Aide-toi et le PIC t’aidera

Oubliez les décideurs qui débarquent avec de beaux plans déjà prêts. Le Projet impact collectif, piloté par Centraide, fait exactement le contraire et demande aux citoyens de décider de la suite. Et ça marche !

Illustration : Sébastien Thibault

L’histoire qui suit est celle d’un lauréat de la deuxième édition des Prix de l’impact social, qui récompensent des entreprises et des organismes québécois qui travaillent de façon méthodique à changer le monde. L’organisme Projet impact collectif a reçu le prix dans la catégorie Innovation dans la gouvernance. Pour lire tous les récits inspirants, c’est ici.

Aider son prochain comme on voudrait qu’il nous aide, ça ne veut pas dire imposer ses volontés. Aussi, pour aider des quartiers de Montréal à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le Projet impact collectif (PIC) ne souhaitait pas arriver avec des solutions toutes faites. Valait-il mieux mettre l’accent sur l’éducation, les infrastructures ou l’urgence alimentaire ? La réponse devait venir de la population et des organismes locaux. « Les citoyens connaissent par cœur leur quartier, ils sont les mieux placés pour nous indiquer quelles sont les priorités ! » dit Myriam Bérubé, responsable du PIC et directrice des projets expérimentaux et des apprentissages à Centraide du Grand Montréal.

C’est ainsi que des comités de 17 quartiers de la métropole ont présenté leurs plans au PIC. Et celui-ci s’est engagé à leur offrir accompagnement et aide financière pendant six ans pour concrétiser leurs plans. L’initiative — de 23 millions de dollars — est pilotée par Centraide du Grand Montréal et rassemble neuf fondations, la Coalition montréalaise des Tables de quartier, la Ville de Montréal et la Direction régionale de santé publique.

Pour éviter l’exclusion sociale, notamment des aînés, les résidants du quartier Peter-McGill, dans le centre de Montréal, ont décidé que leur priorité était d’avoir des parcs et des bancs ainsi que des écoles primaires, pour que les familles aient envie de rester dans le secteur. Les habitants de Côte-des-Neiges, eux, ont choisi d’utiliser l’aide du PIC pour gérer le problème d’insalubrité des logements dans leur quartier.

Alors que la première expérience tire à sa fin, Myriam Bérubé constate que la réalisation des projets favorise la solidarité entre les quartiers. « Ils apprennent les uns des autres, ils se font part de leurs pratiques, des bons coups comme des échecs à ne pas répéter », dit-elle. Grâce au soutien du PIC, les quartiers agissent plus rapidement pour résoudre les problèmes les plus urgents de leur communauté. La phase 1 se terminera en 2022, et le PIC réfléchit déjà, avec ses partenaires, à la mise en place d’un autre cycle.

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