Cet article fait partie d’une série sur les lauréats des Prix de l’impact social.
Catégorie : Engagement dans la communauté
Si vous pensez que le Cirque du Soleil quitte une ville lorsque le chapiteau est démonté, détrompez-vous. Depuis plus de 25 ans, l’organisation essaie de laisser une trace durable dans les collectivités qu’elle visite — et même dans celles qu’elle ne visite pas —, grâce à son programme Cirque du monde.
L’idée est simple : jumeler un instructeur en cirque et un intervenant social pour permettre aux jeunes de la rue d’expérimenter les arts du cirque. « Quand tu dis à un jeune marginalisé : “Viens, on va marcher sur un fil de fer”, ça lui semble impossible », explique Emmanuel Bochud, qui s’occupe de responsabilité sociale pour le Cirque. « Mais quand il réussit à le faire, il se rend compte que l’impossible est possible. »
Pour que les répercussions soient durables, le Cirque du Soleil ne se contente pas d’envoyer des employés ici et là à la rencontre des jeunes. « On s’associe avec des organisations locales qui connaissent le terrain, on forme leurs intervenants et on leur donne de l’argent pour financer leurs activités. »
Le Cirque du Soleil diffuse gratuitement toute sa documentation de formation sur le Web. « On veut que d’autres personnes se l’approprient pour mettre sur pied leurs propres initiatives. » Dans le même esprit, une carte en ligne a été créée pour recenser les organisations qui utilisent le cirque comme outil d’intervention sociale afin qu’elles puissent réseauter.
Emmanuel Bochud insiste pour dire que leur démarche « vient du fond du cœur. Peu de gens connaissent ce qu’on fait. Si on en parle aujourd’hui, ce n’est certainement pas pour vendre des billets, mais pour faire grandir le mouvement davantage. »