Dans la foulée de l’annexion de la Crimée par la Russie, les sanctions des pays occidentaux et les manifestations n’y ayant rien fait, des Ukrainiens ont décidé de boycotter les produits russes.
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Certaines Ukrainiennes ont décidé d’aller plus loin encore en instaurant une grève du sexe envers les Russes. Ainsi est née une campagne avec un slogan simple et efficace, « Ne te donne pas à un Russe », qui incite les femmes à « combattre l’ennemi par tous les moyens ».
Cette campagne, allègrement moquée sur l’Internet russe, se décline notamment en t-shirts sur lesquels figure le dessin d’une main semblant prier et reproduisant un vagin. Les profits serviront aux « besoins de l’armée ukrainienne », selon la cofondatrice du groupe, Katerina Venzhik, également rédactrice en chef du site d’information Delo.UA.
« Ce que la Russie fait en Ukraine est terrible, mais le monde ne voit ses actions qu’à travers le prisme de la propagande pro-Poutine », a-t-elle expliqué à Foreign Policy.
La grève du sexe est une stratégie est vieille comme le monde, ou presque. Dans la comédie grecque antique Lysistrata, d’Aristophane, l’héroïne éponyme parvient à convaincre ses congénères de priver leurs maris de sexe jusqu’à ce qu’ils mettent fin à la guerre du Péloponnèse.
Des femmes libériennes, en 2003, avaient usé du même procédé pour tenter de mettre fin à la guerre civile, tout comme des Colombiennes, l’automne dernier, afin de voir réparée la seule route qui connectait leur village isolé du reste de la civilisation. Pas plus tard que le mois dernier, à Tokyo, des Japonaises ont menacé de ne plus coucher avec ceux qui voteraient pour un candidat au gouvernorat de la ville, accusé de misogynie.

Le sexe est le service le plus important dans la politique d’exportation de l’Ukraine.