Crise du logement, main-d’œuvre et archéologie

Les aînés se heurtent au défi du logement, le salaire moyen est à la hausse et des artéfacts découverts cet été à Montréal excitent les archéologues.

Photo : iStockphoto

Crise du logement chez les aînés ?

Un Québécois sur quatre fera partie du troisième âge d’ici 2031. Si l’offre de logements ne s’accélère pas, de nombreux aînés pourraient être incapables de trouver une place en résidence, ou de payer les loyers exigés, estime l’agence de notation DBRS. Le taux d’inoccupation des places pour personnes autonomes est de 6,9 % en 2018, et il en coûte en moyenne 1 729 dollars par mois pour y vivre, rapporte la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Pour une place avec « soins assidus » (1,5 heure de soins et plus par jour), le taux d’inoccupation est de seulement 4,2 %, et le loyer mensuel moyen, de 3 180 dollars. Et ces mensualités sont à la hausse partout au Canada. Se loger risque donc d’être un casse-tête pour les aînés qui comptent seulement sur le Régime de rentes du Québec (rente moyenne de base en 2016 : 496 dollars) et la Sécurité de la vieillesse (pension de base en 2018 : 597 dollars).

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Un beau 4 % !

Au Québec, la pénurie de main-d’œuvre, exacerbée par le plein emploi, donne des maux de tête aux employeurs, mais elle a de quoi réjouir les travailleurs : elle pousse leur salaire à la hausse ! Après quelques années de disette, la rémunération hebdomadaire moyenne des salariés a en effet augmenté de 4 % par rapport à l’an dernier, pour atteindre 932,51 $ en juin 2018. C’est une des plus fortes hausses au pays, selon Statistique Canada. La rémunération des employés payés à l’heure a pour sa part augmenté de 3,8 %, se chiffrant à 24,64 $ l’heure.

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Photo : Roland Tremblay / Etnoscop inc.

À la recherche d’Hochelaga

Découvrir, sous l’asphalte du centre-ville de Montréal, les vestiges de ce qui pourrait être le mythique village iroquoien d’Hochelaga, voilà qui a pimenté la vie d’archéologues québécois à l’été 2018.

Ce village, visité par l’explorateur Jacques Cartier en 1535, « c’est un peu le Saint-Graal des archéologues québécois », explique Christian Gates St-Pierre, professeur adjoint au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal et responsable du Projet Hochelaga, qui vise à documenter la présence iroquoienne sur l’île de Montréal.

L’excitation des archéologues a monté d’un cran lorsque, à l’été, une équipe a mis au jour divers artéfacts près de l’intersection des rues Peel et Sherbrooke. « Ce pourrait être la continuation du site Dawson, c’est-à-dire les restes d’un village iroquoien découvert tout près, en 1859, au coin des rues Metcalfe et Maisonneuve », raconte Roland Tremblay, archéologue à la société Ethnoscop, qui, à la demande de la Ville, procède à des fouilles depuis la construction de la promenade Fleuve-Montagne, un circuit piétonnier inauguré en 2016.

S’agit-il du lieu qui symbolise la première rencontre officielle entre les Amérindiens et les Européens ? Selon Jacques Cartier, « c’était un grand village, une sorte de chef-lieu qui regroupait au moins 50 maisons longues où logeaient de 1 500 à 2 000 personnes », dit Christian Gates St-Pierre. L’archéologue Roland Tremblay travaille à dater les artéfacts trouvés au centre-ville. « Les premiers résultats indiquent qu’ils remonteraient aux années 1375-1400, soit plus d’un siècle avant la venue de Cartier. Mais ce n’est pas officiellement exclu. Le travail de datation se poursuit… On ne sait jamais ! »

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Photo : Justin Tang / La Presse Canadienne

« J’ai appris comment le système fonctionne et comment faire des gains petit à petit sur certains sujets. J’ai compris que je dois avancer plus lentement, et gérer l’amour sans bornes que je porte à certains de mes dossiers. »

Mélanie Joly, en entrevue au Globe and Mail, à propos de la perte de son titre de ministre du Patrimoine canadien lors du remaniement du cabinet fédéral, en juillet. Elle est maintenant ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie.