Olivier Niquet a étudié en urbanisme avant de devenir animateur à la radio de Radio-Canada en 2009 dans les émissions Le Sportnographe et La soirée est (encore) jeune. Il est aussi chroniqueur, auteur, conférencier, scénariste et toutes sortes d’autres choses. Il s’intéresse particulièrement aux médias mais se définit comme un expert en polyvalence.
On avait l’impression dans les dernières décennies que les crimes haineux, du moins ceux envers les minorités sexuelles, tendaient à s’estomper. On peut se demander si la parole libérée des critiques de la théorie du genre inversera la situation.
En la matière, les États-Unis font les choses en grand, comme d’habitude. Les questions LGBTQ+ préoccupent des censeurs à la tête de quelques États américains. Nos politiciens les plus populistes, aidés par les chroniqueurs du même acabit, ne sont pas en reste. Récemment, certains d’entre eux sont parvenus à faire de situations plutôt anecdotiques des enjeux nationaux.
C’est une stratégie ouverte. L’un de ces politiciens a déclaré en entrevue dernièrement que s’il ne donnait pas dans le conservatisme social, personne ne connaîtrait son existence et que de parler des questions de genre permettait d’attirer l’attention et de recruter des membres. Il n’est pas le seul politicien à miser là-dessus, et l’idée est la même pour les chroniqueurs.
Parmi les nouvelles de cette nature qui ont fait les manchettes récemment, on pense à cette enseignante qui a décidé de ne pas souligner la fête des Mères, par solidarité avec ses élèves sans mère, ou bien à la présence d’un homme nu dans une performance artistique dans un musée, devant des enfants. Des situations certes contestables, mais dénuées (et dénudée dans le deuxième cas) de malice.
Surtout, ces nouvelles sont bien souvent montées en épingle, voire carrément inventées. On l’a vu avec cette histoire de jeunes qui s’identifiaient à des animaux en Outaouais. Une fausse nouvelle qui ressort périodiquement depuis deux ans un peu partout aux États-Unis et au Canada. Il a été démontré que tout cela n’était que pure invention, mais ça n’a pas empêché un autre cas imaginaire de défrayer la chronique en Abitibi deux semaines plus tard. Il y a quelques jours, des journaux d’ici ont rapporté une histoire semblable dans une école anglaise. On nous a assuré que cette fois-ci, c’était vrai. Nous voilà donc rendus en Angleterre pour satisfaire notre besoin de prouver la décadence du monde moderne. Notez que le cas anglais aussi s’est révélé faux, finalement.
À l’ère des communications, comme dirait l’autre, l’information voyage extrêmement vite. Quiconque le désire trouvera matière à être insulté et indigné. Les organisations, les gouvernements ont maintenant la possibilité de nous avertir de tout danger, et ils le font. Les risques d’incendie, les risques de propagation d’un virus, les enlèvements d’enfants. On devrait y voir un progrès, mais beaucoup y voient une occasion de jouer à la victime de ceux qui veulent nous dire quoi faire, nous materner. C’est un puits sans fond. Chaque matin, au petit-déjeuner, on peut trouver quelque chose qui aura le potentiel de mettre les gens en colère pour le reste de la journée. Le droit de faire sauter des pétards ou celui d’aller à la pêche dans le bois deviennent ainsi des sujets fédérateurs de mécontentement.
Cet accès facile à l’information fait aussi que n’importe quelle petite nouvelle dont on n’aurait jamais entendu parler peut obtenir une place disproportionnée dans l’actualité si quelqu’un ayant une assez grande portée la met en évidence. Une nouvelle que l’on peut aller pêcher en Angleterre (à moins que le maudit gouvernement ne nous empêche encore d’aller à la pêche, bien sûr). Ce pouvoir d’amplifier une nouvelle donne à celle-ci une importance qu’elle ne mérite pas et l’impression à la population qu’elle représente la réalité.
Cette situation amène les langues à se délier devant l’ampleur (artificielle) d’un phénomène. On se permet d’être ouvertement transphobe, parce que l’on croit que dans toutes les écoles, on apprend à nos enfants qu’ils peuvent changer de sexe du jour au lendemain. Le climat social en pâtit.
La semaine dernière, un étudiant est entré dans une classe de l’Université de Waterloo, en Ontario, et a poignardé trois personnes. Un crime haineux, selon la police locale, puisque c’était dans un cours où il était question de l’étude des genres et que ç’aurait été la motivation de l’agresseur. La haine et un problème de santé mentale, certainement.
En théorie, on devrait pouvoir critiquer tout ce que l’on veut dans l’espace public et supposer que notre auditoire analysera la situation de façon rationnelle. Mais en réalité, nous avons le pouvoir de changer les perceptions en jugeant mieux de l’intérêt public de relayer une nouvelle.
Nous y sommes depuis un bon bout de temps : Le Village Global de Marshall McLuhan.
La violence à l’Université de Waterloo est condamnable comme toutes les formes de violence. Cependant, le silence autour des menaces dont sont victimes les féministes critiques de l’idéologie du genre est tout de même hallucinant. Pensons à Kathleen Stock ou Holly Lawford-Smith. Elles sont philosophes féministes et lesbiennes, ce qui montre bien que tous les LGB ne sont pas d’accord avec l’idéologie. À l’exposition Unique en son genre, on réécrit l’histoire des femmes et on fait de Margaret Ann Buckley, la première femme médecin britannique, une ancêtre du mouvement trans. Défendre la moitié de l’humanité, soit les femmes, n’est pas populiste et réécrire l’histoire n’est pas dénué de malice.
Réécrire l’histoire, la romancer.. en effet n’est pas dénué de malice.. cette pratique fait partie du plan stratégique des réactionnaires identitaires conservateurs nostalgiques d’un passé fantasmé. Les droits des femmes, ceux des LGBTQ, ceux des ethnies dites racisées, dans nos démocraties occidentales, connaissent des avancées, ce contre quoi les nostalgiques du patriarcat se battent bec et ongles. Et pour eux, la fin justifie les moyens.. le mensonge, les fake news au détriment des faits. On ne peut malheureusement que se désoler des ravages de ces entorses à la démocratie sur le tissu social en France, qui n’ a pas su retenir de leçons de son histoire. Les quatre années de collaboration sous Pétain ont laissé clairement des traces. La mouvance pro front national, qui n’a rien de progressiste et encore moins d’humaniste, est en train de contaminer tout le champ politique. Si on veut faire le jeu de la Chine qui rêve d’un ordre mondial sous le signe de l’autoritarisme et non plus de « la décadente » démocratie, on est bien parti! « Quand la démocratie est malade, le fascisme s’invite et ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles! » Honte aux chroniqueurs démagogues, clairement à la recherche de la condition gagnante pour l’indépendance, qui s’activent, n’hésitant pas à tomber dans l’outrance, à importer au Québec les problèmes internes de la France qui relèvent d’une mauvaise intégration des ressortissants de ses ex colonies sur fond de racisme.
Je suis d’accord avec vous. C’est pourquoi, je me renseigne grâce aux articles de la revue l’Actualité.
C’est très difficile de partager le vrai du faux dans les nouvelles. On doit varier nos sources d’information.
Ce n’est pas parce que c’est dans le journal que c’est vrai. Malheureusement certains journaux n’ont pas des journalistes compétents. Ils ne prennent pas le temps de vérifier leurs sources d’information.
Je suis une abonnée de l’Actualité que j’apprécie plus souvent qu’autrement. Or il y a peu de temps, l’Actualité a publié un dossier de la journaliste Maire-Hélène Proulx sur l’idéologie du genre. À sa lecture, vous constaterez qu’il n’y a qu’un petit paragraphe qui donne un point de vue critique et nuancé sur la question. Pour le reste de l’article, ce n’est pas loin de la promotion de cette idéologie. D’ailleurs, quelques jours plus tard, l’éditorial portait sur le même sujet et le titre suggérait qu’il fallait dorénavant être de son temps, laissant comprendre que les personnes qui la critiquent sont « dépassées » pour ne pas dire « attardées »!!!
Je soupçonne que si l’Actualité osait publier des articles plus nuancés sur la question, on craint les attaques à sa réputation et le boycottage, avec les risques de pertes financières. Alors … on choisit les eaux tranquilles.
De l’anecdotique aux changements de lois et au rejet de la science…
Il me semble bien évident que certains politiciens amplifient certaines nouvelles, qu’elles soient vraies ou fausses, dans un but politique. Par contre, l’idéologie du genre s’est implantée de façon assez sournoise avec le wokisme et a mené à des changements de lois, par exemple, au Canada, avec le changement de sexe pour le genre sur le permis de conduire. De plus, on a développé un nouveau « péché » grave, qui est le mégenrage, et on veut imposer l’écriture inclusive, dont certaines formulations sont carrément illisibles. D’autre part, les idéologues de l’équité et de la diversité en viennent à demander aux gens leur orientation sexuelle et de genre pour favoriser leur inclusion : il est devenu avantageux, si vous postulez pour un emploi gouvernemental, de mentir sur ces sujets pour vous faire identifier comme membre d’une minorité et augmenter grandement vos chances de décrocher l’emploi.
Par ailleurs, critiquer l’idéologie du genre est aussi devenu de la transphobie menant, supposément, selon certains, au génocide des personnes trans. On a ici ainsi une enflure verbale et des exagérations monstres de la part de certains militants trans. Pourtant, la plupart de ceux qui critiquent cette idéologie appellent au respect des personnes, peu importe leurs croyances, et non pas à la haine.
Oui, on ne médiatise souvent que des anecdotes, mais les militants idéologiques (trans et anti-trans) militent très fort : ils sont partout et font parler d’eux, soit en annulant des conférences ou en censurant des livres, soit en développant un climat toxique qui mène bien des professeurs et des scientifiques à s’autocensurer, de crainte d’être « cancellés ». Ils en viennent même à faire voter des lois et des règlements, ce qui démontre la force du mouvement et de leurs revendications.
Et quand des associations comme l’American psychological association et l’American medical association utilisent la notion de sexe « assigné à la naissance » au lieu de « constaté à la naissance », on peut bien se demander où on s’en va comme société. Quand la mentalité woke mène les gens à penser que la biologie n’a pas d’importance et n’influe pas sur le comportement, c’est carrément toutes les données de la science qui sont rejetées.
Les idéologies woke et trans, tout comme les croyances religieuses, agissent trop souvent comme des cancers qui se développent et qui mène les gens à carrément rejeter les avancées scientifiques. Se taire et ne pas analyser de façon critique ces croyances ou ces idéologies infondées qui gangrènent nos sociétés n’est pas la solution !
Le pire, c’est que je suis convaincu que la majorité des personnes trans sont tannées de cette médiatisation à outrance et de cette militance idéologique propagée par les « social justice warriors » du wokisme, d’un côté, et des religieux de l’extrême droite, de l’autre côté.
Michel Belley, Sceptiques du Québec
Seriez-vous prêt à mentir sur votre identité de genre pour obtenir un emploi? Pourquoi assumer que certaines personnes cis le feraient, alors que les personnes trans vivent beaucoup d’exclusion dans la sphère sociale. On parle beaucoup d’eux et d’elles, mais elles sont rares à s’exprimer. La raison est que c’est stigmatisant. Les personnes trans représentent une personne sur 10 000 environ. Et elles veulent surtout vivre en paix et en sécurité. Ce qu’on ne leur offre pas quand on débat à leur sujet comme d’un cancer.
Bonjour,
je suis d’accord avec vous, M. Niquet, à propos du fait que les médias ne relaient pas toujours les faits de manière rigoureuse ni même complète. Toutefois, je note aussi dans votre volonté de rectifier certains faits, vous en passez plusieurs sous silence, laissant croire que toutes les critiques adressées à l’idéologie du genre sont fallacieuses. Je voudrais préciser que toutes ces critiques ne viennent pas de la droite, comme vous l’insinuez, mais aussi de la gauche. Il se trouve que les féministes marxistes ou radicales, dont les positions politiques et philosophiques sont à l’opposé de la droite, ont aussi des raisons de critiquer cette mouvance Des scientifiques rigoureux aussi, surtout en Europe ont soulevé des questionnements quand aux dérives médicales, entre autres, de cette idéologie.
Enfin, les crimes haineux, je les déplore tout comme vous, mais non seulement à l’endroit des personnes trans, mais aussi à l’endroit des personnes qui soulèvent des question à ce sujet. Curieusement, ici, au Québec, on en entend que très peu parler. Comme vous vous référez entre autres à ce qui se passe en Grande-Bretagne et que vous semblez rechercher de la rigueur dans vos sources, je vous invite à creuser un peu plus vos connaissances à ce sujet. Je vous laisse ici avec quelques référence vous permettant d’élargir votre spectre des points de vue à ce sujet.
https://www.dailymail.co.uk/news/article-10077421/Feminist-university-professor-told-bodyguards-students-demanded-sacked.html
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0092623X.2022.2121238
https://thehill.com/opinion/healthcare/4070174-why-europe-and-america-are-going-in-opposite-directions-on-youth-transgender-medicine/?fbclid=IwAR2LG_dIPoCQk2J-x3NkbobCWDmOftl-UBBvZE_xAPgVL-YvlkkZ_bCMS_w
L. Couture
Votre article réussit à dénoncer la transphobie sans jamais parler du coeur du sujet, soit l’idéologie de genre. Vous semblez ne prendre dans l’actualité que ce qui arrange votre propos. Et encore une fois, les féministes critiques du genre sont associées à la droite américaine. Comme si nous n’étions pas capables de penser par nous-mêmes. Comme s’il n’y avait pas d’autre perspective à partir de laquelle critiquer une idéologie qui met à mal les femmes et les mouvements féministes. Et critiquer, ce n’est pas de la haine.
M. Niquet, je vous suis et ris de vos ‘blagounettes’ depuis longtemps, vos moqueries de la niaiserie ordinaire, des faux-pas langagiers révélateurs… J’aurais voulu vous écrire à maintes reprises pour vous dire à quel point cela me faisait de bien de rire!
Ici vous me touchez autrement. Notez que je suis totalement en accord avec la dénonciation la plus vive de ce qui s’est passé à Waterloo, dans une salle de classe, c’est une horreur. Je suis aussi sceptique de beaucoup de choses colporté sur « les internets « , et de l’utilisation qu’en font des politiciens pour faire mousser leur programme. Mais … je suis critique de la théorie de l’identité de genre. Je n’en ai pas, d’identité de genre. Je suis une femme. Je ne croit pas que toute personne a une identité de genre, je ne crois pas qu’il existe un spectre de types de sexes, et qu’il faille remplacer ce vieux concept, le sexe, par le genre. Je pense que les femmes, hétérosexuelles et lesbiennes, jeunes et vieilles, sont assaillies par cette théorie. Lorsqu’elles parlent, elles sont vilipendées et traitées de TERFS. De nombreuses preuves existent (Oui, oui!) de menaces, de harcèlement, de violences exercées à l’encontre de ces femmes. Certaines ont perdu leur emploi ou ont décidé de partir à cause du harcèlement. D’autres ont besoin de gardes du corps à cause de menaces de mort. Vous voulez des sources crédibles ? Lisez le message de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le sujet: https://www.ohchr.org/sites/default/files/documents/issues/women/sr/statements/2023-05-19-statement-sr-vawg.pdf
Traduction en français https://tradfem.wordpress.com/2023/05/22/12813/)
En passant, le Collège de Rye a dit qu’aucun de leurs élèves ne s’identifie comme un chat, mais ils n’ont pas nié, à ma connaissance, l’enregistrement comme étant réel. L’enseignante a bien hurlé contre un élève. C’était ça l’histoire. Qu’une enseignante puisse engueuler un élève de la sorte pour une de ses idées ou croyances. J’espère que vous n’appuyez pas ce genre de comportement dans une école. Bien à vous.
Preuve à l’appui, utiliser simplement le mot « genre » contribue a exciter les anti-toutes sur les commentaires.
Vivre et laisser vivre. La théorie de genre est valide, elle ne menace personne et permet à des personnes de trouver leur place dans cette société folle. Si c’est le plus grand danger que certains pouvaient pointer du doigt, j’ai peur du moment où ça ira vraiment mal.
Sachez que la « théorie » du genre n’est pas une théorie, mais une idéologie. Je vous mets au défi de trouver la théorie. Cette belle phrase « vivre et laisser vivre » représente tout ce qu’il y a de plus individualiste. Et si jamais votre proposition étant la solution, alors je ne comprends pas tellement les motivations d’en faire autant auprès des enfants dans les écoles. Vous avez lu l’article de Jean-François Lisée dans Le Devoir intitulé « Le sexe des anges » ? Je vous invite à le lire.
Monsieur Niquet, vaut mieux par les temps qui courent écrire un texte comme le vôtre, car aller un tant soit peu à contre-courant de cette idéologie, vous risquez de « passer au cash » de la part de votre communauté médiatique. Qui veut être associé, même à tort, à la droite religieuse, de surcroit américaine ?
Afin d’enrichir votre réflexion sur le sujet (si ça vous intéresse, bien entendu), je vous invite à écouter cet excellent documentaire de la réalisatrice française Sophie Robert. Cette dernière n’est aucunement de la droite, et encore moins de la droite religieuse. Ce n’est pas non plus une conspirationniste. Ce documentaire est présenté avec rigueur. 90 min., rien de moins. C’est une réalisatrice reconnue et primée et France.
https://www.youtube.com/watch?v=jy-6VEHel-E
L’idéologie, c’est toujours la pensée de certains autres. La raison est qu’on ne voit pas toujours bien comment nous incarnons une idéologie. Je vais vous donner l’exemple du miroir. On peut tous se regarder dans le miroir, mais cela nous offre qu’une seule perspective qui est très loin de la réalité globale.
Pour en venir au fait que je trouve démagogique l’utilisation du mot idéologie dans tout débat.
Par exemple, l’idéologie des « critiques » de « l’idéologie » du genre, je la vois comme répressive, peu capable de nuance et de distinction, agressive parce qu’elle tend à vouloir mobiliser l’opinion publique à la manière de ceux qui partent en guerre contre un ennemi. Ils parlent surtout de la peur afin de déstabiliser la confiance contre les personnes trans, instiller le doute avec des mises en situations qui réflètent mal la réalité.
Comme si pour certains, nous étions dans un état post-guerre où la propagande ne s’exerce plus autant contre des nations que contre des groupes marginaux.
Et cette idéologie, on peut l’appeler fascisme.
Donc je vous sers une critique de ce mouvement qui se réclame de faire dans la critique. C’est une mise en garde d’une grande sagesse que le péril puisse venir de soi-même plus que des autres.
J’ai lu tous les commentaires et je suis abasourdi de l’importance accordée a ces sujet dans notre société québécoise, alors que nos services de santé d’éducation foutent le camp,où les notions de civisme et de respect tendent a disparaitre . J’imagine l’importance accordée a ces sujets dans la majorité des pays du monde, comme l’Ukraine ou Haïti.Découragé!
Je trouve également que les médias sont souvent les porte-voix de faux débats. Je me souviens d’un reportage de Radio-Canada aux nouvelles il y a qq années. Le journaliste était sur place pour couvrir une manifestation qui avait lieu dans une ville entre Montréal et Québec. Si je me souviens bien les gens manifestaient contre le gouvernement et les impôts, disant que c’était leur droit de ne pas en payer. Après l’entrevue avec le porte-parole, la caméra donnait une vue d’ensemble des manifestants, il y en avait une dizaine. Je me suis demandé par la suite en quoi la nouvelle était pertinente, pourquoi l’avoir retenue. J’ai fais l’hypothèse que c’était l’été et qu’il fallait bien nourrir la machine à nouvelle. Et, c’est ainsi souvent, beaucoup trop souvent on tend le micro à des gens qui ne représentent qu’eux-mêmes et la polémique s’installe pour des cas d’exceptions. Puis, après, dans les mêmes médias, on dénonce l’hystérie collective qui s’installe sur des sujets relativement anodins.
Monsieur Ritchot,
Je comprends votre point de vue, mais dans le cas présent, c’est loin d’être anecdotique. On croyait cela il y a pas si longtemps, mais pendant ce temps, l’idéologie du genre a fait son chemin. Elle est maintenant institutionnalisée: services, publicités et subventions des deux paliers de gouvernements, changements de certaines lois, universités (censure), écoles, certains milieux de travail, l’écriture dite inclusive …. Ça peut avoir l’air anodin de couvrir une manif de quelques dizaines de personnes contre les drags queen qui lisent des contes aux enfants, notamment. C’est néanmoins cet événement dit anodin qui a permis à plusieurs de se renseigner davantage sur ce qui est actuellement enseigné dans les écoles à ce propos (réf: lire la chronique de Jean-François Lisée « Le sexe des anges ») et d’apprendre par la même occasion (lien avec un changement de loi au NB par le Parti conservateur) que les milieux scolaires québécois ont également une consigne ministérielle de ne pas informer les parents d’un enfant de plus de 14 ans qui demande une transition sociale de son genre et qui demande de cacher cette information à ses parents. Qu’on soit d’accord ou non avec cette « règle », il me semble qu’elle doit être connue et d’avoir le droit d’en débattre.
Ce qui m’apparaît distinguer le mouvement LGBT d’autrefois à celui d’aujourd’hui avec les lettres multiples LGBTQS2+++, c’est qu’on ne demande plus seulement la tolérance, le respect et l’acceptation de la différence, mais ce militantisme exige d’importantes transformations des structures et normes sociales adoptées par une majorité de la population. De surcroît, cette idéologie supplante la science en niant le sexe biologique, ce qui me semble quand même pas anodin, n’est-ce pas ?