Suffit, le procès des jeunes !

Plus instruits, plus ouverts sur le monde et la diversité culturelle, les jeunes Québécois apparaissent beaucoup mieux adaptés au monde de 2018 que leurs aînés. 

Tous aux abris ! La génération qui fait son entrée dans l’âge adulte n’a pas la couenne assez dure pour affronter l’avenir. Nous sommes foutus !

Bon, je noircis le trait, mais voilà tout de même l’essence du cri d’alarme entendu cet automne dans la foulée de l’affaire Gilbert Sicotte, suspendu par le Conservatoire d’art dramatique de Montréal à la suite de plaintes d’étudiants concernant ses brusques façons d’enseigner le théâtre.

Les esprits grincheux n’allaient pas rater l’occasion de replonger dans le sempiternel procès de la jeunesse, pour y verser une nouvelle preuve de sa dégénérescence. Voyez vers quels abîmes nous mènent ces pleutres d’enfants rois !

Ils seront 82 000 Québécois à fêter leurs 18 ans en 2018, année symbolique qui marque l’arrivée à l’âge adulte des premiers enfants du millénaire. Sont-ils vraiment plus fragiles que leurs prédécesseurs d’il y a 20 ou 50 ans ? Permettez-moi d’en douter.

Plus instruits, plus ouverts sur le monde et la diversité culturelle, les jeunes Québécois apparaissent au contraire beaucoup mieux adaptés au monde de 2018 que leurs aînés. Vivement que cette génération de l’inclusion, comme l’a surnommée le cabinet-conseil Deloitte, fasse son entrée sur le marché du travail, pour accélérer l’évolution des mentalités et accroître l’ouverture aux talents étrangers ! Bien des voix s’inquiètent de ce que la robotisation crée une pénurie d’emplois, mais les chiffres montrent que c’est une pénurie de travailleurs qui guette le Québec.

J’envie la confiance des jeunes par rapport aux bouleversements technologiques, qui donnent le vertige à d’autres, moi compris ! Ils seraient d’ailleurs morts de rire s’ils trouvaient sur YouTube les reportages alarmistes sur le bogue de l’an 2000. Que ce simple problème de calendrier informatique semble aujourd’hui bénin devant les enjeux posés par l’intelligence artificielle !

Ils ont certes le tempérament un brin anxieux par ailleurs, ce qui peut s’expliquer par l’état pas très génial du monde que leur laissent leurs aînés. Les manchettes d’une semaine typique permettent de craindre à plus ou moins brève échéance une apocalypse climatique, une guerre nucléaire, une nouvelle vague de terreur djihadiste et même la réélection possible de Donald Trump. Soupir.

On peut aussi les comprendre d’être un peu plus individualistes et centrés sur leur propre bonheur, eux qui ont grandi en entendant les adultes autour d’eux se plaindre que les gouvernements sont trop gros, trop coûteux et inefficaces. Il n’en demeure pas moins capital d’aider les jeunes à nourrir leur désir d’action collective, voire à retrouver une envie du service public.

La vague d’innovations actuelle concentre des niveaux inquiétants de richesse et de pouvoir entre les mains des géants Facebook, Amazon, Netflix et Google. Pour mieux leur tenir tête, l’État a un urgent besoin d’une cure de modernité, afin d’adapter son action, ses lois, ses politiques et sa fiscalité à l’arrivée des voitures autonomes, des drones, des algorithmes, des monnaies virtuelles et autres nouveautés du monde de demain.

Bon, je sais, on part de très loin quand on voit les gouvernements peiner à informatiser leurs palais de justice ou simplement à faire fonctionner le système de paye de leurs employés.

Comment réussir à doter l’État des talents, de la vivacité et de la flexibilité nécessaires pour relever des défis autrement plus complexes ? C’est là une entreprise longue et titanesque, qui requiert une bonne dose d’idéalisme. Pourquoi ne pas confier cette tâche à la nouvelle génération, qui déborde justement de cet idéalisme ? Commençons par multiplier dans la fonction publique les stages réservés aux jeunes innovateurs. Forçons les députés à prendre comme collaborateurs des diplômés de fraîche date bien branchés. Et tassons les esprits grincheux du chemin !

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« Il n’en demeure pas moins capital d’aider les jeunes à nourrir leur désir d’action collective, voire à retrouver une envie du service public. »

C’est bien de rêver mais toutes les générations passées l’on entendue lorsque les jeunes sont parvenus au grand monde des adultes. Mais qu’en reste t’il de ces beaux rêves de ceci et cela, très peu dois-je admettre.

Alors que vous prétendez que les jeunes sont mieux instruits qu’il y a 20 ou 50 ans. Je crois que vous êtes en pleine déroute. Durant les années 50, 60 et 70, les décrocheurs formaient à peine les 5%. Aujourd’hui nous constatons qu’il s’agit de 38% dont environ 1 sur 5 retournent sur les bancs d’école après quelques années pour parfaire leur secondaire mais en mode accéléré.

En bout de ligne il s’agit donc d’un taux net de 29% de la population active qui depuis trois décennies cumulent les « sans papier » si vous me permettez l’expression et n’ont qu’un secondaire II (8 années de scolarité) comme base.

Je ne vous entiendrez certainement pas de la qualité de l’enseignement qui plus est, font de nos jeunes, des instruits ignorants. Ce que nous avions comme baggage au secondaire V (12 années de scolarité) durant les années 60 et 70 n’a absolument rien à voir avec ce que les diplômé des dernières décennies ont comme baggage intellectuel.

Il y a cependant un secteur de l’enseignement secondaire où les jeunes sont en bien meilleure position, celui des métiers qui « faisait dure » durant les années 60, 70, voire 80.

Puisque plus d’un million de citoyens par année durant les 9 prochaines années passeront les 65 ans au Canada, fera beaucoup de place pour les jeunes mais encore faudra t’il qu’ils soient correctement instruits. De là l’importance à apporter au système d’éducation du point de vue « qualitatif » afin que ceux-ci puissent faire une carrière qui ne deviendra pas abrutissante après 5 années de service.

Malheureusement, avec le départ d’un très grand nombre de ces 10 millions de citoyens canadiens du marché du travail durant la décennies ayant débuté en 2017 viendra une période des vaches maigres puisque ces derniers ne paieront que peu d’impôt et diminueront leur train de vie.

Faut-il mentionner qu’après la décennie d’un million par année, suivera une décennie qui comptera près de 600,000 personnes par années. C’est donc une période de 20 années auquelle les jeunes devront faire face à des emplois beaucoup moins rémunérés par rapport aux salaires des années 60, 70 et 80, voire 90.

Les taux d’imposition étaient tout comme les taxes de vente, beaucoup plus bas. Une personne avait donc l’opportunité d’un pouvoir d’achat qui n’existe plus aujourd’hui et ne reviendra pas, bien au contraire malheureusement.

Les jeunes parviendront à la thèse du communautarisme qu’après cette période, étant désabusé d’un monde qui ne leur font place que sur papier tout comme durant les deux dernières décennies.

Alors que les 5 dernières années sont toutes en haut de la liste des années ayant le plus haut taux de faillites d’entreprises, grandes comme petites et continueront de l’être durant quelques années sans doute, les jeunes devront agir avec beaucoup de persistance et devront se mêler de la politique afin de dépoussiérer les bancs des législatures, de ces vieux coucous biens implantés depuis plusieurs décennies.

Bien dit. Encore mieux dit que l’article qui semble nous laisser croire que la masse des gens considère important les réflections sur la politique qui en vérité. n’est qu’une préoccupation des gens d’Ottawa, de Québec et des journalistes. Les gens d’ailleurs pensent à autre choses, à la survie et au futur qui semble nous annoncer que les pètres informations offert par nos systêmes scolaires ne peuvent suffir aux besoins de nos demains. Un « data » superficiel de nos jouets numérique et de recherches Google ne peuvent s’afficher comme donnés de grande envergure.

Merci de le dire haut et fort! Nos jeunes sont formidables et tellement mieux adaptés que nous, les boomers, au monde d’aujourd’hui.

Mme Dallaire:
« Les jeunes sont tellement mieux adaptés que nous »… à quoi ? Aux bidules inutiles, à leur cellulaire, à leurs jeux vidéos ??? Je sais conduire une automobile depuis maintenant 46 ans, mais je serais incapable d’en construire une. Ce n’est pas parce qu’on sait jouer avec un objet qu’on en connaît l’ABC ! Les jeunes sont hors de tout doute un peu plus que nous ouverts sur le monde, ça ne les rends pas pour autant plus intelligents ou débrouillards que nous l’avons été. Tout comme nous, ils auront à affronter la réalité de la vie et de toutes ces utopies mondialistes qui commençaient à se développer déjà dans « notre temps », et ils connaîtront aussi le désillusion et l’évanouissement de leurs rêves. Et tout comme nous, ils devront apprendre à vivre avec tout ça. Ça fait plus de dix ans que je leur ai laissé ma place, et malgré que le futur ne s’annonce pas des plus rose, je crois qu’ils ne feront pas pire que nous tout en leur souhaitant qu’ils fassent mieux.

Je considère ce commentaire comme étant basé sur un aveuglement jovialiste, positiviste et gnangnan…
JSB

C’est drôle mais les grandes innovations d’aujourd’hui sont le fruit de découvertes et d’innovations qui furent créées surtout pendant la guerre 39-45 (par les parents des baby boomers)… Puis les baby boomers ont continué la lancée pour en arriver à ce que nous connaissons aujourd’hui… Serait-ce que les grincheux sont déçus de ce qu’ils ont créé?

Un petit point tout de même. À ma connaissance, ce n’est pas l’État qui ne sait pas faire fonctionner le système de paye. Ce sont plutôt les fournisseurs de services informatiques qui mettent sur pieds des services dysfonctionnels. Dans le cas du système Phénix il faut mentionner IBM.

Je pense qu’avant 20 ans les milléniaux vont goutter amèrement à cette intelligence artificielle qui est purement artificielle comme son nom l’indique puisque derrière cette intelligence, il y a des humains, des programmateurs, des algorithmes farfelus, des programmes qui sont bourrés de bugs et des préjugés. Il ne sera possible de surmonter tout cela qu’au prix d’une « Révolution numérique » que tout le monde redoute car les gagnants d’aujourd’hui seront forcément les perdants de demain.

Rien n’indique d’ailleurs que la norme ne devienne pas « l’Open data », ce qui veut dire que de nombreuses fortunes qui se sont construites sur la rétention de l’information ; lesquelles finalement se déliteront. Les nouvelles générations devront probablement accompagner ces mutations.

Il faudra s’interroger sur la richesse de demain. Pas sûr que les crypto-monnaies fassent vraiment partie de la solution si ces interfaces ne soutiennent définitivement pas le développement de toutes les populations, alors qu’elles n’alimentent que les bandits organisés et la spéculation.

Au chapitre des exemples de dysfonctions récentes : les multiples problèmes d’Apple avec ses applications et… ils ne sont pas les seuls ! Sans oublier les innombrables brèches dans la sécurité malgré ces budgets exponentiels qui lui sont consacrés. Il faudra sans doute composer avec cette forme d’insécurité.

Difficile de faire fonctionner tous ensemble des systèmes qui ne communiquent pas ou pas bien. Cela s’applique tout aussi bien aux humains, ce qui ne constitue pas un simple problème de génération. C’est d’ailleurs un leurre que d’imaginer que tous les jeunes qui vont avoir 18 ans partageraient un identique sens commun.

Comme l’histoire est souvent faite de toutes sortes de détours. Je pense qu’il faut chercher les forces vives précisément là où on ne les attend pas, quand pratiquement 100% de ceux et celles qui pensaient prévoir l’avenir se sont pour ainsi dire presque toujours trompés.

En passant l’aspirateur ce matin, je réfléchissait à cette question et je me suis rendu compte qu’il y a une autre question sous-jacente: le respect envers les aînés. Le texte est typique de l’approche de mon peuple envers les aînés, des gens qu’on tente d’oublier, souvent dans des mouroirs. Or, j’ai vécu pas mal en milieu inter-culturel et j’ai constaté que dans bien d’autres cultures, il y a un respect inné pour les aînés, pour le meilleur et pour le pire! Mais beaucoup de peuples recherchent la sagesse des aînés pour les guider dans l’avenir car le passé n’est-il pas garant de l’avenir? Par exemple, chez les peuples autochtones les grand-parents jouent le rôle d’éducateurs pour les jeunes et leur transmettent les connaissances accumulées jusqu’à maintenant, à travers les siècles.

Le texte suggère qu’il y a et qu’il y aura un clivage entre les jeunes et les aînés dits « Baby Boomers », que ces derniers ne sont pas à la hauteur, mais en aucun cas il ne laisse entendre qu’il y aurait peut-être une certaine sagesse à aller chercher de ce côté là. On apprend souvent de nos erreurs et les aînés sont bien placés pour le savoir… Si j’ai parlé des mouroirs, ce sont justement eux qui ont parti le bal. Eux non plus n’avaient pas ce respect pour les aînés qu’on peut trouver chez d’autres cultures…

S’il y a deux choses qui sont inéluctables, ce sont les taxes et la mort… Faudrait peut-être penser à profiter de la sagesse des aînés pendant qu’il en est encore temps!

Pensez à la sagesse des aînés??? Aujourd’hui que ce soit du domaine politique, parental ou autre, les plus de 45 ans n’ont aucune valeur aux yeux des « autorités » de nos jours qui ont « eux et elles » un concepte de base : « débarrasser-nous de ces vieux et vieilles. Ils et elles sont tous et toutes des croches et des dévolués qui n’ont rien accopmpli de valeur. » Nous on est « qu’qu’un! » Ce ne sont pas que les « nouvels-adultes » qui rejettent les « vieux ». . .

Ce texte a la même saveur jovialiste que des témoignages faits par certains responsables de ressources humaines par rapport aux jeunes, du genre: «oh! vous savez, beaucoup de jeunes non plus les mêmes valeurs par rapport au travail que la génération des «baby-boomers», mais ils ont quand même plusieurs caractéristiques intéressantes avec lesquelles on n’a pas le choix de devoir composer ». Or, c’est bien beau tout ce verbiage, mais ces organisations ont décidé de baisser les bras face à des problèmes majeurs comme le non-respect de l’autorité (enfant-roi), un niveau de français carrément inadéquat, peu d’intérêt pour le travail mais beaucoup pour la paie, et j’en passe. Bien sûr, une plus forte proportion de la population passe par l’école aujourd’hui, mais la qualité de cet enseignement est catastrophique. À preuve, environ 50% des Québécois de 16 à 65 ans sont considérés comme des analphabètes fonctionnels.

Ah ! Je me souviens m’être fait dire cela par un « vieux » à la fin des années 70 ! Mis à part l’expression « enfant-roi », (on utilisait alors « enfant-gâté ») et le 50 % d’analphabètes (~ 60 %), tout y est ! Incluant le niveau de français, l’aspect catastrophique de la qualité de l’enseignement d’aujourd’hui (lire « hier »), les grandes attentes de la paie qui rivalisent avec les faibles envers l’effort, et tout comme vous, j’en passe !

Semblables, mais d’habits différents.

Différemment ponctionnés pour atteindre d’autres équilibres factices, dans des environnements plus mouvants.

« Plus instruits, plus ouverts sur le monde et la diversité culturelle, les jeunes Québécois apparaissent beaucoup mieux adaptés au monde de 2018 que leurs aînés. »
Voici un amalgame qui traduit mal l’existence de plusieurs jeunesses, entre l’ultra-dorée et l’infiniment désaxée, perdue, suicidaire…

Il y a, en effet, l’autoanesthésiée qui, face aux détresses et désespérances du monde, choisit le jour le jour et le nombrilisme délirant.

Il y a la midinette qui court après la normalité.

Il existe encore, bien sûr, la pseudobranchée, celle à laquelle réfère Grandmond, celle qui donne, comme bien des jeunesses avant elle, l’illusion que…

En s’y associant, à l’aveugle, on provoque deux dérapages : le premier nourrit les conflits intergénérationnels et le second gave sa propre quête de jouvence.

Les jeunes sont toujours semblables aux jeunes. Seuls diffèrent les costumes!

Le procès des jeunes, de toutes les époques, est forcément, dans une large mesure, le procès des adultes qui ont précédé ces jeunes.
Le procès actuel est forcément, aussi, celui de la force prodigieuse du système capitaliste néolibéral. Les vieux n’ont pas su, ou n’ont pas pu, empêcher la main-mise de l’univers artificiel (en partie) des nouvelles technologies et des nouveaux gadgets.
Les jeunes ne sont pas des minables, des sous-doués ou des imbéciles. MAIS ils ont subi un effort publicitaire et propagandiste, probablement inédit dans l’histoire humaine. Noam Chomsky en parle dans son plus récent livre.

Moi qui suis né un peu avant le baby-boom, je n’en peux plus d’entendre ces baby-boomers, retournés à la culpabilité religieuse de leur enfance, qui s’accablent de tous les maux du monde, tout en encensant ces merveilleux jeunes! MAIS ENFIN, ces jeunes ont besoin d’aide, de culture, de connaissances et de mille autres interventions.
Le manque de sens critique, analytique et historique de certains et certaines baby-boomers me dérange profondément.
LES JEUNES D’AUJOURD’HUI ont de sérieux défis devant eux, et ce n’est assurément pas l’individualisme du smartphone et du numérique qui va les aider à faire face à l’avenir, probablement désenchanté, qui s’annonce…
Jean-Serge Baribeau, vieux sociologue

Quand je suis arrivé en campagne Abitibienne au début des années 70, mon voisin d’en face avait 67 ans, j’en avais 23 et un jour, ayant remarqué son jardin potager digne des grands jardins royaux, j’ai eu le goût de m’en faire un aussi et j’ai eu l’audace de lui demander s’il voulait me prêter son rotoculteur pour défricher mon propre jardin. Ça faisait à peine quelques mois qu’on se connaissait, mais comme il décelait ma volonté de « faire » quelque chose de mes mains, il m’a répondu sans même sourciller: « Monsieur d’Anjou », (car il m’appelait toujours « monsieur », même si c’était lui le monsieur), le rotoculteur est dans le garage là là (comme un certain maire connu), quand vous en aurez besoin, y a pas de gêne, servez vous-en ! Ce vieux monsieur (dont j’ai l’âge aujourd’hui) m’avait fait confiance, moi, un jeune inexpérimenté qui croyait tout connaître. Ma conviction profonde est celle-ci: ce n’est pas la technologie moderne qui va faire de nos jeunes des êtres accomplis, des êtres confiants dans l’avenir, c’est la confiance de leurs aînée envers eux, tout comme mon vieux vieux voisin avait eu en moi.
Alors, les vieux et les jeunes ne sont pas si différents l’un et l’autre. Il suffit de conjuguer les « passés » et les « avenir » et le résultat pourrait être époustouflant.

« Bien des voix s’inquiètent de ce que la robotisation crée une pénurie d’emplois, mais les chiffres montrent que c’est une pénurie de travailleurs qui guette le Québec. »

Vous méprennez pénurie de « travailleurs » avec pénurie de « travailleurs qualifiés ». C’est au niveau instruction et langue que le problème se situe. Les québécois ne sont tellement intéressé par les études universitaires mais au pis allé études supérieures de niveau « maîtrise et doctorat ».

La diplômation universitaire au Québec cache cette réalité d’études effectuées sous « l’éducation permanente » qui consiste à étudier en soirée durant une décennie pour obtenir un Bacc. La très grande majorité de ces étudiants n’ont d’ailleurs qu’un Certificat (le tiers d’un Bacc) sous la dent.

Il est difficele pour plusieurs personnes utilisant le présent blogue d’en parler sous l’angle de la langue puisque qu’ils se sentent offusqués par ce qui ne sont que des « faits » rapportés d’ailleurs par les recensements fédéraux et le Bureau des Statistiques du Québec, sans compter le très grand nombre d’étudiants qui ne peuvent continuer leurs études parce que plus ils progressent et plus les livres ne sont disponibles qu’en langue anglaise, ces livres étant à circulation très restraintes parce qu’ils sont dédiés que pour l’enseignement universitaire et les professionnels qui sont déjà sur le marché du travail depuis un certain nombre d’années.

Un autre embûche de taille pour le Québec est imbriqué dans les critères mêmes de la loi sur l’immigration (section Québec) qui n’acceptent pas de professionnels provenant d’autres pays parce qu’ils ne parlent pas le français.

Cet état de fait qui perdure depuis des décennies, compromet l’avancement de projets ainsi que de nouveaux projets qui ne voient jamais le jour en sol québécois. Ils seraient pourtant viables pour l’avenir du Québec dans tout les segments de la société. Ceux-ci se dirigent donc vers l’Ontario ou une autres provinces où ils peuvent participer sans contraintes à de nombreux projets subventionnés par les corporations tant canadiennes qu’américaines.

La France a comprise depuis longtemps qu’elle ne pouvait se passer des connaissances provenant de citoyens de plusieurs langues et surtout de l’anglais. Ils en est de l’informatique, de la recherche spaciale, de la pétro-chimie ainsi que des progrès effectués en mantière d’énergie renouvellable dont la langue parlée par les « dirigeants » tant Allemands, Belges, Italiens, Espagniols, Suisses et autres est « la langue anglaise ». Il faut bien que toutes ces personnes puissent parler un seule langue de travail pour parvenir à des résultats.

Comment se fait-il que les québécois, entourés de 350 millions d’anglophones ne parlent toujours pas l’anglais alors que les citoyens de l’ensemble des pays européens (au nombre de 21) sont capable d’y parvenir alors qu’il n’y a pas d’anglo à des milliers de miles autour, exception de la Grande Bretagne.

Je n’ai rien contre le secteur des « métiers » mais une province ne peut se limiter qu’à pourvoir qu’à une seule catégorie de travailleurs.

Je lis depuis plus deux décennies sur la robotisation tout azimut. En moins de 10 ans nous verrons disparaître des centaines de milliers d’emplois (dont plusieurs ne seront jamais créés) dans les secteurs du transport, de la logistique, de l’entreposage et surtout de la distribution.

Des sociétés comme Amazon et compagnies ne font travailler que des personnes au plus bas salaire que possible sans aucun bénéfices marginaux.

Pour ceux qui désire voir à quel point le marché du détail est parvenu en France veuillez visionner l’émission suivante : https://www.youtube.com/watch?v=s5uHC6TN2wo

Si vous n’êtes pas désespéré, je me demande bien pourquoi ? C’est exactement ce qui s’en vient beaucoup plus rapidement que vous pensez.

Amazon en est un très bon exemple, Walmart n’est pas tellement mieux depuis son appariton au Canada. Les grandes entreprises n’ont qu’une seule chose en commun qui leurs sont prioritaires, produire au plus bas coût que possible et distribuer de la même façon pour plaire aux investisseurs.