour me convaincre à nouveau de l’aspect sécuritaire des hormones bio-identiques dans mon cas, j’ai lus plusieurs livres, articles scientifiques et méta-analyses qui démontrent qu’en utilisant l’Estradiol-17β par voie transdermique et la progestérone micronisée (à ne pas confondre avec les progestines), les risques de thromboses et d’AVC ne sont pas augmentés et même diminués.
Cela démontre bien que la formation des médecins n’est pas adéquate et que la différence entre les deux types d’hormonothérapie ne leur a pas été enseignée correctement! J’ai même voulu signer une décharge pour enlever le poids du risque à une médecin et elle a refusé! Les spécialistes leur conseillent de me prescrire des antidépresseurs, des somnifères, des anti-inflammatoires, etc…NON je n’en veux pas! Je veux les effets bénéfiques et protecteurs multiples des hormones bio-identiques!
J’ai donc dû me tourner vers des médecins au privé (qui elles(eux) ont pris le temps d’aller chercher les connaissances requises) pour pouvoir bénéficier des multiples bienfaits de l’hormonothérapie bio-identique prescrite de la bonne façon, avec des suivis par dosages sanguins pour obtenir les effets optimaux sans les risques. Cela m’a permis de retrouver ma qualité de vie que j’avais complètement perdue et ma santé générale s’est vraiment améliorée. De plus, après 4 ans d’utilisation, je n’ai eu aucun signe de thrombose.
Avec toutes les données scientifiques qui le démontrent, je suis persuadée que ces bonnes hormones sont protectrices pour tout le système cardiovasculaire (ainsi que pour plusieurs autres systèmes du corps) et j’aurais même peur d’arrêter de les prendre!
Bonjour Monique !
Votre histoire me touche et me ressemble.
J’aimerais savoir dans quel région vous avez consulté au privé ? Et si possible le nom du médecin ?
Merci beaucoup !
Bonjour
Lorsqu’on a eue un cancer du sein hormonodependant peux-t-on prendre les hormones bio-identique?
Merci
J’utilise le Premarin depuis 1993 date à laquelle j’ai eu une hysterectomie. A cause de la Pandémie, je suis revenue vivre en France. Impossible de trouver du Premarin ici. Il ne me reste que quelques cachets et je suis obligée d’espacer les doses. Je me sens de plus en plus mal à cause de ça, crise d’arthroses en plus des symptômes de la menaupose. Je suis au désespoir, aidez moi.
À quelle fréquence doit-on passer des prises de sang pour doser l`estrogène?
Avez-vous un repère lorsqu`on fait la lecture du taux d’estrogène?