
« Il suffit de mélanger, dans un moule ayant la forme voulue, des spores à de la balle de riz ou de sarrasin ou à des capsules de coton, dit-il. On laisse pousser dans le noir 10 jours et on démoule ! »
Son produit-vedette : un isolant non toxique, à l’épreuve du feu, qui remplacerait la mousse de polystyrène. Ce produit est stable (le traitement final le rend inerte) et il est réputé aussi durable que le bois, s’il demeure sec.
« Ça répond aux normes et, en plus, c’est compostable », dit Gavin McIntyre, associé d’Eben Bayer, qui recherche également la formule pour remplacer le bois et le plastique. Les investisseurs se bousculent : dès 2010, la première usine pilote d’Ecovative produira 100 000 m3 d’isolant en plaques.
Les propriétés physiques du mycélium inspirent d’autres personnes. En Californie, l’artiste et mycologue Philip Ross a conçu une première construction en briques de mycélium, qu’il a exposée en Allemagne, au Centre d’arts de Düsseldorf. Il projette maintenant une construction plus imposante, en panneaux, qui abriterait une dizaine de personnes !
Après l’architecture, la « mycotecture » ?