Cet article fait partie d’une série sur les lauréats des Prix de l’impact social.
Catégorie : Philanthropie
«What is #BellLetsTalk », titrait le USA Today en janvier dernier. Le plus important quotidien des États-Unis ne faisait pas la promotion de la fameuse campagne de santé mentale, mais expliquait plutôt quel était cet étrange mot-clic qui, le temps d’une journée, a été le plus utilisé dans le monde sur Twitter.
Des mois plus tard, Mary Deacon n’en revient toujours pas. « C’est incroyable, non ? » La présidente de Bell Cause pour la cause a raison de s’enthousiasmer. Avant d’être recrutée par Bell pour lancer cette campagne, en 2010, elle a passé une décennie à tenter de récolter des dons pour un hôpital psychiatrique de Toronto, sans grand succès. « Il y avait une énorme stigmatisation autour de la maladie mentale, et le monde des affaires préférait financer d’autres causes. »
Près de 10 ans plus tard, c’est le monde à l’envers. Lors de la dernière journée Bell Cause pour la cause, des vedettes ont pris l’initiative d’appuyer la campagne, des entreprises ont encouragé leurs employés à partager le mot-clic et les témoignages ont fusé de toutes parts sur les réseaux sociaux. Bell, qui s’engage à verser 5 cents pour chaque interaction, a ainsi donné 7 272 134 dollars, un record.
Le véritable intérêt de la campagne n’est toutefois pas l’argent, souligne Mary Deacon. Selon les sondages, 87 % des Canadiens sont plus au courant des problèmes de santé mentale qu’il y a cinq ans, et 75 % pensent que la stigmatisation a été réduite.
Cela ne signifie pas que le problème est réglé. « J’entends encore trop d’histoires de gens qui n’ont pas réussi à obtenir de l’aide au moment où ils en avaient besoin. Mais on a fait un pas dans la bonne direction. Pour passer à l’action, il faut commencer par parler publiquement de santé mentale. »
Ils ont amassé près de 10 millions en 2018 mais chaque organisme ne pouvait obtenir plus de 25k à travers le Canada. Insuffisant pour un projet viable ou pour payer un salaire d’un organisme communautaire, leur objectif, donner des miettes au plus grand nombre.