
Depuis mai dernier, le salaire minimum du Québec est de 10,75 dollars l’heure, ce qui équivaut à 47 % du salaire moyen des employés payés à l’heure. Une personne seule qui aura travaillé à temps plein (37 heures et demie par semaine) toute l’année au salaire minimum va toucher en 2016 un revenu net de 19 000 dollars après impôts, cotisations et crédits.
Ce revenu annuel est maigre — un minimum est un minimum —, mais il est supérieur au seuil de pauvreté moyen pour une personne seule au Québec. Selon les données officielles de Statistique Canada sur les seuils et mesures de faible revenu et le coût de la vie, ce seuil est de 17 300 dollars. Pour une famille avec enfants, les allocations fédérale et provinciale pour enfants s’ajoutent au revenu. Cela lui donne accès à un revenu total qui est très supérieur au seuil de pauvreté calculé à partir des données officielles.
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Mais même si le seuil de pauvreté est dépassé, est-ce qu’on ne pourrait pas améliorer encore plus la situation des travailleurs au bas de l’échelle en leur accordant un salaire minimum supérieur à 10,75 dollars, par exemple de 15 dollars, comme beaucoup le préconisent?
Une réponse éclairée à cette question doit tenir compte des conséquences pour le chômage et le décrochage. D’une part, un salaire minimum élevé alourdit le coût d’embauche et incite les PME à offrir moins d’emplois et moins d’heures de travail. D’autre part, l’argent que procure un travail à temps partiel aux élèves du secondaire est une cause avérée de décrochage scolaire. En les payant encore plus, on accroît le risque qu’ils abandonnent l’école.

L’expérience vécue par le Québec dans les années 1970 est instructive à cet égard. Le tableau ci-dessus montre que, de 1967 à 1976, le salaire minimum a considérablement augmenté au Québec, passant de 48 % à 55 % du salaire moyen. Entre ces deux dates, tandis que le taux de chômage repère des hommes de 25 ans ou plus augmentait légèrement, les taux de chômage des femmes du même âge et des jeunes ont subi des hausses stratosphériques. À l’époque, des études ont conclu que le salaire minimum élevé était à l’origine d’une bonne partie de l’explosion du chômage parmi les jeunes et les femmes. Atterré, René Lévesque s’était vu obligé de geler le salaire minimum pendant cinq ans.
Si le salaire minimum du Québec était aujourd’hui fixé à 15 dollars, il équivaudrait à 63 % du salaire moyen des employés payés à l’heure, soit encore plus que les 55 % qui ont tellement nui à l’emploi dans les années 1970. Il n’y a guère de doute que nous serions témoins d’une hécatombe de chômeurs et de décrocheurs. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois seraient détruits. L’exemple de la France, où le salaire minimum équivaut à 61 % du salaire médian, est également révélateur. En 2015, le taux de chômage des jeunes Français était de 25 %, soit le double de celui des jeunes Québécois.
VIDÉO | Salaire minimum à 15 $ l’heure: un piège?
Aux États-Unis, certaines villes vont bientôt porter leur salaire minimum à 15 dollars: San Francisco en 2018, New York en 2019, Washington en 2020, Seattle en 2021. L’Alberta va suivre fin 2018, la Californie en 2023. Mais les salaires moyens de ces villes et États sont si élevés que dans aucun d’eux, à la date prévue, le rapport entre le minimum et le moyen ne dépassera le niveau que le Québec observe depuis 20 ans afin d’éviter une répétition du dérapage des années 1970. Le Québec ne dispose pas encore de la base de richesse qui lui permettrait de porter son salaire minimum à 15 dollars sans conséquence grave pour l’emploi et la persévérance scolaire.
Un rapport stable autour de 47 % entre le salaire minimum et le salaire moyen des employés payés à l’heure avec indexation annuelle du premier au second est un bon compromis entre un salaire minimum «pas assez élevé» et un salaire minimum «trop élevé». Il ne faut pas s’en éloigner. Pour améliorer le revenu des travailleurs au salaire minimum, il faut recourir à d’autres moyens, comme l’instruction et moins d’impôts nets à payer.
l’Autriche, Chypre, le Danemark, la Finlande, l’Italie et la Suède n’ont PAS de salaire minimum. Des pays européens non affiliés à l’UE comme la Norvège et la Suisse laissent le salaire minimum à verser à la discretion de l’employeur et/ou des syndicats.
Comment font-ils???
De plus, que fera-t-on des employés qui gagnent DÉJÀ $15.00 de l’heure? On les augmentera à $20.00? Et que fera-t-on de ceux qui gagnent DÉJÀ $20.00? On les augmentera à $25.00? Etc…???
Cette proposition n’a aucun sens sauf pour les illuminés de la gogoche caviar.
@ François 1,
J’ai peut-être un début d’explication pour vous. En Allemagne comme en Autriche comme dans plusieurs autres pays européens, les salaires horaires et mensuels sont déterminés secteurs par secteurs avec les syndicats…. Vous savez, ces organisations « gauchistes » qui s’occupent des travailleurs…. Donc « pas » comme vous le dites, de manière « discrétionnaire ». — Les données sont publiques.
Aussi, s’il n’y a pas de salaire minimum comme tel. Les syndicats font en sorte que les syndiqués tirent finalement leur épingle du jeu entre le salaire et l’ensemble des avantages sociaux. Cela s’appelle une politique contractuelle.
De plus l’Autriche a adoptée depuis 2008 et 2009 selon les secteurs, un salaire minimum fixé à 1000 euros (mensuel) soit 1480 CAD, soit environ 10 CAD/h. Une mesure considérée par les autrichiens comme symbolique puisque cela ne touchait dans la pratique que moins de 20 000 travailleurs. Le reste des autrichiens gagnent plus.
En Autriche, les salaires sont plutôt élevés, parmi les plus élevés au monde. Ce pays attache une très grande importance à la formation professionnelle. Le niveau de formation élevé des travailleurs permet aux produits autrichiens d’être parmi les meilleurs au monde et ils se vendent bien.
Cette qualité associée à une production et un niveau de productivité supérieur supportent la compétitivité des entreprises.
En Autriche, tout comme en Norvège, en Suède, en Finlande ou au Danemark, l’écart entre les salaires les plus bas et les plus hauts est moins grand qu’il n’est au Québec ou au Canada. Cela renforce la cohésion sociale, une meilleure répartition de la richesse, lorsqu’une certaine flexibilité du marché du travail, favorise normalement l’atteinte des objectifs du plein emploi. Ou à tout le moins rendent les dépressions plus courtes.
Au-delà du salaire brut, il faut encore prendre en considération l’ensemble de la couverture sociale, le coût de la vie, la capacité qu’ont les travailleurs par la formation professionnelle de pouvoir définir un plan de carrière qui au fil du temps leur permet d’atteindre leurs objectifs de plénitude et de bienêtre.
Pour avoir séjourné quelquefois en Autriche. C’est selon moi un des meilleurs pays au monde. J’aimerais tellement que les québécois puissent toutes et tous partager des standards de vie et de qualité qui soient dans leur ensemble tout aussi élevés.
@ Serge Drouginsky, lorsque que vous parlez de l’ Autriche avec grande admiration; il faudrait aussi mentionner que les Autrichiens n’ ont pas la même culture que les québecois provinciaux et aussi que l’ économie maîtrisée par ce PAYS n’ a pas la même historique !! Je me méfie étrangement de ses comparaisons complaisantes qui a pour but de donner un point de vue avantageux à la hausse du salaire minimum dans une province canadienne! Maintenant ici au Québec lorsque nos intervenants d’ extrême gauche et /ou syndicats nous amènent des solutions de ce genre ; nous les con-contribuables taxés à l’ os ne sommes pas prêts à DIGÉRER cette solution!!
@ beauly02,
Je vous accorde bien volontiers qu’il existe des différences culturelles entre les économies. C’est tellement vrai que le Canada n’a toujours pas de politique économique intégrée et que les Provinces sont virtuellement en concurrences les unes avec les autres. Ce qui pour moi est une sorte de « non-sens » dans un pays aussi peu peuplé que le nôtre.
Aussi, vous avez raison sur le fait qu’une comparaison ne vaut que pour ce qu’elle vaut et qu’une solution considérée qui marche dans un endroit, n’est pas assurée de marcher dans un autre endroit ; surtout si la volonté politique n’y est pas et si la population ne soutient pas ou à peine les politiques mises-en-œuvres.
Tout de même, nous devons nous inspirer des meilleures pratiques pour faire progresser la société.
Autre différence culturelle que vous soulignez : le syndicalisme. Dans plusieurs pays c’est le cas en Autriche, en Allemagne et quelques autres ; les syndicats sont considérés comme des partenaires, ils négocient sur une base régulière avec le patronat, ce qui évite usuellement de longs et coûteux conflits de travail.
Au Québec en effet… et vous n’êtes pas le seul dans ce cas. On se méfie des syndicats. On assiste parfois à des grèves et autres « lock out » qui sont interminables.
— À vous de voir qu’est-ce qui est meilleur pour vivre en paix socialement ?
Je suis allé en Suisse-Allemagne-Autriche récemment. Beaux pays en effet. Mais je suis revenu ici…
Je suis allé dans un de leurs restaurants rapides et j’ai utilisé leur système complètement automatisé pour commander mon « repas ». Il n’y a plus d’employés au comptoir pour prendre les commandes. J’étais un peu dérouté au début mais très impressionné au final. Ils ont remplacé les commis de comptoir par des machines (très performantes soit dit en passant). Cette catégorie d’emploi est justement l’une de celles pour lesquelles notre gauche caviar veut augmenter subitement le salaire à $15.00… Ça donne une petite idée de ce qui les attend.
Après les caisses automatisées, les menus automatisés etc… Toute une gamme d’emplois bas de gamme disparaîtront bientôt via la technologie galopante mais le fait d’exiger des salaires totalement loufoques ne fera qu’accélérer cette disparition et ce sont (encore!) les plus pauvres qui en paieront le prix fort. De plus, des salaires élevés (sans commune mesure avec la productivité) entraînent soit la fermeture des commerces, soit l’augmentation des prix et qui paie au final? Encore les mêmes et l’effet est contraire à l’objectif recherché. Vous n’aurez pas réglé le problème de la pauvreté qui est, à mon humble avis, un problème de personnalité et non un problème de société.
Rien n’est gratuit dans ce bas monde…
En passant, j’ai trouvé les 3 pays en question tout à fait charmants mais affreusement dispendieux, particulièrement la Suisse. Je me suis même laissé dire que les Suisses, quand ils le pouvaient, faisaient leurs achats ailleurs que chez eux vu les prix exorbitants. Comme quoi leur système de « salaire minimum où les gauchistes s’occupent des travailleurs » a des retombées insoupçonnées… Combien d’emplois sont perdus???
Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas: voir la parabole de la vitre brisée:
http://www.wikiberal.org/wiki/Parabole_de_la_vitre_bris%C3%A9e
@ François 1,
Le système de commande automatisé dans les « Fast food » est opérationnel dans la plupart des pays européens actuellement. Pour l’avoir moi aussi utilisé récemment. Je ne trouve pas que ce système soit sans inconvénients. Il est introduit au Québec désormais depuis quelques mois dans plusieurs restaurants de la chaîne Mc Donald notamment.
Par exemple vous avez commandé un muffin aux bleuets, mais au moment de prendre votre commande y’en avait sur le système… mais plus en stock en cuisine.
En pratique l’introduction de ces automates n’a pas eu pour effet de réduire les effectifs dans les chaînes de restauration rapide. Les employés sont désormais plus polyvalents et donc légèrement mieux payés ; les autres objectifs visés étaient d’améliorer le service à la clientèle tout en permettant d’offrir aux clients des services connexes, comme par exemple plus de viennoiseries, donc une expérience plus variée et plus élaborée.
Parfois à certaines heures et dans certains restaurants, l’attente est devenue pour recevoir sa commande, presque interminable. Si bien que la notion de « fast » est dans ce cas à réviser. Il fut un temps où la pub reposait sur le fait que cela prenait moins d’une minute pour servir un client !
Étonnement, votre argumentation sur la disparition de certains emplois en raison de la machinerie, est exactement la même que défendait les socialistes allemands et les marxistes dans la seconde moitié du 19ième siècle. — Êtes-vous en train de virer au « gauchisme » vous aussi, tout à votre insu ?
Vous êtes resté accro à l’exemple des serveurs automatiques mais ce que je voulais exprimer et je suis assuré que vous aviez compris, c’est le fait qu’à demander des salaires qui n’ont aucune commune mesure avec la productivité exigée pour ce genre de salaire, c’est tout simplement contre-productif. Au final, les jobs que certains veulent payer beaucoup plus cher via une législation complètement pétée disparaissent tout simplement.
D’ailleurs, si on augmente la paie certains emplois à $15.00 de l’heure, que fera-t-on de ceux qui sont DÉJÀ payés $15.00 l’heure? On les augmente à $20.00? Et ceux déjà à $20.00éééà $30.00???
Vous voyez le topo? Et soyez rassuré, non, je ne vire pas communiste. Je veux simplement exprimer ma dissidence envers ce qui semble être une autre tendance « saveur du mois » qui fut lancée comme ça…tout bonnement, à la légère, et justement par des socialistes de salon, juste pour embêter nos gouvernements. Ils seraient d’ailleurs les premiers surpris si leur idée était adoptée.
La communauté économique vous sera éternellement reconnaissante d’avoir trouvé spontanément la théorie de la personnalité pour vaincre la pauvreté. Suivant cette doctrine, on aura tous compris que pour vivre en Suisse, vous manquiez cruellement de personnalité.
Ce que je veux dire et qui vous a (encore!) échappé, c’est que des gens naissent pauvres mais ils décident DE S’EN SORTIR (question de personnalité) et font les efforts nécessaires (2 jobs, études le soir, longues heures de travail, gestion serrée du budget, etc…) alors que d’autres ne font strictement rien pour améliorer leur sort. Ce sont les plus tapageurs d’où le fait que certaines personnes mal informées et particulièrement influençables ont l’impression que c’est la faute des autres si le sort semble s’acharner sur ces « pauvres ».
Il y a des tonnes d’exemple où des gens se sont sorti de la pauvreté. Bien sûr, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. Ça s’est fait progressivement et ça a pris quelquefois 1 ou même 2 générations mais le résultat est probant.
Il faut parfois voir plus loin que le bout de son nez Marc et ne pas céder aux premières impressions à moins bien sûr d’avoir des oeillères idéologiques…
@ François 1
Vous confondez personnalité avec persévérance et ambition, ce qui ne surprend personne puisque la confusion fait partie de votre « personnalité ». Même en observant toutes ces belles qualités, il resterait des pauvres parce qu’imaginez-vous, même des universitaires sont payés au salaire minimum et si on prend l’exemple de Pierre Fortin dont les chiffres sont contestables, comme l’a fait Alexandre Taillefer, une personne seule, travaillant à temps plein au salaire minimum ne vivrait que légèrement au-dessus du seuil de pauvreté, mais resterait quand même pauvre.
D’ailleurs si on vous écoutait, nous serions condamnés à la pauvreté puisque des salaires trop élevés tuent les emplois, sauf pour les Suisses semble-t-il.
L’une des questions posées par ce texte, c’est de savoir s’il existe réellement une corrélation entre le salaire minimum et le nombre d’emplois disponibles sur le marché. Une des questions corolaire de la précédente, est encore de savoir si la compétitivité des entreprises est essentiellement liée à la masse salariale.
Si je m’abstiens ici de donner une réponse ou de répondre par oui ou par non. C’est simplement parce que toutes les entreprises ne sont pas identiques, parce qu’elles œuvrent dans des secteurs d’activités différents, parce que leur taille est différente, parce que leur localisation diffère.
Le salaire minimum reflète le coût de la vie. Lorsque certaines denrées de base augmentent de plus de 10% en un an. Cela affecte plus les personnes dont le revenu est bas que celles dont le revenu est haut. Cela affecte plus une famille monoparentale, qu’une famille formée d’un papa et d’une maman qui ont tous deux un emploi. Cela affecte d’autant plus ces personnes quand le salaire minimum quant à lui n’augmente que de 20 cents de l’heure.
Un autre aspect de ce texte est celui du décrochage scolaire. Selon Pierre Fortin, le niveau du salaire obtenu serait directement lié au décrochage des jeunes. Qui resteraient plus longtemps à l’école si le salaire est bas. Je n’épiloguerai pas sur cette conception. Est-ce que la principale cause du décrochage, c’est le salaire ? En supposant que cela soit. Pourquoi dans ce cas ne pas avoir un salaire minimum flexible ? Les jeunes jusqu’à 20 ans, tout particulièrement ceux qui résident encore chez leurs parents recevraient un salaire minimum plus bas.
— Où est le problème ?
Il est encore question, de la situation des jeunes français dont le taux de chômage est plus élevé (le double) que celui des jeunes québécois. Dans ce texte, Pierre Fortin attribue ce taux de chômage élevé des jeunes au fait que le salaire minimum des français est plus généreux que le salaire minimum des québécois (basé sur le salaire moyen).
Faudrait-il réduire les salaires en France pour inverser la courbe du chômage ? Et comment se fait-il que les éminents politiciens français n’y aient pas pensé plus tôt ? Se pourrait-il plutôt que certaines politiques néo-libérales adoptées depuis très longtemps, qu’elles aient en partie détruit le tissu et la cohésion sociale des français ?
J’aimerais pour conclure poser deux simples questions : Est-ce que la faiblesse du revenu moyen québécois constitue-t-elle un argument solide pour inciter les gens à chercher un emploi bien rémunéré et à travailler ? Est-il possible qu’une politique de bas niveau de salaires, incluant le salaire minimum, qu’elle soit un repoussoir à la création de richesse, plutôt qu’un incitatif à la prospérité ?
Il faudra bien tôt ou tard se poser la question de savoir si à coup de 20 petits cents par ans, le Québec est par ce stratagème sur le point de rattraper la richesse des nations, attirer des immigrants éduqués et des investissements pour ainsi former une nation forte qui croit envers et contre tout en son avenir et en son destin.
Vous avez raison , il faut investir dans l’ éducation , mais non pas dans la syndicalisation à outrance de notre personnel enseignant syndiqué! En d’ autres mots , il faut rendre l’ enseignement à un niveau supérieur et chasser l’ incompétence dans ce secteur !!!
@ beauly02,
Nous nous entendons sur l’éducation. Mais vous m’accorderez qu’on ne saurait arriver à rien de bon, sans une bonne dose de diplomatie 🙂
Je suis surpris et un peu déçu. Je m’attendais à lire ici une réponse à la critique sévère d’Alexandre Taillefer dans sa chronique du Voir, contestant les données et la conclusion de Pierre Fortin (bombe atomique).
Un point intéressant soulevé par un analyste de l’Iris – qui vient de publier un rapport de recherche à ce sujet – sans réponse dans cet article, trouvant contradictoire l’affirmation de Pierre Fortin et s’interrogeant sur comment un jeune aux études serait tenté de décrocher, si comme prévu, une hausse substantielle du salaire minimum à 15 $ conduirait les employeurs « à offrir moins d’emplois et moins d’heures de travail » ?
Juste comme ça, en passant, vous êtes allé voir combien Alex payait ses propres employés?
Je suis sans coeur
À ceux et celles qui voudraient lire une étude sérieuse sur le sujet je vous recommande de lire l’étude
« Quels seraient les effets réels d’une hausse marquée du salaire minimum? » publiée par
l’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques) à l’adresse suivante:
http://iris-recherche.qc.ca/publications/salaire-minimum
Je la trouve beaucoup plus crédible que les propos de M.Pierre Fortin
Une étude sérieuse ! Ëtes-vous sérieux? Remplie de n’ importe quoi non vérifiable avec des affirmations GRATUITES et avec avec aucune vérification économique ! L ‘IRIS versus un économiste avec en jeu + de 40% du salaire minimum !!! Réfléchissez un peu monsieur!
L’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques)…!!!
Rien à ajouter.
« La question est de savoir où s’arrêter. » (sic)
Là est tout le paradoxe du dossier: pourquoi la gogoche s’est-elle arrêtée à $15.00 de l’heure? Pourquoi pas $18.00? $20.00? $23.00? Ça créerait encore plus de richesse non? Et ça sortirait tout le monde de la pauvreté présumée…
Peut-être que le salaire moyen au Québec est trop bas…
Qui demande la hausse du salaire minimum à 15$ /hre? Eh oui c’ est QS et les lobbys syndicaux !!!! C ‘ est la gauche caviar qui sait que la facture va être remise aux entreprises, au gouvernement et divisé à l’ ensemble des consommateurs ! Une autre grande force du modèle québecois! Personne ne paye c’ est le gouvernement et les riches! C’ est d’ un ridicule consommé !!!
@ beauly02,
Personne n’a jamais fixé une date ou une échéance pour faire passer le salaire minimum à 15 dollars/h. Cela peut très bien se faire progressivement échelonné sur plusieurs années. Voire sectoriellement. C’est une question de volonté politique et non de partis en lice.
Vous semblez oublier que le seul objectif qui justifie la science économique, c’est de créer les conditions du « plein emploi ». Ces conditions sont-elles réunies au Québec ? – Non ! Parce qu’il y a trop de gens qui occupent des emplois mal rémunérés. Qui ne payent pas d’impôts et qui ne consomment pas assez de services et de produits…. Donc un manque à gagner aussi au niveau de la taxation.
Prenez l’exemple de l’Allemagne, quoiqu’il y ait officiellement depuis 2013 un salaire fédéral horaire minimum fixé à 8,50 euros soit 12,50 CAD/h ; il y a bien un salaire mensuel minimum qui en 2015 était de 1473 euros par mois, soit environ 2190 CAD, un taux brut effectif de 14,80 CAD/h.
Le salaire minimum allemand ne représente que 49% du salaire médian allemand. Selon Eurostat, le salaire médian allemand se situait en 2015 à 3006 euros (4475 CAD).
Au Québec le salaire médian en 2013 se situait autour de 3200 CAD. En appliquant la même règle que les allemands. 49% du salaire médian représente 1568 CAD mensuel. Soit un taux horaire à la valeur de 2013 de 10,60 CAD. À la valeur de 2016, le salaire horaire minimum devrait donc avoisiner pour le Québec 11,00 CAD.
Donc le salaire minimum actuel s’approche de la norme allemande. Avec une différence importante, c’est que globalement les salaires allemands sont plus élevés et l’assiette fiscale est d’autant plus grande. Plus de personnes payent taxes et impôts.
Cela nuit-il au plein emploi ? – Non ! Cela nuit-il à la compétitivité des entreprises ? – Non !
Le taux de chômage des allemands était de 4,2% en juin 2016.
Donc pour faire croitre harmonieusement le salaire minimum des travailleurs québécois, pour ainsi créer les conditions favorables du plein-emploi. Il faut faire en sorte qu’un plus grand nombre de citoyennes et de citoyens occupent des postes bien rémunérés.
Il faut donc améliorer le niveau de vie des gens. Il faut donc produire de la richesse, générer des surplus et les distribuer. En plus de stimuler la concurrence. Les caisses de l’État se remplissent plus vites ; on peut baisser les impôts quand l’assiette des contribuables de par la qualité de leurs revenus et de par leur nombre est en accroissement constant. Cela fait presque 40 ans qu’au Québec on fait pratiquement du « sur place ». Mis-à-part dans quelques régions.
Quand l’État ne pourra plus assurer quelque retraite décente à qui que ce soit avant 70 ans. Les gens commenceront peut-être à comprendre leur douleur. – Mais alors…. il sera trop tard ! Et le Québec sera devenu en quelques sortes le principal mouroir du Canada.
D’ accord avec vous dans l’ ensemble! Le Québec devra faire comme les LUCIDES l’ ont si bien dit il y quelques années se mettre à travailler! Pour cela il faut développer nos ressources naturelles et exporter nos technologies et bien sûr investir dans la formation de notre main d’ oeuvre trop souvent laissée en plan par des conventions collectives rigides et sans avenir!
Cesser aussi d’ écouter les sempiternelles lamentations de nos défenseurs de la nature comme quoi ils sont les seuls capables de défendre notre environnement sans avoir en retour de solutions acceptables par tous et viable économiquement à long terme! Éliminer le STATU QUO de tous acabit et amélioré notre destin en se mettant à l’ ouvrage comme l’ on fait les Allemants d’ après guerre. Vous savez nous avons au Québec les pauvres qu’ on mérite et qui en passant sont plus riches que la grande majorité de l’ occident!
Les entreprises ne diminuerons pas leur revenue pour payer une tel hausse de leur masse salariale. Soi il vont couper des poste pour réduire la réduire, soi il vont chercher à augmenter leur revenue pour compenser. Le résultats sera une hausse des prix des biens, une inflation rapide et, au mieux, le pouvoir d’achat finale sera le même, ce dont je doute. Car après tous, à leur place, j’en profiterais pour augmenter ma marge de profil, puisque j’aurais une excuse servie sur plateau d’argent pour justifier la hausse de prix.
Au lieu de chercher à toujours augmenter le revenue, pourquoi ne pas tenter le limiter l’inflation? Il me semble que de rendre publique et de limiter la marge de profit des entreprises à un seuil raisonnable?
J’aimerais vous faire parvenir un texte sur un revenu minimum garanti au canada, qui pourrait règler du même coup le problème du salaire minimum,j’aurais besoin de votre adresse e mail