Marc Beaudet n’a jamais été chaud à l’idée de permettre le télétravail à ses 75 salariés. « Comme la plupart des chefs d’entreprise que je connais, j’avais peur qu’ils en profitent pour tondre leur gazon », admet sans détour le président de Turbulent, une maison de production numérique multiplateforme fondée en 2002, à Montréal. Avant que le coronavirus force tout le monde à s’encabaner, pour ses employés, bosser de la maison était même un processus laborieux. « Il fallait le demander 48 heures à l’avance, fournir une justification, dire ce que tu allais faire de ta journée », raconte l’entrepreneur par vidéoconférence, en direct d’un joli salon dont les murs sont couverts de tableaux d’édifices célèbres et de bateaux à voile sur des mers agitées. « Les employés trouvaient cette politique paternaliste », convient le cinquantenaire à la mine sérieuse, derrière de petites lunettes. « Mais je suis d’un naturel conservateur. Je pensais que le télétravail allait me faire perdre de l’argent. »
C’est bien le contraire qui est arrivé. Depuis la mi-mars, la productivité de son équipe a bondi de 15 %, de même que son chiffre d’affaires, révèlent les heures facturées aux clients, parmi lesquels figurent Ricardo et les concepteurs du jeu vidéo Star Citizen.
Ce zèle l’a même inquiété. Un « guide de la quarantaine » contenant des idées pour décrocher a été fourni à tout le monde. Lui-même a renoué avec son amour des Lego, dans le but de donner l’exemple. Aux petits soins pour ses employés, Marc Beaudet n’hésite pas à enfourcher son vélo pour leur livrer un nouvel ordinateur ou un casque d’écoute, afin de rendre leur quotidien plus confortable. « Et il y en a qui restent loin ! » badine-t-il.
La crise lui a permis de comprendre que le télétravail vaut bien la besogne abattue au bureau, en plus d’améliorer la qualité de vie de ses salariés. « L’une de mes employées dit avoir gagné 32 heures par semaine de temps libre, entre autres grâce au voyagement qu’elle n’a plus à se taper », illustre-t-il. À l’instar des dirigeants de Twitter et de Facebook, il a donc décidé qu’à l’avenir, la présence dans les locaux de son entreprise sera optionnelle. Jusqu’à maintenant, 30 % de son personnel souhaite définitivement travailler à domicile, selon un sondage mené à l’interne. « On vient même d’embaucher quelqu’un à Chicoutimi qui n’a pas l’intention de déménager, ce qui aurait été impensable il y a quelques mois. On n’acceptait pas les candidats qui voulaient travailler à distance. »
Il est trop tôt pour évaluer dans quelle proportion les milieux de travail suivront l’exemple de Turbulent. Mais en ce moment, ils subissent une « pression interne énorme » de la part des employés pour adopter des politiques pro-boulot à domicile, confirme Tania Saba, professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal. Au printemps, elle a conçu un questionnaire destiné à des employeurs qui souhaitaient consulter leurs troupes afin d’évaluer si le télétravail pouvait devenir un réel mode d’organisation — et non un simple accommodement accordé au bon gré du gestionnaire, comme c’était le cas avant la pandémie.
La réaction a dépassé ses rêves les plus fous. « En 25 ans de carrière, je n’ai jamais eu autant de participants à une étude », témoigne la chercheuse. À la fin du mois de juin, 13 000 télétravailleurs de quatre pays avaient répondu à sa trentaine de questions — dont 3 500 au Québec. Et les répondants continuent d’affluer, sa recherche se poursuivant au moins jusqu’à l’automne.
« On pensait que les gens allaient se lasser de la situation. Mais, au contraire, il semble que le plaisir croît avec l’usage. Plus ça va, plus ils aiment le télétravail. »
Dans la province, environ 40 % de la population active — qui totalisait 4,4 millions de personnes en mai — a été mise en mode télétravail au début du confinement. Or, selon les données les plus récentes de l’enquête de Tania Saba, un télétravailleur québécois sur deux se disait prêt à abandonner pour toujours sa place au bureau si son boss lui en donnait le choix, tandis qu’un peu moins du tiers des employés affirmaient préférer le 9 à 5 sur les lieux physiques. Reste 20 % d’indécis.
« Vous auriez dû voir ma tête quand j’ai lu les chiffres », lance la sympathique experte en gestion des ressources humaines. « Dans de grandes organisations publiques et privées, c’est même la vaste majorité des salariés qui veulent continuer de la maison. » Un enthousiasme qu’elle attribue au fait que ces travailleurs ont été mieux équipés à domicile que ceux des PME, et qu’ils ont généralement des tâches bien définies, ce qui les rend plus autonomes. « Tout de même, mon équipe et moi n’avions pas anticipé cet engouement. On pensait que les gens allaient se lasser de la situation. Mais, au contraire, il semble que le plaisir croît avec l’usage. Plus ça va, plus ils aiment le télétravail. »
Autre source d’étonnement : les adeptes du boulot à domicile ne se limitent pas aux parents surchargés qui peuvent désormais concilier plus facilement vie professionnelle et vie familiale (du moins, ceux dont les enfants ont pu retourner à l’école ou à la garderie). « Le télétravail répond à leurs besoins, c’est très clair dans l’étude, précise Tania Saba. Mais il accommode aussi une grande diversité de profils, les jeunes célibataires comme les plus vieux. On ne note pas non plus de différences importantes entre les hommes et les femmes. »
Dans le Québec pré-COVID, à peine 15 % des salariés travaillaient depuis leur résidence. Et encore, à l’occasion seulement. Une blague circule d’ailleurs dans la communauté scientifique, voulant que les chercheurs qui s’intéressent au télétravail soient plus nombreux que les télétravailleurs ! « La pratique n’a jamais explosé, malgré l’arrivée des micro-ordinateurs à la fin des années 1980, et par la suite des ordinateurs portables », observe Diane-Gabrielle Tremblay, une sommité internationale en la matière. Les employés avaient beau le réclamer, les patrons résistaient. « Pour certains, la présence des employés au bureau leur donne l’impression d’avoir une meilleure autorité », explique la professeure à la TÉLUQ, spécialiste des nouvelles formes d’organisation du travail. D’autres craignent aussi que la dispersion des troupes n’étiole la culture d’entreprise, et que les nouvelles recrues ne s’intègrent pas.
Cette fois, par contre, le télétravail est là pour de bon, et pourrait toucher 30 % des salariés, selon l’évaluation des experts consultés. Peut-être pas à temps plein, mais sans doute à raison de quelques jours semaine. C’est que de nombreux arguments qui pourfendaient le concept ont été battus en brèche pendant la pandémie, remarque Laurent Taskin, professeur à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, et spécialiste des sciences économiques et de la gestion, qui se penche sur ce phénomène depuis 20 ans.
« Les organisations ont découvert ce printemps qu’une grande variété de tâches peuvent être exécutées de la maison, même celles qu’on n’imaginait pas, comme le recrutement de personnel et l’enseignement. Et que ce mode de fonctionnement peut généralement durer pendant des mois sans nuire à la productivité. » Certains y voient désormais la possibilité d’économiser du pied carré dans les bureaux, particulièrement coûteux dans les grands centres. C’est notamment le cas de la fonction publique fédérale, qui pourrait réduire ses espaces dans les prochaines années, a évoqué le président du Conseil du Trésor du Canada, Jean-Yves Duclos.
Tant pour les employés que pour les employeurs, ce constat n’est pas anodin, affirme Laurent Taskin. Car le boulot à domicile bouleverse la vie personnelle, la dynamique de groupe, l’organisation des tâches et la manière de gérer les équipes. « Pour beaucoup, même le rapport au travail risque de changer », dit-il.
Thomas Payette est de ceux pour qui la pandémie a été un moment charnière. Ce directeur de création et cofondateur de HUB Studio, une boîte spécialisée entre autres en scénographie et en installations multimédias, n’avait jamais bossé de chez lui avant le mois de mars. Assis à la table de cuisine de son appartement de la rue Boyer à Montréal — une table qui fait maintenant office de bureau —, l’artiste à la barbe noire fournie et aux yeux émeraude tourne la caméra pour montrer son logis exigu. Juste derrière lui se trouve un salon, où s’entraîne habituellement son amoureuse, une danseuse contemporaine. Ces derniers temps, il a tellement manqué d’air que décision a été prise d’amorcer la construction d’une maison dans les Cantons-de-l’Est. « Je crois fortement qu’il y aura d’autres épisodes à cette crise, et je n’ai pas envie de les vivre dans les mêmes conditions. Je veux maintenant m’assurer d’être bien chez moi. »
Malgré l’impression d’être « prisonnier » de son cinq et demie, Thomas Payette a découvert le bonheur de pouvoir se concentrer sur sa tâche, sans les interruptions fréquentes qui ponctuaient son quotidien à HUB Studio, un espace ouvert dans le quartier Mile End. Même chose pour ses sept employés, qu’il trouve plus efficaces que jamais. De son côté, il se dit globalement « moins tendu » qu’avant. C’est que le télétravail contribue à réduire le stress, révèlent de nombreuses recherches universitaires, notamment parce que les gens ont le temps d’abattre plus d’ouvrage, et que cela apporte la satisfaction du devoir accompli au terme de la journée.
En outre, une enquête menée début mai auprès de 1 259 Québécois dévoile que les télétravailleurs se sentent mieux soutenus par leurs collègues et leur supérieur, et qu’ils bénéficient de plus d’autonomie et de reconnaissance que les salariés qui se rendent sur leur lieu de travail. Des résultats que Caroline Biron, auteure de l’étude et professeure au Département de management de l’Université Laval, revalidera dans les mois à venir, ses répondants sur le terrain ayant possiblement dû faire face à des situations très dures au moment du sondage (dans le milieu de la santé et les épiceries, par exemple).
« Je m’attendais néanmoins à ce que les parents en télétravail à temps plein battent tous les records de détresse psychologique, admet la chercheuse. Je suis dans cette situation et il me semble que je dormirais pendant trois mois ! Mais non. Ils ne sont pas pires que les autres. Il semble même que la présence des enfants protège de la détresse très élevée. »
Le boulot à distance comporte toutefois des pièges, eux aussi bien documentés. Entre autres sur le plan de la communication. Thomas Payette y a goûté. « Pour les séances collectives d’idéation, c’est vraiment épouvantable. » D’abord parce que les systèmes de vidéoconférence, dont l’usage a explosé depuis la pandémie, ne sont pas au point. « On se croirait en 1994. Ça coupe, il y a des retards, le son est mauvais. Ça brime énormément l’élan créatif. » Mais surtout, il est plus difficile d’interpréter correctement la réaction des autres à l’idée qu’on vient de lancer. « On perçoit moins le regard qui s’allume. Ou, au contraire, le sourcil froncé. Tout le monde est plus prudent. »
C’est que, lors d’interactions virtuelles, une dissonance s’installe entre l’image de la personne à l’écran et ce que le cerveau du récepteur « attend », explique Ariane Ollier-Malaterre, professeure au Département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM. « Le fait que l’autre soit en deux dimensions confère un aspect statique, moins expressif, qui crée de la confusion », dit cette experte de l’influence de la technologie sur les frontières entre identité professionnelle et identité personnelle. « On a du mal à reconnaître sa collègue, qui paraît tout d’un coup froide et réservée, et on passe son temps à lutter contre cette impression. C’est très épuisant. »
S’il y a un aspect sur lequel les organisations doivent agir dans l’avenir, compte tenu de la pérennité du télétravail, c’est bien le sentiment d’isolement, insistent tous les experts. Car la cohésion des équipes est en jeu.
Des recherches américaines menées il y a une dizaine d’années indiquent que plus on est loin d’une personne, plus cette dernière peut paraître abstraite. Cela génère des émotions souvent négatives, comme la frustration et la perte de maîtrise de soi. Même chose pour les courriels, qui peuvent se prêter à mille interprétations, auxquelles la pointe d’humour dans la voix ou l’expression du visage auraient coupé court. S’ensuivent parfois des imbroglios, voire de graves conflits entre collègues.
Le sentiment d’isolement est l’autre épouvantail du télétravail. Il touche au moins 10 % des hommes et 15 % des femmes, selon les études de Diane-Gabrielle Tremblay, de la TÉLUQ. S’il y a un aspect sur lequel les organisations doivent agir dans l’avenir, compte tenu de la pérennité du télétravail, c’est bien celui-là, insistent tous les experts. Car la cohésion des équipes est en jeu.
Dans certaines entreprises, les employés s’activent depuis leur domicile, mènent à bien toutes les tâches qui leur sont demandées, sans jamais avoir de rétroaction — pas de « merci pour ton bon travail » ni de « comment vas-tu ? », observe Laurent Taskin, qui suit chaque semaine une cohorte d’une vingtaine de télétravailleurs belges depuis le début de la pandémie. « À la longue, ils finissent par avoir l’impression d’être invisibles, d’être un numéro dont personne ne s’inquiète. » D’autres craignent d’être tenus à l’écart de dossiers importants, et s’estiment peu informés des décisions d’entreprise.
À cela s’ajoute l’absence de vie de bureau, incarnée par le cliché des discussions autour de la machine à café. Dans le magazine américain The New Yorker, l’auteur et professeur de sciences informatiques Cal Newport soulignait, fin mai, l’importance des lieux de travail comme espaces de socialisation, en particulier à une époque où la vie communautaire tend à s’effriter. « Il est possible qu’une sorte de joie instinctive, encodée dans nos gènes après des millénaires à coopérer au sein des tribus, se manifeste lorsque nous travaillons côte à côte pour atteindre un objectif commun », écrit-il dans l’essai Why Remote Work Is So Hard — and How It Can Be Fixed.
« Le temps passé au bureau n’est pas du temps perdu, même si on a l’impression d’y être moins efficace », soutient aussi la sociologue du travail Diane-Gabrielle Tremblay. Car c’est là que se joue l’apprentissage non officiel, par exemple en écoutant des collègues discuter d’un problème ou en observant leurs méthodes de travail. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la plupart des études ne recommandent pas le boulot à la maison à temps complet. Plutôt de deux à quatre jours par semaine, selon la nature du métier. « C’est aussi fonction de la personnalité, certains ayant plus de difficulté à se motiver seuls, explique la spécialiste du télétravail. Et puis du stade professionnel auquel on se trouve. Quand on est en début ou en milieu de carrière, on a besoin de plus de mentorat, et d’être présent pour décrocher les meilleurs dossiers. »
Puisque l’accès au bureau sera plus difficile dans les mois, voire les années à venir — selon les caprices du coronavirus et l’avènement d’un vaccin —, les organisations sont désormais aux prises avec la nécessité d’inventer des solutions pour remédier à la situation. Un défi énorme pour les gestionnaires, sur qui repose en bonne partie cette responsabilité. Marc Beaudet, président de Turbulent, admet que, depuis la pandémie, il y a des soirs où il s’est couché « en petite boule dans [son] lit ». Et ce, même s’il a l’habitude de la pression et de la solitude qui viennent avec son rôle de capitaine de bateau.
« Pour les dirigeants, la gestion à distance est carrément un autre métier à apprendre », constate Éric Brunelle, l’un des seuls au Québec à étudier et à enseigner le leadership en contexte de télétravail, à HEC Montréal. « Et cette perte de repères peut être dramatique. » Au bureau, ils avaient l’impression d’avoir du pif, de sentir quand un employé avait besoin d’appui. Ils pouvaient se fier au langage non verbal pour adapter leur discours, afin d’être mieux compris. Leur seule présence faisait que les employés avaient tendance à se conformer davantage aux attentes. « Maintenant, tout ça ne tient plus, et ils ne savent pas comment pallier le problème », explique le professeur de management.
La perte du statut social peut aussi faire mal. « La culture du bureau d’angle réservé au patron est encore présente au Québec », soutient Ariane Ollier-Malaterre, de l’UQAM. Or, à distance, les symboles d’autorité comme celui-ci n’ont plus d’influence. Avec pour conséquence que des leaders désemparés resserrent leurs exigences et la surveillance des employés, afin de regagner du pouvoir.
La spécialiste des ressources humaines estime que le télétravail oblige les boss à revenir à l’essence même de ce que devrait être leur job, c’est-à-dire fixer des objectifs clairs, expliquer le mode d’évaluation et donner l’autonomie nécessaire aux employés pour qu’ils accomplissent leur mission. Encadrer et accompagner plutôt que commander, quoi. « Mais ça implique un travail pédagogique beaucoup plus difficile à faire que de microgérer. Et puis, il faut apprendre à faire confiance. »
« Pour les dirigeants, la gestion à distance est carrément un autre métier à apprendre. »
Éric Brunelle insiste pour sa part sur la nécessité d’organiser régulièrement des moments avec l’équipe, par voie virtuelle, pour discuter de tout et de rien. « Ça peut paraître étrange, voire infantilisant, de prévoir ce qui par définition est spontané. Mais c’est nécessaire pour atténuer l’impression d’isolement. » L’une de ses recherches montre que la perception de la distance est moins une affaire de kilomètres séparant les personnes que de proximité psychologique. Des collègues travaillant dans différentes villes ont parfois des relations plus étroites que d’autres assis face à face.
« Les 5 à 7 en ligne, on est tannés au bout de 30 minutes, mais c’est vrai que c’est le fun de discuter ensemble d’autres sujets que la job », témoigne le copropriétaire de HUB Studio, Thomas Payette. Les derniers mois lui ont rappelé l’importance fondamentale des relations humaines, qu’il tenait pour acquises jusque-là. Comme à peu près tout le monde. Mais surtout, il a appris à donner plus de liberté à ses employés, lui qui avait des préjugés par rapport au télétravail. « On a beau faire confiance, on se demande tout de même comment on va “contrôler”. Mais c’est super important de donner à chacun la place qu’il mérite d’avoir. »
Il pense notamment à une conceptrice débutante, qui a accepté de nouvelles responsabilités depuis la pandémie. Il s’avère qu’elle est excellente. Quant à lui, il a l’impression d’apprendre à mieux travailler. « Depuis que je passe plus de temps avec ceux que j’aime, je suis moins dans le désir de croissance absolue. Je veux que mon entreprise grandisse, mais plus lentement. En tenant compte de la qualité de vie de tout le monde, y compris la mienne. »
Cet article a été publié dans le numéro de septembre 2020 de L’actualité.
Cette longue litanie énumérant les soi-disant bienfaits du télétravail cache la forêt d’incompétence et d’inefficacité qui en découlent. Il se peut très bien que pour les PME se modèle soit bénéfique, mais en ce qui a trait aux grandes entreprises, surtout aux services de soutien à la clientèle et aux plaintes, on risque de hauts niveaux d’incompétence car les superviseurs sont aussi à distances !
C’est encore plus vrai au niveau des services gouvernementaux !!
Aussi, il faut dire adieu aux esprits d’équipe et aux travaux d’équipe.
Tout cela en oubliant l’isolement des travailleurs, le manque de valorisation directe et les risques de dépression !
Pour ma part, j’attendrais au moins deux à trois ans avant de me prononcer de la façon dont le fait cet article !?!
Au contraire de ce qui est postulé en ce qui a trait aux services gouvernementaux fournis par des employés de chez eux, j’ai eu plusieurs expériences très positives et efficaces aux niveaux fédéral et provincial. Les employés avaient l’air très relaxé et les interactions étaient plus informels que d’habitude.
Je suis d’accord par contre qu’à la longue, maintenir un bon esprit d’équipe et un sens d’appartenance … surtout pour de plus jeunes (nouveaux) employés … sera un défi considérable.
@Daniel Gagnon
Forêt d’incompétence et d’inefficacité ? Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère ! Votre charge à fond de train contre le télétravail révèle assez bien votre aversion pour la chose.
Je travaille pour le gouvernement fédéral qui, vous en conviendrez, est une des plus grosses, sinon la plus grosse entreprise du pays. En 30 ans de carrière, je n’avais jamais fait de télétravail jusqu’à ce que la situation actuelle nous force au confinement. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que mon rendement n’en a pas souffert une seule seconde. Bien au contraire ! En effectuant mes tâches dans un environnement calme et serein, je parviens sans peine à leur accorder toute l’attention voulue. Et c’est sans compter les deux heures gagnées quotidiennement en m’évitant le trajet aller-retour et le stress qui l’accompagne bien souvent. Pour ma part, je n’y vois que des bienfaits.
Mon évaluation du télétravail se base sur une expérience vécue. Sur quoi se base la vôtre ?
C’est un article ecrit par une pigiste de UQAM qui habite le Plateau/Mile End, qui consulte des prof de UQAM qui habitent le Plateau/Mile End pour des lecteurs de UQAM qui habitent le Plateau/Mile End…
Evidemment que c’est presente sleon leur point de vue, sans l’envers de la medaille.
Tels que:
-impact sur les valeurs immobilieres (crash financiers, impact pour tous)
-crash des cmmerces
-les travailleurs percoivent pleins d’avantages a court terme MAIS le teletravail va mener a leur obsolescense. . A partir du moment que l’organisation du travail de l’entreprise est adaptée au télétravail, la distance physique du lieu de résidence de la personne qui accomplie ces taches n’a plus d’importance. Le poste pourra être occupe par une personne habitant a 10km, 100km ou 10 000km. Les employes seront en concurrence avec d’autres qui habitent des regions moins chers (incuant du offshore)
Un employé de Chicoutimi acceptera un salaire moindre qu’un employé de Montreal pour le même job. La compétition sera encore plus féroce de la part d’un employé de la Tunisie!
Ce phénomène sera a l’avantages des entreprises et va diminuer les salaires des travailleurs dans certains grand centre urbains.
=> BAISSE DES SALAIRES
=> BAISSE DES REVENUS DE L’ETAT (IMPOTS)
Analyse très pertinente. ( À part le bout sur les bobos)
Les employés ne mentionneront pas dans les sondage qu’ils profitent de leur présence a la maison pour préparer un repas ou faire une lessive!
C’est la raison no1 inavouée par les employés des avantages du télétravail.
Ce sujet est tabou.
Ca correspond a un « vol de temps »
Pour ma part, le télétravail est une belle opportunité de ne pas être obligé de porter un masque et d’entendre des collègues parler durant ma conversation téléphonique avec un fournisseur (les bureaux sont trop près).
À domicile, je travaille avec un chronomètre que je démarre lorsque je m’assoie devant l’écran et que je mets sur pause, le temps d’aller étendre mon linge ! Mon heure de repas est simplement plus court ! Mon temps est calculé quand je travaille exclusivement et non ce que l’horloge affiche ! 😉
Mais je vous confie qu’aller au bureau lorsque les tâches sont moins oppressantes, c’est bien plaisant quand l’équipe l’est tout autant !
50/50 😉
Pour le télétravail, oui il y a des avantages et inconvénients.
Je partage votre idée aussi que la gestion doit être complètement revue dans ces nouvelles organisations de travail, car je peux observer des comportements inacceptables pour surviennent si un ou une gestionnaire veut effectuer sont travail « traditionnellement ».
À l’aire du télétravail, ont doit être plus créatif , afin de prendre du recul, de voir autrement et plus loin., être plus compétent, afin de pouvoir initier des choses et être plus autonome et miser sur la curiosité afin de poser des questions quand on ne sait pas et savoir chercher les informations .
Le télétravail amène aussi son lot d’inégalités: on remarque que les personnes qui font du télétravail à 100% ont moins de chance d’avoir des promotions et qui se sont les femmes qui sont essentiellement intéressées ou qu’on leur impose cette forme de travail.
Malgré la preuve faite que l’efficacité de la majorité des employés a augmenté durant cette période de télétravail, des employeurs continuent de s’entêter à exiger la présence physique au bureau à partir de cet été. Et si cet entêtement menait à la contamination du milieu de travail et forçait la fermeture du bureau, quelles seraient les conséquences pour ces employeurs? La prévoyance ne devrait-elle pas faire partie des bonnes pratiques de gestion?