Écoute, mon homme…

Depuis quelque temps, je sens bouillir les femmes autour de moi. Écoutons-les donc.

Photo: Jacques Nadeau
Photo: Jacques Nadeau

Voici un texte que j’ai d’abord essayé de ne pas écrire.

Je participais mercredi à #StopCultureDuViol, la marche contre la culture du viol. Dans mon coin de foule, tous les slogans scandés provenaient d’une seule personne : un gars avec une grosse voix.

Il était bien intentionné, le monsieur à la grosse voix, et sincère dans son envie de voir disparaître le patriarcat et d’affirmer que «Sans oui, c’est non». Il n’en était pas moins complètement aveugle à l’ironie d’être la voix principale… dans une manifestation qui incite les femmes à prendre la parole.

Il doit être du genre à donner sa recette de salade de patates à Ricardo.

Je ne voulais pas écrire ce texte, parce que j’ai toujours peur d’être la grosse voix qui prend la place d’une autre.

Et pendant que j’hésitais, un célèbre chroniqueur adepte du point d’exclamation comme palliatif à la réflexion a pris le clavier pour écrire que se présenter à une manif contre la culture du viol, c’était détester le peuple québécois.

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Quand le sage pointe le fait que le tiers des femmes se font agresser sexuellement, l’idiot fait un statut Facebook démagogique à propos du doigt.

Comme on dit au pays d’Internet : ¯\_(ツ)_/¯

Ben oui, Richard, nous sommes moins pires que d’autres nations. Woupidlidou! Trois femmes autochtones sur quatre se font agresser, mais O.K., jasons plutôt du choix des mots «culture» et «viol», parce qu’ils te font de la pei-peine.

Ça ne changera rien au fait que, au dernier décompte, deux de mes amies ont déjà subi des sévices sexuels, trois ont déjà eu du GHB — la «drogue du viol» — dans leur verre et toutes, sans exception, ont déjà eu affaire à de gros pas de classe trop insistants.

Toutes ces femmes qui m’entourent, je les sens bouillir depuis quelque temps.

Il y a eu Trump. Encore Trump. Et Trump une autre fois. Sans oublier la fois où Trump. Et il y a les gens qui appuient Trump quand même.

Il y a eu Sklavounos. Il y a eu le fait que toute l’Assemblée nationale savait que Sklavounos était un gros lourd. Il y a qu’on se doute bien qu’il n’est pas le seul.

Il y a eu les viols à l’Université Laval, déjà assez horribles même sans l’animateur de radio qui explique que si tu ne barres pas ta porte, tsé veux dire…


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Moi, ça m’a fâché. Mais les femmes que je côtoie, ça les a empêchées de dormir. Ça les a fait pleurer. Ça les a fait rager. Ça les a mises à l’envers. Et non, Richard, avant que tu le demandes: ce n’est pas parce qu’elles étaient SPM toutes en même temps. Retourne écrire en majuscules et laisse les adultes discuter entre eux.

Michelle Obama a récemment expliqué dans un discours que les paroles et le comportement de Trump rappelaient aux femmes des choses qu’elles ont toutes déjà vues ou vécues.

Le problème, c’est que ces histoires qui unissent toutes les femmes, elles existent en dehors du monde des hommes. Un gars peut passer sa vie entière sans en être conscient. C’est comme la musique country: quand tu habites en ville, tu sais que ça existe, mais tant que tu n’écoutes pas la radio en région, tu n’as aucune idée à quel point c’est répandu.

Depuis #AgressionNonDénoncée, les femmes ont allumé la radio, et la musique joue de plus en plus fort. On peut les interrompre pour leur dire que la country, ça n’existe pas pour vrai, ou on peut les écouter, poser des questions et découvrir qu’un nombre hallucinant d’entre elles ont des histoires d’horreur à raconter.

Que les hommes s’impliquent et parlent et dénoncent, c’est essentiel. Mais il faut appuyer, plutôt que prendre la place.

Je ne voulais pas écrire ce texte, justement parce que c’est le temps d’écouter. Elles parlent. Chhhut.

Je l’ai écrit quand même pour dire que ce que j’ai appris depuis que j’écoute a changé ma vie.

Les commentaires sont fermés.

La première idée est souvent la meilleure. Ces gens que vous encensez, présentant l’homme Blanc Nord-américain comme un violeur en puissance (sauf les gays bien entendu), sont les mêmes qui se sont rendus complices des actes qui se sont produits à Cologne en début d’année par leur silence – certains ont même poussé l’outrage jusqu’à les défendre au nom de leur « culture ». Si on veut parler de culture du viol, il faudrait d’abord éviter les chapelles idéologiques. Il y a des violeurs et des viols, actes répugnants sévèrement sanctionnés par nos lois, mais il n’y a pas de culture du viol. Il n’y a ici que la culture des grands mots. Dont vous vous faites aussi complice.

Je viens de lire ça et j’ai ceci à te dire mon Mathieu : Des gars comme toi, qui pensent que s’asseoir pour pisser fait avancer les choses, personne n’en a besoin; ni les groupes de femmes, ni les Chevaliers Primer.
Je te perçois exactement comme ce gars que tu décris à la manifestation; un « suiveux », un « syndicaleux »…

Je ne te lirai plus, tout simplement !

Eh oui j’ai subit deux agressions et l »inceste, ça a changé ma vie. J’ai gardé le silence 42 ans mais un bon jour tout ça est remonté à la surface. Depuis un an j’ai réussi à régler cette chose abominable grâce à l’aide de la CALACS et je me porte merveilleusement bien. Si toutes les femmes se levaient ensemble pour dénoncer tout comportement au sujet de la culture du viol nous ferions des pas de géants .

Mathieu Charlebois, je vous lis sur les blogues, je viens de lire votre chronique et je souhaite sincèrement que vous soyez contagieux. Vous me faites du bien et je suis convaincue que vous donnez de l’espoir à beaucoup de femmes.

Cher petit journaliste. Lorsque tu seras grand, tu apprendras à vérifier tes sources même quand tu t’accroches aux jupes de ta maman. Surtout si tu est assez bête pour mettre un hyperlien vers la citation du MSSS basée sur la même étude. OK, un tiers des femmes victimes d’agressions sexuelles? L’étude est ici: http://bit.ly/2e8yX3I Que dit cette étude qui couvre l’année 2004 et dont les données proviennent du Centre canadien de la statistique juridique?
5247 personnes ont été victimes d’une infraction de naturelle sexuelle au Québec, infractions dont il existe 4 catégories. 4317 des victimes sont des femmes. Laisse-moi t’expliquer, p’tit gars; au Québec, il y avait déjà à l’époque, hé oui, un peu plus que 4317 femmes. Comment le MSSS québécois a fait pour extrapoler que le tiers des femmes était victime d’agression sexuelle, à partir des mêmes chiffres? Excellente question. Mais comme tu ne comprends pas le point, laisse-moi te faire une démonstration en prenant le tout par l’autre côté des statistiques. Les 5247 infractions constituent 7% des crimes contre la personne au Québec cette année là. Alors avec exactement les mêmes mathématiques que le MSSS voici ce que l’on peut titrer dans les médias: « 350 % des Québécois ont été victimes de voies de fait, d’assauts ou de tentatives de meurtres ». As-tu été victime de 3,5 assauts ou tentatives de meurtres? Non? Tu est un prodige statistique. Mais je suis assez certain que tu ne saisis toujours pas bien le portrait, alors laisse-moi faire une dernière démonstration. Dont les données se trouvent à la page numérotée 22. Je cite: » De plus, si les
auteurs présumés des deux sexes agressent plus souvent des victimes de moins de 18 ans c’est, cette fois-ci, davantage le cas des femmes
(88 % comparativement à 71 %). Bref, les auteurs présumés des deux sexes choisissent
principalement des victimes féminines mineures. » Ben oui, souvent et dans certains cas, le plus souvent, les agresseurs sexuels des femmes sont des femmes. Ça se passe de commentaires.

« Cher petit journaliste. Lorsque tu seras grand, tu apprendras à vérifier tes sources même quand tu t’accroches aux jupes de ta maman. Surtout si tu est assez bête pour mettre un hyperlien vers la citation du MSSS basée sur la même étude. »

Et vous, apprenez donc le respect, la non-condescendance et l’utilisation de chiffres récents qui viennent détruire votre bel argumentaire aussi boursouflé et vide qu’un film de Michael Bay. http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/police/statistiques/agressions_sexuelles/2014/infractions_sexuelles_2014.pdf

« Il doit être du genre à donner sa recette de salade de patates à Ricardo. » C’est incroyablement condescendant pour parler de quelqu’un qui soutient la même cause. Au lieu de diaboliser tout le monde pour des niaiseries, essayons donc de trouver ensemble des solutions constructives pour tenter de réduire et prévenir ce crime odieux, sans toutefois oublier que les femmes ne sont pas les seules victimes de crimes violents, et qu’elles ne sont pas des victimes tout court juste par qu’elles sont des femmes, tout comme les hommes ne sont pas des violeurs parce qu’ils sont des hommes. Mais bon, je ne dois pas savoir de quoi je parle en tant que femme qui ne se considère pas féministe. Il faut écouter ce que les femmes disent, mais juste si elles ont la bonne opinion, et les hommes sont mieux de se taire, afin d’éviter tout « mansplaining » (jusqu’à ce qu’on finisse par lui dire qu’il est misogyne parce qu’en ne disant rien, il encourage la « culture du viol »).

« Il y a eu les VIOLS à l’Université Laval, déjà assez horribles même sans l’animateur de radio qui explique que si tu ne barres pas ta porte, tsé veux dire… » Les viols à l’Université Laval!!!!!!!????? C’est la démagogie habituelle ou un manque d’information? Ça sent fort l’hystérie ici!

SVP définir « agresser sexuellement » dont le tiers des femmes québécoises sont sensées souffrir et ensuite on pourra discuter de façon rationnelle parce que de mon côté, j’ai entendu tellement de définitions (qui vont du viol véritable au regard intensif…) que j’ai cessé de discuter de ce sujet.

Bravo appuyer c’est se sentir concerné, c’est faire du changement pour un monde meilleur. C’est laisser vivre l’humain en soi. Oser écrire ce que vous avez écrit, c’est être un agent de changement pour l’égalité et le respect.
Merci de l’avoir fait.

Un texte profond qui dit tout….Rien à ajouter….Un homme a entendu le coeur humain d.une femme battre à tout rompre.

La comparaison avec la musique country, c’est de très mauvais gout en en dichotomie totale. Quand on ne sait pas écrire, le mieux c’est de s’abstenir.

A 13 ans, un inconnu m’a attrapée par derrière et tenté de m’entraîner dans la ruelle. Je m’en suis sortie grâce à ma présence d’esprit. A 20 ans, dans un party de bureau, je me suis réveillée dans un lit avec un compagnon de travail qui essayait de baisser le zip de mon pantalon. Aucune idée comment j’avais atterri dans ce lit… quelque drogue dans mon seul et unique drink, je suppose. Et j’en passe, des moins pires, mais toutes ont laissé leur marque. Quand on est une femme, on n’est jamais en sécurité.

Wow ! Calmez-vous ! Verser dans l’inflation verbale n’aide en rien . Pouvez-vous comprendre le malaise
d’une partie de la population devant l’imposition d’un vocable énoncé par des féministes qu’on
peut croire revanchardes ? Ce n’est pas parce que la planète médiatique montréalaise suit aveuglement cet
oukase que l’on doit s’agenouiller devant ce qu’on peut appeler une diatribe anti-hommes . Cette généralisation
à outrance et inappropriée d’un concept vachement étatsunien m’agace profondément . L’intrumentalisation
politique de situations inacceptables semblent évidente . Laissons la justice suivre son chemin : ainsi ,
nous pourrons savoir qui dit vrai et quelles sont les accusations et les preuves . En attendant , que les
médias et les haut-parleurs féministes radicales se taisent .

Non! iI faut que les hommes parlent aux autres hommes! Parce que le noeud de l’affaire est peut-être que les hommes manquent de modèles masculins forts. Les femmes parlent depuis plusieurs années, sinon depuis toujours, mais les hommes n’écoutent pas. Ils ne peuvent écouter que les autres hommes. Alors allez-y svp! Sans priver les femmes de leur droit de parole pour autant. Il ne s’agit pas de laisser les femmes prendrent le contrôle non plus. Il s’agit plutôt de trouver un équilibre. Il n’y a pas de lutte entre les hommes et les femmes ici. C’est une lutte POUR les femmes et si tout le monde pouvait y contribuer, ça serait fantastique.

Culture du viol ! Voyons -donc, vous êtes sur de cela !!!! Vous aimez vous réduire en temps qu’ homme ! Au Québec c’ est beaucoup plus égalitaire qu’ ailleurs. Au Québec c’ est beaucoup plus du MATRIARCAT qu’ autre chose. L’ homme est diminué de plus en plus et maintenant on commence à parler de culture du viol !! On se calme allez en Inde , au Moyen Orient, Extrême Orient en Afrique et là vous allez constater comment l’ on traite la femme !! En attendant moi personnellement dans mon entourage et dans ma ville je ne constate aucunement de culture du viol !

Pas facile de sortir des ornières du patriarcat qui dure depuis quelques millénaires… On oublie un peu trop facilement que pendant des siècles la femme était une espèce de « meuble » et que le viol, historiquement, était un crime contre la propriété du père ou du mari… On oublie trop facilement que la femme a eu le droit de vote seulement au XXième siècle. Ça ne fait que quelques années que notre droit a changé pour reconnaître enfin le droit des femmes à ne pas consentir aux abus sexuels et que leur passé n’est pas scruté à la loupe pour trouver des raisons de la mépriser. On oublie que certaines religions patriarcales ont abusé honteusement des femmes qu’on ne se gênait pas de brûler pour « sorcellerie » si elles sortaient de leur ornière. C’est difficile de changer après autant de temps d’abus et de violence et ces cris du coeur reviennent continuellement et ne cesseront que lorsqu’une véritable égalité existera.

Merci Pierre! Je suis absolument renversée de lire les réactions d’hommes en colère à cause du contenu de l’article de Mathieu Charlebois…Comment faire?

Bravo Mathieu! J’aime beaucoup ton approche, sans négliger ton coup de griffe envers notre indigné naotional au point d’exclamation omniprésent!!!
J’en prendrais encore.

Un autre exemple de la puissance politiques exercé par Washington par le bias de MD Ultra programming FBI and CIA Empire Militaro Industrial Complex, Wall Sreet , les Corporation, les Media et Hollywood… les effets réel, et dévastateurs sur les condition de vie des sociétés du mondes, (On croirait le pouvoir du Vatican ou du Diable en personne, on sait pu) et bien sur dans notre société québécoise. On sait ben, quand le USA éternue, le Canada pogne le rhume! hihi 🙂

Par ce que le contrôle qui s’exerce sur notre société québécoise par les banques, et les fortunes a travers le monde… J’ai pas a vous faire la description
Bilderberg Group, Commission trilatérale, et toutes les société secrète comme les francs maçon, House of Rothschild ( veille société de mercenaire devenus pirates, des pilleur et des violeur), Rockfeller, Bohemian Skull and Bones, les 13 familles, La Royauté Européennes, etc…

Par le biais de leur exercices du contrôle par exemple avec le Federal Reserve, IMF,WTO,UN, nos gouvernement, nos écoles, nos institutions, etc.. etc..

Et nous sommes surpris parce que ont a une culture de viol dans notre société en générale, aussi dans le monde entier??? On a des leçons a apprendre… hihi ce n’est pas drôle!

Faut voir la face a notre honorable premier ministre Justin Trudeau le moment de son induction politique, le soir de sa victoire le 20 Octobre 2015. Aujourd’hui changer la reforme démocratique, (référence a l’article de votre confrère), hihi ca serait comme lui demander de re-donner le droit a la banque du canada a faire les prêts provincial, sans dettes…

Comme c’est son père qui a mit fin a cette pratique dans les années 70. je ne crois pas que ce soit demain la veille. Pis on se plaint qu’on a une culture de viol au Québec!

J’aime bien la perspective de votre article M. Martineau. C’est comme penser qu’un partie politique ou un autre, va faire la différence dans l’exercice du pouvoir. hihi Ti-Poil (René Lévesque) l’avait bien dit, un partie politique c’est bon pour 10 ans… Meilleurs Salutations

Bon texte. Je me demande, ceux qui ont toujours de grands commentaires colériques dès qu’on évoque la culture du viol ou les inéquités hommes-femmes, pourquoi se sentent-ils tellement visés ? Pourquoi attaquent-ils si souvent tout ce qui vient parler des réalités féminines ? Pourquoi dès qu’on parle de culture du viol plusieurs se sentent attaqués personnellement ? Si vous êtes des hommes respectueux des femmes, pourquoi n’appuyez vous pas plus celles qui tentent de dénoncer ces non-dits ?
On a beau être dans un des pays parmi les plus avancés au monde en terme d’égalité, où la plupart des hommes sont très bons pour respecter les femmes, il y en a encore trop qui considèrent normal les jokes de mononcle et qui questionnent les violées plutôt que les violeurs. C’est aussi ça la culture du viol. Ça ne veut pas dire qu’elle soit vécue au quotidien par la plupart des hommes, mais tout le monde en vit les conséquences négatives : parce que des femmes qui ont peur de sortir, il y en a beaucoup et ça ne rend personne heureux.

Dans votre commentaire, vous décrivez justement la raison pour laquelle plusieurs hommes parfaitement normaux et très respectueux des femmes n’appuient pas avec grand enthousiasme la campagne contre la « culture du viol ».

« il y en a encore trop qui considèrent normal les jokes de mononcle… » (sic).

Là est tout le problème. Vous associez des jokes de mononcle à un VIOL et par conséquent, à votre « culture du VIOL »! Or, je débarque de votre bateau et je ne suis pas le seul à trouver votre définition de « VIOL » plutôt élastique et ne correspondant pas du tout à la réalité, la VRAIE, pas celle véhiculée par quelques féministes enragées pour ne pas dire « dérangées ». D’ailleurs, combien de féministes sont sympathiques et bien dans leur peau?

L’exagération et l’enflure verbale nuisent grandement à votre cause. À trop vouloir gonfler les exemples et les illustrations, vous en devenez presque risible.

Merci Mathieu, pour moi, pour toutes les femmes. J’ai parlé autour de moi, on m’a dit de me taire. J’attends que des hommes se lèvent et parlent aux autres hommes inconscients ou qui ne veulent pas l’être parce que ça fait leur affaire. Oui, toutes les femmes et les hommes conscients ont réagi aux propos de Trump. Certains ont peut-être philosopher… mais nous les femmes on attend maintenant plus des hommes… qu’ils se manifestent. Ce sont vos femmes, vos soeurs, vos mères, vos filles auxquelles on manque de respect! Que risquent vos filles?! Le savez-vous? C’est aux hommes à parler aux autres hommes, à arrêter leurs jokes sexistes. Écouter la plupart des humoristes et tous ceux qui les applaudissent. Remarquer un peu plus les attitudes qui encouragent même subtilement la mesquinerie contre les femmes. J’en entends même au restaurant. Les femmes violentées se défendent mal en public. Des hommes peuvent le faire plus affirmativement. Mon mari le fait souvent et merci à vous hommes précieux à nos coeurs de femmes…

Oui, il y a une culture du viol, une culture de la violence, de la force supérieure de l’homme et on l’encourage à se poursuivre par le silence ou l’attaque. La plupart des femmes (certains hommes aussi) en prennent conscience à un moment ou à un autre dans leur vie. Quand on laisse quelqu’un manquer de respect envers les femmes, on laisse sous-entendre à celui-ci qu’on est d’accord, on le conforte dans son attitude. C’est un pas vers l’escalade qu’engengre toute domination.
Honnêtement, pourquoi Trump malgré tous ses propos misogynes a été élu. Qu’est-ce que les gens pensaient de Hillary, la femme?! Honnêtement, posez-vous la question qu’en avez-vous pensé? Je sais que beaucoup plus de personnes acceptent de protéger leurs femmes. Ma vie s’achève et je suis fière de voir des hommes commencer à parler… À mon époque, les hommes avaient trop de pouvoir et moins de respect envers nous les femmes. L’erreur aujourd’hui, c’est de penser que seules les femmes doivent parler. Si un homme ose comme toi Mathieu, certains hommes lui disent de se taire et l’attaquent en essayant de parler plus fort que lui. Surtout ne te tais pas. Heureusement, je remarque des changements chez beaucoup de jeunes. J’ai espoir pour mes petits enfants.

Parenthèses: Nos lois encouragent la violence. Il y a moins de 15 ans, la Cour Suprême a permis qu’on frappe les enfants de 2 à 12 ans. Il faut arrêter à 12 ans, selon eux, parce qu’ils peuvent se défendre. C’est de la domination. Et qu’est-ce qu’engendre la domination? La vengeance entre autres réactions et souvent la victimisation… la soumission. Au Québec, on est bon dans ceci.
Des hommes et des femmes peuvent réagir ainsi. D’autres ont choisi une voie d’action différente en changeant le cours de leur vie, en éduquant leurs enfants autrement. En ne répétant pas les vieux modèles,ils peuvent ouvrir leur coeur aux autres..

Je me pose les mêmes questions. Je pense que ça les dérange trop pour ne pas être important dans leur propre vie. De quoi ont-ils peur? Qu’ont-ils peur de perdre? Ce ne sont que des questions.

J’ai longtemps combattu à côté des femmes dans les années 70 pour l’égalité, l’équité et le respect. mais les choses ont changé, et pas nécessairement pour le mieux dans la pensée féministe que j’appuyais pourtant dans ces années là. On est passé de la « réclamation de droits » au dénigrement des « mâles ». C’est à partir de là que j’ai viré mon capot de bord et que je suis devenu plus masculiniste que féministe; parce que le balancier allait trop loin de l’autre bord. On prétend vivre dans une société « patriarcale » alors que je vois tout le contraire. Dans les garderies (milieu éducatif s’il en est un), les écoles, universités, de plus en plus de femmes détiennent les poste de direction et dominent maintenant par un nombre supérieur à celui des hommes. À la maison, les jeunes couples ne durent pas 6 ans si les tâches ne sont pas partagées équitablement. Et quand on parle de partage, c’est obligatoirement les hommes qui en font de plus en plus de ce qu’on attribuait autrefois des tâches de femme, alors que le contraire est loin d’être un fait. Réparations, plomberie (comprenons déblocage de la merde), déneigement, pelouse, et tous ces travaux révolus à l’homme qui le sont encore sans que la femme n’ose s’en occuper à moins d’être vraiment mal prise.
On parle faussement de culture du viol à cause de quelques cas montés en épingle par les médias alors que l’on ne fait jamais mention que c’est 99.99% des hommes qui prennent soin de leur conjointe et qui, malgré les plaisanteries « de vestiaire » ou de « brasserie » sont très loin d’agir comme tel.
Le jour où les féministes cesseront de faire passer les hommes pour des Cro-Magnon, des attardés et des moins que rien, comme le fait si bien une certaine avocate « ma tante cochonne », peut-être alors prêterai-je une oreille plus attentive à leurs revendications

Merci pour cette réplique sensée et équilibrée.

Puissent certaines féministes en prendre bonne note.

Culture du viol blanc: idéologie de l’extrême-gauche américaine qui arrive au Québec quelques années en retard.

Les femmes victimes professionnelles ne voteront pas Trump, mais une grande partie des femmes fortes qui ont confiance en elles, oh que oui. La pègre Clinton n’est pas en panique pour rien.