Suicide : les hommes pauvres plus à risque

Les hommes moins scolarisés sont plus à risque de se suicider, et un nombre important de jeunes n’ont jamais entendu parler de l’Holocauste. 

Photo : Pixabay

Le taux de suicide des hommes est presque deux fois plus élevé dans les milieux défavorisés que dans les quartiers les plus riches. C’est le troublant constat fait par l’Institut national de santé publique du Québec dans son tout dernier bilan sur le suicide, publié en début d’année.

Même si le taux de suicide est en baisse constante depuis le tournant des années 2000 au Québec, certains groupes demeurent plus à risque. C’est le cas des hommes peu scolarisés dont le revenu moyen est faible, un sous-groupe dans lequel le taux de suicide atteint 28,8 pour 100 000 personnes — il est de 15,4 chez les hommes très favorisés.

Dans la population en général, hommes et femmes compris, le taux de suicide est de 13,7 pour 100 000 personnes pour la période de 2011 à 2015, la plus récente analysée par l’INSPQ.

La relation entre la pauvreté et le taux de suicide est moins marquée chez les femmes. (Catherine Dubé)

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Le camp de concentration Auschwitz-Birkenau, en Pologne. (Photo : SPC#JayJay / Getty Images)

Trou de mémoire

Un Canadien de 18 à 34 ans sur cinq n’a jamais entendu parler de l’Holocauste ou n’est pas certain d’en avoir entendu parler. C’est ce qu’a révélé un sondage mené par la fondation Azrieli dans le cadre de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier dernier. De plus, sur l’ensemble des 1 100 répondants canadiens, 49 % n’ont pas su nommer un seul des 40 000 camps de concentration et ghettos européens établis durant la Shoah. Alors qu’il ne reste qu’environ 5 000 survivants de l’Holocauste au Canada, des historiens estiment que cette méconnaissance lève un drapeau rouge quant à la manière dont le meurtre systématique de six millions de Juifs en Europe durant la Deuxième Guerre mondiale est enseigné dans les écoles canadiennes. (Annick Poitras)