
Le nombre de musiciennes embauchées dans les orchestres symphoniques a considérablement augmenté ces dernières décennies. Pas parce que les comités de sélection ont revu leurs opinions sur les femmes. Un simple changement de décor a suffi: on s’est mis à tenir les auditions à l’aveugle, un rideau cachant aux jurés l’identité de la personne en train de jouer.
Selon Iris Bohnet, de l’Université Harvard, si on veut vaincre la discrimination, il ne faut plus chercher à changer les mentalités: ça ne fonctionne pas. Il faut plutôt s’attaquer aux organisations. En modifiant l’environnement dans lequel nos jugements s’exercent, on peut neutraliser les préjugés avant même qu’ils se manifestent. C’est ce qu’on appelle le «design comportemental», croisement entre l’économie, la psychologie et la politique publique.
«Nous pouvons réduire les inégalités entre les sexes non pas en quelques décennies, mais en quelques années, écrit Iris Bohnet dans un récent ouvrage, What Works: Gender Equality by Design. Le design comportemental est l’un des outils les plus utiles et les plus sous-utilisés que nous possédions.»
Son livre détaille toutes sortes de méthodes scientifiquement éprouvées pour rendre les milieux du travail et de l’éducation plus imperméables aux stéréotypes. Ça peut être aussi simple que d’instaurer un protocole rigoureux pour les entrevues d’embauche. Afficher des photos de femmes leaders aux murs des entreprises et des universités. Soigner la formulation des offres d’emploi. Ou tendre un rideau…
En contrepartie, va-t-on afficher des photos d`hommes leaders aux murs des écoles primaires et secondaires, des hôpitaux, des facultés universitaires en pharmacologie et dentisterie, etc…?
Les femmes sont déjà majoritaires dans nos orchestres. Quelles mesures discriminatoires voulez-vous introduire pour favoriser encore davantage les filles, comme dans nos facultés d’enseignement, les écoles d’infirmières, nos facultés de médecine, nos écoles de droit, les métiers « non traditionnels », les HEC, etc.
D’où tenez-vous cette information ? Nulle part je ne vois mention d’une majorité de musiciennes, la plupart des orchestres, surtout les plus connus, sont majoritairement masculins sauf pour les instruments plus « légers » comme les violons et les flutes, et encore. Et les orchestres canadiens comptent très peu de femmes chef d’orchestre, c’était moins de 10% jusqu’en 2013, je n’ai pas d’autres chiffres pour la suite.
Mais quelle bonne idée! Un concept tout simple qui mériterait d’être étendu à d’autres sphères du domaine du travail.
J’apprécie ces nouvelles et j’espère que ce sera appliqué de plus en plus. En même temps, je suis triste que les commentaires qui les suivent contiennent presque toujours des remarques d’hommes prétendant que c’est injuste pour les hommes, que les femmes sont déjà plus avantagées, etc. Pourriez-vous apporter des faits ? En disant n’importe quoi sans preuve, vous confirmez plutôt que les hommes et femmes qui croient en l’égalité doivent encore se battre contre des hommes agressifs dès qu’on remet en question leur situation dominante.
La discrimination positive envers quelque groupe que ce soit est une grave injustice envers toute la société qui promeut une telle pratique et finit toujours la affaiblir la dite société.
SEULE la compétence devrait compter et elle seule.