Du sang, du sexe, du scandale…

Cette recette vieille de deux siècles pour décrire ce qui fait le succès d’un journal pourrait presque aujourd’hui convenir au milieu des affaires. On ne s’ennuie pas dans le monde du business !

Sous le regard inquisiteur de la commission Charbonneau, il y a bel et bien du scandale dans l’éthique élastique de quelques sociétés d’ingénierie.

Dans la décision du gouvernement Harper de rediriger ses budgets de formation vers les entreprises plutôt que les provinces, il y a l’odeur de l’affrontement — pas sanglant, mais presque — qui s’annonce entre ces dernières et le fédéral. (L’objectif de pourvoir les emplois vacants est légitime, mais la manière laisse à désirer. Québec peut prouver que ses programmes ont remis des milliers de gens au travail, et Ottawa passe avec un bulldozer sur une compétence provinciale.)

À défaut de sexe, il y a de l’électricité et de la passion dans l’air avec ce projet de la Coalition Avenir Québec (CAQ) de faire de la vallée du Saint-Laurent une « vallée de l’innovation ». Aussi idéaliste soit-il, le concept a le mérite d’inspirer des entrepreneurs comme des électeurs.

Le monde des affaires est en ébullition. Ses rapports avec les gouvernements changent (le gouvernement conservateur lui fait une plus grande place : il lie les efforts de développement de l’ACDI, par exemple, à des intérêts commerciaux). Ses défis internationaux n’ont jamais été aussi grands. Entre le Plan Nord, le Plan Sud, le développement durable, la concurrence étrangère et les pénuries de main-d’œuvre qualifiée, les citoyens ont un urgent besoin de comprendre les stratégies des entreprises et des gouvernements, qui disent tous vouloir leur bien-être, mais n’y participent pas toujours.

Pour contribuer à donner un sens à tous ces changements, L’actualité lance avec ce numéro le minimagazine L’actualité Affaires, qui se prolongera sur le Web dans une section Affaires enrichie. Y prendront part quelques-uns des commentateurs économiques les plus respectés du Québec, notamment Pierre Duhamel, Michel Van de Walle, Kathy Noël et Pierre Fortin.

Le monde du business a ses côtés sombres, que L’actualité Affaires ne négligera pas. Mais il a aussi tellement plus ! Les entrepreneurs sont un des moteurs de notre avenir collectif. Au-delà du scandale, ils sont un étonnant mélange de trois autres « S » : une bonne dose de stratégie, une pincée de sacrifice et un pan de sagesse.

Il faut de l’audace et un côté rebelle pour lancer de nouveaux produits et services qui changent des vies ! Une aptitude au sacrifice pour investir le temps et l’argent nécessaires afin de faire fructifier une entreprise et de créer des emplois. Et pas mal de sagesse pour naviguer dans les complexités du monde d’aujourd’hui.

Ces entrepreneurs-là, le Québec en a besoin. Et L’actualité Affaires va vous raconter leurs succès comme leurs échecs, leurs défis et leurs difficultés.

Et ce ne sera pas la seule nouveauté en 2013. Magazine de reportages, d’analyse et de débats, L’actualité vous accompagne sur tous les terrains !

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DU NOUVEAU ! Que vous nous lisiez sur un téléphone, une tablette ou un ordinateur, lactualite.com vous rend la lecture plus agréable grâce à son tout nouveau site à architecture adaptative. Vous êtes déjà nombreux à lire l’édition iPad et à profiter des suppléments. L’année 2013 sera marquée par d’autres nouveautés numériques et imprimées ! « Découvrir le monde où je veux, quand je veux » semble désormais le slogan des lecteurs.

 

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Pourquoi encore une fois implanter une culture du culte de la »business » madame Beaulieu! Du culte de la personnalité des affaire, et après un certain temps avoir a excuser les entrepreneurs qui au début étaient des modèles d’honnêteté et a force de fréquenter le milieu deviennent comme le milieu, si ils veulent survivre ou avancer dans leur développement . On en a assez de cette admiration mielleuse des entreprises. En ces temps ou la corruption est généralisé dans ce milieu, il serait important que les médias comme le vôtre se garde une certaine gêne et s’interdise de les vanter. Le citoyen et surtout le lecteur n’a pas besoin de la propagande d’un magazine pour le milieu des affaires a moins d’être un converti de cette propagande ou un spectateur assidu de programmes télévisés comme » le gala de l’excellence de La Presse ». Je souhaite bonne chance aux entrepreneurs mais je suis contre d’en faire un culte de la réussite ou un apitoiement sur leurs insuccès. L’actualité devrait avoir un peu de décence en ce moment et ne pas devenir le réhabiliteur d’une culture qui se perpétue depuis des décennies. Vous devriez attendre que ces gens qui participent aux milieu des affaires et par le fait même qui sont proche de la politique, nous donnent des preuves d’honnêteté avant de les mettre en vitrine pour une éventuelle admiration. Votre initiative sent l’opportunisme en vue d’une réhabilitation de ce milieu .