
David Desharnais pilote le premier trio offensif du Canadien pour la quatrième saison consécutive. Après une saison d’apprentissage (en 2010-2011) sur les 3e et 4e trios, il a vu la porte du top 6 s’ouvrir en début de saison suivante lorsque Scott Gomez s’est blessé. Doué à l’offensive et rarement blessé (Desharnais n’a manqué que quatre matchs depuis le début de la saison 2011-2012), le no 51 n’a depuis jamais laissé ce poste lui échapper.
Un rôle bien défini pour Desharnais
Changements d’entraineurs obligent, le rôle de Desharnais a malgré tout changé de manière importante au fil des saisons. Le graphique suivant nous le démontre : le Canadien se fie de plus en plus à Desharnais pour créer des chances de marquer, d’où sa part grandissante de mises en jeu en zone offensive.

Au cours de la première saison de Desharnais avec le Canadien, l’entraineur Jacques Martin cherche surtout à ne pas l’exposer inutilement aux meilleurs éléments adverses, et confie donc le gros des tâches offensives aux trios de Plekanec et de Scott Gomez.
Dès la saison 2011-2012, Desharnais forme, avec Pacioretty et Erik Cole, le premier trio incontesté du Canadien : on constate que le pourcentage de mises en jeu en zone offensive que lui concède l’adversaire se renverse, passant d’un déficit de 5 % à un surplus de 5 %.
Les choses changent drastiquement à l’arrivée de Michel Therrien à la barre du club. Le nouvel entraineur ne déroge pas à son modus operandi : il a recours systématiquement à son meilleur trio offensif lors des mises en jeu en zone offensive. Les présences de Desharnais en pareilles circonstances triplent par rapport au reste de l’équipe au cours des deux premières saisons. Et la tendance semble s’accentuer depuis le début de la présente campagne (un effet direct de l’arrivée de Manny Malhotra, spécialiste des mises en jeu en zone défensive).
Pacioretty-Desharnais : une association fructueuse
L’arrivée de Desharnais comme centre offensif coïncide avec l’éclosion offensive de Max Pacioretty. Inséparable depuis novembre 2011, les deux joueurs ont fait en sorte que Pacioretty se hisse parmi les meilleurs francs-tireurs de la ligue, à cinq contre cinq.

Depuis quatre ans Stevens Stamkos est dans une classe à part pour les buts marqués à cinq contre cinq, mais derrière lui suivent 11 joueurs ayant marqué 10 buts ou moins que lui. Dont Pacioretty. Alors que certains joueurs se hissent parmi les meilleurs grâce à la précision de leurs tirs, Pacioretty assure son excellente production offensive par un nombre impressionnant de tirs au but. Sur ce point, il n’est pas en mauvaise compagnie : Ovechkin, Nash, Kessel, Tyler Seguin…
La question du troisième larron
Les meilleurs trios de la LNH sont articulés autour de deux joueurs, auxquels on en greffe un troisième, au rôle plus complémentaire. Le top 10 des joueurs ayant obtenu la plus grande part des tirs au filet, à forces égales, depuis 2011 en fait la démonstration.

Williams et Kopitar, Bergeron et Marchand, les frères Sedin et Alex Burrows… Outre les quatre premiers, qui forment deux des meilleurs tandems défensifs de la ligue, ces attaquants profitent tous d’un traitement chouchou, alors qu’ils sont envoyés sur la glace pour plus que leur part de mises en jeu en zone adverse.
On a vu que Desharnais et Pacioretty ont aussi eu droit à ce traitement de faveur à partir de la saison 2012-2013, mais pas à leur première campagne ensemble. Les résultats, selon l’ailier droit qui les accompagnait, ont fortement varié.

Les performances de Desharnais et Pacioretty en compagnie d’Erik Cole doivent être remises en contexte. Non seulement ce trio n’était-il pas gâté en matière de mises en jeu en zone offensive, mais il constituait en plus la seule ligne véritablement menaçante d’une équipe alors à la dérive — le Canadien a terminé 28e au classement cette année-là. Les résultats obtenus étaient dans les circonstances plus qu’honorables.
L’écart noté dans les performances selon qui joue avec eux, Gallagher ou d’autres ailiers droits, est plus intrigant. Avec Gallagher, le pourcentage de tirs vers le filet, 57 %, place le duo près de l’élite de la ligue. Sans Gallagher, les résultats sont ordinaires.
Il semble bien que la magie des deux compères n’opère qu’avec un certain type d’ailier droit, habitué au travail de terrassier le long des bandes et, surtout, devant le filet. Parce que Max Pacioretty est un marqueur prolifique — en fait foi le nombre important de tirs obtenus — et que Desharnais est un pur fabricant de jeux, le poste impose un profil de joueur bien précis.
Les deux graphiques suivants, issus du site sportingcharts.com, nous montrent d’où proviennent les tirs de Max Pacioretty lors des jeux à forces égales :

On a choisi de se concentrer sur les deux saisons (2011-2012 et 2013-2014) où Pacioretty a joué avec, comme autre ailier, Cole ou Gallagher, pour bien montrer le caractère complémentaire des deux ailiers de Desharnais. Les tirs ne sont pas seulement très nombreux, ils proviennent de l’ensemble de la zone offensive. Pacioretty tire de partout, tout le temps… et les résultats sont au rendez-vous.
Si on regarde la distribution des tirs d’Erik Cole et Brendan Gallagher lors des saisons passées avec Max Pacioretty, on voit à quel point ces deux ailiers effectuent un travail complémentaire à celui du grand #67.

Le travail de Gallagher est particulièrement intéressant. Notez comment la zone rouge (qui indique la plus forte concentration de tirs obtenus) se situe presque exactement là où celle de Pacioretty s’arrête. La synergie est pour ainsi dire complète. Autre élément digne de mention : Gallagher lance énormément à partir de l’enclave, un endroit où, toujours selon les données publiées sur war-on-ice.com, près de 12 % des tirs sont convertis en buts. Or, l’an dernier, Gallagher n’a obtenu un but que sur 7 % de ses tirs, malgré de très nombreuses tentatives à partir de cet espace privilégié. On peut donc supposer que, ces trois joueurs réunis, Pacioretty continuera son excellent travail. Mais pas seulement : on peut aussi s’attendre à ce que Gallagher augmente significativement sa production de buts à forces égales.
On comprend mieux pourquoi Michel Therrien, malgré les vœux exprimés pendant le camp d’entrainement, n’a pas laissé Pierre-Alexandre Parenteau (qui ne connait pourtant pas un vilain début de saison) sur ce trio. Pourquoi, en effet, se priver de ce qui fonctionne si bien ?
Et tout ces départ en zone offensive, tout ce temps en powerplay, un ailier de premier plan à fait de Desharnais un des pire premiers centre de la LNH. 50 points pour un premier centre avec autant d’avantage à comparer des autres joueurs du CH est vraiment mauvais, même pas assez pour craquer le top 50 de la LNH pour un centre. Il est en route pour une troisième saison de 45-50 points de suite…..regarder e que Plekane fait ave le 1/2 des avantages que Desharnais peur recevoir. Vous aimez les chiffres: Pacioretty a compter 44 buts la saison passé avec les séries. Desharnais a seulement 18 passes sur ces 44 buts (incluant les deuxiéme passe). Tout une chimie!
Bonjour
Desharnais, ne l’oublions pas, est payé 3.5 millions par saison. Pas exactement un salaire de premier centre. Son rôle est d’aider Pacioretty à produire tout en permettant à l’entraineur d’utiliser Plekanec (qui est le meilleur centre du Canadien, on s’entend là-dessus, je crois) sur un autre trio.
Le but n’est pas de lui faire faire des points, mais bien de maximiser le nombre de buts marqués par l’équipe en s’assurant d’avoir le plus souvent possible de bons joueurs sur la glace. C’est la même logique qui explique qu’à Chicago, on n’utilise presque plus Toews et Kane ensemble, par exemple.
Un dernier point: on ne doit pas faire l’erreur de croire que la production offensive commence avec les buts et se termine avec les passes. On reviendra là-dessus au fil de la saison, notamment en regardant les chances de marquer, mais aussi les entrées de zone en possession de rondelle.
Toujours intéressant d’avoir des commentaires!
Vous me faites rire, je suis pas mal sur que Plekanec est rendu le centre #1 de lequipe. Juste a MTL est Desharnhais consideré centre de premier plan. MEDIA, LINGUISTIQUE Si son nom etait Matt Smith………….