Sondage: les Québécois et la richesse

Les entrepreneurs ont la cote, les «dragons» sont des vedettes et faire de l’argent n’est plus perçu comme une entorse à la vertu! Un sondage exclusif Léger/L’état du Québec/L’actualité fait voler les mythes en éclats.

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Illustration: André-Philippe Côté

Le fameux modèle québécois, s’il existe, a besoin d’une mise à jour. C’est ce qu’on comprend à la lecture du Sondage Léger/L’état du Québec/L’actualité mené auprès de 1 023 adultes québécois. Interrogés sur l’argent et la richesse — la leur et celle du Québec —, 53 % des répondants ont affirmé que le modèle québécois n’était plus adapté aux réalités d’aujourd’hui !

Les Québécois souhaitent que l’État continue de prendre soin des pauvres, mais ils ne veulent plus payer autant d’impôt. Ils veulent des services, mais ne sont pas sûrs d’avoir les moyens de se les offrir. Bref, ils sont bien d’accord pour aplanir les inégalités… à condition que ça ne coûte pas trop cher. La figure de l’entrepreneur fortuné semble par ailleurs plus valorisée qu’avant. Le multimilliardaire Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, aurait-il détrôné l’idéaliste Che Guevara au palmarès de nos héros contemporains ?

« Les Québécois conservent un fort attachement pour l’État-providence et ils souhaitent encore que celui-ci s’occupe de santé, d’éducation et de sécurité sociale, mais ils commencent à se détacher de l’État entrepreneur, analyse Simon Langlois, professeur au Département de sociologie de l’Université Laval. Ils souhaitent un État moins interventionniste en matière de développement économique, qui laisse plus de marge de manœuvre aux entreprises privées et aux coopératives. » Plus de la moitié des répondants pensent en effet que les autorités publiques (du gouvernement fédéral au conseil municipal) nuisent au développement économique du Québec. Ces répondants avaient peut-être en tête les bâtons mis dans les roues du système de covoiturage Uber ou encore le système de gestion de l’offre des producteurs laitiers, qu’il faut assouplir pour joindre le Partenariat transpacifique.

Tout un contraste avec les années 1960 à 1980, au cours desquelles la population souhaitait cette intervention étatique dans l’économie pour contrer ce qu’on appelait à l’époque « l’infériorité économique des Canadiens français ». « Le Québec est devenu une nation plus sûre d’elle-même, mieux équipée pour se développer économiquement », dit Simon Langlois.

Dix Québécois figurent en effet au palmarès du dernier classement annuel des personnes les plus riches, établi par le magazine américain Forbes, qui a recensé 1 826 milliardaires sur la planète cette année. Parmi eux : Lino Saputo (330e), Alain Bouchard (PDG de Couche-Tard, 737e) et Jean Coutu (782e).

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Aux États-Unis, des hommes comme Warren Buffet (3e fortune mondiale) et Bill Gates (le plus riche de la terre) suscitent depuis longtemps l’envie et l’admiration. C’est plus nouveau ici… « On sent une fierté des Québécois à l’égard de la réussite de ces premières générations d’entrepreneurs beaucoup plus fortunées que les précédentes. Guy Laliberté, les Péladeau, la famille Molson, ce sont des gens qui ont construit quelque chose d’important », souligne Simon Langlois. Ils font du fric, mais ils créent aussi des milliers d’emplois.

Alors que la majorité des gens d’affaires des années 1950 et 1960 formaient une petite bourgeoisie aux origines modestes, le Québec voit naître aujourd’hui une grande bourgeoisie qui brasse des affaires jusqu’au bout du monde et voyage en jet privé. Ces gens riches et célèbres soignent leur image pour donner l’impression de rester près des gens, malgré leur train de vie princier. Céline Dion en est sans doute le meilleur exemple.

Près de la moitié des personnes sondées (46 %) pensent que ces nantis méritent leur argent, puisqu’ils ont travaillé fort. Un chiffre qui fait écho aux travaux menés par Simon Langlois sur la méritocratie, cette organisation de la hiérarchie sociale fondée sur le talent et l’effort. Les gens sont en général prêts à accepter des inégalités de revenus s’ils ont la conviction que les riches ont édifié leur fortune grâce à leur mérite personnel. Ils critiquent en revanche la rémunération excessive de ceux qui tirent profit du système, comme les spéculateurs de la haute finance ou certains recteurs, dont les indemnités de départ ont fait les manchettes.

Les entrepreneurs passionnés, capables de transformer une idée en succès commercial grâce à leur audace et à de courtes nuits de sommeil, tombent dans la catégorie des « méritants », et suscitent respect et fascination. Les anges investisseurs de l’émission Dans l’œil du dragon Danièle Henkel et Alexandre Taillefer sont presque devenus des vedettes populaires.
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Le désir de faire de l’argent, presque tabou il y a à peine 30 ans, n’est plus perçu comme une entorse à la vertu. La jeune génération a encore moins de scrupules que la précédente à cet égard, observe Christian Bourque, vice-président et associé chez Léger Recherche Stratégie Conseil. « Ces jeunes entrepreneurs ont une nouvelle définition de la richesse. Ils veulent de l’argent, pas nécessairement pour s’acheter de belles voitures, mais plutôt pour vivre des expériences, voyager, avoir du plaisir dans la vie. »

Les Québécois de la classe moyenne ont eux aussi envie de vivre ces « expériences ». C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont moins envie de partager leur pécule par le truchement des impôts ! « On les sent un peu nerveux, tant au sujet de leur richesse personnelle que de la richesse collective, confirme Christian Bourque. On les sent tiraillés entre deux pôles : le maintien du filet social d’un côté et, de l’autre, l’impression qu’ils sont incapables de se le payer. » Cette tension ne concerne pas seulement les groupes aux idéologies opposées qui s’affrontent sur fond d’austérité ; elle est aussi « vécue au niveau individuel », affirme le sondeur. Comme si chaque personne avait à l’intérieur d’elle-même un socialiste et un capitaliste qui tentent de cohabiter.

Cela expliquerait les apparentes contradictions des répondants. Ils sont 71 % à dire que l’État devrait faire plus pour aider les pauvres. Mais quand vient le temps de financer des services, 32 % croient que l’État devrait en donner moins, 36 % pensent qu’on devrait les tarifer selon le principe de l’utilisateur-payeur… et 18 % ne savent pas quoi faire.

Il faut dire qu’une forte majorité des répondants, soit 70 %, sont préoccupés ou très préoccupés par l’état des finances publiques. Une proportion semblable trouve que le Québec est trop endetté.

Ce résultat n’étonne pas du tout l’économiste Robert Gagné. Il aurait lui-même répondu oui à cette question ! Ce professeur de HEC, directeur du Centre sur la productivité et la prospérité, affirme depuis des années que la dette du Québec est trop élevée.

« Quand je le dis dans les médias, je me fais lancer des briques par des représentants de groupes de pression, mais la population est plutôt d’accord avec cette façon de voir les choses. J’aime les résultats de votre sondage. Ça m’encourage à continuer ! »

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D’autant plus qu’il a l’oreille du président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux ; Robert Gagné est en effet membre de la Commission de révision permanente des programmes, présidée par Lucienne Robillard, qui conseille actuellement le gouvernement sur ses missions.

« Remettre en question la qualité des services publics, ce n’est pas remettre en question le modèle québécois — tant est qu’il y en ait un — ou remettre en question les services eux-mêmes, dit-il. Ce n’est pas parce qu’on pose des questions sur la gestion du système d’éducation publique qu’on est contre l’éducation. Au contraire, on est très favorable à un système d’éducation public, et on en veut un bon. On veut en avoir pour notre argent. »

Le service de la dette coûte environ 10 milliards par année, rappelle-t-il. « Le rôle de l’État, ce n’est pas de payer des intérêts. C’est de rendre des services à la population. »

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le service de la dette est moins lourd qu’il y a 20 ans, puisqu’il est passé de 4,8 % du PIB, en 1995, à 2,7 % aujourd’hui. Mais c’est surtout en raison des faibles taux d’intérêt, qui pourraient remonter.

L’économiste indépendant Ianik Marcil, fervent défenseur des services publics — il a dirigé l’ouvrage collectif 11 brefs essais contre l’austérité (Éditions Somme toute), publié plus tôt cette année —, se montre moins optimiste par rapport aux résultats du sondage. « Dans l’espace public, on martèle depuis des années que le Québec est trop endetté ; le message est passé dans la population, soupire-t-il. Mais la dette a été contractée en bonne partie pour construire des infrastructures et se doter d’actifs comme Hydro-Québec. Je serais curieux de demander aux répondants du sondage s’ils savent quelle proportion de la dette appartient aux Québécois… C’est 85 %. La dette appartient à des Québécois ou à des institutions québécoises. Les intérêts, on se les verse donc à nous-mêmes, dans nos régimes de retraite et nos bons d’épargne. »

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Un autre résultat de notre coup de sonde l’a fait sursauter : 62 % des répondants pensent que le Québec n’est pas à l’abri d’une crise financière comme celle que connaît la Grèce. « Il n’y a pas un économiste sérieux, qu’il soit de gauche ou de droite, qui compare la situation du Québec à celle de la Grèce ! » Une réponse qu’il met sur le compte du manque de connaissances économiques d’une majorité de ses concitoyens et qui dénote une peur face à l’avenir.

Ce qu’il lit surtout entre les lignes de ces résultats, c’est le culte du chacun pour soi. « Malgré les valeurs de coopération et de solidarité qui semblent transparaître dans les réponses, on ne veut plus mettre en place ce qui est nécessaire pour notre projet collectif. C’est le règne de l’individualisme. » Le fait qu’un tiers des gens favorisent l’introduction du principe de l’utilisateur-payeur, considéré jadis comme une hérésie, en est à son avis un exemple patent.

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Il trouve néanmoins des raisons d’espérer. Parmi les gestes les plus importants à faire individuellement pour contribuer à la prospérité du Québec, « terminer ses études postsecondaires » arrive en deuxième position, devant « fonder une entreprise ». « Les Québécois accordent donc de la valeur à l’éducation, en matière de prospérité économique. Je trouve ça intéressant, à l’heure où le système d’éducation est mis à mal », dit-il. Il est aussi encouragé par l’image positive des coopératives et des entreprises d’économie sociale.

Le sociologue Simon Langlois y voit une marque distinctive de notre société : « Au fond, les Québécois favorisent une forme de capitalisme très différente du capitalisme nord-américain. » L’année 2015 ne devrait pas sonner le glas de notre cher modèle québécois.

https://www.youtube.com/watch?v=eE3mCqwSi6E

 

Sondage Web réalisé par Léger Recherche Stratégie Conseil du 31 août au 2 septembre 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 023 Québécois âgés de 18 ans et plus. À l’aide des données de Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon le sexe, l’âge, la langue parlée à la maison, la scolarité et la présence d’enfants dans le ménage afin de rendre l’échantillon représentatif de l’ensemble de la population à l’étude. 

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C’est un sondage web, donc il est biaisé envers la population qui utilise internet, même s’ils sélectionnent des répondants qui se trouvent dans des tranches démographiquement représentatives, il y a tout de même un biais de sélection et la marge d’erreur n’est pas calculable (parce que l’échantillon n’est pas probabiliste).

Un sondage qui en dit long sur la fuite en avant de la classe moyenne.

Sans l’état interventionniste que l’on a et les syndicats qui l’ont rendu possible, les québécois ne seraient rien. Il n’y aurait pas d’université à Chicoutimi, à Rimouski, à Trois-Rivière ou à Gatineau. Nos régions seraient toujours peuplées de fermiers et de bûcherons sous éduqués. Nos centre villes seraient pollués et les usines tueraient des travailleurs jours après jours. Notre niveau de vie nous le devons à la solidarité sociale qui semble faire défaut à à bien des gens sur votre liste. Le boulevard des allumettières à Hull, il porte son nom pour nous rappeler les horreurs du capitalisme sauvage vers lequel nous nous précipitons à grand pas.

À votre avis il aurait l’air de quoi le Québec d’aujourd’hui sans nos université et nos fond d’investissement publics et syndicaux! Voyez vous même ce que ça a donné quand les usines pâtes et papiers ont fermé en masse un peu partout! Il aurait l’air de Asbestos et de Murdochville. Il aurait l’air de Saint-Marcelin, du québec qui en arrache partout sans le gouvernement pour soutenir à bout de bras ce qui reste. Les fermiers ne sont pas capables de se défendre seuls contres les fonds d’investissements chinois qui veulent s’accaparer nos terres et ils se tournent vers qui maintenant? Le gouvernement. Le gouvernement c’est nous, le gouvernement il représente les québécois et il travaille en notre intérêt à tous. Voilà pourquoi les Desmarais de ce monde tente en coulisse de l’en détourner de sa mission. Oui les québécois sont en colère contre le gouvernement, car il a été usurpé pas les puissants que vous nommez dans votre article.

Non le problème ce n’est pas le modèle québécois, le problème c’est que le 99% perd la guerre de l’image, à force de propagande néo-libérale son jugement est aliéné et cela donne des sondages de la sorte. Et Bombardier, sans le gouvernement du Québec, il en serait quoi? Pas de main d’oeuvre qualifiée, pas de plan de sauvetage à 1.3B$ la France, le Japon, la Russie, le Brésil et les USA ils ne se gênent pas pour financer et subventionner leurs secteurs aéronautique, comment luter contre ça si notre gouvernement n’appuie pas notre industrie. A t’on jamais entendu quelqu’un se plaindre de l’interventionnisme de l’état lorsqu’il vient en aide au 1%? Lorsqu’il fait construire des centres Vidéotrons? Et les milliards en banques des sociétés canadienne qui ne sont pas investis dans à augmenter notre capacité industrielle, comment vous expliquez ça? Nos sociétés sont allergiques au risque et n’interviennent plus sans le soutien du secteur publique. Mais ça on en parle pas noon!

Il ne faut pas se leurrer, le Québec se doit de repenser sa place sur l’échiquier mondial, nous ne pourrons garder éternellement notre niveau de vie sans solidarité sociale. Il serait important que les Desmarais/Henkel/Molson/Taillefer de ce monde n’oublient pas que leur mérite personnel n’est qu’un facteur parmi d’autres dans leurs succès. Ils sont issus d’un système « tu m’aide, je t’aide » ils ne devraient pas l’oublier. Nous, Les Québécois, avons donnés des responsabilités à ces entrepreneurs, nous leurs avons accordé notre confiance, nous les avons placées là. Nous pouvons tout aussi bien les laisser couler le temps venu. Ils ont une responsabilité sociale et ils se doivent, pour la survie de leurs entreprises, d’en être conscient. Les temps changent et la prochaine fois nous n’allongerons peut être pas 1.3 milliard pour les secourir.

Il serait temps que le québec anti-syndical ouvre les yeux, il est 6h moins quart et le réveil sera aussi brutal qu’un lendemain de la Saint-Jean à Québec alors qu’on avait encore le droit d’y prendre un verre… ou dix.

Monsieur Tremblay, vous avez parfaitement résumé la situation réelle. La pensée néolibérale a réussi à contaminer les 99 %. J’encourage l’entrepreneuriat et le succès financier, mais je suis consciente que ce n’est pas fait pour tout le monde. La méritocratie oublie très souvent que des gens n’ont ni les talents, ni les moyens et encore moins le goût de devenir entrepreneur. Faut-il pour cela leur enlever le filet social qui leur permet de se relever d’une mauvaise passe sous prétexte qu’ils n’ont pu se créer une richesse digne de Pharaon? Le gouvernement a son rôle a joué et il faut s’assurer qu’il le fasse intelligemment et avec une saine gestion. Et pour ça, on n’est pas obligé de le réduire comme peau de chagrin. On recréerait les inégalités qui existaient avant les années 60 et qui perdurent chez notre voisin É.-U.

Non mais quel délire…

On se demande bien comment ont fait les autres pays et provinces qui vivent dans le même Canada que nous, mais non souillés par la propagande syndicaleuse, pour survivre et même prospérer beaucoup plus que le Québec qui demeure encore et toujours à la traîne des autres Canadiens.

Le syndicalisme, comme toute religion dictatoriale, a connu son heure de gloire dans le passé mais il est aujourd’hui désuet et rococo. Pire, il nuit à la province en claquemurant ses trop nombreux membres dans une pensée unique et débilitante et il jouit de règlements et de lois qui lui confèrent des privilèges insensés.

Les syndicats forment une société obscure et fermée, mais financée par les deniers publics grâce à la déduction des cotisations, où la violence, l’intimidation et le despotisme font figure de « démocratie » (mention spéciale ici à Rambo!) et dont les effets néfastes pour notre économie ne sont plus à démontrer.

LA solution? Démocratiser la syndicalisation en permettant qu’un employé d’une société soit LIBRE d’adhérer ou non à la mafia syndicale comme ça se fait partout ailleurs dans le monde civilisé.

La cassette nationalo-gauchiste à son plus délirant. Le pendule n’existe pas pour ce Monsieur, que les syndicats finissent par tout contrôler, un monde meilleur en résultera. Bravo pour votre partisannerie aveugle.

Personnellement je crois qu’il doit exister un équilibre dans toute société avancée, cet équilibre aujourd’hui penche en faveur des syndicats et mène è l’appauvrissement de la société. Oui les patrons ont déjà eu trop de pouvoir et les syndicats les ont modéré de quelque sorte , mais aujourd’hui c’est l’inverse qui prévaut. Le Québec peine à recueillir 15 % des investissements privés au Canada, ne vous demandez pas pourquoi. Tôt ou tard ça joue contre notre richesse collective, celle que les syndicats se battent pour obtenir leur part. Ils sont en train de tuer la poule aux oeufs d’or et refusent de le reconnaître, mais le bon peuple dans sa sagesse le sait et voilà ce que révèle les sondages.

Je crois aussi à l’équilibre, mais non il ne penche pas en faveur des syndicats. D’ailleurs votre argument sur le Québec sur le Québec qui « peine à recueillir 15 % des investissements privés au Canada » n’est pas valide. Sur ce plan le Québec devance maintenant l’Ontario 9,5% vs 8.5% respectivement. Ces deux provinces sont sous la moyenne Canadienne, tirée vers le haut par les investissement dans les projets de sables bitumineux, qui se sont effondré dernièrement, si je ne m’abuse. La moyenne canadienne sera bientôt alignée sur le Québec et l’Ontario. Je vous conseille cette lecture qui déboulonne quelques mythes sur la « contre-productivité » des syndicats, car au contraire, les travailleurs Québécois sont très productifs. http://iris-recherche.qc.ca/blogue/4837

Ce n’est pas en faisant de à-plat-ventrisme devant les grandes corporations et sans-innovation (qui nécessite l’intervention de notre gouvernement dans plus aspect) que nous y parviendrons. J’ai participé à plusieurs atelier de développement économique régionaux et j’ai mois même fondé une entreprise. Dans à peu près tous les projets que j’ai vu, l’intervention du gouvernement par l’intermédiaire de divers programme est instrumentale, sinon carrément nécessaire à la réussite de ces projets. Je le répète, les investisseurs privés sont allergique au risque et investissement qu’une fois la rentabilité de l’entreprise prouvée. Trop peu trop tard pour bien des entrepreneurs d’ici qui n’ont pas les poches si profondes, surtout pas dans les domaines de haute-technologies où les investissement en recherche et développement initiaux sont colossaux.

Les temps changent, en effet, comme le montre l’exemple de Volkswagen à Chattanooga, un exemple frappant du rôle que les syndicats ont à jouer dans l’organisation du travail.

Merci Marc, ça fait du bien de lire un discours « de gauche » aussi soutenu … je me situe plutôt au centre personnellement et je trouve que le gouvernement et les syndicats font souvent mauvaise figure alors qu’ils sont des acteurs importants, tout comme les banques.

C’est le genre de sondage qu’on peut qualifier d’insignifiant dans son sens premier, basé sur des perceptions souvent contradictoires. Par exemple, 53 % des sondés croient que le modèle québécois ne serait « plus adapté aux réalités d’aujourd’hui » alors que ceux-ci ont de la difficulté à définir les caractéristiques de ce modèle, comment peut-on conclure qu’il serait mal adapté ?

À la question : « Est-ce que les éléments suivants favorisent le développement économique du Québec ou lui nuisent ? » 53 % estiment que les gouvernements nuisent, mais ils sont 60 % à croire que les normes du travail favorisent le développement économique, 20 % seraient contre ! De même, 59 % évaluent que la Caisse de dépôt et placement, organisme on ne peut plus gouvernemental, favorise, lui aussi, le développement économique du Québec, 13 % seraient défavorable ! C’est un peu moins solide à propos des lois environnementales, pourtant, 46 % considèrent ces lois comme favorable à l’économie et 29 % sont contre, mais ils seraient toujours 53 % à être contre les actions gouvernementales !

Moi , je fais parti des 70% des personnes sondées, qui croit que le gouvernement québecois est trop endetté! L’ interventionnisme à outrance de l’ état est malsain pour la prospérité! Le but premier de l’ état est d’ abord et avant tout les services à la population et son bien-être. La nationalisation de l’ électricité et son développement a été une bonne chose car l’ objectif premier était de fournir un service de qualité à toute la population du Québec.

Mais mélangé la notion de profit pour augmenter les revenus et laisser ça au mains de fonctionnaires est la façon la plus insensée pour l’économie québecoise. La gratuité des services provient de la richesse mais la richesse ne provient pas supposés experts gouvernementaux!!

Les représentants franco-ontariens de Power Corp. ne sont pas du Québec bien qu’il le monopolise ad nauséam. Alain Bouchard à fait fortune avec les pauvres et des emplois précaires… Aussi, quelques biais dans l’échantillonnage font montrent, au contraire, que la question de départ fait rouler la thèse que: moins de services publiques égale plus de privatisations et plus de privatisations amènent plus de pauvreté donc plus de demande de services publiques.

La deuxième phrase de cet extrait est une pure interprétation idéologique: « Plus de la moitié des répondants pensent en effet que les autorités publiques (du gouvernement fédéral au conseil municipal) nuisent au développement économique du Québec. Ces répondants avaient peut-être en tête les bâtons mis dans les roues du système de covoiturage Uber ou encore le système de gestion de l’offre des producteurs laitiers, qu’il faut assouplir pour joindre le Partenariat transpacifique. » À faire attention… Comment oser faire un lien avec la gestion de l’offre des producteurs laitiers qui permet justement de maintenir notre lait de qualité et les fermes qui le produisent!! Les producteurs sont réellement inquiet et certains tentent de vendre leur ferme à cause de l’entrée dans le Partenariat transpacifique^. L’interprétation de la chroniqueuse est dangereuse sur le plan des faits!!!

C’est quoi cette question rébarbative concernant « l’État du Québec »? Vous allez un peu vite en besogne à l’Actualité. Laissez-nous de ce genre d’idée incongrue. Le Québec m’appartient autant qu’il appartient à n’importe lequel Québécois. Cet État dont le Québec fait partie et qui fait partie de mon pays s’appelle le Canada.

Plus de détail mais ça revient à ce que Yvon Deschamps avait déjà dit il y a bien 40 ans : « un vrai Québécois, c’t’un communiste de cœur, c’t’un socialiste d’esprit, pis c’t’un capitaliste de poche. » (La fierté d’être Québécois).