
Selon une étude réalisée par la Société de transport de Laval (STL), la congestion routière sur la Rive-Nord a atteint des proportions homériques. Entre 2014 et 2017, le nombre d’heures perdues dans les bouchons de circulation a augmenté de 46% en moyenne. Lors de l’heure de pointe du soir, l’augmentation est de 107%. En tout, les automobilistes de la Rive-Nord montréalaise perdent l’équivalent de 1,25 milliard de dollars par année les fesses vissées sur le siège de leur voiture…

Pour la STL, ces chiffres représentent une formidable occasion : convertir des adeptes de l’auto-boulot-dodo aux transports collectifs. Depuis 10 ans, l’organisme public fait des pieds et des mains pour capitaliser là-dessus. En 2012, elle a, par exemple, fait l’acquisition du tout premier autobus de ville électrique en Amérique du Nord. La STL prévoit d’ailleurs inaugurer sa première ligne de transport collectif 100% électrique d’ici la fin de l’année prochaine et ne plus acheter de véhicules qui fonctionnent à l’essence dès 2024.
La STL peut aussi se targuer d’avoir instauré une tarification à la baisse lors des journées de smog, l’information en temps réel à sa clientèle, le paiement par carte de crédit dans ses autobus de même qu’une politique d’engagement qualité. Le pari semble payant: bon an, mal an, l’achalandage de la STL augmente d’environ 2%, alors que la population de Laval croît de 1% par année en moyenne.
La Ville de Laval fait aussi de la lutte à la congestion routière sa priorité numéro un. D’ici 20 ans, sa population franchira la barre du demi-million d’habitants, avec tout ce que cela comporte de défis en matière de mobilité urbaine. Aux grands maux, les grands remèdes: Laval se donne une décennie pour que son réseau de pistes cyclables dépasse la barre des 400 kilomètres. Et on ne parle pas de banales bandes peinturées ici et là; il est question d’un réseau de pistes en site propre, interconnectées, conviviales. Idéal, bref, pour tous les types d’utilisateurs, dont ceux de vélo à assistance électrique, dont l’achat est subventionné jusqu’à hauteur de 400 $ par la Ville de Laval. Par ailleurs, dix ans de plus seront nécessaires avant que chaque rue ou presque de la ville soit dotée d’un trottoir.
Au fond, toutes ces innovations n’ont qu’un seul but: offrir des solutions de transport crédibles, rapides et efficaces aux Lavallois. Ceux-ci seraient alors bien fous de s’entêter à prendre le volant pour aller bêtement regarder leur vie défiler dans le trafic. Non ?

Fondation : 1965
Gentilé : Lavallois, Lavalloise
Population : 437 500 habitants
Situation géographique : Laval, hors MRC