La vidéo, prise par un particulier de sa fenêtre, fait trois minutes. Dans une rue de Montréal, Nicholas Gibbs avance vers trois policiers qui le tiennent en joue. Il se penche vers une auto-patrouille vide et appuie sur le klaxon. Puis, il reprend sa marche vers les agents dans la douceur du soir qui tombe en cette fin d’été.
Il est frondeur, certes, mais ne semble pas menaçant. Il tient nonchalamment un objet indistinct dans sa main. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) affirme qu’il s’agit d’un couteau. Une minute après le commencement de la vidéo, tandis qu’il continue à narguer les policiers, l’un des agents tire. Trois coups de feu, puis deux autres alors que le suspect est de dos. Nicholas Gibbs s’effondre. Il meurt à 23 ans.
La famille Gibbs poursuit le SPVM pour 1,2 million de dollars. Usage excessif de la force, selon son avocate, Me Virginie Dufresne-Lemire. « La règle de base, c’est que les policiers doivent utiliser la force qui est nécessaire, dit-elle. Et ils doivent réévaluer constamment l’usage de la force dans la situation à mesure qu’elle évolue. »
Comme dans le cas de Pierre Coriolan, un homme en crise de 58 ans abattu par le SPVM devant la porte de son HLM en juin 2017, il a fallu s’en remettre à des vidéos de citoyens pour tenter de comprendre. Qu’ont vu les policiers de l’angle où ils étaient ? Aurait-on une idée plus claire s’ils avaient porté des caméras ?
Et auraient-ils même agi autrement en se sachant filmés ?
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Aux États-Unis, les corps policiers sont légion à doter leurs agents de caméras portatives pour accroître la transparence de leurs interventions et réduire les risques de bavures. Des millions de dollars de dépenses qui n’empêchent pas toujours les contestations, mais qui permettent autant de défendre le travail des policiers que de remettre en question leurs actions.
Si les Américains s’équipent à grande vitesse, au Canada, c’est tout le contraire. Sur 181 services de police au pays, moins d’une dizaine ont adopté cette technologie — et la plupart sont de petits services, comme celui de Fredericton, qui compte six caméras pour une centaine d’agents. Seule exception : Calgary, qui équipera ses 1 900 agents d’ici la fin de juillet 2019. Après un essai de 10 mois, en 2016, Toronto souhaite se doter de caméras, mais il faudra encore au moins deux ans et des dizaines de millions de dollars avant de concrétiser le projet.
La GRC, la Sûreté du Québec, les services de police de Québec, d’Edmonton et de Vancouver ont décidé d’attendre. « Ils gagnent du temps, en espérant que les coûts baisseront et que la technologie s’améliorera », estime Erick Laming, candidat au doctorat en criminologie à l’Université de Toronto, qui se spécialise dans la question. « Ils attendent surtout de voir si d’autres corps policiers emboîteront le pas. »
Beaucoup de corps policiers fondaient leurs espoirs sur le SPVM, qui a mené un projet-pilote de mai 2016 à avril 2017 avec la collaboration de la Fraternité des policiers et policières de Montréal. Le programme devait servir de test pour l’ensemble des services policiers de la province, à la demande du ministère de la Sécurité publique. Des agents dans le métro, puis dans les postes de quartier de Lachine, du Plateau-Mont-Royal et de Montréal-Nord, ont utilisé les caméras pendant cinq à sept mois. Le projet-pilote, auquel environ 70 policiers ont participé, a coûté 1,7 million de dollars.
L’actualité a appris que le SPVM ne s’engagera pas dans l’utilisation des caméras. Les coûts sont trop élevés pour les résultats obtenus, affirme-t-on. Difficile d’avoir plus de détails, puisque l’administration de Valérie Plante retient la publication du rapport depuis des mois. La Ville, le SPVM et la Fraternité ont tous refusé nos demandes d’entrevue.

Le rejet des caméras déçoit Abdelhaq Sari, vice-président de la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal. « Après l’affaire Fredy Villanueva [NDLR : abattu par un policier en 2008] et d’autres interventions qui ont fait l’objet de controverses, je me demande plutôt : quels sont les coûts de ne pas le faire ? » dit-il. Il croit que des images des interventions éviteraient les polémiques.
Et celles-ci n’ont pas manqué ces dernières années. Outre les affaires Gibbs, Coriolan et Villanueva, Alain Magloire est aussi tombé sous les balles de policiers devant la gare d’autocars de Montréal, en 2014, alors qu’il était en pleine psychose. Et que dire des interventions de Stéfanie Trudeau, alias « matricule 728 » — dont une arrestation musclée, en 2012, lui a valu une condamnation pour voies de fait.
Le SPVM est particulièrement sur la sellette. La majorité (38 %) des 1 781 plaintes déposées en 2016-2017 auprès du Commissaire à la déontologie policière visaient des agents montréalais. À peine 17 de ces dossiers ont mené à des citations à comparaître devant le Comité de déontologie policière.
Le chercheur Erick Laming croit cependant que le Québec ne peut se comparer aux États-Unis. « Là-bas, on veut réduire les plaintes contre la police. Au Canada, les poursuites pour usage excessif de la force sont loin d’être aussi nombreuses. C’est difficile de justifier des millions de dollars de dépenses. »
Aux États-Unis, les bavures policières à l’endroit des communautés afro-américaines, filmées et propagées sur les réseaux sociaux, ont changé la perception des forces de l’ordre. La confiance des Américains envers les policiers, mesurée tous les deux ans, a touché un creux dans l’opinion publique en 2015, selon Gallup, avant de remonter à 57 % en 2017.
Chaque année, plus d’un millier de citoyens tombent sous les balles des policiers, selon les données compilées par l’édition américaine du quotidien britannique The Guardian. Le quart d’entre eux sont des Noirs, soit deux fois et demie leur proportion réelle dans la population du pays. Mais en 15 ans, à peine une trentaine d’agents ont été sanctionnés. Les groupes dénonçant la brutalité policière, très audibles, crient à la parodie de justice.
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Avant de sortir de son auto-patrouille, Jean Wassenaar tape deux fois sur sa poitrine de façon machinale. La caméra portée par la policière, un bloc de la taille d’un paquet de cigarettes, se déclenche. L’enregistrement commence en ajoutant les 30 secondes qui ont précédé.
À Charlotte, en Caroline du Nord, comme dans de plus en plus de villes américaines, échanger avec un policier est synonyme d’être filmé.
Il s’agit d’une simple dispute concernant un stationnement devant une maison en construction. Le quartier de Five Points, ancien pôle de prostitution, est en plein embourgeoisement. La cohabitation est parfois difficile. « On bâtit des ponts », dit Jean Wassenaar. Discussion franche, résolution rapide. Chacun rentre chez soi.
De retour dans le véhicule, la policière de 48 ans, dont le calme et la dégaine rappellent le personnage de Frances McDormand dans Fargo, me montre l’intervention sur son iPhone. Tout a été enregistré. Quand les policiers terminent leur quart, ils accrochent leur caméra à la station d’accueil pour télécharger toutes leurs interventions.
« Parfois, la caméra m’incite à réfléchir davantage avant de parler », dit Jean Wassenaar.
Le Service de police de Charlotte-Mecklenburg regroupe 1 900 agents pour un territoire comptant un million de personnes. C’est un rapport inférieur à celui de Montréal, où le double de population peut compter sur 4 600 policiers.
Deux événements ont convaincu Charlotte d’équiper ses agents de caméras. D’abord, en 2013, Jonathan Ferrell, un joueur de football universitaire, a été abattu de 10 balles par un policier. Après un accident de voiture, le jeune Noir de 24 ans est allé frapper à la porte d’une maison, mais la résidante l’a pris pour un malfaiteur. Ferrell a tenté de fuir à l’arrivée des policiers, apeuré.

L’agent, qui a tiré 12 fois, a été accusé, mais le jury ne s’est pas entendu sur un verdict, ce qui a mis fin aux procédures. La famille de Ferrell a obtenu 2,25 millions de dollars en indemnisation. Et Charlotte a commencé à équiper certains de ses policiers de caméras d’intervention.
Puis, en septembre 2016, Keith Lamont Scott, un Afro-Américain de 43 ans, a été tué tandis qu’il sortait de son véhicule, après que les policiers lui eurent ordonné plusieurs fois de jeter son arme. Ils ont tiré alors qu’il reculait en leur faisant face. La femme de Scott, qui a filmé la scène, maintient que son mari n’a jamais été menaçant. Sa mort a provoqué quatre nuits d’émeutes à Charlotte, jusqu’à ce que les policiers dévoilent les vidéos du drame, ce qui a réduit les tensions.
Devant la colère des rues, la Ville a senti le besoin de faire un geste. En pleine période d’austérité, le conseil municipal a alloué 6,25 millions de dollars sur cinq ans pour équiper tous les agents.
Le modèle est copié ailleurs aux États-Unis. Depuis trois ans, le département fédéral de la Justice a accordé 75 millions de dollars en subventions aux corps de police pour les aider à s’équiper de caméras d’intervention.
« L’objectif est double : être transparents dans nos interventions, mais aussi saisir la teneur de nos interactions avec le public », dit le capitaine Mike Harris, responsable des normes professionnelles liées aux caméras d’intervention à la police de Charlotte. « Les réseaux sociaux ont changé la perception des interventions policières. Et si nous voulons être perçus comme des alliés de la population, il faut montrer patte blanche. »
Mike Harris, qui compte 23 ans de service, a connu les magnétoscopes du tableau de bord, qui faisaient le bonheur de l’émission COPS, sur le réseau Fox, dans les années 1990. Aujourd’hui, ce sont des caméras HD qui se portent sur la poitrine, à la différence de la version précédente — surnommée le « rouge à lèvres » en raison de sa forme —, qui était placée sur l’épaule.
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Les caméras d’intervention changent-elles réellement le comportement des policiers ? Une étude menée par l’Université Cambridge en 2014 et 2015 a conclu à une réduction de 93 % des plaintes chez les corps de police qui les avaient adoptées au Royaume-Uni et en Californie. De 1 539 plaintes avant l’arrivée des caméras, le nombre est passé à 133. Celles-ci concernaient autant les agents munis de caméras que ceux qui n’en portaient pas, ce qui fait dire aux chercheurs que le changement de culture a gagné tout le corps policier.
Autre élément : l’usage de la force a baissé de 59 %. L’effet est double, à la fois chez le policier et chez le suspect. « Les caméras créent un équilibre entre le récit de l’agent et le récit du suspect concernant le même incident, ce qui renforce la responsabilité des deux côtés », écrit Barak Ariel, auteur principal de l’étude à l’Institut de criminologie de Cambridge.
Si elle calme les ardeurs d’entrée de jeu, la caméra peut aussi mettre le feu aux poudres. Les chercheurs ont noté qu’activer la caméra au milieu d’une intervention avait tendance à hausser de 15 % les risques de violence, les deux parties interprétant le geste comme une escalade.
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Le nom d’Axon ne vous dit peut-être rien. Mais son ancien nom, sans doute : Taser. Comme le frigidaire ou le kleenex, le pistolet à impulsion électrique a pris le nom de son fabricant dans la bouche de tout le monde. Le secteur caméra de l’entreprise, qui domine l’industrie, occupe maintenant 39 % de son chiffre d’affaires.
Axon a invité L’actualité à Charlotte pour montrer comment le Service de police s’était converti aux caméras. Elle espérait d’ailleurs décrocher le contrat du SPVM s’il était allé de l’avant.
Il s’agit d’un secteur très lucratif. Axon, capitalisée à 2,85 milliards de dollars à la Bourse Nasdaq, a vu la valeur de son action plus que doubler depuis deux ans, à la faveur d’ententes avec des services de police. Elle souhaite en convertir le maximum.
« Nos produits permettent d’avoir moins d’agents derrière un bureau à rédiger des rapports, et plus d’agents dans les rues », dit Andy Wrenn, directeur national des ventes à Axon. C’est l’un des principaux arguments de l’entreprise. Parce que le virage dépasse de loin le seul appareil : la caméra fait partie d’un écosystème intégré de cueillette de preuves.
Axon a élaboré un portail, baptisé Evidence.com, en 17 langues, qui crypte, classe et stocke les données dans un nuage (cloud). C’est aussi ce qui a été testé à Montréal. L’entreprise assure que la confidentialité des informations est totale, qu’elle n’a pas accès aux données des policiers parce qu’elles sont cryptées, et que les risques de piratage sont absents.
À Charlotte, plus de 550 000 vidéos d’interventions policières sont conservées, certaines pour au moins 20 ans. Elles sont mises à la disposition des procureurs au palais de justice, où tous les dossiers sont également numérisés. « On peut aussi envoyer facilement des vidéos à d’autres corps policiers en cas d’enquête mixte », dit le lieutenant Jason Colquitt.
Selon Axon, la numérisation aurait permis de réduire la paperasse jusqu’à 80 % chez certains corps de police. Et l’admission de vidéos comme preuves au tribunal peut diminuer de moitié la nécessité de faire témoigner des policiers.
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Lors du projet-pilote mené en 2016 et 2017 à Montréal, les policiers du SPVM portaient un écusson signalant leur caméra, et devaient informer les citoyens de leur utilisation de celle-ci.
Qui dit prolifération des caméras dit questions sur la vie privée. En 2015, le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada avait invité les corps policiers à « déterminer si les avantages anticipés quant à l’adoption de cette technologie l’emportent sur les atteintes à la protection des renseignements personnels qui en résultent ». Surtout, le Commissariat incite à enregistrer « le moins possible les passants innocents ou les interactions anodines avec le public » pour assurer la constitutionnalité de l’utilisation des caméras.
C’est là que le bât blesse, selon le chercheur Erick Laming, de l’Université de Toronto. « Se doter d’une caméra parce que les citoyens filment maintenant les actions des policiers, c’est un peu une mentalité d’eux contre nous. Si vous avez besoin d’une caméra pour justifier vos gestes, ça envoie un drôle de message. Vous êtes un agent public, vous devez vous attendre à être filmé. Ça devrait être suffisant pour que vous ayez un comportement irréprochable. »
Et il y a un danger de zèle, ajoute-t-il. « Actuellement, des policiers peuvent intervenir et ne donner qu’un avertissement. Sachant qu’ils sont filmés, vont-ils vouloir prêcher par l’exemple chaque fois, en vous arrêtant ou en vous donnant une amende ? Les études se contredisent sur ce point. »
De plus, le test des tribunaux n’est pas encore passé. À Edmonton, une vidéo prise pendant un projet-pilote a servi à condamner un automobiliste en état d’ébriété, mais c’est à peu près tout. À Montréal, le projet-pilote laissait le soin au Directeur des poursuites criminelles et pénales de décider si les images pouvaient être utilisées comme éléments de preuve. Le DPCP a refusé de nous dire si ce fut le cas.
La sécurité publique relevant des provinces, chacune doit rédiger sa propre politique concernant les caméras d’intervention. L’agent doit-il activer l’appareil lui-même ? Quand peut-il décider de ne pas le faire ? Quel organisme surveillera ce qu’il fait ? Qui peut demander la divulgation des vidéos ? Qui décidera ?
Au Québec, le ministère de la Sécurité publique a mis sur pied un comité de travail pour évaluer les implications techniques et juridiques liées au projet-pilote du SPVM. Des recommandations seront formulées quand il aura reçu le rapport du SPVM, a indiqué le Ministère.
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Une vidéo ne met pas nécessairement fin aux contestations. La mort de Ruben Galindo, le 6 septembre 2017 à Charlotte, le montre bien. L’homme a appelé le 9-1-1 pour remettre une arme aux policiers, puisqu’il devait comparaître sous peu. La préposée lui a demandé à maintes reprises de laisser son arme dans la maison, surtout de ne pas la porter sur lui.
Ruben Galindo, sous l’effet de l’alcool, ne semblait pas vouloir obtempérer. Dans les images prises par les trois caméras d’intervention, il sort les mains dans les airs. Les policiers, à une dizaine de mètres de distance, lui demandent trois fois de jeter son arme. Puis, ils tirent deux fois sur l’homme de 29 ans, père de cinq enfants.
Dans le dossier Galindo, un juge a autorisé la divulgation des images un mois après les faits, à la demande du quotidien Charlotte Observer et du groupe militant Action NC. Le capitaine Mike Harris me les montre de nouveau.
« Vous voyez l’arme dans ses mains ? note-t-il. La famille est arrivée ici avec l’idée qu’on était en faute, mais en voyant les vidéos, elle a compris pourquoi on a réagi ainsi. »
Ce n’est pas exact. D’abord, l’arme n’est clairement visible d’aucun angle. La famille de Galindo, qui poursuit le Service de police, maintient toujours qu’il n’était pas armé.
Filmée de quatre angles différents — correspondant à chacune des caméras des policiers —, la scène divise les spécialistes des interventions policières. Le chef de police Kerr Putney admet lui-même que les vidéos « ne donnent pas toute l’histoire » quant à la façon dont les policiers ont perçu la menace.

« Tout le monde a une opinion sur la manière dont les policiers devraient agir, dit Mike Harris. Et ils jugent l’action bien plus que le contexte. “Vous auriez dû viser sa jambe, tirer un coup de semonce, utiliser le Taser ou le poivre de Cayenne.” C’est mal comprendre notre métier. »
La caméra est une chose, l’endroit où le policier regarde en est une autre, précise le lieutenant Jason Colquitt. « Tu espères surtout que les autres agents avec toi auront un meilleur angle qui va accréditer ta version de ton intervention. » Il y voit une façon de contrecarrer des vidéos prises par des passants qui ne montreraient qu’une partie de l’histoire.
Les caméras d’intervention sont un outil, mais pas une panacée. Aux États-Unis, les organisations de droits civils, qui appuient leur utilisation, critiquent aussi vertement le fait que les policiers puissent visionner les images à la suite de l’intervention, ce qui leur permet de modeler leur rapport des événements en conséquence.
Lors du projet-pilote à Montréal, les agents devaient remplir un rapport sommaire avant d’avoir accès aux images. Un rapport complémentaire, spécifiant qu’il avait pris connaissance de la vidéo, pouvait suivre.
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L’arrivée des caméras n’a pas plu à tous à Charlotte. Bien des agents se sont sentis surveillés. « Les policiers n’aiment pas le changement, dit Mike Harris. Mais pour moi, l’essentiel, c’est que la nouvelle génération comprend qu’on doit être transparents. »
Le réflexe d’enclencher la caméra est cependant entré dans la routine. À preuve, le soir du 12 janvier 2018, une poignée de policiers en pause étaient attroupés à discuter dans le stationnement du quartier général. Soudain, un homme est sorti entre deux voitures pour tirer sur le groupe. Il a atteint une policière au bras avant d’être abattu.
La famille a d’abord cru à un guet-apens de la police. Mais les images ont démontré qu’il s’agissait bien d’un suicide par policier interposé — un suicide by cop, dans le jargon. Car malgré leur vitesse à dégainer, tous les policiers ont simultanément tapé sur leur caméra pour la déclencher — y compris la policière touchée.
Cet article a été publié dans le numéro de février 2019 de L’actualité.
Pendant que l’économie va bien, je crois que ce serait le temps que le SPVM s’équipe de ces caméras. Surtout qu’une très forte majorité des manifestations étudiantes/politiques/virant à l’émeute sont à Montréal, et que les groupes provocateurs manipulent les images qu’ils filment pour leurs propres propagandes.
Ils devraient la porter 24 sur 24 , comme à SQ certains ont un 2 ième emploi alors qu’ils leurs est interdit. Certains font effectuer des travaux de rénos payer sous la table. Certains payent cash afin de sauver les taxes.
Il est très dificile de respecter la loie quand ceux qui sont supposer la faire respecter ne la respectent pas.