Loi sur la laïcité : quel effet sur l’immigration actuelle et future ?

Le projet de loi et son adoption éventuelle ne ralentiront pas les courants migratoires à l’échelle internationale, affirme Micheline Labelle, professeure émérite au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Bien au contraire.

Photo : Pixabay

Quelles répercussions aura le projet de loi 21 sur la laïcité de l’État auprès des immigrants, actuels et futurs au Québec ? Mes recherches montrent que les immigrants et les minorités ehtnoculturelles ne forment pas de blocs monolithiques, pas plus que la majorité francophone, par ailleurs.

Mais tout d’abord, remontons un peu aux sources de cette loi controversée.

De la naissance du Mouvement laïque québécois, dans les années 1960, en passant par la déconfessionnalisation des commissions scolaires catholiques et protestantes à la suite d’un amendement constitutionnel, en 1997, de vifs débats ont marqué le cheminement de la société québécoise vers l’adoption d’une loi sur la laïcité de l’État, de façon analogue à ce qui s’est passé dans le cas de la Charte de la langue française, en 1977 (loi 101).

La nation québécoise, reconnue comme telle par une motion adoptée par la majorité des membres du Parlement fédéral en 2006, constitue dorénavant un cas particulier au sein de la fédération.

La spécificité du Québec dans son parcours vers la laïcité de l’État

Depuis 2006, les controverses ont d’abord porté sur les accommodements raisonnables, tout en débordant largement sur la question identitaire.

Ainsi, en 2006, les juges de la Cour suprême du Canada reconnaissaient le port du kirpan dans les établissements scolaires québécois, à l’encontre des décisions de la juridiction québécoise. Ce jugement a mis le feu aux poudres, alors que d’autres revendications suivaient, largement médiatisées : musulmanes exigeant une femme médecin dans les hôpitaux ; musulmans exigeant un inspecteur masculin pour les examens de conduite automobile ; Juifs hassidiques exigeant qu’un YMCA de Montréal givre les vitres de son gymnase pour ne pas apercevoir des femmes en tenue d’entraînement ; demandes de congés supplémentaires lors de fêtes religieuses ou de lieux de prières dans les universités ; filles séparées des garçons pour les cours de natation, etc.

Divers sondages réalisés depuis ont montré l’appui grandissant d’une large majorité de la population en défaveur des accommodements raisonnables et en faveur de la laïcité de l’État. Selon l’un d’entre eux, réalisé en 2007 : « La très grande majorité des Québécois (83 %) croient que les immigrants devraient respecter les lois et les règlements du Québec même si cela va à l’encontre de certaines croyances religieuses ou pratiques culturelles. Chez les membres des communautés culturelles, 74 % sont du même avis. »

Pour répondre aux préoccupations de l’opinion publique, le gouvernement du Québec (Parti libéral) a alors mis sur pied la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles, en 2007, dont le mandat était de formuler des recommandations afin que les pratiques en question « soient conformes aux valeurs de la société québécoise en tant que société pluraliste, démocratique et égalitaire ».

En 2013, le gouvernement de Pauline Marois (Parti québécois) présentait un projet de Charte des valeurs, qui ne sera jamais adopté. En 2017, l’Assemblée nationale adoptait la loi 62, proposée par le gouvernement de Philippe Couillard (Parti libéral), mais son article sur la prestation de services à visage découvert est suspendu par les tribunaux.

La Coalition Avenir Québec a été élue en octobre 2018 en grande partie grâce à son projet de mettre fin aux tergiversations précédentes. Le 28 mars dernier, le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec, Simon Jolin-Barrette, a donc présenté le projet de loi sur la laïcité de l’État.

Le projet de loi modifie la Charte des droits et libertés de la personne afin d’y inscrire que les libertés et droits fondamentaux doivent s’exercer dans le respect de la laïcité de l’État :

 Les libertés et droits fondamentaux s’exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de la laïcité de l’État, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec.

Le projet affirme que la nation québécoise a « des valeurs sociales distinctes » — ce sont les mots de la Cour suprême dans le jugement Nadon — « et un parcours historique spécifique l’ayant amené à développer un attachement particulier à la laïcité de l’État ».

Le ministre québécois de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Simon Jolin-Barrette, présente le projet de loi 21 sur la laïcité de l’État le 28 mars 2019 à l’Assemblée nationale. (Photo : La Presse Canadienne / Jacques Boissinot)

[Le Mouvement laïque québécois n’a pas manqué de se réjouir : « Nous réclamions depuis 38 ans une loi affirmant le caractère laïque de l’État, et ce sera enfin chose faite. Les libertés fondamentales devront désormais s’exercer dans “ le respect de la laïcité ”. Bref, qu’en cette matière, cette nation peut aspirer à un modèle différent de celui du reste du Canada. »

Quel effet aura la loi sur l’immigration à venir et en place ?

Dans ce domaine, plusieurs nuances s’imposent.

Le projet de loi et son adoption éventuelle ne ralentiront pas les courants migratoires à l’échelle internationale. Les pays européens qui ont adopté un modèle de laïcité n’ont pas vu diminuer les entrées régulières et irrégulières, bien au contraire, comme en témoigne la crise migratoire.

Par contre, point intéressant, on pourrait penser que le Québec pourrait constater une diminution d’un certain type d’immigrants. En effet, lors d’une enquête sur le terrain réalisée dans les années 1990, j’ai obtenu le témoignage de dirigeants d’associations ethnoculturelles concernant la migration en cours à l’époque, à partir de la France vers le Québec : il s’agissait de Juifs séfarades de tendance orthodoxe qui estimaient avoir plus de liberté au Québec qu’en France pour faire montre de leurs convictions et signes religieux.

À la même époque, des observateurs issus du Maghreb s’inquiétaient de l’arrivée de réseaux musulmans intégristes en provenance du Maghreb. Cela a changé la donne des débats sur la laïcité.

Quant aux répercussions sur les immigrants et les minorités vivant au Québec, les opinions sont mitigées. Il n’y a pas de blocs monolithiques. Un sondage Léger récent montre que 67 % de la population est favorable à la laïcité de l’État (75 % des francophones, 46 % des non-francophones). À Montréal, 63 % de la population est en faveur de l’interdiction du port des signes religieux au sein de l’État, 68 % en faveur de l’interdiction aux enseignants.

Manifestation à Montréal le dimanche 7 avril 2019 contre le projet de loi 21 sur la laïcité. (Photo : La Presse Canadienne / Graham Hughes)

Si des citoyens issus des minorités accusent le gouvernement de la CAQ de racisme et de discrimination envers les femmes portant le hidjab en particulier, certains considèrent au contraire que les employés de l’État doivent témoigner d’un devoir de réserve en ce qui concerne leur religion aussi bien que leurs convictions politiques, au nom du principe de la non-hiérarchie des droits individuels.

Ils et elles y gagneront quant à l’accès à l’emploi. En effet, selon des sondages et des enquêtes dont j’ai pris connaissance pour mes recherches, beaucoup estiment que le port de signes religieux est un obstacle à l’embauche et à la promotion sur le marché primaire et secondaire du travail, en dehors des ghettos ethniques d’emplois traditionnels. Cet argument ressort d’enquêtes effectuées auprès d’employeurs, soucieux de ménager leur clientèle, sans pourtant se considérer eux-mêmes comme racistes.

À l’instar du mouvement féministe, des commissions scolaires ou de certains syndicats qui en appellent au retrait du projet de loi et à la désobéissance civile, les associations de défense des droits des minorités sont divisées. Il n’y a pas à leur propos de positions binaires.

Ainsi l’Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité, la Table de concertation contre le racisme systémique, la Coalition inclusion Québec s’organisent. En faveur du projet de loi sur la laïcité de l’État, on trouvera l’Association québécoise des Nord-Africains pour la laïcité (AQNAL), aux côtés du Mouvement laïque québécois (MLQ) ou de l’organisme Pour les droits des femmes (PDF), au sein desquels militent des Québécois et Québécoises de culture musulmane et laïque.

Nombreux en effet sont les citoyens et analystes qui ont constaté le retour du féminisme islamiste et du voile islamiste dans leurs pays d’origine et qui témoignent de l’expansion de l’idéologie wahhabo-salafiste dans la société québécoise, comme l’a expliqué Ferid Racim Chikhi lors d’un colloque en juin 2018.

Car la société québécoise n’est pas un isolat à l’abri des courants de pensée internationaux. Elle est interconnectée, comme je l’écrivais récemment. Et multiple.

Tout comme le sont les nouveaux arrivants, qui viennent de pays parfois déchirés par des systèmes de valeurs et de coutumes hétérogènes.La Conversation

Micheline Labelle, professeure émérite en sociologie, Université du Québec à Montréal (UQAM)

La version originale de cet article a été publiée dans La Conversation, un média en ligne qui publie des articles grand public écrits par les chercheurs et les universitaires.

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» il s’agissait de Juifs sépharades de tendance orthodoxe qui estimaient avoir plus de liberté au Québec qu’en France pour afficher leurs convictions et signes religieux. »
Ca pourrait expliquer le délire du maire d’Hamptead

— Quelques observations :

1/ Le judaïsme traditionnel appelé aussi orthodoxe est plutôt ashkénaze puisqu’il s’est formé en Europe. Il est devenu populaire en Amérique du nord, notamment dans la grande région de New York.

Le nombre de juifs sépharades au Québec est très peu significatif comparé à son poids démographique en Israël ou en France ou aux États-Unis.

Actuellement il n’y a pratiquement pas de différences religieuses entre les communautés ashkénazes et sépharades. Ainsi les sépharades naturellement modérés sont-ils comme la majorité naturellement orthodoxe si on veut…. Le port de signes religieux dans la vie de tous les jours n’est pas fondamental et relève essentiellement de la liberté de choix.

Plus pragmatiquement, il ne faut pas confondre les « orthodoxes » et les « ultra-orthodoxes », ce sont ces derniers qui attachent le plus d’importance à leur apparence vestimentaire.

Ainsi l’exemple produit par madame Labelle basé sur une étude très fragmentaire de près de 30 ans n’est guère signifiant.

2/ En pratique selon le sondage Léger, c’est une majorité des Québécois qui sont pour l’interdiction des signes religieux pas pour la laïcité en tant que telle nécessairement. Pour beaucoup laïcité et interdiction des signes religieux ne font qu’un, c’est cet amalgame qui est problématique. Alors que ce sont deux domaines bien différents. L’interdiction formelle des signes religieux est en quelques sortes une perversion de la laïcité. En produisant inéluctablement plusieurs catégories de citoyennes et de citoyens, elle ne saurait que l’affaiblir et non la fortifier. Avec l’affaiblissement vient le rejet.

Il y a tout un travail pédagogique qui au Québec fait singulièrement défaut. Le blâme ne revient d’ailleurs pas à la CAQ sur cette question. Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis plus de 20 ans se sont trainés les pieds sur ce sujet-là. Comme s’ils avaient peur de faire face à leurs propres démons.

L’interdiction de signes religieux ne garantit ni la laïcité de l’État, ni le devoir de neutralité des serviteurs de l’État, ni le devoir de réserve d’un fonctionnaire et moins encore l’impartialité ou la modération des personnes qui détiennent une quelconque autorité. Les personnes qui sont par exemple mal traités dans les prisons, le sont par des gardiennes et des gardiens qui ne portent aucun signe religieux visible actuellement ; qui sont pour la plupart complètement incapables de répondre à la détresse qui prévaut dans le milieu carcéral.

Ce qui confère à un employé la neutralité, la réserve, l’impartialité, la modération, ce sont :
— Les critères de sélection et d’évaluation
— La formation professionnelle, incluant la formation continue
— La valorisation de l’emploi par des rémunérations attractives

Le prosélytisme par le port du costume n’est jusqu’à présent pas prouvé scientifiquement.

3/ Un sujet dont madame Labelle ne fait pas état, c’est que plus les critères de sélection augmentent et plus les immigrants sélectionnés exigeront des preuves qu’ils recevront au Québec les moyens de leur développement et avec cela des avantages très attractifs pour s’assurer de leur rétention.

SI nous regardons froidement la réalité socio-économique du Québec, la province risque de devenir plus que jamais un lieu de passage pour les candidats à l’immigration. L’avantage qualitatif de la Belle province n’existe définitivement pas.

L’intégrisme islamiste dont fait état madame Labelle pourrait rencontrer sous peu le ferment et les conditions optimales de son développement. Dans ce cas, on entrera dans une zone opaque. Avant dix ans la situation pourrait devenir incontrôlable, la province s’enfoncera dans le chaos, la récession, l’insécurité, la violence et devenir un terrain très fertile pour le crime organisé. Si ce processus catastrophique est enclenché, il sera sans retour. Personne ne s’en relèvera. Voilà où mènent usuellement toutes les politiques fondées sur des principes d’exclusion et de division.

« la province risque de devenir plus que jamais un lieu de passage pour les candidats à l’immigration. »
C’est un peu le cas présentement. Ceux qui quittent le plus pour les autres provinces, sont ceux qui ont été sélectionnés (60%). Alors que ceux qui restent le plus sont les non-sélectionnés (40%), en gros les réfugiés et les parrainés. Ces derniers restent plus parce qu’ils sont moins mobiles, parlent peu anglais et ont moins de compétences que les premiers. En plus, ils profitent de nos généreux programmes sociaux plus généreux que partout ailleurs en Amérique.
Résultat, on se retrouve avec une moyenne très faible.

Vos arguments 1 et 2 se défendent mais le troisième ne tient pas la route et fait preuve d’un alarmisme sans fondement. Le fait que l’État québécois soit ouvertement laïque envoie un message clair à qui veut venir s’établir ici qu’aucune religion sera favorisée, au détriment d’une autre. On ne demande à personne de renier sa foi, loin de là. Personne n’est obligé ni forcé de travailler pour l’État en tant que personne en autorité, c’est là un choix individuel.

Or, cette clarté provoquerait le chaos? Il serait le ferment de l’intégrisme islamiste? En mettant tout le monde sur le même pied d’égalité, on encourage l’intégrisme et le chaos? Je pense qu’au contraire, une société aux règles claires favorise la stabilité et la paix sociale alors que les immigrants qui fuient justement l’intolérance et le chaos vont trouver ici une société en paix avec elle-même, sans favoritisme pour une ou des confessions religieuses mais aussi jalouse de protéger les droits des gens de pratiquer leur religion dans leur vie personnelle, y compris en public.

@NPierre
Je suis surpris de vous lire que les « arguments 1 et 2 se défendent » puisque le point 2, du moins, est en pleine contradiction avec votre commentaire principal, de même que votre commentaire ci-haut.

@ jack2,

Nous avions déjà voici quelques années échangé sur la question de la rétention des immigrants. Bien que vos chiffres soient peut-être à mettre-à-jour et à parfaire, je suis d’accord sur le principe avec vous. Pire même, je déplore que le solde migratoire interprovincial soit négatif. Il part chaque année plus de Québécoises et du Québécois de la province que nous ne recevons de citoyennes et de citoyens des autres provinces.

Ce sont ce genre de déficits de population — plus encore maintenant avec le vieillissement -, qui force les autorités à accueillir un plus grand nombre d’immigrants. De ce que nous savons pour le moment des dispositions du gouvernement, rien ne porte à croire que leur approche fasse précisément partie de la solution.

@ NPierre,

Vous soulevez des questions légitimes et importantes. Je vais donc présenter mon point-de-vue et je vous prie de m’excuser si ma réponse est un peu longue, mais elle justifiait nonobstant d’un certain contenu :

En principe la laïcité est indissociable de la démocratie, la liberté et plus encore de la souveraineté du peuple et de ses citoyens. Bref : laïcité et république ne font qu’un et… ce n’est donc pas un hasard si les premières lois en rapport avec la laïcité prennent place dès 1794 quelques années après la proclamation de la République française.

D’où mon questionnement :
— Est-ce que le Canada est un pays laïc ?

— Est-ce qu’une province peut se dissocier du reste du Canada institutionnellement sans proclamer son indépendance et sans décréter ou proclamer l’ordre républicain ?

— Est-ce que le Québec peut faire cavalier seul sur ce genre du sujets simplement parce que le Parlement dispose d’une majorité et parce qu’un sondage dit qu’une majorité de citoyens sont pour l’interdiction des signes religieux ? Sans même que la population ne sache quelles sont les obligations qui sont déférées aux citoyens appartenant à une société laïque ? (Par exemple : vous n’avez pas le droit de diffamer une personne pour ses croyances religieuses, pourtant il y a plein de gens qui le font)

— Plus pragmatiquement : Est-ce que les immigrants viennent au Canada et au Québec optionnellement ou les immigrants viennent au Québec d’abord puis deviennent citoyens du Canada par accident ? Est-ce qu’un Québécois peut-il en tout temps choisir de se convertir à une religion de son choix et devoir choisir entre sa foi ou l’exercice de son emploi ?

Vous écrivez ceci : « Personne n’est obligé ni forcé de travailler pour l’État en tant que personne en autorité, c’est là un choix individuel. »

En principe comme payeurs de taxes tous les citoyens travaillent pour l’État. Il va de l’ordre public que toutes les communautés soient justement représentées dans l’ensemble des appareils administratifs. Il faut que toute personne qui applique pour un emploi soit traitée équitablement et que celles et ceux qui instruisent ces demandes traitent chaque demande en appliquant précisément scrupuleusement le principe de neutralité de l’État.

C’est l’État qui est neutre pas l’employé. L’employé exécute les directives qui sont propres à son office au meilleur de ses compétences conformément aux instructions qui lui sont données. De bonnes instructions donnent de bons employés.

Ce qui permet d’établir qu’une personne peut exercer un tâche conférant une certaine autorité ; ce sont les règlements et les lois qui confèrent à cette personne cette autorité ; c’est essentiellement le fait que cette personne ait les compétences pour exercer l’office qui lui est confié.

En quoi le port ou le non-port d’un signe religieux, le fait de souscrire à une religion ou bien pas, en quoi cela aurait un pouvoir réducteur sur l’autorité ou pire justifierait-il que l’autorité publique (Le gouvernement et/ou l’État) s’objecte à l’exercice de la dite fonction ?

En quoi un enseignant exercerait-il une autorité publique semblable à celle d’un magistrat ou d’un policier ?

Pourquoi un enseignant du secteur public se verrait–il interdit d’enseigner s’il porte un signe religieux tandis qu’une personne qui a les mêmes diplômes ne serait pas interdite dans des établissements privés qui plus est subventionnés par l’État ?

Qu’est-ce qui est laïc dans tout cela ? Peut-être suis-je un pauvre imbécile indigne d’être Canadien, mais désolé, je ne comprends pas !

Ainsi contrairement à vous, je ne vois aucune clarté dans ce projet de loi, je ne vois pas que tout le monde soit traité sur un pied d’égalité, je vois plutôt qu’un certain nombre de personnes risquent de se trouver mis sur la touche pour des questions qui relèvent de la religion. C’est tout le contraire des principes vertueux de la laïcité. Et donc si l’État ne peut rien et ne veut rien de bon pour toi, il devient légitime de le combattre par tous les moyens.

— Finalement pour moi, le Québec est indissociable du Canada. Les valeurs du Canada que partagent tous les Canadiens doivent pouvoir s’appliquer sans restrictions où que ce soit.

@Jack2
Je vous conseille d’être très prudent lorsque vous voudrez vous fier aux statistiques sur la migration. Pour vous donner une petite idée de la complexité du dénombrement, vous pourrez consulter le document que je mets en référence. Je cite un passage :

« L’étude de l’émigration présente certains enjeux importants relatifs à la qualité des données. L’émigration est effectivement un phénomène spécialement difficile à mesurer (Jensen, 2013). Comme les émigrants ont, par définition, quitté le Canada et qu’il n’est pas obligatoire de rapporter son départ, il est très difficile de les retracer dans la plupart des sources de données canadiennes. »

Imaginez la difficulté lorsqu’il s’agit de la migration entre les provinces.
https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/catalogue/91F0015M2018001

Enfin des articles qui contribuent à un débat intelligent au sujet du multiculturalisme et des multiples perspectives diversifiées qui en découlent. On commence à s’éloigner enfin de l’ère libérale depuis 2003 durant laquelle le débat était dirigé par l’élite politique et les médias comme si il n’y avait que deux points de vue simplistes, dont un de ces points de vue ne pouvait qu’être que de la xénophobie radicale. Enfin des articles intelligents qui reflètent la complexité de ce débat et qui appuient beaucoup mieux le malaise social ressenti par la population sur ce débat. La société québécoise est loin d’être une société xénophobe qui n’a que deux choix devant elle: se soumettre à un multiculturalisme anglo-saxon ou se séparer pour se renfermer sur elle-même pour affirmer son identité propre. On arrivera peut-être à panser nos plaies en société comme on le mérite. On est quelque chose comme un grand peuple.

Le principe de la loi sur la laicité est tellement simple qu’ actuellement les opposants se perdent dans toutes sortes d’ amalgames de mauvaise foi, d’ insultes, de propos hargneux etc… La base de cette loi est tout simplement de mettre un frein à la montée de fondamentalistes de toutes sortes qui sont venus au Canada pour une raison bien simple ; plus de liberté pour assouvir leurs desseins politico religieux ! Pas de signes religieux pour certains employés de l’ état pendant leur prestations de travail ne fera pas mourir personne ! Le message que ça envoie est que la grande majorité des québecois n’ endureront pas dans leur environnement des accommodations déraisonnables ! La laicité , c’est la neutralité et le respect !

À mon avis la laïcité remonte à bien plus loin que la révolution tranquille des années 60. En fait, la révolution française a entraîné au moins temporairement la séparation entre l’Église et l’État et la création d’une gouvernance laïque. La rébellion de 1837-38 a aussi touché à la laïcité d’une manière indirecte et on se souviendra que les tenants de la rébellion voulaient créer une république non monarchique, laïque et que l’Église s’y est farouchement opposée.

Certains aiment fendre les cheveux en quatre et voient une séparation entre laïcité et port de symboles religieux pour les personnes en autorité. Or, s’il est vrai qu’avec ou sans symbole religieux, une personne peut faire du prosélytisme religieux, le port de symboles religieux constitue un défi à la laïcité car son interdiction en est le corollaire. En tant que personne en autorité, je n’ai pas à parler pour vanter ma religion, je n’ai qu’à en porter le symbole et cette image vaut mille mots.

La loi en question touche plus directement les étrangers qui ont fui leur pays à cause de la violence qu’on y trouvait, que ce soient les Juifs, les musulmans ou les Sikh par exemple, et qui cherchaient un refuge au Canada. Toutefois, l’ineptitude de la société d’accueil en matière d’extrémisme religieux a laissé se former des cellules de résistance religieuse ici même et, en quelque sorte, entraîné la duplication des intolérances que ces gens avaient fui.

La laïcité de l’État est un tout et il est juste et raisonnable que les personnes en autorité s’abstiennent de porter des symboles religieux car ils agissent au nom de nous tous, en tant que représentants de l’État. Ils ne doivent pas paraître agir au nom d’une idéologie particulière ni d’une religion quelconque. La liberté de religion permet à toute personne de pratiquer sa foi dans sa vie personnelle mais elle ne va pas jusqu’à permettre la reconfessionalisation de l’État. Le Québec a connu les heures sombres de la mainmise de l’Église dans les affaires de l’État jusqu’à tout récemment (fin des années 1950 et que plusieurs d’entre nous avons connu) et chat échaudé craint l’eau froide! Il incombe à l’État de s’assurer qu’il protège sa neutralité et sa laïcité et c’est là où le Québec est probablement à l’avant-garde en Amérique du Nord en suivant l’exemple de plusieurs pays européens qui, eux aussi, ont vécu les affres de la mainmise religieuse sur l’État.

@ NPierre,

Comme disait le Pape Jean-Paul II, je cite de mémoire : « Le remède est souvent pire que le mal ».

Si vous croyez vraiment que le Québec est à l’avant-garde en Amérique du Nord, alors : vive l’arrière garde, elle est certainement à l’abri du feu….

J’aurais préféré que la revue l’Actualité publie, de la même auteure, l’article de ce matin paru dans Le Devoir (Projet de loi sur la laïcité : une avancée tangible), à mon avis, plus pertinent et plus collé sur ce qui se passe présentement.

L’article présentement offert par l’Actualité me laisse davantage sur ma faim qu’il ne me démontre un impact réel de la loi sur l’immigration.

effectivement, excellent article du devoir

Enfin un débat équilibré et intelligent qui n’est plus dirigé par une élite unique et corrompue qui cherche depuis des siècles à assimiler la nation canadienne-française et les autochtones au multiculturalisme anglo-saxon. Ce multiculturalisme est une ancienne méthode ultra-efficace de l’empire anglais pour contrôler les peuples tout en leur donnant l’impression qu’ils peuvent garder leur culture alors que l’objectif est de leur voler leurs ressources et d’exploiter leur main d’oeuvre. L’historique du multiculturalisme anglo-saxon a besoin d’être mieux étudié pour comprendre les objectifs qu’il vise. Il suffit de lire sur ce qui s’est passé en Inde ou en Chine, comme les guerres de l’opium qui ont mené à un bail gratuit de 100 ans sur Hong Kong pour imposer au chinois d’accepter que l’angleterre et la france vende de l’opium en chine. Il suffit de lire ces histoires pour comprendre que le multiculturalisme anglo-saxon provient d’une vision colonialiste hypocrite qui finalement a plutôt l’effet de détruire la diversité culturelle dans le monde tout en donnant l’impression de créer une diversité culturelle locale. La réalité c’est que les natifs et les immigrants se font tous deux imposer une culture économique orientée sur l’asservissement des populations afin qu’elle travaille et se fasse exploiter par les plus riches. À mon avis le multiculturalisme anglo-saxon est le pillier du capitalisme sauvage qui mène à la discrimination économique actuelle qui favorise les plus riches qui deviennent toujours plus riches, le Canada en est un excellent exemple avec sa grande quantité de millionaire. Ce qui m’étonne le plus c’est que c’est la gauche et les socialistes qui tombent dans le panneau de vouloir protéger ce multiculturalisme à tout prix, en fait la gauche contribue sans le savoir au capitalisme sauvage, à l’asservissement des populations et aux clivages des classes économiques en défendant le multiculturalisme. La gauche contribue à la stratégie des libéraux de diviser pour régner. On divise la population en les laissant se battre pour défendre leur droits individuels et pendant ce temps là on leur impose une croissance économique continue qui à la fin vient profiter aux plus riches. Par exemple, pourquoi est-ce que le Canada impose qu’il n’y ait que 8 banques dans le pays. Ils ne changeront jamais la quantité de banque même si la population augmente. Donc ces 8 banques ne peuvent que s’enrichir toujours plus. La diaspora de gauche n’est pas assez intelligente pour voir clair dans la stratégie à long terme de l’élite libérale canadienne et elle finit par travailler pour le capitalisme sauvage à son insu en divisant les populations sur des enjeux comme les signes religieux. Les problèmes réels comme les enfants canadien qui ne mangent pas et les réserves autochtones qui n’ont pas d’eau potable ne font que persister. Mais comme disait jean Chrétien, le Canada c’est le plus meilleur pays au monde! Quelle ironie.

@ Luc,

Il ne s’agit pas d’un article du Devoir, c’est plus spécifiquement d’une « lettre ouverte » publiée dans Le Devoir. De plus elle n’est pas écrite par Micheline Labelle seulement, elle est corédigée avec Daniel Turp et cosignée par un millier de Québécois.

En terme d’élites, c’est essentiellement une élite intellectuelle qui cherche à faire la souveraineté du Québec en copiant le modèle français. Ainsi chacun cherche son momentum pour imposer ses propres intérêts.

Mais en finale : l’exploitation de l’homme par l’homme demeure. Alors dites-moi qu’est-ce que vous gagnez dans tout cela ?

@Serge

Très bon point et honnêtement j’aime bien votre argumentaire. Effectivement l’asservissement des populations continuera tant que l’humanité existera, c’est codé dans nos gênes je présume. La victime d’aujourd’hui risque de devenir le tyran de demain si elle arrive à gagner une position dominante. Le cycle du dominant/dominé et vice versa ne peut que continuer.

Je pense qu’il est de la responsabilité de chacun de s’améliorer et de perfectionner ce qu’il appel son identité. C’est le devoir des individus d’une population que de toujours se remettre en question et chercher à devenir meilleur. Je dirais aussi qu’on ne peut pas le faire pour autrui, on ne peut pas améliorer les autres, cela amène nécessairement au conflit.

En ce sens, je pense que les quebecois, les canadien-francais, les quebecois de souche, les souverainistes ou peu importe quel amalgame et quel nom on donne à cette population au limite floue… je pense que ces gens là ont bien évolué dans les dernières années. Ce débat a assez duré et il y a maintenant autre chose à amélioré. On ne peut pas s’empêcher de progresser de façon générale pour tenter de perfectionner un seul aspect de la société dans laquelle on vit. De continuer a débattre de ce sujet encore 10 ans s’en s’occuper des autres débats qui sont urgent reviendrait tout simplement à créer d’autres victimes dans d’autres domaines. C’est ce que je tente d’illustrer avec les enfants qui ne mangent pas au canada et les réserves qui manque d’eau potable.

Il est temps de passer à d’autres débats. Les libéraux ont tenté de satisfaire leur électorat anglophone et immigrant aux détriment des autres. Le parti québécois a tenté de favoriser son électorat avec la charte. Je pense que bien qu’imparfait le nouveau projet de loi se situe entre les deux. C’est un compromis. Les libéraux trouveront que ça va trop loin, les péquistes que ça ne va pas assez loin. Mais c’est, je crois, le résultat le plus optimal que notre société peut produire dans le contexte politique actuel.

Il y a entre autre l’environnement auquel on doit porter plus d’attention. Et d’avoir une population humaine en croissance constante ne peut qu’impacter négativement l’environnement. La grande majorité des études scientifiques sont concluantes sur le fait que l’activité humaine est la cause des changements climatiques. Donc pour etre capable de continuer à accueillir autant de gens il nous faudra relever le défi de trouver un équilibre avec l’environnement. Au rythme ou vont les débats on n’aura pas de conclusion avant 20 ans. Il sera peut-être trop tard. Il est déjà très tard pour se réveiller sur cet enjeu de l’environnement.

Mon opinion c’est qu’on a d’autres débats et enjeux qui requièrent l’attention de la population.

@ Luc,

Merci pour vos commentaires.

Je comprends bien votre opinion, si ce n’est que selon moi, nous n’avons qu’une capacité limité sur l’évolution. Ainsi les gens n’évoluent-ils pas tous à la même vitesse et tous dans la même direction. Nous n’avons pas toutes et tous des capacités identiques d’adaptation. La théorie de Darwin semble le prouver. Les tentatives historiques et politiques d’uniformisation n’ont jamais à date rien donné.

Vous pensez qu’on peut passer à d’autres débats, si ce n’est que votre contrôle sur le ou les débats est somme toute limité. C’est un peu comme si je vous disais que le débat sur la souveraineté est désormais chose du passé…. Cela vous ferait sans doute rire.

Quand bien même ce débat ne compterait plus que 10% de Québécoises et de Québécois, il continuerait toujours d’avoir lieu. Et si on décidait par force de loi d’interdire le débat sur la souveraineté, il prendrait certainement place dans la clandestinité.

D’après vous que vaudrait-il mieux :
— Débattre « indéfiniment » librement et sereinement ?
— Ou prendre des machettes, des haches, des fusils pour régler les comptes une bonne fois pour toute ?

Un petit mot encore, vous écrivez ceci : « Et d’avoir une population humaine en croissance constante ne peut qu’impacter négativement l’environnement. »

Vous devriez observer qu’une population peu nombreuse comme celle du Québec impacte plus l’environnement en proportion qu’une population très nombreuse comme celle de l’Indonésie.

Tout est donc relatif et prenons garde (pendant qu’il en est encore temps) aux faux semblants.

@Serge

Effectivement on est bien d’accord que les québécois, en bon nord-américains, pollue plus per capita que le reste du monde. D’ailleurs cela nous amènera un jour à un autre débat qui je suis sûr fera les manchettes de notre société basé sur la consommation: 1. doit-on mesurer le PIB sur la base de l’argent ou sur la qualité de vie? 2. est-ce que la qualité de vie d’un humain dépend essentiellement des ressources disponibles? 3. Est-ce que l’épuisement des ressources nous amènera définitivement vers une perte de notre qualité de vie? 4. Est-ce qu’il faut toujours une population humaine plus grande, comme le voulait l’eglise catholique? 5. Est-ce qu’il faut une économie toujours croissante comme le veut le FMI? 6. Si nous aurions une économie décroissante et un manque flagrant de ressource, peut-on envisager des révoltes violentes comme l’histoire humaine l’a si bien démontré ? 7. Doit-on préserver une croissance démographique pour préserver une économie croissante au detriment d’une perte de qualité de vie et d’un épuisement des ressources qui en menacerait l’existence même de l’humanité ?

Même si nous serions plus efficaces sur la pollution per capita, toute amélioration de l’efficacité sera réduite à néant par la croissance exponentielle de la population. On peut imaginer des guerres économiques pour la domination des ressources d’une envergure sans précédent. Les dégâts risquent d’être à la hauteur de la taille de la population qui n’a jamais été si grande dans l’histoire. Ce débat mérite beaucoup plus notre attention et j’ai bien hâte qu’un gouvernement le prenne en charge sérieusement. Malheureusement le PLQ et le PQ ont démontré qu’à des fins électoralistes ils ne prendront pas ce débat au serieux et imposer des actions concrètes de façon suffisamment rapide. J’ai peur que QS veut tellement changer de choses en même temps qu’ils ne seront pas capables de gérer. Notre gouvernement et notre société doivent être plus efficace dans la gestion des débats pour en arriver à des actions concrètes. Les défis mondiaux qui nous attendent sont majeurs et des actions concrètes et rapides seront requises.

Mais cela ne veut pas dire qu’on doit clore les débats sans discussions et avec le bâillon. Seulement si les médias pouvaient mieux se gérer et distribuer plus équitablement l’attention de la population sur les débats plus prioritaires ce serait peut-être beaucoup mieux.

Aujourd’hui on entend parler partout de l’eglise notre-dame en feu. Mais je ne sais pas combien de personne sont mortes durant la journée et pourquoi. Je trouve que les médias doivent grandement se remettre en question. Et du coup que les enjeux purement électoralistes seraient beaucoup plus mis de côté rapidement. En fait les médias encouragent le populisme des politiciens qui utilisent les idées simplistes sans réfléchir pour gagner des élections, comme Donald Trump ou Justin Trudeau. Mais je pense qu’il s’agit là aussi d’un phénomène imbriqué dans nos gênes qui ne cessera jamais tant que l’humanité va exister.

@ Luc,

Vous posez un certain nombre de questions pertinentes qui feront l’objet sans doute de débats au cours des années à venir. Le débat a déjà commencé pour plusieurs d’entre-elles.

Toutefois, ces questions sortent un peu du débat sur le projet de loi 21 et des conséquences sur l’immigration tel qu’il nous apparaît actuellement. Je vais donc répondre à vos propos succinctement :

Selon moi, la survie de l’humanité n’est en danger. Toutefois certaines régions du monde pourraient s’en trouver affectées plus que d’autres. La croissance démographique et la croissance économique sont liées, mais cela n’est pas fondamental puisque la richesse peut croître indépendamment du nombre des habitants. 1% environ des habitants de la Terre détiennent 99% environ de la richesse.

La question plus pragmatiquement est de connaître les composantes de la richesse, voir comment cette richesse se répartie de manière équilibrée et équitable ; et de veiller à créer la richesse de demain sur une base durable (ce qui ne fut pas le cas depuis quelques 70 ans). La préservation de ce qui est acquis est aussi importante.

Ainsi la pollution n’est qu’une composante d’une problématique plus globale que nous ne détaillerons pas aujourd’hui. Il n’y a pas de croissance exponentielle de la population. La population a cru moins vite que tout ce que les démographes conjecturaient dans les années 60. De plus la croissance de la population est liée à la santé, l’espérance de vie, le pouvoir d’achat. Si vous améliorez le sort de l’humanité, la population aura tendance à baisser.

Notre-Dame de Paris n’est pas une église, c’est une cathédrale. Pour une personne qui comme moi est née à Paris, cela m’affecte. J’ai visité ce monument des dizaines de fois. Dans ces ouvrages passés, on peut s’apercevoir que la foi n’est peut-être tout compte fait, pas si vaine que cela. La laïcité accorde une grande importance à la liberté de conscience. Ces édifices religieux qui témoignent de la ferveur des peuples ne font-ils pas partie intégrante de notre conscience collective ?

« Il n’y a plus Les libertés et droits fondamentaux s’exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de la laïcité de l’État, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec. »
Je ne comprends pas ou il manque quelques choses dans: « Il n’y a plus Les libertés et droits fondamentaux s’exercent… »? Des guillemets, deux points, un article ou plus, un ou plusieurs mots?

@ SirDescelles,

Ce que vous mentionnez fait référence dans le texte de madame Labelle à deux choses :

1— Le projet de loi 21 dont les notes explicatives précisent ceci :
« Par ailleurs, le projet de loi modifie la Charte des droits et libertés de la personne afin d’y inscrire que les libertés et droits fondamentaux doivent s’exercer dans le respect de la laïcité de l’État. »

2— L’article 9.1 de la charte des Droits et Libertés de la personne : « 9.1. Les libertés et droits fondamentaux s’exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec. », et son préambule.

Charte que vous pouvez consulter par l’adresse ci-dessous :
http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cs/C-12

— Le PL21 au chapitre V article 17, modifie la Charte comme suit : « 17. La Charte des droits et libertés de la personne (chapitre C-12) est modifiée par l’insertion, après le troisième alinéa du préambule, de l’aliéna suivant : « Considérant l’importance fondamentale que la nation québécoise accorde à la laïcité de l’État; ».

Nota : le terme d’ « aliéna » se trouve dans le texte original, il s’agirait plutôt selon moi d’un nouvel alinéa….

— À l’article 18 du PL21, vous pouvez lire ceci : « 18. L’article 9.1 est modifié après : « valeurs démocratiques » par l’ajout de « de la laïcité de l’État, ». »

— Ce qui en conclusion, donnerait donc, article modifié : « Les libertés et droits fondamentaux s’exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de la laïcité de l’État, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec. »

Ceci expliquant cela…. Cela dit, la présentation du texte, n’est pas très facile à comprendre et je suis d’accord avec vous qu’il manque en matière de syntaxe quelques choses, comme des guillemets par exemple ou une note explicative ou quelques choses comme ça.

on sen fou comment le monde s’habille t’en qu’on leur vois le visage,,,, il y a pas si longtemps c’était des religieuse qui nous faisait la classe elle était couvert de partout sauf le visage… et on en a pas fait un drame……. alors metter vos argument sur le besoin de personnelle au besoin aux malade ……….
au lieu de vous obstiner sur comment une ou un s’habille… grrrrrrrrrrrrr

Bien d’accord. Occupons-nous de nos malades. Arrêtons de débattre de ces niaiseries et passons à autre chose. Qu’on en débatte à vouloir laisser les gens s’habiller comme ils veulent ou a débattre que les gens doivent respecter certains standards selon leur poste, ça reste qu’on debattrait de ces niaiseries encore longtemps. Je pense qu’on partage cette même colère grrrrrrrrrrr À l’ecole secondaire ça me faisait chier de pas pouvoir mettre des jeans déchiré ou de pas pouvoirmettre une casquette ou de pas pouvoir me colorer les cheveux. A ce que je sache ces règlements sont encore en vigueur. Pourquoi on impose à nos enfants des codes vestimentaires encore aujourd’hui ? Tant qu’a moi ils pourraient même faire leur examen voilé en s’identifiant juste avec une carte d’identité sans photo.

https://www.educaloi.qc.ca/jeunesse/capsules/code-vestimentaire-et-uniforme-lecole-publique