Le cliché de l’abandon des vieux

Non, les Québécois n’ont pas l’ingratitude de « parquer » leurs aînés dans des mouroirs. Ils font appel à des services nécessaires dans une réalité démographique qui leur est propre.

Photo : Christian Blais pour L’actualité

Il faut arrêter de « dumper les personnes âgées dans les résidences ou les CHSLD », ou mieux encore « ne pas systématiquement les entreposer dans une maison qu’on oublie »…

Je frémis chaque fois que j’entends ces clichés. Les phrases ci-haut ont été lancées récemment à Tout le monde en parle par un humoriste fort de sa bonne foi. Je ne le nomme pas, parce qu’à bien d’autres émissions où ça jase de préoccupations sociales, on a déjà pu entendre d’autres artistes — dorénavant nos spécialistes de tout et de rien — tenir les mêmes propos : les Québécois abandonnent leurs vieux ; les familles des communautés culturelles savent encore en prendre soin, elles…

Ça m’écorche le cœur. Je suis partagée entre la peine, parce que des gens très proches de moi ont dû se retrouver en CHSLD, et l’exaspération devant tant d’ignorance. Il faut n’avoir jamais mis les pieds dans ces établissements pour imaginer qu’on choisit d’y « entreposer » quelqu’un.

Et si différence culturelle il y a — parce que, oui, on compte au Québec plus de gens âgés « placés », comme on dit —, elle n’a rien à voir avec le sans-cœur que l’on prête aux familles qui n’ont pas la chance d’avoir des parents, tantes, oncles qui vieillissent en restant autonomes et pétants de santé.

Notre gestion particulière de la vieillesse découle plutôt de la Révolution tranquille, quand on voyait l’avenir en rose et que le Québec explorait toutes sortes de nouveaux modèles — ainsi des cégeps en éducation ou des CLSC en santé.

Pour les personnes âgées, c’est le concept de l’âge d’or qui a pris alors son envol. Une intéressante étude de 1994 signée Jacques Roy, de l’École de service social de l’Université Laval, explique bien que dans les années 1960, les aînés avaient plus d’argent, commençaient à vivre plus longtemps et voulaient avoir des services à leur goût.

Des « Manoirs de l’âge d’or » ont donc ouvert leurs portes : c’était propre, c’était moderne, c’était adapté. Y accéder était vu comme une récompense après une vie bien remplie. Le gouvernement du Québec a avalisé ce choix en mettant en place un crédit d’impôt pour maintien à domicile (CMD), toujours en vigueur, dont les avantages profitent 10 fois plus aux locataires des résidences pour personnes âgées (RPA) qu’aux aînés demeurant dans leur propriété, pouvait-on lire dans le dossier « Vieillir à la maison », de ma collègue Marie-Hélène Proulx.

Lorsque, au fil de la décennie 1970, on s’est rendu compte que vivre plus vieux exigeait de recevoir plus de soins, une question s’est imposée : valait-il mieux miser sur les soins à domicile ou l’institutionnalisation ? De nombreux pays occidentaux ont opté pour le premier modèle, mais le Québec a choisi l’autre. Les « Manoirs de l’âge d’or » ont tracé la voie et l’État québécois s’est perçu comme le protecteur des personnes âgées — ce que personne ne conteste. Comme Jacques Roy l’écrit : « Les personnes âgées méritaient plus que la famille pour les soutenir. »

C’est ainsi que dès le début des années 1980, le Québec avait un des taux d’hébergement des aînés les plus hauts en Occident, en raison d’un nouveau tandem : les CHSLD récemment créés et les RPA.

Soulignons ici que, contrairement à la croyance populaire, le Québec ne compte pas proportionnellement plus de personnes âgées hébergées en CHSLD que les autres provinces. Ce qui le distingue, ce sont les RPA. Crédit d’impôt aidant, ces lieux pour personnes âgées autonomes ou semi-autonomes n’ont jamais perdu de leur popularité au fil des décennies. Aujourd’hui, 18,4 % des Québécois âgés de 75 ans et plus y résident, contre 6,1 % dans les autres provinces.

Néanmoins, un élément démographique a bouleversé la donne depuis les « Manoirs de l’âge d’or » : dans les années 1970, la société québécoise était l’une des plus jeunes en Occident. Dix ans plus tard, la tendance a commencé à s’inverser et, rapidement, notre société est devenue l’une de celles qui vieillissent le plus. Pourtant, ni les ressources ni l’attention au sein du ministère de la Santé n’ont suivi.

Or, vivre beaucoup plus longtemps amène son lot de maladies et de défaillances qu’on ne connaissait pas avant et qui requièrent des soins exigeants. Plusieurs de celles qui se retrouvent parachutées proches aidantes le constatent à la dure. Je l’écris au féminin parce que, selon une étude de l’automne 2020 du Bureau de la Conseillère scientifique en chef du Canada, les proches aidants sont à 75 % des femmes. Et elles ont une particularité : elles « fournissent davantage de soins personnels (bain, toilette, alimentation) qui prennent du temps et sont plus stressants ».

Quand les soins requis deviennent vraiment très lourds, la personne malade est alors « placée ». Au Québec comme ailleurs, il manque de places dans les CHSLD par rapport à la demande, on y arrive donc en dernier recours. Citons la même étude fédérale : chez les résidantes (elles comptent pour les deux tiers des gens hébergés en soins de longue durée), « 80 % ont besoin d’une assistance pour la plupart, voire la totalité, des activités de la vie quotidienne ». Une personne, même la plus débrouillarde, même la plus aimante, ne peut y parvenir seule.

Mais le transfert en CHSLD « ne réduit pas la charge des proches aidants, en particulier pour les femmes ». Non, on ne « dumpe » pas la personne âgée : on va la visiter, en apportant son soutien aux soins, par exemple en donnant à manger. Pour les proches aidantes plus âgées, si nombreuses au chevet de leur conjoint ou de leur mère, c’est exténuant. Celles sur le marché du travail vont souvent ralentir ou carrément « se retirer de la vie active » pour y arriver.

Perfidement, je l’avoue, je me demande ici combien d’artistes qui dénoncent les familles qui abandonnent les leurs seraient prêts à mettre leur fructueuse carrière sur pause pour prendre à leur charge, à la maison, un de leurs proches qui a besoin de surveillance 24 heures sur 24 — ce qui peut être assuré dans des RPA — ou de soins personnels qui vont jusqu’au changement de couche.

Néanmoins, le Québec a un problème avec ses aînés : sa difficulté à prodiguer de véritables soins à domicile, fiables, professionnels, universels. Les aînés le réclament et leurs proches aidantes tout autant ! Il aurait fallu développer ce créneau dès que notre pyramide démographique s’est mise à s’inverser, ce qui n’a pas été fait. L’ancien ministre et médecin Réjean Hébert le démontre avec éloquence dans cet article d’Options politiques, paru en mai dernier.

Mais tout plaidoyer en faveur du soutien familial est à exclure. D’abord parce qu’il est bien plus présent qu’on ne le raconte. Ensuite parce qu’il sous-entend que, comme autrefois ou comme dans certains milieux, on s’attend à ce qu’une femme sacrifie sa vie pour s’occuper des autres. Ce modèle-là, le Québec l’a rejeté il y a un bon moment et ça reste une avancée.

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Merci pour cette chronique! J’ai aussi entendu l’humoriste de service à TLMEP et d’autres se prononcer sur les CHSLD. Quelle ignorance! Et quel jugement rempli de préjugés! J’ai accompagné mon père pendant 6 ans. J’y ai côtoyé d’autres résidents et des travailleurs qui ont fait partie de la dernière famille de vie de mon père. Nous avons été présents chaque semaine. Aucun service à domicile ne pouvait s’appliquer à notre père. Et jamais nous avons « parqué » notre père!

Madame Boileau,
Merci d’avoir trouvé les faits et les mots pour dire la réalité.
Pour avoir travaillé en CHSLD toute ma vie, les mots d’Alexandre Barrette et de tous ceux qui ne connaissent pas le système m’ont profondément peinée et choquée.
Merci encore!

Intéressant. Élaboré et ‘courageux’.

Par contre, eu égard à :

«« Mais le transfert en CHSLD « ne réduit pas la charge des proches aidants, en particulier pour les femmes ». Non, on ne « dumpe » pas la personne âgée : on va la visiter, en apportant son soutien aux soins, par exemple en donnant à manger. »»

faudrait (sa)voir comment/pourquoi la ministre des Aîné.e.s même aura pu laisser entendre encore récemment qu’il n’y aurait qu’à peine 10% des personnes hébergées en CHSLD recevant assistance ou visites de leurs proches ?

Merci pour cet article bien documenté! Mon père a vécu ses sept dernières années dans un CHSLD, ma mère s’en étant occupé jusqu’à ce que la charge ne devienne trop lourde, et elle-même étant restée dans sa maison jusqu’à ce que la maladie lui enlève son autonomie. Entre-temps, nous , ses cinq enfants, l’avons aidé à rester chez elle, en mettant en oeuvre toutes nos ressources et en ayant recours à toute l’aide offerte par l’Etat, et cela n’a pas été sans mal non plus. Finalement, nous avons dû nous résoudre à lui trouver une résidence. Ça fend le coeur même si on pouvait lui rendre visite et surtout, la sortir et l’emmener vivre avec nous le temps d’une fin de semaine , ce que nous avons fait pendant une longue période. Nous avions des tours de garde la fin de semaine. Cette formule à bien fonctionné pour nous. Merci de remettre les pendules à l’heure. Ça fait un bien énorme !Certaines maladies nous mènent, tôt ou tard, au constat que nous ne pouvons plus donner tous les soins dont un proche a besoin our continuer à vivre à son domicile.

Merci Madame Boileau pour votre article qui j’espère aura des échos dans les médias de grande écoute.
Depuis le début de la pandémie , les québécois se battent la coulpe sur ce sujet et comme vous , cela me dérange profondément . Il faudrait surtout questionner sur notre vision du vieillissement et responsabilité comme société où l’acharnement thérapeutique en fin de vie est devenu la norme . SI chacun dictait quand il est encore temps ses Directives médicales anticipées (DMA )je pense qu’on aurait déjà une partie de la solution sur la demande pour des places en CHSLD . Je témoigne en connaissance de cause car autant pour ma mère décédée à 87 ans , que pour ma belle maman à 93 , j’ai dû insister auprès des médecins pour les laisser partir en douceur.

Merci pour cette mise au point, madame Boileau, vous réduisez un peu notre charge collective de culpabilité et vous nous rappelez que des solutions existent en dehors de la coûteuse et lente transformation du système par voie immobilière que propose la CAQ. Merci aussi de mettre en lumière la trop grande crédibilité que notre société en est venue à accorder un peu en vrac à ses «artistes». Elle ne relève pas toujours la qualité du débat public.

Merci pour cette excellente mise en perspective. A cause de ce système dont nous avons hérité au Québec , des centaines de bénévoles transportent et accompagnent des personnes en perte d’autonomie dans leurs sorties essentielles (rendez-vous médicaux, épicerie, etc.) et font des rencontres/appels d’amitié pour contrer l’isolement des personnes qui souhaitent vivre chez elles. Québec pourrait rémunérer ce travail et travailler avec les organismes comme Action Bénévole Gatineau pour cerner et répondre à leurs besoins.

Madame Josée,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article. Mon âge avancé fait en sorte que le sujet m’intéresse au plus haut point. Félicitations pour votre analyse de la situation des vieux. Un rappel du passé nous éclaire sur nos choix de société.
Ma mère a quitté sa maison à l’âge de 85 ans pour s’installer dans une résidence pour personnes autonomes. Ma famille allait la visiter régulièrement et nous nous occupions de ses besoins. Elle est décédée il y a trois ans à l’âge de 97 ans . Elle résidait toujours à la même résidence et bénéficiait de services adaptés ses besoins. Merci, votre article me fais du bien. Colette

Enfin quelqu’un qui met des mots sur ce que je ressens à chaque fois qu’on parle qu’on dumpe les personnes âgées… et si la question était que la société ne s’est pas donné les moyens de faire face à vivre si vieux.

J’écoutais TLMP lorsque j’ai entendu ce commentaire… ça m’a fait carrément sursauter. Ces gens ne savent de quoi ils parlent et n’ont pas vécu cette dynamique. Ma sœur et moi avons passé par là, avec notre mère qui souffrait du Parkinson et mon père d’Alzheimer. Ma sœur a même dû prendre sa retraite prématurément car c’était trop et à presque fait un burn out. C’est ça la réalité. Comme vous le dites si bien, allez passer quelques jours dans un CHSLD pour comprendre avant de jeter un regard non informé. Merci pour votre article, il remet les pendules à l’heure.

Chère Madame, un tout grand merci pour cet article intelligent qui s’écarte du prêt à penser que beaucoup d’artistes et de représentants des médias se plaisent à entretenir sans trop réfléchir aux vrais enjeux. En effet, certains négligent des éléments essentiels que vous avez su expliquer clairement. En écoutant l’humoriste en question déplorer que les Québécois « plaçaient »volontiers leurs vieux dans des CHSLD, je me suis posé la même question que vous: serait-il prêt lui-même à changer de couche son père ou sa mère, à lui donner son bain, à lui prodiguer mille autres soins et services au quotidien?
Ce qui est aussi agaçant dans ce discours, c’est cette ignorance de plusieurs qui mettent dans le même sac CHSLD et RPA, sans distinguer les vocations particulières de chacun. Il faut avoir vécu ce terrible choix de devoir héberger ses parents dans un CHSLD pour comprendre que ce n’est pas le cœur qui manque en général; c’est simplement une question de survie personnelle qui entre en jeu. Comme vous le soulignez, avec le vieillissement de la population, il n’est plus rare de voir des proches aidantes ( le féminin, ici, l’emporte largement) âgées de plus de 70 ans prendre soin de leur père ou de leur mère alors que normalement, à cet âge, on a déjà des soucis de santé et que parfois s’ajoute la mission supplémentaire de garder leurs petits enfants. La génération X , qui s’offusque volontiers du manque de générosité des Québécois envers leurs vieux, sera bientôt confrontée à cette réalité; on verra si elle saura se montrer plus dévouée. Il semblerait que oui, si on les écoute 🙄.

Chère Josée,

Je me permets de vous appeler par votre prénom, car je vous « reconnais » parmi les nôtres, les femmes du Québec. Quelle vérité que cet article ! Je l’ai déjà envoyé à plusieurs personnes. Grand grand merci !!

Rachel xxx

Je pense que la plupart des gens font ce qu’ils peuvent pour leurs aînés. Dans un couple les deux doivent travailler, assumer l’éducation et le bien-être de leurs enfants, ce qui leur laisse peu de temps pour en faire davantage. D’autant les besoins de la personne âgée requièrent un milieu à même de leur offrir les soins de santé et des attentions en santé mentale.
Je suis d’accord les ressources pour le maintien à domicile dans le moment répondent à peine aux demandes.
Et monétairement il n’est pas possible pour un grand nombre de se payer une RPA. On a pas tellement le choix
d’espérer trouver une place dans un C.H.S.L.D. Et ça c’est toute une mission!

Merci de dire tout haut ce que les aidants pensent tout bas…
Ce n’est surtout pas dans la culpabilité que nous trouverons des solutions… et Dieu sait qu’on n’a pas fini d’en chercher !
Le vieillissement de la population est réel, reste à trouver comment nous pourrons le faire dans la dignité ; Ca devrait constituer un gros projet de société… artistes inclus !

Vous avez vraiment bien résumé la situation et vous faites écho au sentiment que j’ai ressenti en écoutant ce commentaire (qui se voulait noble) mais qui est vraiment déconnecté. Mon père a été en résidence privée. Honnêtement, ce fut ses meilleures années puisqu’il avait d’importants problèmes de santé. Je me sentais épaulée et rassurée de le savoir bien, bien nourri, son ménage fait et une foule d’activités lui étant offertes. Il a été en CHSLD en fin de vie car il avait besoin de beaucoup d’heures de soin par jour. Et, en CHSLD, il a reçu des soins extraordinaires. Ses soignantes ont pleuré sa mort. Elles étaient aux funérailles. Ma mère autonome de 90 ans a beaucoup de services dans sa résidence privée – tout n’est pas parfait mais, elle a des services et je ne suis pas inquiète de savoir si elle va tomber, par exemple. Comme enfant unique et professionnelle sur le marché du travail – avec un mari qui a été malade l’an dernier et deux grandes filles – j’ai besoin d’être épaulée. Ayant travaillé dans un CLSC dont la spécialité était la gériatrie, on parlait souvent du nombre d’heures de soins requis par jour pour les aînés de 75 ans +; les gens vivent plus vieux. Ceci implique donc des problématiques de santé importante. Qui parmi des proches aidants peut gérer cette réalité de donner des soins au moins 12 heures par jour à un parent? Ma cousine a pris soin de ses 2 parents, chez elle, pendant trois mois. Sa mère souffrait d’Alzeimer : elle devait l’accompagner à la salle de bain, lui donner le bain, etc.. en plus de faire la popotte, les achats, les rv médicaux, le ménage, le lavage… aujourd’hui, ses parents sont tous les deux dans une très belle résidence, elle peut aller les voir & passer du » temps de qualité’ avec eux. Ils sont bien. Et, ma cousine peut penser un peu à elle et voir ses petits-enfants.

Je pense à la mémoire qui s’en va avec le départ de milliers de nos personnes âgées pour l’autre monde, la mémoire qui s’était déposée en elles avec le temps, notre mémoire. Après elles, il me semble que notre mémoire sera plus illusoire ou trompeuse, car les témoins de notre identité seront partis. Pour nous, au Québec, qui voulons assurer une certaine permanence de notre existence nationale, il s’agit d’une perte importante. Est-ce que nous existerons encore sans continuité, car ce qui est oublié ne nous définira plus. Cette mémoire infiniment riche de nos personnes âgées était susceptible de nous donner des repères parce qu’elle contenait notre passé, alors que son absence nous prive d’une part de notre identité.
La mémoire est aussi notre avenir.

Pour avoir suivi mon père en Résidence, puis en CHSLD, durant 10 ans, tout en travaillant à temps plein, non, ce n’est pas vrai qu’on « dump » nos proches. Cependant, je peux aussi témoigner de la piètre qualité des soins médicaux donnés aux personnes âgées. Une honte. Bien avant la pandémie. Pour un rien, on transporte en ambulance à l’urgence des personnes vulnérables qui s’y épuisent ou attrapent plein de choses. Tant de soins pourraient être donnés sur place, pourvu que des médecins ou infirmières compétents s »y rendent. Mais comme la gériatrie n’attire guère de jeunes médecins, comment faire? Des brigades mobiles, comme le SAMU en France, qui répondraient à domicile aux besoins les plus courants, médecine générale et aussi la santé des aînés?

Merci beaucoup pour ce texte, c’est vraiment réconfortant de vous lire, enfin quelqu’un qui sait de quoi il parle. Ce commentaire d’Alexandre Barrette à TLMP et de Mme. Jeannette Bertrand au téléjournal dernièrement, m’a profondément choqué et peiné. Ces personnes n’ont jamais mis les pieds dans un CHSLD pour oser faire ce genre de commentaire. Ils ne sont donc pas autorisés à en parler et à juger les gens qui y « parquent «  leur vieux. Ils n’ont pas constaté que les personnes qui y résident ont besoin de soin 24 heure sur 24. Un CHSLD n’est pas un hôpital où l’on va dans l’espoir de guérir et d’en sortir un jour, c’est un milieu de fin de vie. Ma sœur et moi avons pris soin de notre mère pendant 4 ans alors qu’elle était en CHSLD et nous sommes très en colère lorsque nous entendons ces gens parler de ce qu’il ne connaisse pas. C’est également faux d’affirmer qu’on les abandonne et qu’on ne les visite pas.

Merci, mille fois merci! Ma soeur et moi avons acccompagné notre mère qui a vécue en CHSLD pendant plusieurs années. Non, ce n’est pas toujours possible de garder ses parents chez soi! Ça m’arrache le coeur d’entendre de tels commentaires de gens qui ne savent pas vraiment de quoi ils parlent, j’ai fermé mon téléviseur et j’ai pleuré…Notre mère souffrait d’alzheimer et le seul endroit où elle pouvait être en sécurité, c’est en CHSLD. Merci de comprendre et d’expliquer. Ça fait du bien.