
De quoi les garçons ont-ils besoin pour réussir à l’école ?
Une chose est maintenant sûre, ils n’avaient pas besoin de l’approche par «compétences transversales», de «l’apprentissage par projet» et des autres mesures mises en place au secondaire depuis bientôt 10 ans dans le cadre de la réforme pédagogique.
Une équipe de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval vient de publier un rapport dévastateur sur le sujet, sous la direction des professeurs Simon Larose et Stéphane Duchesne. La réforme, concluent-ils, n’a pas eu l’effet espéré sur ceux qu’elle prétendait aider, c’est-à-dire, notamment, les jeunes à risque et les garçons. Elle leur a même fait du tort.
En comparant trois cohortes d’élèves de 5e secondaire — deux ayant été exposées au «renouveau pédagogique» et une ne l’ayant pas vécu —, les chercheurs ont constaté que les garçons de la réforme ont été moins nombreux que leurs prédécesseurs à réussir l’épreuve ministérielle d’écriture, et moins nombreux à obtenir leur diplôme d’études secondaires (leur taux de diplomation est passé sous la barre des 80 %). Les filles, elles, n’en ont pas souffert : elles ont continué de décrocher leur diplôme dans une proportion de 88 %.
Que faire alors pour permettre aux gars d’exprimer leur plein potentiel à l’école, notamment en lecture et en écriture ? Cette préoccupation n’est pas propre au Québec : lors du plus récent test PISA (pdf), une épreuve internationale chapeautée par l’Organisation de coopération et de développement économiques, les garçons ont obtenu de moins bonnes notes en lecture que les filles dans la presque totalité des 65 pays participants. (Les filles, de leur côté, ont moins bien réussi en maths que les garçons dans 37 pays sur les 65 sondés.)
Des chercheurs du monde entier se sont intéressés à ce troublant écart. Voici deux pistes de solution puisées dans leurs travaux.
Donnez-leur plus d’hommes profs…
Peut-être ont-ils besoin d’un modèle positif qui leur montre qu’être studieux et aimer la lecture, ce n’est pas qu’une affaire de fille. Ou peut-être qu’un enseignant est plus enclin qu’une enseignante à les comprendre, à croire en eux et à les traiter avec indulgence. C’est en tout cas ce que laisse présager une vaste étude publiée en 2007 dans le Journal of Human Resources par Thomas S. Dee, aujourd’hui professeur à l’Université Stanford.
Ce chercheur a analysé les résultats de tests d’anglais, de science et d’histoire qui avaient été administrés à quelque 21 000 élèves de 2e secondaire, partout aux États-Unis. Résultat : les garçons comme les filles ont moins bien réussi dans les matières qui leur étaient enseignées par un prof du sexe opposé.
Thomas Dee calcule que le simple fait de remplacer une femme prof par un homme dans un cours d’anglais, par exemple, réduirait du tiers l’écart entre les sexes dans cette matière, en améliorant le rendement des garçons… et en diminuant celui des filles.
Le spécialiste s’est aussi intéressé à l’engagement des jeunes envers leurs études et au jugement que les profs portent sur leurs ouailles. Encore là, observe-t-il, le sexe de l’instituteur n’y est pas étranger. Lorsqu’ils ont un homme comme prof, particulièrement en anglais et en histoire, les gars sont moins susceptibles d’être considérés comme des élèves qui dérangent et qui négligent leurs devoirs ; ils ont aussi davantage hâte au prochain cours.
Même chose pour les filles en science : elles ont moins tendance à être perçues comme étant dérangeantes ou inattentives lorsque leur prof est du même sexe qu’elles ; elles sont également plus portées à dire qu’elles ont hâte à ce cours et à trouver cette matière utile à leur avenir. Dans un domaine traditionnellement masculin, une enseignante de leur sexe les inspire, semble-t-il, à rêver plus grand que les stéréotypes.
Mais ne les séparez pas des filles !
Certains commentateurs soutiennent que le meilleur moyen d’amener les gars à se concentrer sur leurs études, c’est de les isoler des filles, dont la présence serait une source de distraction et leurs succès scolaires une cause de démoralisation. Pas fou.
Le hic, c’est que cette hypothèse n’est pas appuyée par la recherche. Selon des rapports issus tant du Canada que des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, les jeunes qui fréquentent une école non mixte n’obtiennent pas de meilleures notes et n’ont pas plus de chances de décrocher un diplôme universitaire que ceux qui côtoient le sexe opposé en classe.
La proximité des filles, qui sont en moyenne légèrement plus précoces sur le plan verbal, serait au contraire bénéfique pour leurs camarades, du moins chez les tout-petits. Car elles ont la parole contagieuse. Les garçons qui grandissent avec une sœur jumelle parlent déjà mieux à l’âge de deux ans que ceux qui vivent avec un frère jumeau (non identique) : la présence à leurs côtés d’une compagne un peu plus verbomotrice suffit à les tirer vers le haut, selon cette recherche menée à Londres par une équipe dont faisait partie Ginette Dionne, professeure de psychologie à l’Université Laval.
Les fillettes aussi bénéficient de ces contacts : celles qui sont élevées auprès d’un grand frère, par exemple, s’intéressent beaucoup plus aux jeux de construction, aux camions et aux sports — et sont donc plus aptes à développer leurs talents athlétiques et leurs compétences techniques — que celles qui n’ont pas cette chance.
L’origine des écarts entre les sexes sur le plan scolaire, l’inquiétude que cela devrait ou non nous causer, les moyens d’y remédier, tout ça est matière à débat dans la communauté scientifique. Une chose fait cependant consensus : le facteur le plus déterminant de la réussite scolaire d’un élève n’est pas son sexe, loin de là. Ce qui compte bien davantage, c’est ce qu’il fait de son temps, avec qui il le passe, et dans quel contexte. Naître fille ou garçon ne scelle ni les destins ni les bulletins.
Pour attirer les hommes dans cette profession à prédominance féminine (81% de filles en sciences de l’éducation selon la relance 2013), il faudrait la rendre attrayante à leurs yeux, or le gouvernement fait exactement le contraire avec des gels de salaire et une détérioration des conditions.
Facile…: sortir les féministes enragées de nos écoles et du Ministère de l’Éducation.
ark… ton commentaire est vraiment découragant ! J’espere que tu es tout seul de ta gang, man.
Va faire dodo François. Personne n’a besoin de ton commentaire mysogine.
Je regrette mesdames (Mariemichele & Claudette Cousineau) mais avant que nos écoles et le Ministère de l’Éducation ne soient pris d’assaut par les hordes d’enragées féministes de la FFQ, nos garçons ne décrochaient pas des écoles et avaient des notes plus qu’acceptables.
Aujourd’hui…
M’enfin, il est plus que temps que vous reconnaissiez vos terribles erreurs (la réforme Marois -une autre féministe- du Parti Québécor a amplifié la catastrophe) et que vous acceptiez l’évidence. La première étape pour solutionner un problème est de le reconnaître non?
Masculiniste, monsieur? J’ai 2 fils et je dois dire que ça m’inquiète… Ce qui m’inquiète, c’est la pensée généralisée, transmises par la société, hommes et femmes et médias, que désormais, les filles réussissent mieux que les garçons, que les filles sont nécessairement meilleures que les garçons. Alors les enfants acceptent que ce sont les filles qui obtiennent nécessairement les meilleures notes. Moi je dis non. Dans combien de familles trouve-t’on une mère plus éduquée qui fait moins d’argent que le papa dans la construction ? L’école? Pas très important quand on a un tournoi de hockey et qu’on quitte le mercredi ou le jeudi, alors que le tit pit est en 1ere-2e-3 année. Et ça, ce n’est pas que la faute des « féministes enragées ». Le message est : mon gars, pas besoin d’étudier fort fort, tu travailleras dans la construction, tu « jouseras au hockey » c’est plus payant. Transmettre une mentalité de médiocrité, ce n’est pas que de la faute des femmes. Mais une chose est sûre, tout le monde est concernée, même dans les familles éduquée où papa et maman ont un niveau d’éducation égal et un salaire sensibilement pareil.
Quel mépris pour les femmes monsieur François!…J’espère que vous n’avez pas de garçons pour leur apprendre cette haine…Des commentaires comme ça ne mènent à rien,très désolant!…
Quelles féministes enragées? Sur quoi appuies-tu ton jugement?
Faut vraiment être débile pour penser que des féministes ont quelque chose à voir avec la réussite des étudiants (garçons ou filles). L’implication des parents est selon moi beaucoup plus importante. Le problème dans le cas des garçons, c’est que la société leur met toujours l’option facile sous le nez de se servir de ces bras pour trouver du travail, ce qu’on ne fait pas avec les filles.
« L’implication des parents est selon moi beaucoup plus importante. » (sic)
Quoi??? Nos parents québécois s’impliqueraient MOINS lorsqu’ils élèvent un garçon versus une fille???
Eh ben… Sont sexistes?
C’est n’importe quoi.
Permièrement, il est prouvé que le niveau de vie des populations augmente avec l’éducation des filles…pas avec celle des garçons…pourquoi? la première éducation qu’un enfant reçoit vien majoritairement de la mère….surtout dans les pays sous ou en voie de développement…..donc etre féministe aide tout le monde…..
Tant qu’à ton commentaire sur le avant….c’est d’une stupidité abyssale…..avant les filles n’étaient pas du tout encouragée à allez à l’école et encore moins d’y réussir….qu’elle importance? on allait les mariée à 17-18-ou 19 ans…alors à quoi bon….
être brillante était considéré comme une tare et le mari était plaint de ses »amis »
Malgrés tout….c’est en partie grace aux féministes….et oui les sufragettes, que l’école est devenue obligatoire pour tous…..
Tu ne réflichie pas avant d’écrire….dire que l’implications des parents est importante….cela ne veut pas dire que les parents n’aide que les filles….mais si tu réfléchie un peu….cela veut dire que les parents qui s’impliquent on moins de mal avec leurs garçons….alors que les filles elles ont moins besoin de ce soutient elles sont généralement plus autonome sur ce point….
Il faut s’éduquer avant de poser ce type de commentaire…..
Féministes enragées? Quelle nuance et subtile réflexion….
Les hommes comme professeurs, c’est une magnifique idée… et si l »exemple venait aussi de la maison, le papa qui aide au devoir de français et à la lecture, je crois que le premier modèle de l’enfant, celui qui est le plus marquant dans sa vie, est celui du parent. L’exemple reste la meilleure façon d’enseigner.
100 % d’accord avec toi
Mon mari s’implique énormément dans les devoirs avec mes garçons et je suis sure que cela a un impact positif….cela ne deviens plus qu’une affaire de fille….
Mes fils vont dans une école mixte mais majoritairement de filles (85-15%) a peu près, pourtant, l’école s’est munie de plusieurs enseignants masculin et effectivement, les matières préféré des garçons sont souvent celle ou les hommes enseignent, c’est très positif pour eux
Quelques piste de solutions aussi : mettre dans les écoles des profs vraiment intéressés à enseigner et passionnés! Le problème est que – et je l’ai trop souvent vu à l’école de mes enfants – il ya trop de profs qui ne sont pas à leur place. Ils ne devraient tout simplement pas enseigner, point. On parle parfois de « parents-toxiques » et bien, croyez-moi, il y a aussi des « profs-toxiques ».
Mais leur syndicat les protège. Ils sont là depuis 25 ans. La direction de l’école ne peut rien faire contre eux. Ils ont trop d’ancienneté.
Bizarrement ces choses-là n’arrivent pas dans les lieux et pays ou les profs sont évalués chaque année sur leurs compétences. Mais je parle de ça à ma cousine, prof au primaire et elle saute au plafond, complètement hystérique! Hey! Je suis évaluée moi et ce chaque année, sur mon rendement professionnel! Pis? En suis-je morte? Non mais cela m’a aidé en mautadit à savoir ou était mes points forts et faibles et ou je devais apporter des améliorations!
Mais la on parle de ça aux profs, ceux qui forment le corps et l’esprit de nos enfants, ceux qui devrait être en première ligne pour empêcher le décrochage scolaire, ceux qui forment les citoyens et citoyennes de demain et la, systématiquement, paf! Ça bloque! Mais, pourquoi, pourquoi?
Pourquoi ne pas vouloir se faire évaluer ses compétences? Les profs, sont CEUX qui peuvent empêcher le décrochage scolaire, CEUX qui peuvent faire la différence et la, ils ne veulent pas se faire évaluer, de peur de quoi? De voir qu’il y en a des pas bons? Des pas à leur place? Ben oui…Ce serait le principe : n’avoir que la crème de la crème comme prof. Ainsi, ça éliminerait ceux qui sont systématiquement en congé de maladie parce que « c’est trop pour eux », ceux qui partent en vacances… 1 mois avant le début officiel des vacances parce qu’ils prennent tous leurs trop nombreux congés de maladie, juste au bon moment, ceux qui disent constamment « touche pas à ma pédago! » au lieu de se consacrer vraiment à leur enseignement, ceux qui au lieu de te dire comment va ton enfant en classe, te remettent une brochure d’information sur les dernières revendications syndicales des profs, ceux qui ne viennent jamais à aucune activité en dehors des heures de classe car à 15h07 ils sont partis, ceux qui font des promesses aux enfants et ne les tiennent pas parce qu’ils s’organisent mal et sont juste incompétents.
Bref, vous sentez du vécu là-dedans? Et vous avez raison. Tout ce que j’ai cité en-haut, a été vécu par moi et mes enfants. Mes enfants ne sont pas à risque de décrochage mais imaginez tous ces nombreux enfants à risque qui sont passés entre ces mains incompétentes, de gens qui visiblement n’avaient ni la passion et ni la motivation d’enseigner…mais que leur syndicat protégeait farouchement. Imaginez tout le gâchis qu’ils ont fait et provoqué?
En Norvège ont met les profs sur un piédestal? Je les mettrais moi aussi sur ce même piédestal le jour ou ils accepteront, comme là-bas, d’être évalués chaque année, qu’ils accepteront de se soumettre à des formations nécessaires lorsqu’ils auront des lacunes et que leur formation professionnelle demandera au bas mot une maîtrise. Oui, la j’accepterais de mieux les considérer et aussi l’augmentation de salaire qui ira avec!
Wow, vous êtes tombés sur de mauvais profs ! La revendication des profs concernant l’évaluation est beaucoup plus au niveau de la neutralité de l’évaluateur. Ce qu’on nous a proposé, c’est que la direction serait responsable de cette évaluation. Il arrive parfois qu’une direction ne s’entende pas avec un de ses enseignants. Pas parce qu’il est mauvais, mais bien parce que leur vision sur l’éducation ou sur la vie en général soit opposée. Il y a alors risque de dérapage.
J’aimerais revenir sur certains points qui semblent être importants pour qu’un prof soit bon, selon vous. Un enseignant est un humain qui a parfois des problèmes de santé ou des enfants qui sont malades. Les journées de maladie passent alors bien rapidement. Pensez à une grippe qui dure facilement une semaine… Touche pas à ma pédago, c’est important parce que c’est dans les journées pédagogiques que nous avons du temps pour planifier, préparer des activités, du matériel, échanger sur notre pratique, nos visions pédagogiques, avoir des formations. Sans pédago, impossible de faire cela. La brochure syndicale est aussi nécessaire pour vous expliquer l’impact des coupures en éducation sur votre enfant. Si on augmente le nombre d’élèves dans chaque classe, il y aura évidemment moins de temps pour chaque élève, alors une éducation de moins bonne qualité. Pour les profs qui partent à 15h07, à la cloche, il est possible qu’ils travaillent le matin ou à la maison parce qu’ils ont eux-mêmes des enfants. L’enseignant est en général quelqu’un qui donne beaucoup de son temps. Il mérite votre considération et votre appui. Il y a quelques pommes pourries, mais c’est la même chose partout. Habituellement, ils ne font pas une longue carrière, car la tâche est trop grande et ils démissionnent.
J’espère que ma réponse vous permettra de revoir votre position et de considérer ces gens qui se donnent à tous les jours pour éduquer vos enfants.
Wow, vous êtes tombé sur le mauvais contribuable ! La revendication des gens concernant l’évaluation de profs est qu’ils peuvent bien se faire évaluer par leur patron (le directeur ou la directrice d’école) comme cela se fait PARTOUT ou PRESQUE ou il y a des évaluations annuelles des employés (dans le privé, au gouvernement fédéral, etc.). Et que dire de ces profs qui ne s’entendent pas avec certains de leurs élèves. Pas parce qu’ils sont mauvais, mais bien parce que leur personnalité ou leur vision sur la vie en général soit opposée. Il y a alors un risque de dérapage.
Bref, comme il y a un risque de dérapage, à l’occasion, on ne doit pas demander à une direction d’école d’évaluer son personnel enseignant, mais on peut ne pas se poser les mêmes questions pour les profs., et le risque de dérapage de leur côté… et de l’impact que cela peut avoir.
Soyez sans crainte, je ne crois pas que les profs sont des pourris. D’ailleurs, la majorité des enseignants que mes enfants ont eu au cours de leurs années au primaire (hormis un seul) ont été des bons enseignants. Mais être une bon enseignant ne veut pas dire que l’on ne peut pas gagner à se faire évaluer par sa patronne ou son patron pour s’améliorer davantage. En fait, les bon enseignants sont probablement ceux qui profiteraient le plus de ses occasions de s’améliorer en mettant certains changements en place lorsque nécessaire. Quant aux rares profs pourries, ce serait peut-être l’occasion de mieux les outiller pour s’améliorer, sinon pour s’en débarrasser. Bien entendu, avant de virer quelqu’un, surtout quelqu’un de syndiquer, la direction d’école et les ressources humaines auraient à avoir un dossier étoffer en main de toute façon, n’est-ce pas.
Ne voyez pas dans mon commentaire une attaque contre les enseignants de ce monde mais plutôt un vote POUR leur évaluation annuelle par leur supérieur immédiat.
« Bizarrement ces choses-là n’arrivent pas dans les lieux et pays ou les profs sont évalués chaque année sur leurs compétences. »
Désolé, vraiment, de vous contredire ici… Car malheureusement, cela peut arriver, et cela arrive effectivement trop souvent…
Évaluation? Évidemment, c’est habituel, nécessaire, incontournable même pour une saine palnification, une mise à jour régulière qui se doit de tenir compte des besoins changeants autant des individus que de l’institution, voire de la société, dans un contexte qui évolue sans cesse…
Évaluation par qui, déjà? Mais il est évident que le premier évaluateur de l’enseignant ( de lui, comme d’un peu tous les intervenants un peu significatifs dans n’importe quelle sphère de la société, d’ailleurs ), cela doit être l’enseignant lui-même. Il ( ou elle ) doit être en mesure de s’auto-évaluer lucidement, en un premier temps, grâce à l’observation de sa performance par le rendement réel de ses élèves ou étudiants. En tenant compte également des remarques, suggestions, souhaits, critiques… formulés par son entourage — ses élèves, ses confrères et consoeurs, ses « supérieurs » de « la direction », d’autres témoins pertinents, comme les parents ou les « amis de l’Institution », etc.
L’évaluation par les pairs? Certes, dans une certaine mesure, et bénéfique lorsqu’elle peut venir de véritables amis, capables d’une appréciation véritable et sans complaisance, des véritables forces et faiblesses de l’enseignant… Processus délicat, s’il en est un : il ne faut jamais oublier que l’on aborde une dimension fort sensible de la personnalité de l’individu. Trouver le « bon moment » pour intervenir est très souvent bien difficile. La manière de le faire est également fort délicate, et requiert pas mal de doigté. Aussi, et je souligne, les effets de l’intervention seront assez particuliers : à court terme, l’intervention sera presque toujours jugée malavenenue, exagérée, fausse, blessante… Ce qui en restera à plus long terme doit être positif, porter à une saine réflexion, suggérer des pistes utiles, concrètes, valorisatrices… Je souligne à nouveau : ces effets possibles et souhaitables pourront porter éventuellement, mais à moyen et surtout long terme… Et là, l’évaluation dite « annuelle » me paraît plutôt déplacée, à moins évidemment qu’elle soit intégrée au sein d’un processus continu et reconnu comme tel ( comme reflétant une tendance, une quête d’une perfection toujours poursuivie mais jamais atteinte ).
L’évaluation par les élèves? par « la direction »? par d’autres « instances supérieures » pertinentes au dossier? Une idée intéressante, qui peut devenir à la limite un enfer… Les élèves ( qui ne sont pas des « clients », soit dit en passant, mais des êtres en pleine période intensive de formation personnelle ) sont là pour apprendre, c’est-à-dire pour prendre connaissance d’éléments de la connaissance qu’ils ne possèdent pas encore, ou du moins qu’ils ne possèdent que partiellement. Il y a plusieurs façons d’apprendre : on peut assister à un cours, en prenant des notes ou non, en étant invité à participer plus concrètement au cours, à répondre à une question, à donner un commentaire, à participer à une discussion, à faire partie d’une équipe en train de réaliser un travail, une recherche; on peut lire un ouvrage de référence, écouter une conférence, une émission spécialisée, etc. communiquer avec une personne dont on espère obtenir des renseignements supplémentaires, un point de vue différent, éclairant, une alternative, une remise en question… L’élève, l’étudiant, reçoit tout cela en amalgame avec ce qu’il a déjà reçu dans le passé : il assimile une partie seulement de ce bagage, soit en renforcement, soit en confrontation, soit en remplacement de ce qu’il possède déjà… Il est souhaitable pour l’être humain, de continuer, toute sa vie durant, à apprendre de nouvelles choses….
Dans quelle mesure l’élavuation par « la direction » est-elle valable? En passant, les directeurs d’écoles ne sont pas des patrons, des propriétaires, des gens qui auraient investi leurs avoirs personnels dans la réussite d’une école. Une telle évaluation suppose que les « personnes en autorité » qui s’en chargent ( ou qu’ « on » a chargées de le faire, pour le compte du « on »… ), elle suppose que ces personnes soient compétentes, dans le domaine concerné — celui de l’éducation, de la matière enseignée dans tel ou tel cours, et non dans celui de la « gestion générale » de l’institution, des locaux, horaires, achat d’équipement, nombre d’élèves par classe, demandes d’admission, diminution de la « clientèle », perspectives de développement ou de récession, rapports à faire « au Ministère »… à qui, au juste??? Qui est garant de la compétence, dans tout cela? Le dernier ministre? le précédent? le premier ministre, ou le chaf de
l’opposition? les administrateurs du privé? les représentants des parents? les syndicats? les journalistes et commentateurs? le
public en général? À qui se fier, sinon aux personnes qui ont patiemment acquis les compétences voulues, en ne ratant aucune chance de se perfectionner dans leur domaine, et de se tenir à jour?… Se faire évaluer par des incompétents, c’est très frustrant, et cela demeure inacceptable. Bonne journée à tous.
André Martin
Partout où ils ont mis en place des écoles mixtes mais des classes sexuellement ségréguées, surtout dans les matières dites lourdes, il a été remarqué que les garçons et les filles réussissaient mieux, et que l’écart entre les deux diminuait significativement.
En passant, François, je ne sais pas d’où tu viens, mais dans mon jeune temps, et je n’ai pas 175 ans, le décrochage scolaire était presque la norme chez les garçons ne venant pas de milieux aisés. Il y avait le secondaire scientifique, pour ceux qui arrivaient à faire leurs études sans doubler, et le secondaire général, pour ceux qui avaient doublés. De ceux-ci, beaucoup ne terminaient pas leur secondaire.
De plus, déjà après le primaire, plusieurs pour ne pas dire beaucoup, étaient orienté en école de métier (équivalent secondaire 1, 2 et 3 d’aujourd’hui. Et ceux-ci entraient sur le marché du travail à 16 ans, souvent illettrés fonctionnels et sans grandes connaissances. Heureux les creux…. disait-on en ces temps pas si loingtains.
Le sujet abordé ici est suffisamment sérieux pour qu’on ne l’élude pas avec des faux fuyants, tels le féminisme ou les journées pédagogiques. Il me semble que la profession des maîtres, car c’est bien de cela dont on parle, mérite que toutes les instances (ministérielle, syndicale, parentale) se concertent sur une revalorisation de celle-ci. Qu’il soit femme ou homme, le maître a une énorme responsabilité dans la croissance intellectuelle et sociétale de l’enfant. Nous avons tous eu des maîtres (hommes ou femmes) qui ont été déterminants dans notre évolution.
Cela dit, je crois aussi qu’il faille faire un effort soutenu pour attirer des hommes dans la profession, question de rééquilibrer les différences. Mais je sais, et vous savez, que pour en arriver à un tel résultat, il faudrait contingenter les entrées à l’université et cela amènera sans contredit des levées de boucliers et des luttes qui, encore une fois, ne mèneront à rien (comme il en est des apostrophes de M. François 1).
Nous avons peine, comme individus et comme société à regarder la réalité et à savoir l’analyser telle qu’elle est sans entrer dans des clichés ou des dérapages malsains.
J’aspire à ce que l’État consacre autant de ressources à stabiliser (au sens de donner une assise solide) ce service essentiel qu’est l’Éducation qu’il ne le fait pour nous convaincre que nous devons être austères.
Nos garçons et nos filles sont, et qu’on ne vienne pas me dire que j’erre, notre meilleur placement. À nous et à nos fonctionnaires de leur donner un cadre et toutes les facilités pour qu’ils se développent au meilleur de leur potentiel.
Avoir plus d’hommes professeurs, oui, excellente idée… Permettez-moi d’ajouter quelques facteurs à la réussite des garçons : débuter la journée par un excellent repas à faible indice glycémique (ce qui aidera à la concentration) et non pas avec du sucre blanc; débuter l’école un peu plus tard pour les adolescents; ajouter 45 minutes à 1 heure de sport pour bien démarrer la journée. Et, en bonus, pour ceux qui manquent d’encadrement offrez leur un cours de groupe (karaté, judo, basketball, volleyball, foot, etc…) ce qui augmentera le sentiment d’appartenance des enfants, des sentiments de fierté et de réussite vont germer chez eux. Ensuite, vous pourrez leur enseigner tout ce que vous voulez et vous aurez des résultats plus que vous ne l’espérez. La méthode (cours de groupe) a été testée à travers la province, elle fonctionne (le taux de décrochage chute, le taux de réussite augmente) mais faute de $$$ du Ministère de l’Education et de la CSDM, certains projets ont dû être arrêté. Ce n’est pas nécessairement une refonte du programme qu’il se doit… mais une refonte de la façon de faire et de l’investissement $$. La question est sommes-nous prêt? Changer des vieilles pantoufles ce n’est pas facile!.
« Les fillettes aussi bénéficient de ces contacts : celles qui sont élevées auprès d’un grand frère, par exemple, s’intéressent beaucoup plus»
Je suis un peu étonné que vous fournissiez comme justification à ce passage l’étude « Sex-typed play in opposite-sex twins » d’Henderson et de Berenbaum effectuée en 1997. Cette étude ancienne porte principalement sur autre chose (est-ce que les hormones dans le milieu utérin expliquerait l’attirence pour des jouets stéréotypes garçons/filles avec des résultats (minoritaires par rapport aux autres études) peu exploitables voir p. 156 de Gender Development par Judith E. Owen Blakemore,Sheri A. Berenbaum,Lynn S. Liben.
Plusieurs professeurs enseignent des matières qu’ils ne connaissent pas bien. Il est révolu le temps ou un bachelier en science pouvait enseigner au secondaire. Il doit faire un autre baccalauréat en enseignement.
On peut donc avoir un professeur qui enseigne le français une année, et les mathématiques ou les sciences l’année suivante. Ces professeurs ont des connaissances générales dans bien des domaines, mais on a perdu bien des spécialistes.
Pour ce qui est des hommes en enseignement, la peur d’être poursuivis faussement pour harcèlement ou attouchements en a fait fuir plusieurs.
J’ai enseigné pendant 35 ans en plus d’avoir 2 enfants à l’école. J’ai vu « tourner le vent » quand les « femelles » ont « pris le contrôle » des écoles (direction et enseignement, psychologue à la noix, …) et que les « mâles » ont cédé la place. Observez les inscriptions d’hommes dans les facultés de pédagogie … Tout comme moi, plusieurs ont marqué leur désaccord : plus de jeu de ballon un peu « rough », plus de « chamaillage », … plus de petits gars ayant un comportement ressemblant à celui des petites filles. Les gars ont besoin de se confronter pour former leur personnalité. Résultat : des jeunes hommes qui se font épiler tout ce qu’ils ont de poils et alignent leur comportement pour correspondre aux critères féminins. Perte de « couilles » majeure … Ma conjointe a aussitôt dit en voyant le résultat de la recherche « Pas besoin d’une telle recherche … on a vu venir ça depuis longtemps ». Elle travaillait dans une école et à vite constaté cette dérive de l’enseignement.
Quel mépris monsieur François envers les femmes! J’espère que vous n’avez pas de garçons comme parent,car je serais bien inquiète de la haine que
vous leur inculqueriez face aux femmes!…Nous sommes en 2015 et il y a encore du monde pour mépriser les femmes…On s’en sortira donc jamais
Le problème est pris par le mauvais bout de la lorgnette ! On doit d’abord changer la vision que la société en général et les parents en particulier ont des garçons. À l’école primaire de mon village, il y a des profs hommes en grand nombre et cela ne change pas grand chose. De plus, en musique, les profs hommes en violon et en piano n’ont que très peu voir pas de garçons comme élèves alors que LA prof de guitare n’a que des garçons comme élèves. Cela vient du fait que les garçons « se voient plus » comme des joueurs de guitare (identification d’accord) mais surtout parce que les parents ne sont pas à l’aise avec des garçons qui jouent du violon (pas assez viril???). Ah ces chercheurs, au lieu de s’arrêter aux chiffres, ils devraient aller plus sur le terrain 😉
ps : à quand une activité seulement pour les garçons sur le modèle de Les filles et les sciences (et pas seulement dans le domaine du sport, arrêtons de les cantonner dans les mêmes activités) ?!
mon gars est en 2eme année et il me dit toujours j’aimerai avoir un prof gars …et meme moi j’ai toujours plus ecouter quand mon prof etait un homme..le probleme c’est les jeunnes fille qui tentent de les seduire ou encore les accusation de harcelement sexuelle par certaine petite demone…voila pourquoi il y a de moin en moin de professeur masculin
Le problème est le féministe… Il y a eu plusieurs plans d`actions pour aider le garçon mais le féministe très influent et méprisant envers les garçons on levé leur bouclier pour que ses plans d’actions ne voie pas le jour car ils aidaient surtout les garçons . Mais pour les filles c’est correct comme chapeau les filles excelle science…