Milliardaires pour la planète

Les dons spectaculaires dans le domaine de l’environnement aident-ils vraiment à relever les grands défis que posent les changements climatiques ? Rien n’est moins sûr, selon Sylvain Lefèvre, de l’Université du Québec à Montréal.

Photo : UniversalImagesGroup / Getty Images

De plus en plus d’entrepreneurs richissimes font des dons astronomiques pour l’écologie et l’environnement. Par exemple, le Norvégien Kjell Inge Røkke, qui paradoxalement a fait fortune grâce aux énergies fossiles, consacrera « la majeure partie » de ses 1,8 milliard d’euros au nettoyage des océans. L’homme d’affaires suisse Hansjörg Wyss veut injecter un milliard de dollars dans la préservation et la restauration de zones naturelles. Et la milliardaire chinoise He Qiaonü consacrera 200 millions de dollars à la protection de félins sauvages menacés d’extinction.

La multiplication de ces dons spectaculaires n’étonne pas l’expert en philanthropie Sylvain Lefèvre, professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’Université du Québec à Montréal. « Plus personne ne se sent à l’abri des enjeux environnementaux et climatiques, qui sont mondiaux et maintenant très médiatisés. C’est donc prestigieux pour ces entrepreneurs d’aider financièrement les organisations et les États à faire face à de grands défis. Aussi, comme le mode de vie polluant des plus riches — qui prennent souvent l’avion, ont plusieurs voitures, etc. — fait de plus en plus sourciller les gens, ces dons contribuent en apparence à rééquilibrer les inégalités. »

Est-ce une bonne façon d’aider la cause environnementale ? Rien n’est moins sûr, analyse Sylvain Lefèvre. « Comme la plupart de ces contributions ne remettent pas en question l’origine des problèmes environnementaux — c’est-à-dire les modes actuels de production, de consommation et la manière même dont ces fortunes ont été accumulées, soit le capitalisme —, non seulement ces initiatives sont inefficaces, mais elles entretiennent l’illusion de régler les problèmes, alors qu’au fond on ne règle rien à la source. Une personne nantie peut bien payer pour créer un sous-marin qui ramassera les sacs de plastique dans les océans. Mais si on continue de produire et de jeter toujours plus de sacs que ce sous-marin ne peut en ramasser, qu’est-ce que ça donne ? »

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Les millions d`avions qui volent dans le beau ciel bleu 24 heures par jours, de même que les milliers de navires qui naviguent sur nos mers sans arrêt, les pays.. qui font la guerre afin de s`accaparer des ressources pétrolières … et l`on fait des lois pour défendre au pauvre citoyen de chauffer sa maison au bois… où sont les vrais pollueurs????

Pas vraiment efficace de jouer au Qualinet de l’environnement si on continue de tout salir.

C’est quand même fascinant que notre prof Lefèvre semble vouloir mettre sur un même pied d’égalité un don de $1 milliard avec le fait que le donneur prend l’avion et possède quelques voitures !! Je sais qu’à l’UQÀM et au Québec en général, on veut minimiser l’importance de l’argent, on veut que l’argent soit, comme pour le catholicisme, sale, et pour les autres, qui sont les méchants. Mais, disons que notre bon prof tire l’élastique un peu fort ici.

Plus loin, il nous explique que tous les sous-marins du monde ne pourront pas régler le problème si l’on continue de verser encore plus de plastiques dans nos océans. Où est-ce écrit, chez notre milliardaire, que le $1 milliard ne pourra pas servir en parti ou en totalité à diminuer les quantités de plastique que l’on déverse?

Ouff. Un article d’une go-gauche caviar qui a de très sérieuses lacunes. Venant de l’UQÀM, ça ne me surprend pas du tout. J’espère que les étudiants sont au courant. !! Mais, ce qui me surprend, et me désole terriblement, c’est qu’on a maintenant des profs du même style, du même penchant gauchistes tiers mondialiste même au HEC.

À mon avis, ça c’est grave. Le Québec, est très malade.

Si le sous-marin ramasse et sert à construire quelque chose avec ce plastique, la pollution devient utile et l’investisseur peut s’enrichir. Construire des routes pourrait être aussi résistant que le bitume, cela pourrait aussi remplacer le béton dans la construction. Une technologie que nous devrons tôt ou tard mettre sur pied.