À la fête du Travail, nous sommes allés visiter l’île aux Coudres. Lieu magique, isolé, où on devine le passé rude mais riche, où Cartier célébra la première messe en Nouvelle-France. Il y a quelque chose de spécial sur cette île où le passé n’est jamais loin. Je regardais la grève découverte par la marée basse et cherchais les chicots des perches plantées par les ancêtres en 1962 pour y attirer les marsouins, qui furent les héros du documentaire Pour la suite du monde.
Le soir même, de retour à Montréal, je tombe par hasard sur le film de Pierre Perrault et Michel Brault. Je le dévore, interdite, clouée au canapé par ce coup de poing inouï. Je voyais, en noir et blanc, ce que j’avais deviné, en surimpression, l’après-midi : un mode de vie englouti. Un pays disparu. J’étais bouleversée. Les habitants de l’île, au début des années 1960, font revivre devant les caméras de l’ONF la pêche aux marsouins, déjà abandonnée depuis 1924 ! Plus qu’une pêche, c’est une langue ancienne, des liens familiaux, une manière très vivante d’occuper le territoire, de se déplacer en goélette, que nous donnent à voir les cinéastes. C’est du Giono au beau milieu du Saint-Laurent. Et on pleure parce qu’on le sait bien, nous, spectateurs du XXIe siècle, qu’au moment précis où ils giguent, le sol s’effondre sous eux, que leur mode de vie est déjà dissous dans le progrès et avec lui une façon d’habiter le pays, en équilibre avec ses ressources.
Cette même semaine, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire de France, Nicolas Hulot, avait annoncé à la stupeur générale sa démission en direct à la radio. Hulot fut d’abord une vedette médiatique, qui sensibilisa la francophonie aux périls environnementaux par sa populaire émission Ushuaïa.
J’ai beaucoup pleuré cette semaine-là.
Je ne connais pas personnellement Nicolas Hulot, mais le découragement sincère de cet homme, qui toute sa vie a tiré la sonnette d’alarme, a cassé quelque chose. Les années qui viennent s’annoncent sombres pour la planète. Hulot est venu confirmer que ce n’était plus assez de faire des gestes responsables, et ce, depuis un bon bout de temps. Le système économique néolibéral n’est résolument pas compatible avec la protection de l’environnement. Le Club de Rome, groupe de réflexion qui s’est penché sur les limites de la croissance, le disait dès 1972. La sortie de Hulot aurait pu être couronnée du titre Pour la suite du monde : le constat est aussi désespéré que celui de Perrault.
Parler d’environnement, c’est forcément évoquer le territoire. C’est doublement piégé : ça convoque de nouveau la question nationale, et ça charrie de l’histoire.
Car il y a un lien entre l’écologie et l’enracinement dans le territoire, une concordance des lieux nécessaire. Nous sommes prêts, nous les humains, à sacrifier notre habitat pour que le système avance plus vite, pour amasser gugusses et cossins. La suite du monde est pourtant indissociable de la survie des lieux. Des lieux accueillants, ouverts à tous, mais d’abord respectueux d’eux-mêmes. Et pour se respecter, il faut se connaître soi-même.
Hulot dit que nous avons perdu notre boussole. Les repères s’affolent.
Nous avons vécu cet automne une campagne électorale épicière aux promesses de gestionnaires du quotidien. Rien d’étonnant ; les projets de société ont disparu du radar au profit de cibles clientélistes, prosaïques dans le moindre détail. Mais tout de même, le bien commun doit encore exister ! Nous ne sommes pas que des consommateurs et des foules sentimentales, mais aussi des citoyens avides de sens. Le politique ne peut pas seulement être un guichet où ramasser son lunch, mais bien un espace où s’affrontent les philosophies quant à l’avenir commun. Et ce dernier passe par l’environnement, en ces temps de catastrophe annoncée. Mais nos élus ont des considérations de boutiquiers.
Car il est vrai que parler d’environnement, c’est forcément évoquer le territoire. C’est doublement piégé : ça convoque de nouveau la question nationale, et ça charrie de l’histoire. C’est explosif. Mais on ne pourra évacuer ces questions éternellement. Se couper de ses racines, c’est aussi empêcher ses ailes de pousser. Ce n’est plus (qu’) une question nationale, mais de survie environnementale.
Je tisse un lien entre les trois événements. Une campagne électorale vide d’enjeux écologistes, un ministre découragé qui crie à l’impuissance et un monde disparu sur le Saint-Laurent : le néolibéralisme triomphant. Il est la cause d’un mal physique et moral qui nous ruinera. Nous dansons sur un volcan, les yeux fermés. Débouchons-nous au moins les oreilles ; entendons le cri de Hulot. Réveillons-nous !
Cette chronique a été publiée dans le numéro de décembre 2018 de L’actualité.
Mme Bazzo,
Vous même avez agit comme une lumière pour moi, toutes ces années où, pris dans le traffic, j’écoutais votre émission Indicatif présent, et où naissait en moi une concience environnementale.
Je suis aujourd’hui tout aussi découragé par la situation et j’en arrive au même comstat que vous: ce système économique est imcompatible avec la préservation de la planète.
À «Tout le monde en parle» j’écoutais Émile Proulx-Cloutier.
Ma foi, il m’a touché aux bons endroits pour que……j’y pense à cet environnement.
Alors, pourquoi lorsque j’écoute Dominic Champagne nous dicter son épitre aux québécois avec sa coiffure de savant fou, j’ai envie de lui mettre mon….xyz….quec’part.
Le ton a de l’importance….une saine humilité n’est pas inutile….!
Le déferlement lacrymal de madame Bazzo lui permet de faire toutes sortes de liens et de décréter que le système néolibéral (c’est-à-dire libéral, c’est-à-dire capitaliste) est incompatible avec la protection de l’environment. Ne cherchez pas la conclusion, elle est dans la prémisse. Le cri du cœur de saint Nicolas Hulot tient lieu d’explication de sa démission, bien sûr.
Le tout se tient, pourquoi aller plus loin que la stratégie de l’émotion, titre de l’excellent essai de Anne-Cécile Robert. Soumis quotidiennement au règne de l’émotion, l’auteure nous apprend beaucoup de choses sur le genre d’information qui en découle et j’en recommande la lecture à tous les journalistes.
Benoit Lauzière
L’Idéologie c’est de nous faire croire que notre impuissance est une fatalité.
Je crois, qu’il est possible de trouver l’équilibre des 2 poles ….L’écologie et l’économie sont déjà très proche. Nul dois se faire sans l’autre.
C’est l’affaire de tous…..
L’économie ne peut exister sans la société et la société sans l’environnement (la Nature, la Terre-mère). La Nature, elle, n’a aucun besoin de la société (humains) et de son économie pour se développer en équilibre durant des millénaires.
Mme Bazzo, tant qu’ a parlé d’ environnement; comparons les budgets de la dernière campagne électorale des néo-libérals comme vous dites: parti libéral 8,3 milliards de $, parti Coalition Avenir Québec 8,5 milliards de $ ! Mias là ou le bas blesse c’ est que les promoteurs de l’ environnement Québec Solidaire 18,5 milliards de $$$$$$$ !!!!! C’est pas gratuit l’ environnement et avec l’ extrême gauche et/ou la gauche ça va coûter un bras……..
Avez-vous déjà entendu parler de l’économie de l’ombre (shadow banking) ?
On estime à plus de 160 000 milliards de dollars les sommes qui transitent annuellement dans cette économie souterraine. Si Québec solidaire réussit à en détourner 10 milliards pour nous, il leur en restera encore 159 990 milliards pour nous rire dans face.
Nous sommes tous comme les passagers du Titanic quand ce paquebot qui ne pouvait couler a commencé à couler après avoir écorché un iceberg tout à fait insignifiant au large de Terre-Neuve: on joue de la musique et on se dit que ça n’arrivera pas…
Les plus vieux d’entre nous ont vu de leurs yeux vu que la planète changeait à une vitesse grand V et que la nature disparaissait à un rythme équivalent. On fait l’autruche pour continuer à abuser de notre environnement et rouler dans nos gros chars, nos motomarines, nos motoneiges et autres gugusses semblables. Pendant ce temps la sirène du bateau sonne le signal de détresse mais on est trop occupé avec le métro-boulot-dodo-fin-de-semaine-au-chalet qu’on est même pas conscient que ça se passe, comme des grenouilles dans un chaudron où l’eau se réchauffe tranquillement jusqu’à nous tuer tous.
Le néolibéralisme est fondé sur le développement. Le développement, c’est exploiter tout ce qu’on peut, en commençant par le territoire et même les gens. Les oligarques qui bénéficient du système s’enrichissent alors que le reste, le 99% de la population qui est au service des oligarques, s’appauvrit. Oh, on dit vivre en démocratie dite libérale mais on vote toujours pour ceux qui sont inféodés aux oligarques et à l’industrie trans nationale et après on se demande comment on en est arrivé là!
Nous avons enlevé les territoires aux peuples autochtones parce que nous saurions mieux les exploiter… Alors chapeau, nous avons dépassé toutes nos attentes! Bientôt c’est même le territoire qui va nous tuer tellement nous en avons abusé! Rira bien qui rira le dernier et je parie que dans notre cas, ce sera la terre qui rira en dernier… et aura le dernier mot.
« on vote toujours pour ceux qui sont inféodés… » À votre avis pour devrions -nous voter?
» Nous avons enlevé les territoires aux peuples autochtones » Êtes-vous sûr de ce que vous avancez ? Arrivé en grand nombre et avec des technologies beaucoup plus modernes , nous avons défricher le territoire et développer le potentiel qu’ il avait ! Sans nous les autochtones seraient encore à l’ âge de pierres ! Pourquoi cette victimite aigue ? On ne dois rien à personne encore moins aux Premières Nations !
La surprise ?? J’ai beaucoup pleuré cette semaine la ?? Clouée au canapé ?? un coup de point inouï ?? ??
On le comprend, on a retiré les lampes a huile (de force) de tout les foyers, on leur a installé un traversier leur ôtant toute possibilité de se faire les muscles a la rame. Pire que ça, on leur a installé la télé ce qui fait qu’ils ont abandonnés la danse carrée.
Madame Bazzo, on vous aime bien…sauf quand vous beurrez un peu trop épais.
Hmm, des campagnes électorales québécoises en «MILLIARDS» de $$.
millions peut-être, sinon, éclairez-moi.
« (…) le néolibéralisme triomphant. Il est la cause d’un mal physique et moral qui nous ruinera. » (M.F. Bazzo)
Le néolibéralisme repose essentiellement sur deux pôles, soit l’augmentation de la compétition – au moyen de la dérégulation – sur le marché domestique avec l’ouverture des marchés au monde extérieur (incluant les marchés financiers) et la diminution de l’intervention de l’État (privatisation, élimination des déficits) alors que le capitalisme – dont le néolibéralisme n’est qu’une forme de manifestation – est basé sur l’accumulation du capital, dont la production est son élément principal qui appelle à la surconsommation et indirectement à la surexploitation de nos ressources.
C’est ce capitalisme malade qu’il faut réformer, bien plus qu’une de ses composantes, le néolibéralisme.
https://www.onf.ca/cineastes/pierre-perrault/
Oubliez Hulot, nous en avons pour des heures et des heures interminables avec nos cinéastes québécois qui ont filmé le Québec de toutes ces régions.
Cela devrait être faire parti du cursus scolaire du secondaire jusqu’à l’université, de façon a formé les bonnes têtes de notre nation pour demain.
Dire que présentement on dépense l’argent du peuple en re-écrivant l’histoire. Aseptisation maudite quand tu nous tient, faut surtout pas déplaire au communauté qui ne pourraient comprendre ce passé qu’il faut caché. Le monde était violent et aujourd’hui avec du recul, il est encore plus violent et insidieux avec l’éducation d’une grande parti des gens.
Coudonc, Orwell 1984, on progresse ou on retourne dans nos même traces avec notre belle société des lumières…de Noêl.
Finalement, l’histoire se répète sans cesse, seul le nom des acteurs a été changé pour ne pas…
Pour savoir où aller faut que tu saches d’où tu viens. C’est pas compliqué ça.
Et pour ceux qui ont choisi de venir s’installer ici quand il y a une multitude d’endroits sur la terre où ils auraient pu s’établir, bien il faut juste s’assurer qu’ils ne regrettent pas leur choix en s’assurant que le Québec et ses citoyens feront tout en leur pouvoir pour leur assurer que c’était un bon choix car les québécois vont tout faire pour que le respect des ses traditions et sa langue ne seront jamais remis en question.
Ici ça se passe en français depuis 1534 et ça va continuer ad vitam aeternam et ça même si nous sommes entouré d’Anglo-Saxon et de Yankee. La culture québécoise, ils l’ont choisi sans quelle leur soit imposer et leur enfants leurs en seront reconnaissant comme nous le sommes envers nos ancêtres qui ont pavé la voie à cette communauté distincte en Amérique.
Vous voulez pleuré encore un peu plus.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clustered_Regularly_Interspaced_Short_Palindromic_Repeats
Maintenant faites une recherche internet sur la Chine et ses procédés génétiques.
Toujours garder en mémoire que la Chine est une dictature tyrannique qui ne fait même pas semblant d’être démocratique. Aldous Huxley le meilleur des mondes ça vous dit surement quelque chose.
Le chiard est pogné partout dans les démocraties néo-libéral du 1% et les chinois font leur petite affaire sans trop de bruit. Où est-ce qu’on s’en va, sinon droit dans leur bras quand la merde va toucher la fan. Ils seront là pour la suite du monde…se sera comment…on ne tardera peut-être pas si longtemps avant de le savoir car la marde elle monte comme nos Océans due à l’indifférence du 1% qui tiennent en otage les fantoches qui nous dirigent.
Pleurer Mme Bazzo, pleurer.
Il est tout à fait légitime de se poser la question si le capitalisme est compatible avec l’environnement mais à voir l’incroyable degré de pollution et de misère dans les pays qui ont, à un moment de leur existence, adopté son contraire (i.e.: les pays associés à l’ex-URSS, la Chine, Cuba, la Corée-du-Nord, etc…) on se demande bien quel système est le mieux adapté à l’environnement.
Aucun des deux systèmes n’est parfait mais je crois que la recherche du profit dans un système capitaliste améliore la qualité de l’environnement, la compétition forçant les entreprises à toujours faire mieux et plus avec moins de ressources et ce, tout en protégeant sa source de profit (l’environnement). En boni, les pays qui participent au système capitaliste sont, et de loin, en bien meilleure santé et ont une espérance de vie plus longue que ceux qui vivent ailleurs.
Il n’est pas toujours facile de trouver les causes, toutes les causes de ces dérèglements. Alors nous cherchons des explications faciles comme : « c’est la faute au néo-libéralisme », s’il suffisait de mettre fin au néo-libéralisme pour sauver la planète, ce serait très facile. Évidemment pas mal trop facile !
Alors que faire ?
La spéculation et l’exploitation de toutes choses n’ont pas commencé avec le néo-libéralisme. La richesse qui avant le 19ième siècle venait de l’agriculture s’est transformé en une richesse de transformation par l’industrie, depuis un demi-siècle, le principal moteur de la richesse est devenu la finance. C’est cette richesse artificielle qui est mal répartie.
Si je me permets de donner ce petit rappel historique, c’est simplement pour dire que l’activité humaine est cyclique, que le cycle de la finance n’est pas infini, lorsqu’il est temps de commencer désormais un nouveau cycle qui idéalement devrait être basé sur l’homme.
C’est cette richesse qu’il faudrait exploiter, articuler, conjuguer, valoriser. La richesse, ce n’est jamais qu’une valeur attribuée à divers objets matériels ou immatériels.
Quels sont finalement nos besoins comme espèce et comment y répondre adéquatement ? Les solutions ne relèvent pas de l’évidence. Toutes ne seront pas automatiquement bénéfiques, disons simplement que le choix d’être et de vivre nous appartient. Il y aura sans doute des ajustements, rien cependant pour prétendre que l’humanité ne pourra surmonter le passage du temps. La nature d’une manière générale est susceptible de nous apporter des enseignements.
Écoutons-là !
Je suis entièrement d’accord avec vous Mme Bazzo. De plus, je rajouterais que le discours de l’écologie prend un virage individualisant que l’on peut observer dans plusieurs sphères de la société actuelle. Tu feras ta part, tu peux changer les choses par des gestes simples… (et croyer moi je suis en accord avec ses idees ) mais les entreprises polluantes elles… À l’école on s’adresse aux enfants à coup de tu!. Tu vas prendre la page…Tu vas faire le problème… rien pour aider la conscience collective et la solidarité de tous. Nous vivons malheureusement dans un monde individualisé …À l’image de notre système économique…les gens votent pour une personne et non plus pour des idées… Je rêve de retrouver le sens du nous pour le Québec de demain …et peut être que nous pourrions rêver de projets communs.
Madame Bazzo,
Vous vous demandez pourquoi les politiciens et les hommes d’affaires nous amènent voguer à la dérive, mais tout simplement parce qu’une majorité d’entre nous n’a pas les mêmes intérêts que la classe éduquée et instruite qui vous lisent.
Je ne rien contre le savoir, bien au contraire, mais ce savoir il est en déficit pour bon nombre d’entre nous. J’en ne dis pas cela par snobisme, mais par un cruel constat du quotidien.
Regardez autour de vous et dites moi qui peut prétendre avoir le temps et l’argent pour s’arrêter aux problèmes du monde et de l’univers ? Qui peut se permettre de considérer autre chose que son métro-boulot-dodo ?
Qui a le privilège du temps plus qu’une bonne personne et être un bon citoyen ? Seulement une minorité d’entre nous a les ressources suffisantes pour s’attaquer à autre chose qu’aux priorités du quotidien. Nous vivons dans l’utopie du bien-être et pour la majorité, cette utopie ne sera toujours seulement qu’un rêve.
Il faut avoir les connaissances et le temps de se consacrer aux connaissances pour voter et agir avec une vision plus éclairée des situations. Par manque de temps ou d’argent ou des deux, très peu d’entre-nous pouvons nous permettre de faire les distinctions nécessaires afin être un bon citoyen.
Je dis souvent qu’on a les politiciens qu’on méritent et ce n’est pas par cynisme que je dis cela, mais parce qu’une élection est le résultat de la pensée de la majorité de ceux qui votent. Elle donne une odeur souvent nauséabonde aux résultats de nos scrutins et à nos choix collectifs. Le « Trumpisme » prend sa source dans pareil terreau infécond.
Il faudra améliorer les conditions du savoir et du partage de la richesse ou bien il faudra continuer de se méfier du terreau infécond dans lequel nous vivons.
Un seul point me titille et c’est le temps que peu de gens aurait pour s’intéresser à des considérations supplémentaires qu’à leurs occupations imposées de leur train quotidien.
Sans dire que votre interprétation est fausse, car j’admets que les familles à la mode de 2018, déjà que pour « le journalier » il y a quoi faire.
Par contre il y a tout le reste et tout les autres qui n’ont pas d’enfants ou plus de jeunes enfants. Dans ce « tout ce qui reste », le libre arbitre et le choix de chacun peut et doit s’exercer.
Hors trop d’individus sont très occupés à suivre les courants à la mode, la parade du jour, en plus d’accepter de se soucier de paraître avant d’être.
Ça se décline par le prochain téléphone intelligent, par des heures d’occupations à décrire ou recevoir des futilités sur des réseaux sociaux là où c’est si important de cultiver les échanges pour espérer avoir le plus d’amis possible que l’on ne connait pas et que l’on connaîtra jamais en plus de l’importance maladive probablement pour faire le plein d’affection et d’approbation qui jusqu’à ce jour leur a autant manqué que revêt la très grande importance des « j’aime » de tout acabit présent et demandé pour la moindre virgule écrite ou la moindre photo de chat relayé depuis des mois d’on ne sait trop d’où accompagné souvent d’une tentative d’hameçonnage. C’est sans parler de toute l’attention que l’on accorde à l’importance du libre choix et de la vie privée mais que l’on cède dès lors à ceux qui nous suivent à la trace dans tout ce qu’on fait sur le net et tout les droits que l’on accorde en acceptant sans distinction, voir sans discernement à des multinationales en acceptant leurs conditions, toutes leurs conditions pour pouvoir écrire ainsi n’importe quoi sur ses plateformes de malheurs (pas seulement, mais quand même) …droits que nous n’accepterions pas d’accorder à personne d’autre en signant un contrat au quotidien pour l’achat d’un bien chez le marchand du coin.
En plus, l’opinion ainsi acquise, basée sur peu est devenue alors la vérité, la voix et la voie à suivre d’un trop grand nombre ce qui laisse très peu de place au libre arbitre, au bon jugement et à la réalité.
Ayant occupé différentes professions durant ma vie, il y a eu aussi divers postes dans des syndicats dont celui de président plusieurs fois. Ce que j’ai trouvé le plus triste ça toujours été le peu de membres qui participaient aux assemblés, et en même temps le nombre élevé de ceux qui se plaignaient que c’était toujours les mêmes qui décidaient ou encore qu’eux n’avaient pas décidé ceci ou cela. Et la majorité qui se plaignaient ainsi étaient ceux qui n’assistaient pas aux réunions. Aujourd’hui je peux l’écrire, je me disaient alors d’eux qu’ils doivent être de ceux que 2 + 2 peut faire 3.5 de temps en temps ou 4.25 en d’autres moments mais jamais 4.
La principale raison pour ne pas assisté aux assemblés, c’était justement le manque de temps. Payer x$ pour se faire représenter voir obtenir de l’aide pour protéger ses droits, c’était un bonne chose, mais participer pour décider ensemble des modalités étaient pas aussi important que ça voir passait bien loin derrière une sortie, une émission de télé, le hockey et quoi d’autres? En 2018, c’est bien loin après les réseaux sociaux et les jeux vidéos!
Qu’est-ce qui est plus important de s’occuper, de la réalité de ce qui pourra contrôler à l’avenir toutes les minutes de notre vie, que sont de participer activement aux décisions qui sont prises en notre nom comme lorsqu’on est membre d’un syndicat en au minimum assistant à une réunion par mois ou par deux mois, et à mettre un « x » sur un bulletin de vote une fois par 15 mois environ si on participe à toutes les élections? Ou laisser à quiconque tout décider pour soi…et s’en plaindre après coup?
Avoir le temps c’est aussi un choix.
Le choix de décider ce que l’on a le temps de faire ou ce que l’on remettra à plus tard!
Et l’environnement c’est aussi une question de temps, de choix et d’importance, de s’informer véritablement en plus que de quelques caractères et de participation ainsi que de se rendre voter!