
Depuis quelques semaines, les édifices publics de l’État de New York éteignent leurs lumières extérieures non essentielles de 23 h jusqu’au lever du soleil. Objectif : éviter de nuire aux oiseaux migrateurs, souvent désorientés par l’éclairage urbain.
Durant leur migration, les oiseaux se fient à la position des étoiles pour garder le cap sur leur destination. L’éclairage artificiel vient brouiller les cartes en rendant le ciel moins visible. Et c’est pire lorsqu’il pleut. Les gouttes de pluie font dévier la lumière dans toutes les directions, ce qui aveugle les oiseaux et leur fait perdre le sens de l’orientation.
Ils volent alors de façon désordonnée, heurtent les immeubles ou meurent d’épuisement. « L’éclairage nocturne tue chaque année des dizaines de millions d’oiseaux en Amérique du Nord », dit Alan McLean, biologiste au Biodôme de Montréal.
San Francisco, Baltimore et Chicago ont elles aussi adopté un règlement sur l’éclairage nocturne en temps de migration des oiseaux. À la Ville de Montréal, quoiqu’on trouve l’idée « intéressante », il n’existe aucune politique à ce sujet.