La question de l’isoloir

Le jour du scrutin, les électeurs feront plus que choisir un parti ou un député. Ils répondront à « la question de l’isoloir », comme les organisateurs politiques la nomment. Et cette question, personne ne la connaît encore !

© Éric Godin
© Éric Godin

Le jour du scrutin, les électeurs feront plus que choisir un parti ou un député. Ils répondront à « la question de l’isoloir », comme les organisateurs politiques la nomment. Et cette question, personne ne la connaît encore !

Créer de l’emploi ? Bien gérer les finances publiques ? Améliorer les soins de santé ? Combattre l’intégrisme religieux ? Élire le meilleur premier ministre possible ? Toutes ces questions préoccupent les citoyens. Mais une seule pèsera plus lourd dans la balance.

Pendant la campagne, les partis tenteront de mille manières d’imposer « leur » question ou de répondre à celle qui touche le plus grand nombre d’électeurs.

L’actualité a décidé de participer à ce sport extrême qui consiste à définir « la question de l’isoloir » en proposant la sienne : y a-t-il équité entre les générations ?

Dans le but d’éclairer cette discussion, le magazine publie dans ce numéro la première mouture du tout nouvel indice québécois d’équité entre les générations (« Mal pris, les jeunes ? »). Celui-ci comprend des données inédites et met en lumière quelques nouvelles, bonnes et moins bonnes. Une bonne : les jeunes d’aujourd’hui vivent mieux que leurs parents au même âge. Une moins bonne : cela ne va pas durer ! Il faut donc que leurs aînés — plus nombreux qu’eux dans la société — aient l’audace de redessiner leurs projets de retraite, de continuer à créer de la richesse.

Comme le disait si souvent ma grand-mère, l’argent est rare et il faut le mettre là où il fera le plus de chemin, à savoir dans la jeunesse et les projets qui créent de la richesse pour le village ! Mais comment assurer l’équité à une époque où la population vieillit et où les besoins en santé grandissent ?

Les indices sont des outils révélateurs. Comme des projecteurs fendant le brouillard, ils éclairent des questions complexes et aident à mieux définir la direction à prendre.

J’étais jeune journaliste lorsque l’économiste indien Amartya Sen et son collègue pakistanais Mahbub ul Haq ont créé, en 1990, pour le compte des Nations unies, l’indice de développement humain (IDH).

J’avais dévoré leur document, éblouie par la nouvelle carte du monde que cet indice dessinait. Des pays champions du produit intérieur brut se transformaient tout à coup en moins bons élèves lorsqu’on mesurait le niveau de bien-être de l’ensemble de leur population.

Critiqué à ses débuts, l’IDH a rapidement acquis ses lettres de noblesse.

Aux politiciens, souvent pressés par leur volonté d’être réélus, cet outil statistique donnait de nouvelles balises pour évaluer les progrès réalisés et persévérer dans la poursuite des objectifs à long terme qu’ils s’étaient fixés.

Les indices ne sont pas parfaits. Et les auteurs du nôtre sont ouverts aux critiques et aux propositions visant à l’améliorer. La question de l’équité entre les générations sera présente dans le paysage pendant quelques années encore. Et pas seulement au Québec. La Grande-Bretagne a déjà créé son propre indice — le seul autre que nous ayons trouvé dans le monde !

Comme un scrutin se profile à l’horizon, nous espérons que l’indice d’équité entre les générations incitera les électeurs à analyser autrement les priorités qu’ils veulent voir leur prochain gouvernement adopter.

Allez, bonne campagne électorale !

À LIRE

L’étude du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.

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La question de l’isoloir est cette qui regroupe les besoins et les inquiétudes de l’électeur. Ladite question résume toutes les autres, emploi ? santé ? éducation ? Rien n’est plus mauvais pour l’une et l’autre de ces questions que l’incertitude, ce qui résume le tout à voulez vous vivre les prochaines années avec une économie affaiblie par un éventuel et énième référendum ?

4 élections en 7 ans, mais sur quelle planète vivent donc nos politiciens?

En mars 2007 l’élection provinciale avait amené les Québécois à voter pour la formation d’une assemblée parlementaire constituée de 48 libéraux avec 33% des voix, 41 adéquistes avec 31% et 36 péquistes avec 28%. Une situation vécue 105 ans plus tôt, donc très rare. L’élection suivante, de 2008 : 66 députés libéraux avec 42% des voix, 51 péquistes avec 35% et 7 adéquistes avec 16%. L’élection de 2012: 54 péquistes avec 32% des voix, 50 libéraux avec 31% et 19 caquistes avec 27%.

Trop souvent il y a iniquité dans le ratio du nombre d’élus par rapport au pourcentage de votes. Rétablir une certaine justice par un nouveau mode de scrutin, par une vraie proportionnelle à 2 tours serait-elle une solution contre le cynisme et l’écœurement collectif? De toute évidence le PL et le PQ s’accommodent fort bien d’un système électoral inéquitable à la britannique sans quoi ils l’auraient changé.

Les vieux partis sont-ils déconnectés?

Il était risible et pathétique de voir les péquistes estomaqués de voir que la population ne veut rien savoir d’un référendum. Mais sur quelle planète vivent-ils? Sur la plan stratégique Mme Marois s’est gourée royalement en se fiant aux sondages du moment mais ça nous coûtera tout de même une élection de 88 millions. Combien d’écoles contaminées aux champignons pourrions-nous rendre plus salubres pour la santé de nos enfants avec tous ces millions? Oh! C’est vrai que les enfants ne votent pas… Hélas!
Est-ce que nos politiciens savent qu’autour de 800,000 Québécois qui pour la plupart travaillent à temps plein, n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois? Et c’est en pilant sur leur orgueil, pour nourrir leurs familles, que plusieurs vont régulièrement chercher un panier d’épicerie dans une banque alimentaire. Lisé, Couillard, Marois, Barette, Blanchet, Drainville, Hébert, PKP, ça vous est déjà arrivé de mettre les pieds dans une banque alimentaire, même en campagne électorale?
Coudonc, il est clair que ces politiciens issus des deux archaïques partis ne semblent connaître du monde ordinaire que leurs femmes de ménage et leurs chauffeurs.

Le PL a axé sa campagne sur la peur en clamant haut et fort que le PQ gouvernerait en fonction de nous faire avaler un référendum.
Le PQ a joué également sur la peur en tentant de nous convaincre, si on n’y prenait garde, qu’Al-Qaeda se préparait à égorger nos femmes et enfants. Même Jeanette Bertrand s’en est mêlé.

Par contre chacun de ces dinosaures nous assurent, juré craché, qu’ils lavent plus blanc que l’autre. Ben kin!

Sachez bien chers « taxivores » qu’il y a vraiment péril en la demeure et qu’un décrassage s’impose car nous n’avons plus les moyens de nos ambitions. L’État doit suivre une sérieuse cure d’amaigrissement sans quoi c’est la paupérisation collective à la grecque qui nous attend au tournant. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que pour n’importe quelle personne intelligente, 9 milliards de péréquation vers la province la plus endettée du Canada est loin d’être un signe de santé économique. Et que dire des faillites commerciales canadiennes dont 50% viennent du Québec? Société distincte!

En conclusion.

L’équipe d’Alain Gravel et les commissions Gomery et Charbonneau auront permis de nous instruire mais aussi de nous rendre plus cyniques. Est-ce que le parti libéral, autant au fédéral qu’au provincial, est synonyme de magouilles? Est-ce que Mme Marois lave plus blanchet…?
Mme Marois, les Québécois vous reprocheront toujours de ne pas avoir attendu les recommandations de la commission Charbonneau avant de déclencher des élections. Il faut vraiment lever le voile sur le financement des partis politiques.

Par contre voilé ou pas, le paysage que nous avons devant nos yeux est évident, il manque cruellement d’argent. Regardons l’état des viaducs, des ponts, des voies ferrées, du système de santé, des écoles qui sont infestées de champignons, des nids de poule qui poussent comme des champignons au printemps, des printemps érable. Alouette!

Libéraux ou péquistes, à part quelques bons coups, les résultats au final résultent en un enrichissement d’amis et à un surendettement collectif que nos enfants peineront à régler jusqu’à une retraite pour le moins assurée.
Ces 2 vieux partis nous promettent une prospérité économique! Pourriez-vous tourner la poignée que j’ai dans le dos svp? Les seules certitudes seront des augmentations d’impôts et de taxes (sauf la taxe santé bien sûr…) sur alcool, l’essence, le prix des nombreux permis de et des tarifs d’électricité (tarifs d’électricité qui seraient moins chers dans certains états américains…tiens donc on fait quoi avec le dieu Éole?). Et pire encore, les revenus des casinos et de Loto-Québec sont à la baisse. La poule ou l’enveloppe brune?

Il faut savoir que chaque vote rapporte 2,50$ au parti de son choix. Alors gardons-nous de trop de cynisme et allons voter pour du sang neuf, nous en aurons besoin pour les tempêtes à venir.

Et si on donnait un coup de main au printemps en faisant un petit ménage? Votons donc comme pour une proportionnelle et surtout attendons de voir les recommandations de Mme Charbonneau avant de remettre au pouvoir un vieux parti!

Au fait vous achèteriez un vieux « char » avant d’en faire l’inspection?

Serge Lemire
Sherbrooke