Un prophète nommé Guilbeault

Il incarne, presque à lui seul, la préoccupation des Québécois pour l’environnement. Omniprésent dans les médias, courtisés par les partis politiques, Steven Guilbeault est aux yeux du public la star incontestée des écolos. Histoire d’une ascension.

Photo : Équiterre

Où est Steven? Comme Dieu, il est partout: au téléjournal, à une conférence des Nations unies, à un congrès du NPD, sur la colline Parlementaire, à Bazzo.tv, Christiane Charette, Tout le monde en parle

Le directeur de Greenpeace au Québec sermonne les politiciens pas assez «verts», donne sa bénédiction à d’autres, multiplie les conférences de presse et les exposés dans les écoles, les universités et devant les chambres de commerce. On l’a même vu récemment casser la croûte avec le nouveau «pape» des changements climatiques, Al Gore. Un millier de personnes ayant payé près de 600 dollars chacune s’étaient rassemblées au Palais des congrès de Montréal pour entendre la conférence de l’ancien vice-président des États-Unis. Steven Guilbeault, lui, n’a pas eu à débourser un sou. En compagnie de dignitaires du monde politique et des affaires, il occupait l’une des places les plus convoitées de la «table d’honneur», directement en face d’Al Gore.

«Jamais je n’aurais pensé qu’en militant pour l’environnement je deviendrais une espèce de personnalité publique», dit Steven Guilbeault, 36 ans, rencontré dans l’atmosphère plus détendue des locaux de Greenpeace au Québec, aménagés dans un ancien presbytère montréalais. Il me reçoit pantoufles aux pieds dans son étroit bureau inondé de livres et de papiers. Le regard perçant mais bienveillant, il dégage un calme étonnant pour un homme qui vit au cœur d’un tourbillon quasi permanent. Au moment de l’entrevue, il n’avait pas encore eu le temps de vider sa boîte vocale depuis son retour de vacances… plusieurs semaines auparavant. Et tandis que nous discutions, une équipe de télé débarquait pour l’interviewer.

«C’est une bête médiatique redoutable qu’on ne peut se permettre d’ignorer», dit Stéphane Dion, chef du Parti libéral du Canada, qui l’a bien connu lorsqu’il était ministre fédéral de l’Environnement. «Il est parmi les rares personnalités du monde environnemental avec qui il est important de rester en contact et dont il faut prévoir les réactions, parce qu’on sait que son opinion va compter.»

Dire qu’il y a un peu plus de cinq ans, ce même Guilbeault avait dû, au péril de sa vie, escalader la tour CN, à Toronto, pour obtenir un peu d’attention médiatique et sensibiliser le public aux dangers des changements climatiques!

Il a longtemps prêché dans le désert. «Il y a 10 ans, mes conférences attiraient 15 ou 20 personnes, 50 si j’étais chanceux. Aujourd’hui, c’est facilement 10 fois plus», dit Guilbeault, qui consacre l’équivalent d’au moins deux journées par semaine à répondre aux demandes des médias. Lorsqu’il donne des conférences de presse en compagnie de membres d’autres groupes écologistes, la star incontestée, c’est lui. «Il arrive à un moment où les médias ont besoin plus que jamais d’incarner par un visage les enjeux environnementaux», dit Louis-Gilles Francœur, du quotidien Le Devoir, spécialisé en environnement depuis plus de 26 ans. «Il est intelligent, cool, crédible, il s’exprime bien et il réagit au quart de seconde aux demandes des médias. C’est un mariage d’intérêt: les médias ont besoin de lui et lui a besoin d’eux.»

Jean-François Dumas, PDG d’Influence communication, lui accorderait illico l’Oscar du meilleur second rôle dans les émissions d’information. «On l’invite souvent pour commenter la nouvelle du jour, que ce soit une politique gouvernementale ou un nouveau rapport liés à l’environnement. En cour, on parlerait de témoin expert. Il n’est pas au cœur du sujet, mais il vient apporter un éclairage particulier.» L’an dernier, selon les calculs d’Influence communication, Steven Guilbeault a occupé autant d’espace médiatique que le cardinal Jean-Claude Turcotte (souvent interviewé sur des sujets comme les accommodements raisonnables et le mariage gai).

L’analogie religieuse reste incontournable, même si Steven Guilbeault a récemment taillé ses longs cheveux, qui lui ont longtemps valu le surnom de «Jésus». Il a été très influencé par un oncle missionnaire à Haïti, dont il a déjà pensé suivre les traces (et grâce à qui ses parents ont adopté l’une de ses deux sœurs, d’origine haïtienne). C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à s’inscrire en sciences religieuses à l’Université de Montréal, au milieu des années 1990, après des études en sciences politiques. S’il abandonne rapidement l’idée de devenir missionnaire — «Je me suis rendu compte que mon petit côté rebelle entrerait sûrement souvent en conflit avec le dogme de l’Église» —, il se passionne néanmoins pour ses études de théologie.

Plusieurs de ses cours portent sur la morale internationale et sur la théologie de la libération, qui prône l’émancipation socioéconomique du tiers-monde. Il étudie également les prophètes, «qui dénonçaient déjà, il y a 2 700 ans, la dégradation de l’environnement et le déséquilibre entre les riches et les pauvres. On peut se dire: plus ça change, plus c’est pareil. On peut aussi se dire que ces gens étaient de grands visionnaires. C’est ce que je crois.»

Quand on lui demande s’il a été marqué par un personnage historique, il réfléchit longuement puis mentionne Jésus, «pour ses valeurs humanistes». Sans être pratiquant au sens strict du terme, il cherche néanmoins à mettre en application dans sa vie quotidienne les valeurs véhiculées dans la Bible, dit-il. «Mon travail est un peu le reflet de cette quête d’un monde meilleur. Même si on ne devait jamais atteindre ce but, c’est une valorisation en soi d’essayer.»

Steven Guilbeault a «glissé» naturellement de la religion à l’écologie, croit le sociologue Jean-Guy Vaillancourt, qui lui déjà enseigné à l’Université de Montréal. Selon ce spécialiste des mouvements verts et religieux, les gens vont moins à la messe, mais les valeurs chrétiennes persistent. «Quand je demande à mes étudiants qui sont leurs modèles, j’entends souvent l’abbé Pierre et mère Teresa. Ils ne sont pas de fervents pratiquants, mais ils respectent les valeurs d’entraide et de solidarité. Steven a suivi le même raisonnement. Mais attention: ce combat qu’il mène pour l’écologie n’est pas irrationnel, comme certains tentent de le faire croire pour discréditer le mouvement vert. Il repose aussi sur de solides données scientifiques.»

La «révélation» écologiste de Steven Guilbeault s’est produite à un très jeune âge, dans sa ville natale de La Tuque, en Haute-Mauricie. Située dans un nouveau quartier, la maison familiale était bordée, à l’arrière, par la forêt. «C’était notre terrain de jeux pendant des années, à mon frère, mes deux sœurs et moi», se souvient Steven Guilbeault, l’aîné de la famille. Un matin, il constate avec surprise et colère que des bûcherons (à la solde de promoteurs immobiliers) abattent «sa» forêt. Âgé d’à peine sept ans, il court alerter sa mère, Pauline Côté, qui lui propose… de grimper dans un arbre. «Celui-là, au moins, ils ne pourront pas le couper», lui dit-elle. Le jeune Steven passera la journée dans la cime d’un arbre, avec la complicité de sa mère, qui se dira incapable de faire descendre son fils, comme le réclament les bûcherons. L’arbre sera finalement abattu dans les jours suivants pour faire place à un nouveau lotissement. Pour Steven Guilbeault, cet épisode marque le début d’une jeunesse placée sous le sceau du militantisme.

Membre, dès le secondaire, de son association d’élèves, il s’implique aussi dans le milieu sportif et devient entraîneur d’une équipe de volleyball. Après ses études collégiales, à Trois-Rivières, il s’inscrit en sciences politiques à l’Université de Montréal, au début des années 1990, et devient président de la très militante association étudiante de sa faculté. Il se joint aussi au Groupe de recherche en intérêt public (GRIP), issu du mouvement contestataire piloté par Ralph Nader, célèbre écologiste américain. Il y rencontre sa conjointe, Renée-Ann Blais, avec qui il aura deux enfants (et bientôt un troisième, attendu ce printemps).

C’est aussi au sein de ce groupe qu’il fait la connaissance de Laure Waridel, de Sydney Ribaux et de François Meloche, avec qui il fondera l’organisme Équiterre, en 1993. «C’était une façon de créer nos propres emplois en environnement, dit Steven Guilbeault. Un soir, on a fait une liste de tous les sujets sur lesquels on voulait travailler. Laure a choisi le commerce équitable; Sydney, le transport; François, l’investissement responsable. J’étais le dernier à parler. J’ai opté pour les changements climatiques.»

Avec les membres d’autres organismes, dont Greenpeace, il met rapidement sur pied la Coalition québécoise sur les changements climatiques, qui compte un seul employé: lui-même. Peu de temps après, il participe, au nom de la Coalition, à la toute première Conférence des parties (COP) sur les changements climatiques. C’était à Berlin, en 1995. Pour respecter son maigre budget, il loge dans un gymnase de Berlin-Est, en compagnie de 600 jeunes de partout sur la planète venus assister à une conférence parallèle. Le jeune congressiste montre une telle passion et une telle compréhension des enjeux que les ONG canadiennes lui demandent de les représenter au sein de la délégation canadienne à la réunion suivante. Nommé responsable de la campagne «Climat et énergie» de Greenpeace Canada, il participe à de nombreuses conférences internationales et se forge un formidable réseau de contacts.

«Steven est l’un des meilleurs lors des pourparlers internationaux, il a gagné le respect des gouvernements, des ONG et de l’industrie», dit Kalee Kreider, ancienne déléguée du bureau américain de Greenpeace, aujourd’hui directrice des communications d’Al Gore. «Il est intelligent, il a d’excellents contacts et il est infatigable.» Les deux ont participé ensemble à plusieurs conférences internationales. «On faisait partie de l’équipe de nuit, raconte-t-elle. On faisait le guet au restaurant de l’hôtel ou dans le hall et on attendait que les délégués sortent, parfois jusqu’à 2, 3 ou 4 h du matin. On voulait parler aux diplomates, tenter de les influencer.»

Malgré ses efforts, le Canada hésitait encore à ratifier le protocole de Kyoto. En juillet 2001, une semaine avant la sixième conférence des Nations unies sur les changements climatiques (jugée déterminante pour la survie du traité), Greenpeace Canada frappe un grand coup. Deux de ses émissaires escaladent la tour CN — la plus haute tour du monde — pour y suspendre une banderole et tenter de secouer le gouvernement. L’un d’eux est Steven Guilbeault.

Brièvement incarcéré (il n’aura pas de casier judiciaire), il se rendra néanmoins à la conférence de Bonn. La ratification du protocole par le Canada, l’année suivante, puis son entrée en vigueur, en 2005, représentent une grande victoire et lui confèrent une crédibilité accrue. L’un des rares intervenants à avoir assisté à toutes les négociations internationales sur le climat, vulgarisateur hors pair même s’il n’a aucune formation scientifique, il est propulsé sous les feux des projecteurs lors de la tenue de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques, à l’automne 2005. Parfaitement bilingue (il a été élevé en anglais par sa mère, d’origine québéco-irlandaise), il agit à titre de porte-parole des ONG internationales et il intervient sur la même tribune que les chefs d’État

Il louange alors publiquement le ministre fédéral de l’Environnement et principal organisateur de la Conférence, Stéphane Dion, ce qui fait grincer des dents certains environnementalistes, allergiques au «copinage politique». Guilbeault ne s’en formalise pas. «Quand les gens font des bons coups, on a la responsabilité de le dire.» Guilbeault encensera d’ailleurs le plan vert adopté par le gouvernement Charest, au Québec, pour lutter contre les changements climatiques. Le ministre provincial de l’Environnement, de son côté, n’hésite pas à lui faire part de projets en cours d’élaboration, «pour les améliorer, voir s’il n’aurait pas d’autres idées». «Il y a une ligne directe entre lui et mon cabinet, c’est bien clair», dit Claude Béchard.

Guilbeault l’activiste serait-il devenu lobbyiste?

«Autant la diversité biologique est essentielle à la vie, autant la diversité d’action dans notre société est importante, répond-il. Pour reprendre une analogie de l’Ancien Testament, il y a un temps pour chaque chose. Pour s’asseoir et négocier, pour accomplir des gestes d’éclat, pour organiser des conférences de presse et également pour faire du lobbying.»

Aussi à l’aise devant une foule d’étudiants contestataires que devant des gens d’affaires, il adapte son style vestimentaire en fonction des circonstances. On le voit souvent vêtu d’un veston-cravate, la barbe bien taillée. Patrick Beauduin, vice-président à la création convergente chez Cossette Communication et spécialiste de l’image, juge très significative sa récente décision de tailler sa longue chevelure. «L’habit fait un peu le moine, dit-il. Steven Guilbeault ne devient pas conformiste, mais il change son image pour la rendre plus rassurante, plus raisonnable. La comparaison peu paraître douteuse, mais les membres du Hamas font leurs conférences de presse en complet-cravate, pas vêtus d’une djellaba.»

Sur le fond, jure sa conjointe, Renée-Ann, coordonnatrice d’un organisme prônant «l’humanisation de la naissance», Steven Guilbeault n’a pas changé d’un iota depuis 10 ans. «Il n’y a pas d’écart entre ce qu’il dit aujourd’hui et ce qu’il disait à l’époque. C’est la réception qui a changé. Un jour, Steven m’a dit, à propos des changements climatiques: “Tu verras, dans 10 ans, tout le monde va en parler.”»

Aujourd’hui, on sollicite son opinion sur des sujets aussi variés que l’exploitation des sables bitumineux, la modernisation de la rue Notre-Dame, à Montréal, la gestion des forêts, les transports en commun, la chasse aux phoques, les tarifs d’électricité. On l’a même entendu s’exprimer sur les accommodements raisonnables et la laïcité de l’école! Cette omniprésence médiatique lui vaut d’ailleurs certaines railleries dans la blogosphère. Il s’est aussi attiré les foudres du Parti vert du Québec, au début de la dernière campagne électorale, en refusant de l’appuyer publiquement: il a maladroitement expliqué que ce parti n’avait aucune chance de prendre le pouvoir dans notre système parlementaire. Il faudrait toutefois se lever tôt pour remettre en question sa fibre environnementale. «Il pratique ce qu’il prêche, dit le journaliste Louis-Gilles Francœur. La simplicité volontaire, pour lui, ce n’est pas un vain mot.»

Il enfourche hiver comme été son vélo, dont il se sert pour conduire ses enfants à la garderie et à l’école, et n’a jamais possédé de voiture. (Il en loue une à l’occasion, le plus souvent une voiture hybride.) Il recycle et composte religieusement, maximise l’efficacité énergétique dans son appartement de Montréal (dont il est locataire) et dotera sous peu d’une pompe géothermique sa petite maison aux murs de paille, dans les Laurentides. Membre d’une ferme biologique où il s’approvisionne en fruits et légumes depuis 10 ans, il ne mange que très rarement de la viande, même s’il s’agit pour lui d’un sacrifice — son père, après tout, était boucher. Il ne refuse cependant pas la viande de gibier que son beau-père, chasseur, lui apporte de temps à autre. Lors des vacances d’été, Guilbeault, sa conjointe et leurs enfants mettent leurs vélos dans le train et pratiquent le cyclotourisme. Ils n’ont encore jamais pris l’avion pour voyager en famille: trop polluant… «Si jamais on va à l’étranger, ce sera pour faire de l’écotourisme, pas du tourisme traditionnel», jure sa conjointe.

Tout pour accréditer l’image d’un missionnaire de l’environnement, qui n’est pas sans fondement, selon Hugo Séguin, d’Équiterre. «Tu ne peux pas travailler dans les mouvements sociaux et environnementaux sans vouloir changer la réalité dans laquelle tu vis, dit-il. La démarche de Steven est altruiste, c’est un don de soi. Et il ne faut pas se le cacher, les salaires versés dans notre milieu ne sont pas équivalents à ceux qu’on verse dans le secteur privé.»

Cette image de sainteté écologique oblige Steven Guilbeault à un comportement sans faille. En sortant d’un pub, il s’est déjà fait surprendre par une passante en flagrant délit de… conversation téléphonique (il discute ainsi 40 heures par mois!). «Saviez-vous, lui a-t-elle demandé, qu’un téléphone cellulaire émet neuf fois son poids en produits toxiques pendant sa fabrication?» Comme pour s’excuser, Guilbeault lui a désigné son vélo, qu’il utilise en toute saison…

Verra-t-on un jour, à Québec ou à Ottawa, un ministre de l’Environnement troquer la limousine contre le vélo? Steven Guilbeault confirme avoir été pressenti par plusieurs formations politiques, dont le Parti libéral du Canada, le Bloc québécois, le NPD, le Parti québécois et le Parti vert. S’il a décliné ces offres, il ne renonce pas à faire le saut un jour. «Je ne vois pas pourquoi je fermerais la porte à la politique. Je ne sais pas ce que j’aurai envie de faire dans trois ou quatre ans, ou même l’an prochain. Ça fera 10 ans que je suis à Greenpeace cet été. La politique m’intéresse. Mon travail est politique, même s’il n’est pas partisan.» Guilbeault a d’ailleurs dévoré, ces derniers temps, les biographies de Jean Chrétien, de Bernard Landry, de René Lévesque et de Robert Bourassa… (Il est aussi un fervent adepte de science-fiction, Isaac Asimov et Star Trek en tête.)

Hugo Séguin, lui-même ancien chef de cabinet adjoint au ministère de l’Environnement sous André Boisclair, se réjouit de la décision de Guilbeault de rester, du moins pour le moment, au sein du mouvement environnemental. «On a besoin d’une relève pour les David Suzuki et autres Hubert Reeves, on a besoin de gens qui exercent une certaine autorité morale et peuvent exposer clairement une vision d’une société meilleure.»

Si Steven Guilbeault devait se lancer en politique, fiston pourrait peut-être un jour prendre la relève. Âgé d’à peine quatre ans, Édouard se fâche quand il entend parler de Stephen Harper, raconte son père. «Il dit: “Lui, il veut faire fondre la glace et les ours polaires n’aiment pas ça.” Et je ne lui ai pas mis ces mots dans la bouche!»

 

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Les commentaires sont fermés.

Je suis très fier de Steven que j’ai rencontré une fois à La Tuque aux funérailles de sa grand’mère Guilbeault (Irma Drolet ) qui était ma cousine . Sa réputation rejoint celle de Camil Bouchard , psychologue , originaire lui aussi de La Tuque , connu pour ses interventions remarquables sur «l’enfant». Bravo , ne lache pas , le Québec et le monde a besoin de pouvoir compter sur des militants comme toi.