
Le Canada n’est peut-être pas le meilleur pays où lancer une entreprise pour une femme, mais il s’en approche: il est à égalité en deuxième place dans l’index mondial de l’entrepreneuriat féminin qu’a créé Ruta Aidis, de l’Université George Mason, en Virginie. La chercheuse a donné au Canada et à l’Australie une note de 69 %. C’est seulement deux points de moins que les États-Unis, au premier rang dans cette étude commanditée par Dell.
Ruta Aidis a évalué 31 pays en fonction de cinq catégories clés: l’environnement entrepreneurial, l’accès aux ressources, le leadership et les droits des femmes, le potentiel de croissance pour les entreprises appartenant à des femmes et l’écosystème de l’entrepreneuriat féminin. Ce dernier critère est celui dans lequel le Canada a eu sa plus basse note. «Grâce à ses politiques axées sur la famille et à un environnement politique favorable aux jeunes entreprises et aux investissements visant l’entrepreneuriat des femmes, le Canada est devenu un pôle émergent pour les entrepreneures, explique Ruta Aidis. Cependant, les femmes éprouvent toujours des difficultés à accéder au capital et un écart de confiance dans les aptitudes persiste pour celles qui désirent démarrer une entreprise. C’est une véritable invitation à creuser plus loin et à découvrir ce qu’il se passe.»
Une bonne méthode que pourrait adopter le gouvernement fédéral du Canada pour venir en aide à l’entrepreneuriat féminin serait d’introduire des politiques d’approvisionnement public basées sur le genre, dit Aidis. Sur les 31 pays classés dans l’index, seuls les États-Unis et l’Afrique du Sud possédaient de telles politiques pour les contrats gouvernementaux, qui représentent de 10 % à 15 % du PIB dans la plupart des pays développés. Les pouvoirs publics pourraient aussi s’engager à collecter plus de données axées sur le genre afin d’évaluer le changement de l’indice de référence, dit-elle. Elle cite aussi le Mexique, qui fait le suivi des données sur le genre pour tous les programmes d’entrepreneuriat financés par des fonds publics. «Les gouvernements peuvent jouer un rôle clé. De nombreux États parlent de ces politiques, mais où sont-elles?»
TABLEAU : Les meilleurs pays pour les créatrices d’entreprise

Cet index fournit un aperçu fascinant des conditions mondiales et montre que les forces et les faiblesses varient d’un pays à l’autre. Par exemple, le Nigeria est classé 30e pour l’environnement entrepreneurial, entre autres en raison de la violence généralisée et de la corruption qui y règent. Il arrive toutefois premier pour ce qui est de son écosystème de l’entrepreneuriat féminin. Malgré cet environnement hostile, un bon pourcentage de femmes y lancent en effet des entreprises.
L’index souligne plusieurs tendances principales: mondialement, les femmes ne reçoivent pas un accès équitable aux ressources; les rôles de leadership demeurent le domaine des hommes; et l’accès aux écosystèmes de capital-développement et d’innovation est toujours essentiellement axé sur les entreprises dirigées par des hommes. L’index laisse entendre que les différences entre les genres freinent encore les créatrices d’entreprise. Dans les 31 pays à l’étude, les femmes sont beaucoup moins susceptibles que les hommes de connaître un entrepreneur. Dans 68 % d’entre eux, les femmes croient avoir beaucoup moins de chances de se lancer en affaires que les hommes, même si elles indiquent aussi que leurs compétences sont équivalentes à celles de leurs collègues masculins.
Ruta Aidis résume ainsi les résultats: «Même dans les pays comme le Canada et les États-Unis, si vous demandez à des gens de penser à un entrepreneur, ils penseront probablement encore à un homme.»
Cet article a été adapté de Canadian Business.
Excusez-moi mais vous n’en avez pas un peu marre de ces féministes de salon qui s’attaquent inlassablement aux domaines où l’homme prédomine tout en omettant commodément ceux où les femmes règnent, comme dans les soins infirmiers, l’enseignement, la dentisterie, les soins corporels, etc…?
Dans le fond, ça change quoi au juste d’avoir un homme ou une femme dans tel ou tel poste? Pourquoi toujours mettre en opposition les genres?
La discrimination positive n’entraîne qu’incompétence et problèmes à long terme.
C’est la liberté de choisir et de faire ce qui correspond à nos ambitions et nos talents. Il n’y a aucune menace contre les hommes seulement une affirmation de nos talents. Et vous avez raison, ca ne devrait rien changer que ce soit un homme ou une femme dans tel ou tel poste, juste utiliser tous les talents pour travailler à créer la meilleure société que nous sommes capable de créer …collectivement… pour tous
M. François,
Bien que je comprenne ce que vous dites, si plus d’hommes ont le goût de devenir entrepreneur, et plus de femmes dentiste, il en demeure pas moins qu’il y a un problème d’accès à du financement une fois la décision prise. Ainsi, n’importe quel homme (qualifié) peut devenir un dentiste avec tout le travail que cela comporte. Mais, lorsque vient le temps d’ouvrir sa clinique, est-il normal que ce soit plus facile pour lui d’obtenir son financement ? Il en est de même en affaires, les femmes ayant plus de difficultés à obtenir du financement adéquat pour leurs entreprises. C’est cela qui doit changer, à talant égal, et à plan d’affaires égal, financement égal. Pour un homme qui désire étudier en enseignement au primaire, aucune telle barrière financière ne se présente. Maintenant, que l’on encourage justement les hommes à devenir enseignants au primaire serait aussi une bonne idée, mais cela est un autre débat.
Avez-vous remarqué que les 11 derniers pays dans la liste sont des pays à forte majorité de religion musulmane !! Je ne suis pas islamophobe ; rassurez-vous ! Et s’ il y aurait une étude sur ce phénomène ? Qu’ en dites-vous ? Au Canada la question ne se pose même plus tout comme il y a un hiber et un été!!!
La question se pose, mais veuillez noter que pour l’Inde, ce n’est qu’environ 14 % de la population qui est musulmane.