Miettes de plastique

« Il y a dans la fragmentation inouïe des points de vue, des combats, des idées, quelque chose comme une perte d’énergie. »

Cet été, ma sœur et moi avons vendu et vidé la maison de nos parents. Au fond de la cave, nous sommes tombées sur un tas d’affiches roulées, enfouies sous une couche de poussière, protégées par un sac de plastique.

Quand nous avons voulu les prendre, le sac s’est spectaculairement désintégré, vaincu par les années. Le trésor caché s’est révélé être des affiches politiques des années 1970 ; slogans indépendantistes, phrases de Félix Leclerc autographiées par l’auteur. Tout ce fier barda nationaliste, vieux d’un demi-siècle, au milieu de confettis de plastique fossilisé, avait quelque chose de triste et de suranné. Nous venions d’exhumer un monde, des idées presque disparues auxquelles nos parents avaient cru.

Ces affiches m’ont hantée quelque temps. Elles exprimaient une foi, une candeur qui n’est plus, ou qui s’est déplacée. Je n’adhère que modérément au projet souverainiste, probablement parce que j’ai été échaudée par la frénésie parentale. Toutefois, quand je regarde cette époque, je ressens un sentiment de perte. Qu’est-ce qui provoque cette impression de manque ? Qu’avons-nous laissé derrière que notre époque, que je n’échangerais pour aucune autre, ne comble pas ?

Le manque d’un projet, de valeurs qui seraient communes à bon nombre, un genre de combat social, qui était d’ailleurs plus vaste que le projet politique, et qui a permis de construire une identité nationale, des institutions, une certaine idée de la modernité. C’est flou, c’est sous une couche de plastique éventé, mais ça vaut la peine de s’y attarder.

Le « nous », même pas politique, juste le corps social, s’est fragmenté en identités multiples qui nous opposent les uns aux autres.

Ces années-ci voient le triomphe des droits individuels. Non seulement ces droits se valent tous, mais ils entrent souvent en compétition les uns avec les autres. Le droit des migrants contre celui des sans-abris, le féminisme des femmes blanches qui dévalue, par sa seule existence, les questions qui préoccupent les féministes blacks

Prenons la compréhension de l’histoire nationale. On redonne enfin, modestement, leur place aux Premières Nations, mais on tend, d’autre part, à mettre sur le même pied d’héroïques bâtisseurs tous les Canadiens, du plus récent arrivant aux peuples fondateurs. Ce faisant, les francophones, jadis indiscutablement fondateurs, deviennent pour la gauche multiculturaliste un peuple d’immigrants comme les autres, banalisé dans un flux. Et ça nous semble normal.

Les identités, tant individuelles que collectives, sont ces temps-ci floues et mouvantes. Il y a quelque chose de constructif et qui pose un défi dans ce déséquilibre. Mais il y a aussi une part négative. Déjà champions de l’autoflagellation, nous, les Québécois dits « de souche », sommes prêts à nous oublier, à renier nos bases, des plus ponctuelles aux plus collectives et fondamentales. On est en déséquilibre, rien que sur une patte ! Il y a dans cette fragmentation inouïe des points de vue, des combats, des idées, quelque chose comme une perte d’énergie.

On se bat en petits comités, en lobbys, pour des gains ou des causes de plus en plus corporatistes. Très peu pour des valeurs plus grandes que nous, pour un humanisme large et englobant.

Les grands thèmes collectifs ont mauvaise presse, grugés à l’os par des combats d’arrière-garde, dévalués, discrédités, ringardisés. Le « nous », même pas politique, juste le corps social, s’est fragmenté en identités multiples qui nous opposent les uns aux autres. On s’enferme dans des rôles fabriqués par des groupes d’intérêts qui occupent l’espace public.

De cet ordre ne naît pas la créativité, mais l’hyperindividualisme. Oui, les individus parlent et tweetent fort, mais le collectif manque de solidité et d’assurance. Certes, le motif du tissu social est à revoir, mais le tissage ne doit pas s’effilocher.

Ça finit par créer des chimères. Comme la Commission sur le racisme systémique, décrétée par le gouvernement pour mieux diviser. Oui, il y a des racistes au Québec. Non, l’ensemble de la société et de ses institutions ne sont pas racistes, hostiles et butées. Sauf qu’on se défend mal face aux lobbys pour qui la cause est déjà entendue. On assistera à une tonitruante séance de Québec bashing menée par quelques majorettes culpabilisantes.

Le « nous » est devenu un truc suspect et quétaine. Ça sent la droite toute pognée, ça fleure bon le nationalisme mité. Je m’en dissocie. Je rêve d’un humanisme qui inclut, qui réunit plus grand que la somme des parties.

Ma sœur et moi avons donc balayé les miettes de plastique.

Les affiches sont allées à la vente-débarras et ont trouvé un acheteur nostalgique.

Mais depuis, je me demande avec espoir quelle figure, quel projet, quel slogan unificateur pourrait bien se retrouver sur une affiche qui ferait rêver une société entière, en 2017…

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Superbe texte. J’ai 53 ans, dans la première fournée de la génération X, la génération « sacrifiée ». J’étais trop jeune pour voter en ’76 mais assez vieux pour comprendre que quelque chose d’extraordinaire venait de se produire. Moi aussi je regarde le projet souverainiste avec détachement et nostalgie. Les années soixante ont porté la génération de mes parents comme une vague par laquelle j’aurais aimé, moi aussi, être soulevé, mais je l’ai au moins connue à travers eux, bien que plutôt comme spectateur. J’embrasse l’époque à laquelle j’appartiens avec ferveur, je ne suis pas nostalgique outre mesure, mais le « chacun dans son coin » me pèse parfois aussi.

Il ne faut pas rebâtir, rénover le Québec mais le décorer, nous avons perdus le sens du beau,le sens de la collectivité du civisme du respect et surtout le sens de l’honneur, les gens sont de plus en plus dans leurs bulles et si on les dérange on reçoit un doigt d’honneur, voilà Où nous en sommes, c’est assez désolant !

Ce n’est pas le féminisme des femmes blanches qui pose problème, c’est du féminisme, point, mais celles qui lui préfèrent le communautarisme.

Très bon article, par ailleurs, analyse pertinente.

Il me semble que vous ne suivez pas »la piste de l’argent », les Vraies Affaires. Le Canada est en compétition avec les autres pays avancés pour aller chercher les pétrodollars et les meilleurs jeunes éduqués des pays moins bien nantis. Le Canada leur offre de venir ici avec leur argent et le assure que nous respecterons leurs bizarreries religieuses, comme le voile.

M. Leroux; de plus, j’ajouterais que nos pays occidentaux, pour aider ces pays en voie de développement, eh bien on les fait venir ici (ceux qui ont les moyens comme les fils à papa bien sur) pour faire des études, et quand ils ont terminé, on les garde pour nous au lieu de les retourner dans leurs pays pour justement les forcer à bâtir leurs pays au lieu de les laisser dans l’âge de pierre dans laquelle ils sont éternellement. Belle philosophie d’entraide internationale, n’est-ce-pas ? Bravo pour le multiculturalisme !

Même si je suis la politique, par habitude, j’en suis complètement détaché, le rêve de ma génération n’ayant pas abouti en 1976. Mais suite à votre article, j’ai une question qui est complètement en dehors de votre grand exposé qui lui, est majoritairement politique. Vous parlez de « plastique » et j’ai tilté la dessus avec quelques questions qui pourraient peut-être vous allumer quelques lumières.
Vous avez écrit : « Quand nous avons voulu les prendre, le sac s’est spectaculairement désintégré, vaincu par les années. », avez-vous réalisé l’importance de ces quelques mots ?
Depuis des décennies, on nous lave le cerveau contre le plastique qui pollue notre planète, que le plastique fabriqué aujourd’hui peut demeurer des siècles et même des millénaires si laissé dans la nature…, et vous venez de nous prouver, de nous démontrer, qu’il n’en est rien ! Où est la vérité ? J’avais moi même expérimenté une telle observation, mais je n’osais pas en parler, de peur de passer pour un révisionniste de la sacro-sainte science écologique.
Il serait intéressant de poser la question à nos pseudos-scientifiques qui trouveront sans aucun doute une théorie d’échappement pour trouver une explication toute aussi farfelue que leurs millénaires de destruction du plastique. La nature est pas mal plus rusée qu’eux, n’oublions pas ça !

Mme D’Anjou,
Attention! Même si les sacs de plastique se désintègrent, ce sont justement les sacs et non le plastique! Malheureusement, le plastique demeure dans l’environnement même si on ne le voit plus, tel un morceau de sucre qui a l’air de disparaître dans une tasse d’eau chaude… Et non, je ne suis pas un pseudo-scientifique! Goûtez à la tasse d’eau chaude sucrée, vous constaterez par vous-même! Libre à vous d’essayer aussi les miettes de plastique, mais je vous le déconseille vivement…

Bizarre, j’étais en train d’écrire à quelques mots près, le même texte que vous….On se berner aussi avec cette histoire de plastique ?????

Excellent article. La volonté de se réaliser, de vivre comme on l’entend, voire la «quête du bonheur», ce sont des objectifs purement personnels. À Toronto depuis 30 ans, je constate que pour vivre en paix, chacun doit accepter l’autre et lui laisser l’espace nécessaire pour être lui-même. Ni l’identité ni la liberté ne sont collectives. En tant que gai et francophone en situation minoritaire, l’absence de «projet de société», c’est pour moi un grand soulagement.

Je suis en total accord avec les propos tenus dans cet article pour décrire les maux de notre société qui peine à accoucher de grands projets, comme a su si bien le faire celle qui a bâti le Québec moderne et progressiste qui nous a été légué.
J’ajouterais ceci, pour ma part: L’effet néfaste d’un « présentisme » qui s’évertue à juger l’histoire et ses actions à travers les ornières étroites d’actions revendicatives présentes. La revendication d’enlever la croix de l’assemblée nationale en est un bon exemple pour illustrer ce phénomène. En effet, en quoi l’ouverture d’esprit vis-à-vis d’autres religions, l’affirmation de la laïcité, ou toute autre négation de la religion dans notre société présente devraient être mis en opposition avec le passé catholique profond du Québec? Et si cette croix ne devait être préservée rien que pour témoigner de ce passé historique, au lieu d’exiger que ce dernier soit mis au pied d’égalité que les autres apports religieux, venus bien plus tard?

Vous vous demandez avec quel espoir, quel projet, quel slogan unificateur pourrait bien se retrouver sur une affiche qui ferait rêver une société entière, en 2017…

Le lecteur apprend que l’auteur ayant découvert des affiches dans la maison de ses parents ne se sont pas retrouvées dans les ordures, elles ont plutôt pris le chemin d’une vente-débarras et ont trouvé un acheteur nostalgique.

Pour continuer à bâtir un projet commun de société, encore faudrait-il se souvenir de ce qui a existé auparavant. Pourquoi ne pas avoir déposé ces affiches à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) qui s’occupe justement de conserver pour les générations futures des affiches, des cartes postales, des estampes, des photographies, assurant ainsi la pérennité de ces documents? J’aurais préféré que ces affiches prennent le chemin de la BAnQ, surtout celles autographiées par Félix Leclerc.

Le monde se complexifie, c’est sa logique ; le travail à la chaîne, la spécialisation des sciences, l’expertise. Ensuite la fragmentation sociale avec Internet, la voiture, la mode, la pornographie… tout cela réglé par le marché. La société est une marchandise comme les autres, l’État est une entreprise de moins en moins nécessaire. La monnaie est l’ultime intermédiaire, qui finira par être partout.

Après 5 élections, le PQ a fait la preuve hors de tout doute qu’il était incapable de faire la souveraineté. 50 ans de péquisme (dans 2 ans) n’ont rien donné
Le PQ a trahi les souverainistes. Le grand livre sur ce parti reste à écrire

Faut se faire une idée…!

Avant, l’Église assurait une certaine cohésion au sein de la société québécoise (rappelez-vous: « l’enfer est rouge mais le ciel est bleu! ») mais nous avons décidé justement de rejeter complètement cette institution parce qu’elle était trop dirigiste.

Avec l’éducation devenue plus démocratique depuis la Révolution tranquille, les gens ont eu accès à plus d’information et à plus de diversité et ils ont progressivement forgé leurs nouveaux points de vue; et la venue des medias électroniques n’a fait qu’augmenter ce phénomène. On fait même face au processus inverse où les « fake news » côtoient les chroniqueurs d’opinion déguisés en journalistes et les vrais informateurs consciencieux.

La société a toujours été fragmentée mais c’était moins apparent avant. Lévesque a perdu son référendum et il a ensuite été trahi par la plupart de ses ministres seniors aussitôt qu’à son deuxième mandat.

Enlevez vos lunettes roses…

Le projet souverainiste était la conséquence logique de 250 ans d’occupation du territoire par les « autres » qui dorénavant formaient la majorité au Canada. Par 2 fois les Québécois ont refusé de se retrousser les manches et ont préféré la minorisation dans un beau grand pays. C’est un choix qui fut fait par 2 fois suite à des campagnes référendaires somme toute assez équitables (surtout si on compare le comportement d’Ottawa avec celui de l’Espagne ces jours-ci, face aux velléités d’indépendance de la Catalogne).

Il n’y a pas d’autre projet qui puisse soulever autant de passions que celui de l’indépendance du Québec et il faut se faire une raison, le peuple a dit « non » et il est improbable que cette « passion » renaisse de ses cendres. Par contre, les petits projets eux, peuvent soulever les passions de certains qui sont plus directement visés et c’est ce qui se produit maintenant. Dans un monde qui a changé considérablement depuis 20 ans, on se retrouve au milieu d’un maelstrom électronique et il n’est pas étonnant qu’on soit un peu déboussolés… C’est la compétition à outrance entre les multinationales qui bouffent tout et qui mènent le monde alors que le populisme gagne en faveur. Où va-t-on? Très bonne question!

Vous en avez raté un bout! En 1995, le peuple québécois a voté à 60% pour la libération. Le OUI a gagné dans 80 des 125 comtés.
Mais cette majorité a été renversée par les Autochtones qui ont voté NON à 91%, les Allos qui ont voté NON à 92% et les Anglos qui ont voté NON à 97%

@ jack2:
« le peuple québécois a voté à 60% pour la libération » (sic)

La libération de quoi au juste? Du pays démocratique qui fait l’envie de toute la planète?

Le dernier référendum fut une vraie farce: question fleuve tarabiscotée et alambiquée (comme celle de 1980, ce qui semble être devenu une spécialité péquiste!), promesse de conserver le passeport Canadien, la monnaie Canadienne, les frontières Canadiennes, les institutions Canadiennes et même les fonctionnaires Canadiens. Pas surpris que près de 40% des gens qui ont voté « oui » croyaient fermement que nous continuerions toujours à demeurer à l’intérieur du Canada après un « oui ».

N’importe quoi pour nous faire entrer dans votre cage à homards!

Mais heureusement, Monsieur Stéphane Dion et sa merveilleuse et extraordinaire loi sur la clarté référendaire a corrigé cette situation et a fait en sorte que plus jamais une telle imposture de la part des séparatistes ne puisse réapparaître.

À S.Dionne:
Petite correction, je ne suis pas madame, mais monsieur.
Pour faire suite, je crois que vous faites une très mauvaise comparaison entre le sucre et le pétrole en disant que quand le sucre disparaît, le goût demeure alors que le pétrole est fondamentalement volatile, peu importe sa forme et le temps qu’il prend pour s’évaporer. Vous auriez pu en dire autant avec le sel qui disparait mais dont le goût persiste. Alors, si le pétrole se volatilise comme n’importe quel alcool, qu’en est-il des conséquences sur l’environnement ??? Je doute de ses effets néfastes.
Pour en revenir aux particules de plastique déséchées qui tombent par terre, elles ont été consumées par l’air et le temps, comme les cendres d’un feu de camp ou comme le bois qui pourrit dans les forêts (ça aussi c’est une combustion lente de la biomasse qui, avec les millions d’années ont produit le pétrole sous des milliards de tonnes de pression sous les roches, les sables et les mers). Le pétrole est un produit naturel, qu’on le veuille ou non et dont nous avons inventé les techniques pour aller le chercher. La solution à l’utilisation de ce pétrole n’est pas de s’en priver, mais de dompter la façon de le rendre positivement salutaire pour la planète. Un simple feu de camp si mal contrôlé, si mal surveillé, causera un feu de forêt néfaste pour tout le monde. Si bien contrôlé, un feu de camp n’est pas plus néfaste qu’un pétrole bien géré. J’avoue que nous n’en sommes pas encore tout-à-fait là, mais au lieu de le rejeter, le pétrole, si nous en faisions un usage sérieusement approfondi et sécuritaire, peut-être pourrions-nous, en attendant d’améliorer les autres sources d’énergies, en profiter avantageusement pour tout le monde ?

Comment peut-on imaginer de faire «rêver une société entière» quand l’idéologie du néolibéralisme vise justement à dissoudre les sociétés en les morcelant par le multiculturalisme, pour imposer aux individus, désarmés dans leur solitude, le dogme du mondialisme économique ?

Bravo pour ce texte éclairant sur la « crise » actuelle de notre projet de société et sur l’avenir politique du Québec. Je vous écris de Murat-sur-Vèbre, à mi-chemin entre Arles et Toulouse sur la Via Tolosana qui mène à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Et si le OUI avait emporté la victoire, quel serait le projet maintenant ? Pourquoi se limiter à une seule avenue quand nous pourrions prendre notre place à la grande table des peuples du monde pour montrer ce que nos valeurs progressistes peuvent apporter de mieux et montrer enfin l’exemple au reste de la planète. Hey les nostalgiques, poursuivez votre rêve et amenez le à la prochaine étape, faites comme si… Et peut-être le vide se remplira.

Je me peux m’empêcher de me demander ce que Pierre Bourgeault vous dirait suite à la lecture de votre texte?

Survivre à cette désintégration du nous collectif c’est bel bien de survivance qu’il s’agit encore. Elle est d’une autre époque, aussi rude, aussi périlleuse qu’à l’époque de nos ancêtres bâtisseurs mais d’une autre manière. La question se pose, allons-nous y parvenir? Allons-nous survivre? Les cris du cœur des analystes, chroniqueurs, poètes et autres observateurs à ce sujet font mal à entendre mais on doit continuer à avancer et, en cela, leurs propos sont non seulement pertinents mais essentiels.
Merci madame Bazzo.

The age of cultural relativism, where liberalism risks destroying your lovely province more so than any immigrants. Interessant! Merci.

M. P.E. Leray
Malgré votre belle phrase en « français », sachez que « libéralisme et immigration » marchent main dans la main. Le libéralisme encourage l’immigration, surtout une immigration autre que la française qui ne veut justement pas apprendre le français et qui vit recluse dans des ghettos unilingue étrangère. Donc oui, notre belle province risque sa destruction par une immigration trop grande pour être bien contrôlée, et ce n’est pas notre ministre actuel qui y verra le danger, les votes allophones faisant son affaire.

J’ai lu et relu, quelle belle analyse de ce demi siècle dans lequel beaucoup de lignes de votre texte me rejoignent… Je suis à l’âge de la retraite terrestre, loi infaillible, j’espère de tout cœur que mes descendants garderont un brin de fierté, mais, sérieusement, dans le plus profond de non être, j’ai un gros doute…
Bonne journée Madame