Quand le fossé se creuse entre la métropole et les régions

Selon le président de CROP, Alain Giguère, les résultats des dernières élections générales au Québec montrent bien le fossé qui commence de plus en plus à se creuser dans le monde, particulièrement en Occident, entre les villes, les métropoles et leurs régions.

Photo : iStockPhoto

Les résultats des dernières élections générales au Québec projetés sur la carte géographique de la province laissent pantois : une île rouge (avec un peu d’orange) dans une mer bleue ! Ces résultats expriment fort bien, hélas, le fossé qui commence de plus en plus à se creuser dans le monde, particulièrement en Occident, entre les villes, les métropoles et leurs régions.

Les villes côtières aux États-Unis par rapport au centre du pays ; Toronto et le reste de l’Ontario (qui vient d’élire Doug Ford) ; Londres et la campagne anglaise (le Brexit) ; Istanbul contre l’arrière-pays en Turquie (Erdogan) ; en Allemagne, en France, etc. Une multitude de pays dans le monde voient grandir cet écart entre leurs métropoles et leurs régions, et le Québec n’échappe pas à la tendance.

Malgré tout, l’avenir sera urbain. Il sera urbain et favorisera les mégapoles. Il sera multiculturel, ouvert sur le monde, agile, complexe, en constant changement, mû par une technologie intelligente, omnipotente et en perpétuelle transformation (Blade Runner ?). Le mouvement vers cette destination est en marche et rien ne l’arrêtera. Et Montréal suit, peut-être à un rythme plus lent que San Francisco ou Palo Alto, mais va inexorablement dans la même direction.

Par contre, si les villes et leurs habitants s’adaptent fort bien à ces transformations, étant à l’origine de celles-ci, incarnant ces tendances, il en va tout autrement des gens des régions.

Ces derniers sont moins exposés à tous ces changements et les perçoivent comme une menace, surtout que ces transformations s’effectuent à un rythme de plus en plus accéléré. Alors que les urbains y sont plus exposés et y voient des occasions de développement personnel et de réussite, les habitants des régions y voient une impasse pour leur mode de vie et leur identité. La dispersion des grandes régions du Québec sur notre carte socioculturelle est fort éloquente à ce sujet…

Des postures mentales en vive opposition !

Le « fossé » métropoles/régions s’exprime notamment sur un certain nombre de « postures mentales » qui illustrent bien la difficile transition des régions vers le nouveau monde qui nous tombe dessus :

  • Un sentiment de perte d’emprise sur sa vie (ce que l’on nomme le « contrôle sur sa destinée ») ;
  • La capacité (ou non) de s’adapter à un monde complexe et incertain ;
  • Un besoin de repères territoriaux réconfortants (identité régionale) ;
  • Une certaine intolérance ethnique (la menace envers son identité et sa région) ;
  • Une fermeture quant aux changements sociaux et technologiques ;
  • Un certain conservatisme, une nostalgie par rapport à des repères mieux définis.

Or, pour chacun de ces vecteurs, on observe un continuum de différences marquées entre l’ensemble des régions du Québec et l’île de Montréal. Les habitants de cette dernière se sentent davantage maîtres de leur destinée, plus aptes à s’adapter à la vie actuelle, moins centrés sur leurs régions et plus ouverts sur le monde, plus ouverts à la diversité ethnique, au changement, et plus « modernes » socioculturellement (moins conservateurs, mesuré ici par l’ouverture à l’égalité des sexes).

Le tableau suivant m’apparaît très révélateur à ce sujet. On y présente la pénétration, proportionnellement à l’ensemble de la population québécoise (équivalent à un indice de 100), d’un certain nombre de ces indicateurs, découpés régionalement de l’île de Montréal aux régions du Québec, en passant par le 450 et la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec. On peut y observer que l’île de Montréal est de loin la « région » la plus en phase avec l’époque actuelle, que le 450 a une position « moyenne » par rapport à l’ensemble de la province, et que la région de Québec est de loin la plus « conservatrice » !

L’immigration au centre de la division métropoles/régions

Dans le monde, les grandes villes explosent, et l’immigration est LE facteur démographique en cause. On assiste à des migrations intranationales, des régions vers les métropoles, mais aussi et de plus en plus internationales, en raison des guerres, de la misère, des changements climatiques et de tous ces humains qui rêvent de vies meilleures.

Néanmoins, le migrant semble s’imposer comme le signe le plus visible de la transformation rapide des sociétés. La mondialisation et les changements technologiques agissent de façon plus sournoise. Le migrant, il arrive en chair et en os, avec ses valeurs, ses coutumes, son patrimoine culturel et son « art de vivre ». Il incarne souvent un écart culturel majeur par rapport aux valeurs du terroir. Ce qui inquiète. Ce qui donne l’impression que le patrimoine culturel et l’identité locale sont menacés ; particulièrement si on le côtoie peu (c’est en région que l’on trouve le moins d’immigrants et que l’on observe les taux les plus élevés d’intolérance ethnique). On y voit le symbole avant l’humain.

Ainsi, ce clivage villes/régions, ouverture / inquiétude face au changement, modernité socioculturelle / conservatisme s’est invité au centre de la politique nationale de la majorité des pays occidentaux ou démocratiques et explique en grande partie beaucoup de résultats électoraux obtenus au cours des dernières années. La Coalition Avenir Québec s’est présentée comme le changement (politique, certes), mais elle a plutôt été vue comme un rempart contre le changement (certainement social).

Bien sûr, on ne peut pas tout expliquer par cette tendance. Il y avait une « fatigue » évidente à l’égard des libéraux, et la CAQ a effectué un travail mieux « huilé » sur le terrain. Mais on ne peut oublier que la campagne s’est faite en partie sur le dos de l’immigration.

Comme bien des observateurs, on espère maintenant que la CAQ, désormais au pouvoir, gouvernera davantage au centre que ce que la campagne a annoncé. On verra.

Manon, de Massenet

Mon clin d’œil lyrique de cette semaine se tourne vers Manon, de Jules Massenet. L’histoire d’une jeune femme de campagne qui, en se dirigeant vers le couvent, se laisse séduire par un beau prétendant qui lui promet l’amour et toute l’excitation de la ville… « Nous vivrons à Paris tous les deux… »

Jules Massenet : Manon, Anna Netrebko, Rolando Villazón, Alfredo Daza, Christof Fischesser, Staatskapelle Berlin, Daniel Barenboim (dir.), Vincent Paterson (prod.), Deutsche Grammophon, Berlin, 2008.

Alain Giguère est président de la maison de sondage CROP. Il signe toutes les deux semaines un texte sur le site de L’actualité, où il nous parle de tendances de société… et d’opéra.

Pour lire d’autres chroniques d’Alain Giguère sur des tendances de société et de marché, rendez-vous sur son blogue.

Les commentaires sont fermés.

Egalité des sexes:
Montréal: 119
Québec: 89
RdQ: 87
Quoi? A Québec et en région on est beaucoup moins en faveur de l’égalité des sexes alors que Montréal est la ville la plus voilée en Amérique du nord? Alors que Montréal a une importante population musulmane, latine, antillaise, machiste quoi, elle serait beaucoup plus en faveur de l’égalité des sexes qu’en province????

Explications svp?
Quant à l’accueil des étrangers, je vs invite à écouter ce que Boucar Diouf disait vendredi dernier à Deux hommes en or. En gros, il croit que la province a beaucoup accueillante que certains à Montréal pensent.

Vous avez parfaitement raison. Ces études n’ont aucune pro-
fondeur parce qu’elles ont déjà décidées idéologiquement de
leur conclusion dans le choix des paramètres à l’avance. On
y défini « l’ouverture » au sens du multiculturalisme en
partant, pour mieux proclamer ensuite que Montréal est
plus « ouverte ». C’est parfaitement circulaire. Alors que
pourtant, l’ouverture à l’intolérance et à la mysogynie de
l’intégrisme est une complicité face à la fermeture de la
libre-pensée. Montréal, en se proclamant plus ouverte
face à la liberté de religion, y perd en fait dans les mêmes
proportion en liberté de pensée. Et c’est parfaitement
légitime de se demander si elle y perd au change.

Ça ne fait penser à l’époque où Duplessis était élu par les électeurs moins scolarisés des régions.

C’est drôle, ça me fait plutôt penser aux préjugés nombriliste
de certains montréalais qui s’imaginent détenir le monopole
de la civilisation…

@ Ian:

Pour un esprit étroit, une grande métropole diversifiée et ouverte sur le monde comme Montréal peut sembler menaçante mais si vous sortez de votre carcan rural et villageois, vous découvrirez en Montréal des joyaux dont vous ne soupçonnez même pas l’existence vu la petitesse de votre expérience en la matière.

Seule la pluralité des sociétés et des idées peut donner à une nation l’essence dont elle a besoin pour survivre, sinon c’est l’inceste idéologique qui mène tout droit à la disparition.

@ François 1er Nommes moi-en un seul de ces joyaux dont
je ne soupçonnerais pas l’existence… Tu ne me connais
même pas… Ce qui te sert de pensée, ce ne sont que des
clichés vides et insignifiants, des petits slogans et formules
chocs que tu ne maîtrises pas, mais qui te donnes
l’impression de dire quelque chose d’intelligent, même
si tu ne sais même pas si elles s’appliquent ou non…
Quand tu auras fini ton délire nombriliste, peut-être
finiras-tu par comprendre que les progrès de la liberté
de PENSÉE se font en faisant reculer l’obscurantisme
religieux fondée sur des CROYANCES, et que c’est au
contraire la position trop complaisante de Montréal
qui nous ramène au Moyen-Age, au Québec d’avant
la Révolution Tranquille, au Québec prémoderne qui
n’a pas encore compris la nécessité de laïciser ses
institutions.

@ Ian:

1- Allez lire ma réponse à Léon Bloy ci-dessous qui décrit quelques-un de ces joyaux qui font la réputation enviable de notre métropole. Ça ouvrira vos oeillères. Si vous le voulez, je peux vous en donner plein d’autres.
2- Comme vous l’affirmez si bien, nous ne nous connaissons pas, donc, j’apprécierais que vous ne me tutoyez point. De mon côté, en lisant vos commentaires, j’ai reconnu le début d’une forme de xénophobie (la peur de « l’étrange ») qui est caractéristique des gens qui sont souvent renfermés sur eux-mêmes, qui ont une mentalité d’assiégés et qui défendent des idées d’un autre âge. Comme les électeurs de Duplessis dans le temps…

3- Pour ce qui est des signes religieux, je ne crois aucunement que le gouvernement puisse s’arroger le droit d’imposer à une population la façon dont elle doit se vêtir sauf dans le cas des gens qui doivent porter un uniforme; d’ailleurs, sur ce sujet, c’est quand la dernière fois où vous avez vu un policier ou un juge porter une burka ou un tchador au Québec? Si vous sentez votre identité fragilisée par un bout de chiffon, consultez. Ça presse…!

@ François Comme à ton habitude, tu te contentes encore
de balancer des slogans vides de façon arrogante au lieu
d’argumenter… T’es sérieux ou seulement un troll
provocateur ? Tu dois sûrement avoir minimalement
compris (comme la plupart des montréalais j’en suis
sûr) que la question de ce qu’est la métropole n’a rien
à voir avec celle de la valeur de la mentalité des gens
qui s’y trouve. Le fait d’avoir un mode vie urbain
n’engendre aucune supériorité morale… Faut vraiment
avoir besoin de se mettre soi-même sur un pieds d’estale
que de le faire d’une façon aussi pathétique. Sans compter
la mentalité de persécuté typiquement libérale (et anglo-
saxonne protestante) qui te fais halluciner de la xénophobie
à tous les coins de rue, i.e. à chaque fois que quelqu’un exige
de discuter rationnellement au lieu de s’en remettre à des
croyances dogmatiques identitaires. Tu dois sûrement
être capable de comprendre ça en faisant un effort
François (j’essaye d’être optimiste) : ce n’est pas l’origine
(étrangere ou non) des croyances qui pose problème, mais
le fait qu’on se base sur des croyances tout court (quelles
quelles soient) dans le débat public. La laïcité exige de se
débarrasser de cette mentalité religieuse fermée remonte-
tant au Moyen-Age, pour la remplacer par l’usage de la
raison, i.e. penser par soi-même (ce qu’on a appellé l’idéal
des Lumières). Et dans cette perspective, aucun vêtement
ne posent problème, à part ceux qui ne sont justement
pas seulement des vêtements (même toi, tu ne peux
être ignare à ce point), mais des symboles d’enferme-
ment dans cette mentalité religieuse, avec une pointe
non-négligeable de mysoginie en prime pour ce qui
est de la Burka ou du Tchador. Le travail de l’Etat autant
que de la société civile face à la réalité manifeste de cette
non-intégration doit être fait d’une combinaison d’inter-
fictions et d’éducation, pour le bien de la société québécoise
mais aussi de ses personnes, qui ont tout intérêt à apprendre
à s’émanciper de la tutelle religieuse, à prendre ce qu’il y
a de meilleur dans la modernité occidentale. Je
t’invites d’ailleurs à faire de même, pour ton bien,
plutôt que de faire semblant qu’un échec (partiel)
d’intégration et d’émancipation des immigrants à
Montréal (en raison du volume), serait au contraire
la manifestation d’une quelconque mentalité morale
supérieurement tolérante.

Toute ma famille est dans la région de Montréal. Je ne voudrais pas jouer le jeu de cet auteur, mais Montréal est une ville laide, pour qui a un peu voyagé. C’est aussi une ville dysfonctionnelle par son manque de cohésion politique. Ils appellent richesse culturelle ce qui sépare profondément les Montréalais. J’aime citer Rimouski comme modèle d’interculturalisme où les nouveaux arrivants s’intègrent si harmonieusement. En fait, nous pourrions servir de modèle à Montreal (je ne mets pas l’accent sur le « e » à dessein). J’aime dire de notre métropole qu’elle est un peu notre Cleveland-en-Québec pour marquer, somme toute, sa banalité nord-américaine. J’y ai vécu 10 ans.

Oh que oui… On dirait que Montréal est en guerre contre la nature et fait tout pour s’enlaidir! Mais qui plus est, l’île est souvent une mosaïque de ghettos culturels qui ont peu à voir avec le reste de la province, d’où le peu d’intégration à la société majoritaire. L’attraction de l’américanisme est aussi très fort et on peut facilement y vivre en marge de la société québécoise, malgré les dispositions qui obligent l’accès à l’école en français – c’est un peu comme les écoles d’immersion des autres provinces où on parle français en classe mais anglais partout ailleurs. Les villes des régions sont beaucoup mieux connectées avec la culture québécoise et elles favorisent l’intégration des immigrants à la société majoritaire mais malheureusement ceux qui choisissent d’y vivre sont très peu nombreux, une goutte dans l’océan de l’immigration.

En a-t-on besoin de plus? Imaginez, Montréal, c’est là où se trouvent la Diversité, une multitude de religions, de cultures, sans comparaison possible avec le «Québec (dit) ‘profond’». Or, relativement à LA Valeur première qu’on dit vouloir voir non seulement respectée mais promue au Québec — (l’égalité sexuelle) —, c’est à Montréal qu’elle serait le mieux perçue, le mieux considérée, le mieux vécue, le plus estimée, le plus valorisée. Là où fourmillent ces voilées et autres vêtus de toutes manières. Puis voilà qu’arrive un gouvernement disant, sans oser le dire (comme ça), vouloir mettre Montréal à sa place en quelque sorte, la mettre au pas. Comme suggéré en partie par l’article ci-dessus, la prétention à une volonté de changement (e.g. de mentalités) alléguée par la CAQ pourrait bien en être une non vers l’avant ou le haut mais vers le bas, l’arrière, le passé, sous la coupe et le regard de crucifix. Une régression, quoi.

Je ne suis absolument pas d’accord avec les conclusions que livre cet article. Les régions ne sont pas un bloc uniforme. Les jeunes étudient souvent à
l’extérieur de leur région à Montréal et à Québec lorsque vient le temps d’aller au Cégep ou à l’université. Les jeunes de ma région ont commencé ( il y a au moins 40 ans) soit bien avant ceux des grandes villes à voyager à l’étranger. Ils ont aussi sillonné le Québec d’est en ouest, du nord au sud, depuis toujours. À cet égard, on dit que beaucoup de natifs montréalais n’ont jamais été en vacances pour visiter les autres régions du Québec, hormis ceux dont les parents possédaient un chalet ou une maison à la campagne (on pense principalement à la région de Laurentides-Lanaudiere et à l’Estrie); ce genre de villégiature ne favorisant évidemment pas la connaissance de ceux et celles qui habitent ces régions, ni la compréhension de leurs enjeux ni ceux liés au développement du territoire. Le prisme par lequel cette analyse est passé ne reflète en rien la réalité à mon sens.

Moi rare dans ce site de l’Actualité.

Il faut dire que l’a priori vision des attardés des régions dans tout le monde occidental est problématique. Les choses sont plus compliquées. C’est la décadence de la civilisation dans les grandes villes de l’empire Romain qui a inspiré des générations d’historiens. L’entropie, la chute des civilisations passe par les métropoles, les villes comme dans le monde aussi des précolombiens Aztèques, Mayas ou Incas et les Espagnols dans ce cas ne sont pas qu’en causes.

Les régions en France, au Québec et même avec un internet sans connexion rapide partout ne sont pas celles d’il y a 40 ans, 100 ans. Les gens du Saguenay ou de Gaspésie voient Montréal de l’extérieur et ce sans vivre en 1880 comme pour les Pays d’en Haut la série. Dans la ville de Montréal, nous trouvons des critiques du multiculturalisme de toutes origines face aux cultures marquées par l’orthodoxie religieuse. La fixation sur les De souche locaux est facile lorsque l’ensemble des cultures humaines proviennent toutes de leur base paysanne.

Et le refus des nations et de leurs territoires de façon croissante et seulement acceptée chez la gauche radicale pour les peuples Amérindiens autochtones posent beaucoup de problèmes en termes de respect de ce qu’on appelle la réalité une et multiple mais qui a aussi toujours une cohésion.

L’analyse des régions et des métropoles se fait mieux socialement sur le plan des bourgeoisies et petites bourgeoisies nichées dans les grandes villes en grande distance des populations plus défavorisées dans les régions comme on le voit avec la Gaspésie qui a élu majoritairement des péquistes. Tout comme le Québec agricole et non de la pêche et du tourisme de Gaspé a donné les majorités les plus fortes à la CAQ. Et l’élection de députés QS au Plateau Mont Royal comme dans le centre ville de Québec en dit long sur la réalité sociologique de la petite bourgeoisie culturelle québécoise qui est une classe sociale distincte et pourvue d’arrogance.

Le géographe politique français Gilluy a fait l’exercice en France entre régions et grandes villes donc Paris pour les classes sociales tout comme le démographe Emmanuel Todd plus connu a renforcé l’analyse lui par les structures familiales millénaires sur tous les territoires de la planète et comment l’éducation démocrate du 19ème siècle et révolutionnaire a laissé la place au blocage de l’éducation universitaire depuis 1965-95 qui ne donne l’accès à l’université en permanence maintenant qu’à 30% des jeunes aux É.U comme en Europe et la France. La majorité devant se cultiver sans titres universitaires et si intéressé et stimulé socialement que par l’autodidactisme des livres, le net ou la télé et ses documentaires.

La démocratie recule en Occident dit un Todd qui n’est pas un extrémiste. Et l’élection au Québec avec sa participation de 66% ne vaut pas mieux que l’existence d’une petite bourgeoisie qui se croit trop éclairée et qui ne l’est pas vraiment.

Une analyse superficielle qui repose sur des postulats tendancieux. Par exemple de dire que les régionaux démontrent une intolérance ethnique alors que la réalité est tout autre. Les régionaux ont des réticences à accepter l’inacceptable…tandis que les métropolitains l’acceptent par mimétisme…et parce que le conditionnement qu’ils subissent par rapport aux valeurs mondialistes est efficace dans la masse. Chic bon genre quoi!

Je vous cite: « Malgré tout, l’avenir sera urbain. Il sera urbain et favorisera les mégapoles. »
Je crois que le Québec se distingue déjà par sa moins grande concentration urbaine et que nous devrions faire ce qu’il faut que ce clivage diminue.
L’internet haute vitesse de même qualité partout (comme l’électricité) et des conditions d’accueils de nouveaux arrivants, favorisant leur implantation en région seraient deux mesures qui nous permettraient de modifier ce courant international de la sur-urbanisation, laquelle provoque bien des difficultés collatérales.

1- 50% de la population québécoise vit dans le grand Montréal.
2- Moins de concentration urbaine = étalement urbain = plus de pollution et diminution de la surface des terres agricoles. C’est un sacrilège surtout que seulement 1% du territoire québécois est composé de terres arables.

Autrement dit: Plus l’immigrant est ouvert et désireux de participer et de s’intégrer à sa société d’accueil…plus c’est facile et constructif de le faire en région…Au contraire plus il est réticent à l’intégration plus il se sent en sécurité dans le communautarisme urbain…c’est le résultat du multiculturalisme canadien qui a échoué partout dans le monde.

Effectivement, puisque l’immigrant qui s’installe dans les grandes villes a le loisir de le faire dans des ghettos de ses compatriotes et répliquer un tant soit peu la vie du pays d’origine, y compris la langue et la culture. On peut vivre essentiellement en chinois à Richmond en banlieue de Vancouver sans même jamais à avoir à parler ni anglais ni français…

Contrairement aux autres grandes villes du monde, Montréal est déconnectée de son environnement « national » et constitue en soi un îlot au sein du Québec, étant plus en harmonie avec d’autres grandes villes canadiennes comme Toronto et Vancouver. New York et LA ne sont pas des îlots déconnectées de la culture américaine, bien au contraire. Montréal pourrait facilement former sa propre province avec son gouvernement régional.

Mais, ce qu’on semble oublier c’est que le monde rural est essentiel à la survie de l’humanité et les villes dépendent totalement du milieu rural parce qu’elles sont incapables de conserver assez d’espaces verts pour se nourrir. Les Montréalais vivent complètement déconnectés de la nature et des forces qui en découlent, étant comme dans une bulle informatique, un jeu vidéo. Ce monde est complètement artificiel, presque irréel. Par exemple, s’il y a une grosse tempête de neige, la campagne la subit comme si de rien n’était alors qu’en ville c’est la panique et on a même vu Toronto appeler l’armée à la rescousse! Donc, on peut rêver en ville et promouvoir des paradis artificiels alors que dans les régions on est plus pragmatique et on doit vivre dans une réalité qui n’est pas toujours rose et même parfois brutale. Ça explique peut-être un peu la déconnection entre la métropole québécoise et les régions.

C’est sûr que…bon…si t’es un « redneck », tu es plus à l’aise en région qu’à l’intérieur d’une grande métropole diversifiée, cosmopolite et ouverte sur le monde comme Montréal.

N’oubliez pas, SVP, la tache orange des 2 comtés ayant élu des députés QS au centre-ville de Québec, flanqués du dernier conté libéral de la région. À l’échelle, la ville de Québec est semblable à Montréal : centre-ville QS, l’ouest libéral, entouré par la CAQ. Seule grosse différence : il n’y a plus de PQ à Québec.

Ce sondage de CROP est rempli de préjugés . Et Giguère les
répète . Aucune crédibilité là . Une commandite ?
Faut lire l’édito de Jury dans Le Soleil de ce matin .
Après la première fronde contre l’engagement électoral de la
CAQ au sujet de la laïcité de la part de MC. Auger , de la SRC ,
voilà un deuxième coup de jarnac de la part des partisans du
multiculturalisme des Trudeau père et fils . Le 3è tir devrait
s’entendre bientôt . Navrant !

Analyse intéressante, mais elle ne touche pas à un point essentiel. Il faut dire que la majorité des médias grands-publics n’abordent pas ce point, car ils en sont la causent; sauf Boucar Diouf en a parlé lors de son passage récent à Deux hommes en or. Je parle ici du jugement élitiste et moralisateur des « bien-pensants » de Montréal, surtout ceux de la gauche, qui aiment croire qu’ils ont le monopole de la vertue. Eux ont raison, les régions ont tord; les Montréalais vivent dans le présent, les régions dans le passé; les Montréalais savent et peuvent parler d’immigration et d’intégration, car ils la vivent, les régions ne la vivent pas donc leur opinion ne compte pas. Plusieurs commentaires à cet article me donnent raison.
C’est en refusant d’écouter les revendications légitimes des régions que le clivage s’agrandit. Ce n’est pas en les prenant de haut que la situation va s’améliorer. C’est en amenant les régions à vouloir ce changement inévitable que cette différence va disparaître, pas en leur enfonçant dans le fond de la gorge.

Le texte d’Alain Giguère repose non seulement sur un ensemble de préjugés, mais sur une méconnaissance profonde des mécanismes de la dynamique des régions et des rapports de celles-ci avec les évolutions technologique, numérique, énergétique, sociologique et écologique en cours. Ces évolutions, dont certaines représentent de véritables révolutions, modifient les relations d’une société avec l’occupation et l’utilisation de l’espace. Conscients de ces nouvelles réalités qui « construisent » ou transforment les territoires habités, les pouvoirs publics ont la responsabilité d’accompagner les transitions en marche. De ce point de vue, contrairement à ce qu’annonce le président de la maison de sondage CROP, la rupture entre métropoles et régions, entre centre et périphérie, n’est pas une fatalité. Une prise de conscience forte doit toutefois s’accomplir pour que l’action publique soit en cohérence avec les bouleversements en cours, notamment le rapport de l’activité économique avec l’espace qui ouvre sur des perspectives stimulantes quant à l’avenir des régions. Pour cela, il faut élever son regard au-delà du modèle en place et oser la prospective que permettent les indicateurs révélateurs de changement.
Voici quelques éléments de réflexion pour une autre lecture du fossé entre les grandes villes de Montréal et de Québec et le reste du territoire : http://nousblogue.ca/monsieur-legault-quelle-politique-pour-les-regions/
Le quotidien Le Devoir a publié une version écourtée de ce texte :
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/539297/quelle-politique-pour-les-regions

Le consensus des lecteurs est fort et presque unanime: article qui manque de sérieux, rempli de préjugés.
Note d’un ancien prof: 4/20. A refaire

Vous pensez pas que ce phénomène (Mtl et Régions rouge et bleu respectivement) n’est pas du aux politiques Libéraux depuis 15 ans et depuis toujours qui ont voulu faiblir la culture Française en Amérique pour se soustraire aux anglos Américains et le ROC ? Je suis désolé de voir nos sondages bidons qui ont été mal sondés en fonction des volontés Libéraux et des propriétaires élites du QC. Le peuple a besoins de vrais chefs nobles représentant les français qui sont majoritaires, pas la partisaneries pour les votes ethniques à Mtl qui est maintenant impitoyablement anglo.

Que de mépris pour les régions! Il n’y a pas qu’à Montréal au Québec qu’on peut être moderne et ouvert sur le monde. Cet article est bon pour la corbeille.

On n’a pas d’autre choix que de faire avec. J’avoue que je ne pourrais plus vivre en région. Montréalais est une identité. Plus conviviale qu’on ne l’imagine. Mais disponible au vaste monde. La nouvelle Assemblée Nationale va devoir gérer nos compromis. Être cosmopolite à dominance québécoise francophone est une identité.

Peut-être faudrait-il penser à modifier le REM si il n’est pas trop tard. Ainsi on pourrait seulement avoir un tunnel sous la métropole de façon à l’éviter et amener les clients de centre d’achats dans les trois grands axes économiques West-Island, Rives Sud et Rive Nord là ou sont installés tous ces beaux centres d’achats ainsi que leurs ribambelles de Condos sociaux qui satisfont ces clients pôvres socialement.

Commentaires nombrilistes montréalais. Et si les régions avaient raison? Un peu plus l’auteur de cet article traitait les habitants des régions d’arriéré…

La métropole va probablement se séparer du Québec avant que le Québec se sépare du Canada.
Hi, faut le voir avec des yeux régionaux pour le croire, just disgusting where the lack of historical knowledge can drive une société manipulée par ses dirigeants complices de ces autres dans l’ombre puis cela mène ou cette métropole canadian se dirige avec la contribution migratoire patentée.

À l’instar de Philippe Couillard, votre article démontre un regard hautain et arrogant sur les « Régions ».
Montréal n’est pas le Québec, le multiculturalisme façon Grande-Bretagne est un échec être fier de sa région ne fait pas de soi un raciste et le fait de rester en campagne ne fait pas de soi quelqu’un qui craint la technologie… Rarement vue un article aussi biaisé.