
Hauteur du pylône à haubans : 173 m
Longueur : 3,4 km
Nombre de boulons : 1,3 million
Quantité d’acier utilisée : 60 000 tonnes métriques
Quantité de béton utilisée : 250 000 m3
Coût : 4,24 milliards de dollars
Durée minimale : 125 ans
L’ancien pont, miné par la corrosion, sera mis à la retraite après seulement 57 ans.
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Le pont a été conçu par l’architecte Poul Ove Jensen, de la société danoise Dissing+Weitling, en collaboration avec la britannique Arup et la québécoise Provencher_Roy.
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À 60 m, c’est l’un des ponts à haubans les plus larges du monde. Il est conçu pour résister aux séismes de force 7 et à des vents de 175 km/h. L’ouvrage, traversé chaque jour par près de 160 000 véhicules, est courbé, ce qui offrira un panorama sur le centre-ville en direction de Montréal.
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Le pylône principal culmine à 173 m, dépassant la tour du Stade olympique. Il supporte 60 haubans, des câbles d’acier de 60 cm de diamètre qui soutiennent le tablier.
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Le plus grand défi de construction était la travée principale, au-dessus de la voie maritime du Saint-Laurent. Les voussoirs, des pièces de 850 tonnes qui soutiennent le tablier, ont été installés grâce à de l’équipement de levage conçu expressément pour ce pont.
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Le tablier du pont comptera trois voies dans chaque direction, un corridor central pour le futur REM, ainsi qu’une piste pour piétons et cyclistes. Il n’y aura que 8 joints de dilatation sur l’ensemble du nouveau pont, contre… 57 sur l’ancien ! Non seulement les risques d’infiltration d’eau seront limités, mais les automobilistes apprécieront une plus grande douceur de roulement.
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Les piles sont constituées de plusieurs segments de béton fabriqués sur mesure, posés sur des semelles de béton au fond du fleuve. Les plus hauts piliers atteignent 35 m.
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Les chevêtres en acier pèsent 400 tonnes chacun et peuvent supporter 15 fois leur poids. Leur forme en « W » — dont certains trouvent qu’elle rappelle le logo de Terre des hommes — permet de distribuer également le poids du pont sur les deux piles.
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D’abord prévue pour décembre, l’ouverture a été reportée à juin, parce que l’asphaltage était impossible à faire en hiver. Après son ouverture à la circulation, il restera des travaux de finition, dont l’éclairage architectural de la travée principale et des poutres de rive. Les lumières permettront d’illuminer le pont de différentes couleurs, comme le bleu-blanc-rouge pour encourager le Canadien !
Cet article a été publié dans le numéro de mai 2019 de L’actualité.