10 mots à surveiller en 2018

La langue évolue au rythme de l’actualité. Voici quelques termes qu’on risque de voir ou d’entendre plus souvent au cours des prochains mois.

1. #plusjamaismuet

Après #moiaussi, qui a accompagné la vague de dénonciations d’agressions sexuelles, notamment perpétrées par des hommes en position de pouvoir, pourquoi pas un mot-clic pour les témoins d’agressions, qui ont le pouvoir d’intervenir ? #HowIWillChange est déjà utilisé par des hommes qui décrivent ce qu’ils comptent faire pour lutter contre le sexisme.

2. Agent conversationnel

Ou chatbot, en anglais. L’application Messenger, de Facebook,  compterait déjà 100 000 de ces « robots » utilisés par des entreprises pour répondre 24 heures sur 24 aux questions (simples) que les gens posent le plus fréquemment en ligne. Une tendance pour toute entreprise qui veut améliorer son service à la clientèle, disent les spécialistes du marketing numérique.

3. Big air

Nouvelle épreuve de planche à neige présentée aux Jeux olympiques de PyeongChang, pour laquelle les Canadiens Max Parrot, Mark McMorris et Sébastien Toutant sont favoris. Elle consiste à s’élancer d’un immense tremplin et à atteindre une hauteur et une distance maximales, tout en exécutant une figure acrobatique. L’atterrissage doit bien sûr être parfait.

4. Singularité

Abordée notamment dans la populaire série télé Black Mirror, c’est l’hypothèse selon laquelle les progrès technologiques finiront par permettre le transfert de l’intelligence humaine sur support synthétique, ce qui viendra brouiller la frontière entre la vie et la mort et entre intelligences humaine et artificielle. Un sujet sur lequel méditer au moment où Montréal devient une plaque tournante de la recherche en intelligence artificielle.

5. Blantriarcat

Terme émergent pour allier le concept de la suprématie blanche et celui du patriarcat. Le blantriarcat relègue à la fois les femmes et les personnes racisées à la marge. Mot surtout employé dans les cercles d’initiés pour l’instant… moins de 1 500 entrées sur Google.

6. Dégagisme

Inventé pendant le printemps arabe et popularisé lors des dernières élections françaises, le terme décrit le ras-le-bol de la population face aux élites politiques actuelles, qu’elle voudrait voir « dégager ». Entendu dans quelques villes, dont Montréal, lors des élections municipales, sera-t-il employé durant les élections provinciales de l’automne 2018 ?

7. Design éthique

D’anciens employés de la Silicon Valley dénoncent aujourd’hui le fait que les applications numériques soient spécialement conçues pour nous y faire passer le plus de temps possible en accaparant notre attention. Ils réclament que les entreprises technologiques adoptent des designs plus éthiques afin de redonner aux consommateurs leur liberté de choix.

8. Municipalisme

Mouvement politique prônant la réappropriation du pouvoir par les citoyens à l’échelle locale par leur participation active aux affaires municipales. Présent un peu partout sur la planète, le mouvement gagne (timidement) le Québec. Le Réseau d’action municipale vise à créer un réseau de « villes rebelles » contre la centralisation du pouvoir.

9. CAD-coin

Cryptomonnaie lancée par la Banque centrale du Canada afin de tester la technologie, réputée inviolable, utilisée pour créer et échanger les monnaies virtuelles telles que le bitcoin. Ce n’est toutefois pas cette année qu’on pourra acheter un café en CAD-coins, le projet-pilote visant surtout le transfert de grosses sommes entre institutions bancaires.

10. Bollards

Depuis que des terroristes foncent sur des foules en camionnette, comme sur La Rambla, à Barcelone, de nombreux maires songent à installer des bollards, ces courts poteaux de métal ou de béton placés en bordure des trottoirs et des zones piétonnières pour empêcher les voitures d’y entrer.

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La défiguration de la langue française débuta fin des années 90. Nous avons maintenant des mots sans racine latine ou grèque sur lesquelles sont à la base des langues dites « latines » telles que l’espagnol, le portugais, l’italien, le roumain et bien entendu le français. Des termes tel que « efficient » pour remplacer efficace provient directement de la langue anglaise comme beaucoup d’autres. Mais où est donc le PQ pour venir à la défense de la langue française ? Tout ces termes ne sont que du « parlotage de salon pour la galerie », rien de moins et rien de plus.

Sans racine grecque…
Lesquelles sont à la base (« sur » est inutile et remplacé par une virgule)
Des termes telS…provieNNENT
* Lisez sur le sanskrit.
Ce sera tout pour aujourd’hui.

« Nous avons maintenant des mots sans racine latine ou grèque sur lesquelles sont à la base des langues dites « latines »… ». Désolé, mais ce genre de syntaxe est également nuisible à la langue de Molière. Et puis la racine est grecque et non « grèque ». Merci de corriger.