La fin de l’école anglaise ?

Les élèves du système scolaire anglophone ont de meilleurs résultats que la moyenne québécoise, mais le réseau se meurt quand même, faute de clientèle. Est-il temps de venir à sa rescousse ?

Photo : Mathieu Rivard

Si mes jumelles, qui ont aujourd’hui 15 ans, ont fréquenté l’école primaire anglophone, c’est presque par hasard. Malgré mes origines anglo-ontariennes, je tenais à ce qu’elles étudient en français. Il y avait cependant une école publique anglophone à moins d’un kilomètre de la maison et nous avons profité d’une journée portes ouvertes pour la visiter. Surprise totale !

L’école Nesbitt, dans le quartier Rosemont, à Montréal, est logée dans un bel immeuble de trois étages en brique rouge, aux larges corridors baignés de lumière. Le bâtiment, construit en 1911, est entouré d’énormes terrains de jeux, comporte une bibliothèque bien garnie, deux gymnases et une cafétéria, où l’on sert des repas chauds le midi aux quelque 300 élèves. Autant d’avantages que l’école francophone du quartier n’a pas. En prime, nous pouvions inscrire nos filles en immersion française, si bien qu’elles allaient sortir du primaire public avec une instruction bilingue.

C’était presque trop beau. Alors que mes filles entamaient leur 2e année, en octobre 2010, la direction nous a annoncé que, faute d’un nombre suffisant d’élèves, Nesbitt était placée par la commission scolaire English-Montréal (CSEM) sur une liste de sept établissements susceptibles de fermer leurs portes ! Il a fallu à notre groupe de parents un an de bataille pour garder l’école ouverte.

C’est le paradoxe du système scolaire anglophone : ses 330 écoles primaires et secondaires enregistrent un taux de diplomation sur sept ans de 85 %, ce qui tire vers le haut la moyenne québécoise (78 %), mais le réseau meurt à petit feu. Il ne compte plus que 95 000 élèves, le tiers des 260 000 qu’il regroupait en 1970.

Dans la circonscription provinciale de Bonaventure, en Gaspésie, où se trouvent entre autres les villes de New Carlisle et de New Richmond, 12 % de la population parle le plus souvent l’anglais à la maison. « Dans 5 ans, voire 10, il n’y aura plus assez d’élèves anglophones en Gaspésie et sur la Côte-Nord pour y assurer la survie du système », prédit Jon G. Bradley, professeur retraité de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université McGill. Dans la région de Montréal, la situation est jugée stable, mais peu prometteuse : depuis 1998, la CSEM a fermé le quart de ses 69 écoles, et dans l’ouest de l’île, la commission scolaire Lester-B.-Pearson en a fermé 7 sur 57. « À moyen terme, cette baisse de la population scolaire nuira à la qualité de l’éducation », dit-il.

Un jour, il n’y aura plus d’élèves admissibles. Avec la loi 101, c’est une question de temps.

Rob Buttars, directeur général de la commission scolaire New Frontiers, à Châteauguay

Québec a l’obligation d’assurer un enseignement de qualité en anglais « là où le nombre d’élèves est suffisant », précise Michael N. Bergman, avocat spécialisé dans la législation linguistique. La Charte de la langue française, mieux connue sous le nom de loi 101, impose des restrictions à l’admission (l’un des deux parents doit avoir fait la majorité de son cours primaire en anglais au Canada), mais pour ceux qui y ont accès, l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés (lequel garantit le droit de faire instruire son enfant dans la langue de la minorité) s’applique, explique l’avocat. « Le problème, c’est que le nombre d’élèves suffisant pour justifier le financement du système est à la discrétion du ministère de l’Éducation. »

L’érosion de l’effectif dans le réseau anglophone remonte aux années 1970, notamment avec l’exode des anglophones, dans la foulée de l’élection du Parti québécois, en 1976, et l’adoption de la loi 101, l’année suivante. Depuis 1971, le pourcentage de Québécois anglophones est passé de 13 % à 8 %. « Un jour, il n’y aura plus d’élèves admissibles, dit Rob Buttars, directeur général de la commission scolaire New Frontiers, à Châteauguay. Avec la loi 101, c’est une question de temps. »

À la CSEM, on se réjouit d’avoir ajouté 267 élèves en 2017 (total : 19 294). Cette hausse est attribuable surtout à une augmentation du nombre d’étrangers qui viennent travailler temporairement au Québec : ces derniers ont le droit de scolariser leurs enfants en anglais pour une période dont la durée est laissée au pouvoir décisionnel du Ministère.

L’avenir est moins reluisant en région. La commission scolaire Eastern Shores, en Gaspésie, est la plus petite du réseau anglophone au Québec, mais c’est celle qui couvre le plus grand territoire. « Certaines écoles n’ont que 30 élèves », souligne le directeur général, Howard Miller. Presque toutes les classes comptent plusieurs niveaux d’enseignement, « avec cinq ou six élèves par niveau ». Il a fermé huit écoles en Gaspésie au cours des trois dernières années, chaque fermeture éparpillant davantage l’effectif. « Certains de nos élèves passent jusqu’à trois heures par jour dans le transport scolaire. Si on en ferme encore, ça va devenir intenable », affirme le DG.

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Il n’y a pas que la loi linguistique et la démographie qui touchent le réseau. Selon une étude de l’Office québécois de la langue française, 28 % des élèves de langue maternelle anglaise fréquentent une école primaire ou secondaire française — soit environ 27 000 personnes, dont un certain nombre par choix. « Les parents tiennent à ce que leur progéniture parle le français avec un accent québécois et connaisse les codes culturels », dit Michael Cohen, responsable des communications à la CSEM.

Le cas de mon amie Colleen Lashuk est typique. Son fils de 11 ans et sa fille de 16 ans fréquentent l’école francophone depuis la maternelle. « Mon mari est anglophone lui aussi, alors on était sûrs qu’ils apprendraient suffisamment d’anglais à la maison », dit-elle. Et si les enfants prennent du retard en anglais, ils pourront se reprendre dans l’un des cinq cégeps et des trois universités anglophones du Québec.

« La langue française est perçue par les parents comme étant plus difficile à maîtriser, et devant être apprise dans un contexte francophone, note Jennifer Maccarone, présidente de l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ). Cette idée joue aussi contre nos écoles. »

Pour conserver leurs élèves, les commissions scolaires anglophones ont introduit des programmes d’enseignement en immersion française. La majorité des matières sont enseignées en français, ce qui met l’élève en contact avec la culture — une méthode conçue à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud, en 1965.

Les résultats sont impressionnants. Aux épreuves de français langue d’enseignement (comprises dans les examens officiels du Ministère), les classes d’immersion obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne des classes francophones. À la CSEM, par exemple, le taux de réussite est de 86 %, contre 82 % à la CSDM. Dans la bataille pour sauver Nesbitt, située dans un quartier très majoritairement francophone, c’est d’ailleurs cet aspect qui nous a valu le soutien des élus. Ces derniers ont été éblouis par la qualité de l’enseignement du français à notre école !

On ne gagnerait rien à le perdre. Il y a des leçons à tirer du savoir-faire des commissions scolaires anglophones.

Richard Bourhis, démographe et spécialiste des minorités linguistiques

En avril dernier, l’organisme Le français pour l’avenir a tenu une journée d’activités pour les élèves anglophones de Montréal. À l’UQAM, où avait lieu l’événement, on n’entendait que de l’anglais dans les corridors. Mais dès que les activités ont débuté, les quelques centaines d’ados sont passés au français sans chercher leurs mots. Le clou de la journée : une version « scolaire » de l’émission La Voix : sept adolescents ont défilé sur scène pour chanter les classiques francophones, de Céline Dion à Édith Piaf. Autre activité courue : un jeu-questionnaire où les équipes devaient nommer des personnalités québécoises à partir d’indices. Les jeunes ont reconnu sans hésiter les Boucar Diouf, Eugenie Bouchard, Maurice Richard et autres Guy Laliberté.

Hors des grands centres, les commissions scolaires anglophones ont plus de mal à recruter des enseignants bilingues et à financer des activités parascolaires pour exposer les élèves à la culture francophone. « Nos diplômés ont de la difficulté à accéder au marché de l’emploi à cause de leur niveau de français, explique Howard Miller, directeur général de la commission scolaire Eastern Shores. On fait notre possible, mais quand on demande des ressources supplémentaires pour l’immersion, le gouvernement fait la sourde oreille. »

Le manque d’exposition n’aide en rien. « La population anglophone de souche diminue, les anglophones sont souvent mariés à des francophones, alors il faut mettre encore plus d’efforts pour faire connaître nos services », dit Éric Campbell, secrétaire général des communications et du développement des partenariats avec la communauté à la commission scolaire Eastern Townships, en Estrie.

Depuis son arrivée, il y a cinq ans, Éric Campbell applique les leçons du système scolaire privé, où il a travaillé dans le passé. Il tient des journées portes ouvertes, offre des cours de langue ou de musique en soirée et les fins de semaine, organise des activités sociales avec les aînés. Le nombre d’élèves augmente de 25 à 50 par an, une hausse appréciable pour une petite commission scolaire de 5 200 élèves.

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Le démographe Richard Bourhis, professeur retraité du Département de psychologie de l’UQAM et spécialiste des minorités linguistiques, croit que le Québec devrait faire un effort pour préserver le système scolaire anglophone. « On ne gagnerait rien à le perdre. Il y a des leçons à tirer du savoir-faire des commissions scolaires anglophones. » Leur système d’enseignement par immersion, par exemple, a été repris partout au Canada et il est étudié dans le monde entier.

De toutes les personnes contactées pour ce reportage, aucune n’a pu me dire exactement pourquoi le taux de diplomation sur sept ans des écoles anglaises était supérieur à celui des françaises. Certains parlent de l’implication de la collectivité, des parents. D’autres rappellent que les anglophones ont la réputation de valoriser la lecture, d’où les bibliothèques bien garnies dans les écoles…

En Gaspésie, Howard Miller précise que les excellents résultats des élèves ne s’expliquent pas par le fait qu’ils sont issus de la minorité anglophone privilégiée : « Quatorze écoles sur les seize que nous avons sont en milieux défavorisés : le taux de chômage est le plus élevé au Québec et le revenu familial est le plus bas, mais notre taux de diplomation, à 81 %, est tout de même plus élevé que la moyenne ! »

Parmi les solutions envisagées pour « sauver » le réseau anglophone : l’immigration. La Charte de la langue française comprend une clause « humanitaire », qui s’applique aux enfants handicapés pour qui le français représenterait un obstacle insurmontable. « On aimerait l’appliquer aux demandeurs d’asile venant de pays anglophones, dit Jennifer Maccarone. Les anglophones au Québec, c’est 8 % de la population. Quel serait le problème si nous recevions 8 % des demandeurs d’asile ? »

Certains sont d’avis qu’il serait possible de repenser certaines dispositions de la Charte de la langue française sans mettre en péril l’objectif de défense du français au Québec. Selon un sondage Léger mené en août 2017 pour Le Devoir, 6 Québécois sur 10 estiment qu’il faudrait permettre un accès plus facile aux écoles anglophones au primaire et au secondaire, et plus de la moitié des francophones (53 %) se disent en faveur d’assouplir les règlements pour que leurs enfants puissent accéder à l’école anglaise.

« Ça ne serait pas la catastrophe si on autorisait 20 000 francophones dans le système anglophone », dit Richard Bourhis, qui souligne que ce nombre représenterait à peine 2 % des 865 000 élèves des écoles francophones. « Ce ne serait pas l’assimilation des francophones et cela enlèverait de la pression sur le système francophone, qui craque de toutes parts. »

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En Ontario, nous disons souvent, « Nous n’apprenons pas l’anglais, nous l’attrapons…tour comme le rhume ». Que le contraire se présente au Québec, me semble tout à fait normal.

Malgré ce qui est écrit sur ce billet Ronald G, je ne crois pas que les allophones ou les anglophones attrapent le français.
Si les étudiants du secteur d’éducation anglophone réussissent même mieux que ceux du secteur francophone en français, si on en croit les affirmations, il y a des journées ils semble s’être tous ligués pour ne pas faire l’étalage de leur connaissance de la langue française.
Il arrive que lorsque l’usage du français avec insistance même ne soit pas suffisant et que je demande explicitement de me faire servir en français, il arrive d’avoir des réponses assez surprenantes voir choquantes. Du genre et en anglais: -je ne suis pas obligé, ou -au Canada il y a deux langues officielles et donc j’ai le choix ou encore -arrive (j’ai 70 ans, mais on me tutoie quand même) en 2018 et parle la langue de la majorité (du Canada?, de l’Amérique? ou du monde?), ce que à quoi je répond, de toute façon c’est le chinois…
Chose surprenante d’ailleurs ce sont surtout des plus jeunes qui ont cette attitude. Si on en croit ce billet et la logique, c’est pourtant eux qui seraient le plus susceptible de connaître le français efficacement et même mieux que les francophones de par leurs résultats académiques à tout le moins.
Souvent lorsque ça arrive je me plains à un autre niveau mais je ne ressens pas souvent plus qu’une écoute polie. Généralement je ne retourne pas dans les commerces où j’ai eu ce genre de difficultés. Et je n’achète pas non plus très souvent en ligne parce que trop souvent même sur des sites canadiens ayant des magasins au Québec, le français est très déficient. Le dollars semblent avoir une plus grande valeur, plus que jamais en 2018, s’il provient d’un anglophone!
Sur Air Canada, c’est comme si le français n’existait pas! Il faudrait peut-être qu’ils embauchent plus d’étudiants anglophones du Québec?

J’ai travaillé en Abitibi pendant 6 ans, et mes enfants ont commencé l’école dans un petit village situé à 30 km de Rouyn-Noranda dans des classes à niveaux multiples, faute de quantité suffisante; et nous étions dans un milieu francophone. Cette situation n’est pas mieux ni pire que celle des classes anglophones éloignées des grands centres. Il en va de même pour les petits villages partout au Québec qui manquent de clientèle et qui,avec le temps, force l’exil vers les écoles de plus grands centres urbains que les villages. C’est un problème démographique. Allons-nous financer des écoles devenues fantômes ? C’est comme les églises, quand elles se vident, il faut les fermer. Et l’immigration ne serait pas la solution au problème s’il n’y a pas de travail pour retenir.
Donc, problème social quasi insurmontable. Le gouvernement actuel et les futurs devront se pencher sérieusement sur le problème des régions par rapport à l’emploi et la rétention, car, il ne faut pas oublier que ce sont encore les régions qui nourrissent le Québec tout entier. Le jour où l’asphalte recouvrira les champs de terres arables, vos denrées venant de l’Afrique, de l’Inde ou la Chine vont vous coûter une couple de bras !

C. d’Anjou les bananes, le thé, le café et quoi d’autres ne viennent pas des régions du Québec.
Puis les légumes même dans la saison et quelques semaines propices à la production du Québec, une très grande partie de nos légumes viennent des États-Unis.
Le poulet et le boeuf aussi vient en grande partie des États-Unis.
Et bientôt ce sera le lait et les oeufs aussi en très grande quantité.
Puisque ce n’est pas le sujet, je m’arrête ici. Mais la réalité est comme elle est.
Et puis les terres cultivables sont souvent achetées pour l’immobilier, puis en conséquence direct pour des routes, puis pour des centre commerciaux, puis des écoles, puis des infrastructures, puis encore des routes, puis on agrandit…sans que personne ne s’y oppose avec assez d’ardeur…
Tant qu’au reste qui concerne plus directement le sujet, vous avez raison.
Même dans des quartiers francophones de Montréal, là où s’entassent trop d’écoliers il est parfois difficile de faire construire des écoles pour répondre aux besoins et ça tarde souvent très longtemps. Ici à Saint-Laurent depuis plusieurs années on loue des structures genre roulottes adaptées que l’on ajoute à des écoles…temporairement…le temps que des écoles soient construire dont les budgets pour ce faire sont remis d’année en année.
Malgré cela, si on se plie à certaines demandes du secteur anglophone, on devrait trouver un moyen et dépenser combien d’argent par étudiant anglophone pour fournir des services adéquats et pas trop loin pour les accommoder? Pour combien d’étudiants anglophones?
En plus de favoriser une certaine discrimination à l’immigration pour augmenter leur clientèle?
Déjà que l’immigration est assez compliqué à imaginer et à administrer adéquatement…pour que les francophones du Québec puissent garder leur poids démographique dans le Canada, alors que c’est une chose que l’on ne réussit pas à faire et qui est irréversible à la baisse depuis plusieurs dizaines d’années!
Si l’on veut étaler nos litanies de revendications dans un secteur comme dans l’autre on est pas au bout de nos peines.
Et dans la réalité, quoi qu’en en dise, quoi que l’on fasse, je ne crois pas qu’il y ait de solutions véritables à l’horizon.
Ce n’est qu’une question de temps. À moins de se séparer du Canada et d’adopter des règles très strictes interdisant aux compagnies et aux commerçants d’utiliser la langue anglaise, à part là où c’est vraiment nécessaire, le français à Montréal disparaîtra. Les endroits ou l’on nous reçoit « bilingue » qui se traduit souvent par qu’en anglais dans la seule ville
française d’Amérique et la deuxième au monde, sont toujours plus nombreux année après année. Les compagnies qui fonctionnent qu’en anglais aussi! C’est vrai que plus de gens apprennent le français mais plus de gens communiquent entre eux et travaillent en anglais aussi…à Montréal à tout le moins et ce même pour des francophones ou des immigrants qui doivent apprendre le français.
Voila la réalité!
La majorité du Québec qui est grandement francophone doit de plus en plus travailler en anglais comme il y a 50, 60, 70 ans.
Si non, si le ratio était appliqué tel qu’il existe selon ce qui décrit ici, pourquoi nous reçoit-on bilingue dans des commerces, si ce n’est que pour 7-8 % d’anglophones habitant au Québec? Pourquoi demande-t-on à des immigrants mais aussi aux francophones qui cherchent des emplois s’ils sont bilingues que pour 7-8% d’anglophones? Ne serait-ce pas pour s’assurer que les travailleurs du Québec ou de Montréal travailleront en anglais principalement?

En ce qui concerne la réussite supérieure du secteur anglophone sur celui francophone, se pourrait-il que cela puisse être influencé par l’investissement accordé par le ministère de l’éducation pour chaque élève anglophone qui est supérieur depuis toujours à celui accordé pour chaque élève francophone?
Avec plus d’enseignants et de professionnels toujours en comparaison du nombre d’élèves, et ce par élève, ainsi que par de meilleurs infrastructures et installations de toutes sortes au secteur anglophone, déjà cela ne favoriserait-il pas une meilleure réussite?
Je trouve d’ailleurs pour le moins bizarre et discutable le fait que votre litanie d’analyses descriptives n’aborde pas cet aspect et qu’aucun spécialiste ne soit cité non plus sur cet aspect!
Une chose est certaine, alors que je suis de la génération qui a vécu et qui devait apprendre l’anglais pour obtenir « un bon poste » et de « l’avancement », peu importe sa nature, alors que les anglophones étaient minoritaires et faisaient la pluie et le beau temps à tout les niveaux au détriments de la forte majorité francophone, notamment en ayant pas l’obligation en occupant les mêmes postes ou des postes supérieurs de parler le français, l’élection du partie Québécois et l’adoption de la charte de la langue française a fait naître à ce niveau un espoir d’un meilleur équilibre et d’une meilleure justice.
Cinquante ans après, malgré le sujet abordé et ce que vous en dites, à Montréal en tout cas et lors de l’utilisation du français à mon égard à bien des endroits mais encore pire par exemple dans les airs, j’ai l’impression de revenir en arrière…non seulement de cinquante mais de soixante dix ans. Si autant d’anglophones connaissent si bien la langue de la majorité, certaine journée j’ai l’impression que 100% de ceux-ci ne veulent pas en faire l’étalage!
Faudrait-il qu’il n’y ai plus un seul anglophone au Québec pour qu’on cesse d’exiger partout, y compris là où ce n’est pas nécessaire, que les francophones puissent faire usage de l’anglais adéquatement?
À l’âge de 20 ans, vers 1970, après avoir réussit avec succès les tests écrits, médicaux et sur route, j’ai été refusé comme chauffeur d’autobus à ce qu’était à l’époque la commission des transports de Montréal, parce que j’avais obtenu que 66% aux tests d’anglais oral et écrit.
Près de cinquante ans après, des francophones, puis des immigrants qui doivent apprendre le français lorsqu’ils ne le connaissent pas en arrivant, se font refuser des emplois parce qu’ils ne connaissent pas suffisamment l’anglais!!!???
Il va s’en dire, qu’à cause de cela, ce que vous décrivez ne m’émeut pas beaucoup. Mais malgré ce que j’en dis, je ne souhaite pas, même par vengeance, car je n’ai pas beaucoup d’habilité pour maintenir une vengeance quelconque bien longtemps, je ne souhaite pas la disparition de l’école public anglophone.
Par contre il faudrait aussi tenir compte de la langue parlée et offerte d’emblée à Montréal notamment dans les milieux des commerces et des affaires, mais pas seulement, mais aussi de présenter le dossier concerné dans son son entièreté avec toute l’honnêteté possible.
Ainsi combien accorde le ministère de l’éducation pour chaque étudiant anglophone tout les niveaux confondus, et combien pour chaque étudiant francophone?
Ainsi, peut-être que d’une façon ou d’une autre, le ministère devrait ajuster à la hausse ou à la baisse selon le cas les sommes accordées pour chaque étudiant pour atteindre les mêmes montants aux étudiants des deux secteurs, et après quelques, plusieurs années on pourrait encore constater ou non la réussite supérieure des étudiants au secteur anglophone?
Devrait-on ramener à la moyenne canadienne, ou au niveau que l’Ontario du nouveau premier ministre accorde aux francophones les sommes accordés aux écoles anglophones du Québec? Ou encore au niveau accordé aux universités francophones de l’Ontario qui en fin de compte sera à zéro, mais quoi qu’il en soit à celui qui était prévu, pour les université anglophones du Québec? Car par tête, celui prévu en Ontario qui est maintenant à zéro, était bien inférieur à celui accordé au Québec pour les universités depuis toujours… !

Une hypothèse pour les meilleurs résultats serait que les classes sont plus petites. Il est plus facile d’enseigner à un petit groupe et ce dernier apprend plus rapidement.
Mes enfants ont fréquenté une école d’immersion non subventionnée et en 6e année, ils voyaient des notions mathématiques du 1er et 2e secondaire car il avait déjà fini le programme de la 6e année. Ils étaient 13 élèves dans la classe.