
L’histoire qui suit est celle d’un lauréat de la deuxième édition des Prix de l’impact social, qui récompensent des entreprises et des organismes québécois qui travaillent de façon méthodique à changer le monde. Le Centre d’écologie urbaine de Montréal a reçu le prix dans la catégorie Renforcement des communautés. Pour lire tous les récits inspirants, c’est ici.
Lorsque la Ville de Brossard a souhaité transformer un ancien terrain de golf en parc urbain et en ensemble résidentiel en 2015, elle a fait appel au Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), un OSBL créé en 1996 pour aider citoyens, organisations et décideurs à rendre les villes plus inclusives, plus vertes et meilleures pour la santé.
« Les gens ont soif de changer leur ville ! » dit Véronique Fournier, la directrice générale du Centre.
Elle donne l’exemple de l’arrondissement montréalais de Ville-Marie, qui désire transformer en parc un grand stationnement, en plein cœur du Quartier des spectacles. Un chargé de projets du CEUM accompagnera l’arrondissement pour déterminer quel genre de parc serait le plus profitable aux résidants, selon l’emplacement, l’ensoleillement et la proximité avec les habitations et les commerces.
À d’autres occasions, le CEUM est là pour simplifier le dialogue entre les citoyens et les autorités municipales. Sur le site Web J’identifie, j’agis, par exemple, les piétons et les cyclistes de partout au Québec peuvent documenter leurs problèmes de sécurité avec précision. Le CEUM facilite ensuite les communications avec les municipalités pour régler les problèmes au plus vite.
Voyant que le niveau d’activité physique des jeunes a considérablement diminué ces dernières années, et plus particulièrement pendant le confinement, le CEUM étend son expertise en travaillant en partenariat avec l’Université de Montréal pour comprendre comment favoriser le jeu libre et la mobilité des enfants dans les rues. « Les parents ne laissent plus leurs enfants se déplacer seuls dans l’espace public ! » dit Véronique Fournier.
Le CEUM fêtera ses 25 ans l’année prochaine, et sa directrice estime que le travail de l’organisme est plus essentiel que jamais. « Les villes doivent se réinventer. Pendant la crise, on a eu besoin de sortir, de marcher, de se sentir bien dans nos villes. Une ville aménagée au mieux sera prête à tout affronter ! »
Cet article a été publié dans le numéro d’octobre 2020 de L’actualité.