Desjardins : Au-delà du carboneutre

L’entreprise s’attaque aux changements climatiques sur tous les fronts.

Illustration : Mathieu Potvin

Cet article fait partie d’une série sur les lauréats des Prix de l’impact social.

Catégorie : Environnement

Desjardins est une organisation carboneutre. Chacune des 45 973 tonnes de CO2 émises par les activités de la coopérative l’an dernier a ainsi été compensée par l’achat de crédits carbone. Mais la responsable du développement durable, Pauline D’Amboise, ne s’en vante pas. « La carboneutralité, c’est symbolique. Ce qu’il faut, c’est réduire les émissions autant que possible. »

Desjardins est au cœur d’un vaste chantier pour revoir ses pratiques environnementales : installation de bornes électriques, réduction de l’empreinte carbone de ses fonds propres — l’argent que Desjardins investit pour son propre compte —, augmentation de son offre de placements verts, investissements dans des infrastructures d’énergies renouvelables… Et depuis le 1er janvier dernier, la coopérative n’achète plus de bouteilles d’eau, de pailles, de bâtonnets à café et de verres en plastique à usage unique.

La portée de chacun de ces gestes est décuplée par la taille de Desjardins, qui, dans le secteur privé, est le plus grand propriétaire foncier et le plus grand employeur du Québec. L’interdiction de l’eau embouteillée représente ainsi 100 000 bouteilles de moins par année ! L’institution financière amène aussi ses fournisseurs à revoir leurs propres pratiques environnementales, souligne Pauline D’Amboise.

Cela fait près de 15 ans que Desjardins s’est donné des objectifs de développement responsable. Mais le Mouvement a redoublé d’ardeur dans la foulée de l’accord de Paris, qui vise à limiter la hausse des températures sous les 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. « Les États donnent des cibles, mais ils ne peuvent pas les atteindre seuls. Les changements climatiques, c’est l’affaire de tous ; il n’y a pas de planète B. »

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