[Décryptage] Des aires ouvertes plus irritantes qu’efficaces

Au lieu de favoriser les interactions entre employés, les espaces de travail ouverts les diminuent ! Et ce n’est pas le moindre de leurs maux, montrent aujourd’hui de nombreuses études.

Photo : Stocksy

Pour qu’un environnement de travail ouvert soit efficace, il faut fournir une variété d’espaces. Or, plus du tiers des employés canadiens estiment que leur entreprise n’offre pas suffisamment de petits espaces privés pour s’isoler en cas de besoin ; le quart d’entre eux voudraient aussi plus de salles de réunion.

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La moitié des employés qui travaillent en aire ouverte se plaignent du manque d’intimité sur le plan sonore. Ils sont mal à l’aise du fait que leurs collègues entendent leurs conversations et sont dérangés par celles des autres, note une étude de l’Université de Sydney réalisée auprès de 42 000 travailleurs de 300 entreprises.

Le manque d’intimité sur le plan visuel dérange aussi le tiers des employés. Ils sont distraits par ce qui se passe dans leur environnement et n’aiment pas travailler à la vue de leurs collègues.

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Les aires ouvertes rendent malade : les employés qui travaillent dans des aires de grande dimension prennent 62 % plus de jours de congé de maladie que ceux qui ont un bureau, révèle une étude menée auprès de 15000 Danois.

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Passer de leurs cubicules à une aire de travail ouverte a fait diminuer de 70 % les interactions en personne des employés, selon une étude menée dans deux entreprises américaines de 100 et 200 employés par un professeur de la Harvard Business School. Les communications par messages instantanés ont augmenté de 67 %, et celles par courriel de 56 %. Pas l’idéal pour favoriser la créativité… La productivité a également diminué, ont noté les patrons.

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La moitié des travailleurs estiment que leur environnement de travail ne leur permet pas de se concentrer, révèle un sondage mené par Ipsos auprès de plus de 10 000 travailleurs de 17 pays. Un travailleur perd en moyenne 86 minutes par jour en raison du bruit et des distractions.

Plus de la moitié des employés canadiens travaillent dans une aire ouverte, dont certains (7 %) sans place assignée.

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En aire ouverte, les travailleurs réussissent moins bien un test de mémoire à court terme que dans un bureau fermé, montre une étude suédoise.

 

(Sources : IPSOS, Harvard Business School, The Journal of Environmental Psychology, The New Zealand Medical Journal et Steelcase)

 

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la majorité des travailleurs n’aiment pas travailler en open space : l’open space et les bureaux partagés provoquent des risques psychosociaux en augmentation, qui nuisent à la fois à la santé des employés de bureau et à l’efficacité de l’entreprise. voir : La prévention des risques professionnels des employés de bureau : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/ergonomie-au-poste-de-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=164&dossid=458

Quel dommage! Je suis de celles qui adorent travailler en aire ouverte, car je trouve cela stimulant. Maintenant que je suis à la retraite je dois mettre la radio en trame de fond chez car autrement je n’ai envie de rien faire!

Bel article, avec pleins de données – je peux écrire le même, avec d’autres données d’autres études, qui concluent exactement l’inverse. S’appuyer sur des données, ce n’est pas choisir uniquement celles qui illustre la thèse qu’on veut illustrer ;o)